Nibel' - Ecriture
- Nibelheim
- Lecteur inconditionnel
- Messages : 543
- Inscription : 04 oct. 2005, 10:29
- Localisation : Dans ses Ailleurs ...
- Contact :
Nibel' - Ecriture
Je vois fleurir des topics un peu partout, alors je me permets de construire le mien à mon tour. Voici donc un petit texte en prose qui sent l'inachevé à plein nez mais que je vais reprendre. Le tout début d'une future nouvelle sans doute, sur les errances d'un personnage en ville, au fil des temps, des époques, et ce jusqu'à la nuit prochaine, l'anéantissement.
Tous avis, critiques sont évidement les très bienvenus.
____________________________
Cruautés parisiennes.
La rue s’étendait sous mes yeux. Tout les cinq mètres, bref îlot de réalité, les halos bleus d’un réverbère. Devant moi, l’écho des pas d’un autre. Derrière moi, le silence. Frisson. Je regarde distraitement l’heure à mon poignet, et sourit doucement. Le jour ne se lève que dans une heure. Comme un goût amer de fin de nuit, et de retour au vrai. Des ombres frissonnantes au détour des trottoirs, les derniers regards fanés sous le porche des hôtels miteux. Celui devant moi marche vite, j’ai du mal à le suivre, le rattraper. Je contemple peut-être trop. Au fond de ma tête, un air un peu surfait, lancinant. On était dans une heure où les gens de la nuit ferment les paupières et où ceux du petit matin s’animent. Un ou deux balayeurs dansent les yeux rivés au sol. Le bruit du balai qui griffe l’asphalte. Et je marche toujours, en quête d’un inconnu à aimer, d’une phrase saisie au vol au coin d’une rue, pour inventer une histoire aux hommes.
Pendant longtemps, j’ai suivi les mêmes personnes. Je m’attachais à une existence, n’en démordait plus. Faute de savoir vivre ma propre vie, je m’appropriais celle des autres. Il y avait cette femme au regard triste, celle de la rue voisine, qui dormait beaucoup trop le jour. Celle à qui j’arrachais le sourire … Celle qui avait un joli cou d’oiseau. On devinait dans ses yeux qu’elle rêvait de voyage. J’aime me bercer d’illusions pendant les instants où l’on ne pense pas. Et j’ai cru, rien qu’un instant avoir été heureux, quand je me perdais, me noyais dans ses mots. Ou à l’occasion dans ses bras mielleux.
Je me balade dans les anciennes rues Coupe-gorge, je contemple les maisons abandonnées. Derrière les fenêtres condamnées, je me crée des fantômes qui hurlent de vivre. Des fous à lier rien qu’à moi. Je livre mon esprit tout entier à des violences imaginaires, comme pour mieux me récompenser d’être encore là. Pourtant, je dois être un homme normal. Je souris aux enfants enfermés dans les cours d’école. Je bouscule les passants, je cours pour rattraper le temps. J’ignore les agonies sur les bancs publics, les hurlements dans les foules. Je fais juste comme si je n’avais rien vu.
C’est la solitude des êtres abandonnés qu’on entend chanter sous les fenêtres mortes, le peu de souffle qui reste encore plaqué sur notre vie. Les hommes marchent, courent, prennent plaisir à s’étouffer mutuellement. La terre tremble, et je me sens autre. A voir passer une robe pourpre et des gants de dentelle au travers des rues insalubres, au bitume fatigué, aux êtres invisibles. Sans savoir où je suis, où j’étais. Spleen sans idéal, à l’édulcorée, je dansais comme je pouvais des valses au bras de quelque cadavre fané. Et je me souviens … Des bribes de vrai perdu dans mes rêves. Cette jeune fille corsetée, drapée rouge sang, qui dansait la mazurka en feignant d’ignorer les regards. Ses hurlements plaintifs, le cœur au bord des lèvres … Nous sommes toujours à bout de souffle finalement. L’être humain est décidément trop fragile. Vacillant. Comme la lueur d’une bougie, vite noyée, broyée par l’obscurité. Toujours pareil. La vie se joue de nous, à la fois triste et bariolée, et ramenant nos illustres des temps modernes. Les redingotes claquent sous les vents de tempête, une calèche traverse la ville, boueuse, derrière l’œil fou des chevaux, et les sabots résonnent sur les pavés. Un chapeau s’envole et se perd, à l’infini. Des poussières, des cendres, un souvenir à la fois étrange et déformé. Dernier soupir d’une image.
Je marche toujours. Le jour se lève, finalement.
Tous avis, critiques sont évidement les très bienvenus.
____________________________
Cruautés parisiennes.
La rue s’étendait sous mes yeux. Tout les cinq mètres, bref îlot de réalité, les halos bleus d’un réverbère. Devant moi, l’écho des pas d’un autre. Derrière moi, le silence. Frisson. Je regarde distraitement l’heure à mon poignet, et sourit doucement. Le jour ne se lève que dans une heure. Comme un goût amer de fin de nuit, et de retour au vrai. Des ombres frissonnantes au détour des trottoirs, les derniers regards fanés sous le porche des hôtels miteux. Celui devant moi marche vite, j’ai du mal à le suivre, le rattraper. Je contemple peut-être trop. Au fond de ma tête, un air un peu surfait, lancinant. On était dans une heure où les gens de la nuit ferment les paupières et où ceux du petit matin s’animent. Un ou deux balayeurs dansent les yeux rivés au sol. Le bruit du balai qui griffe l’asphalte. Et je marche toujours, en quête d’un inconnu à aimer, d’une phrase saisie au vol au coin d’une rue, pour inventer une histoire aux hommes.
Pendant longtemps, j’ai suivi les mêmes personnes. Je m’attachais à une existence, n’en démordait plus. Faute de savoir vivre ma propre vie, je m’appropriais celle des autres. Il y avait cette femme au regard triste, celle de la rue voisine, qui dormait beaucoup trop le jour. Celle à qui j’arrachais le sourire … Celle qui avait un joli cou d’oiseau. On devinait dans ses yeux qu’elle rêvait de voyage. J’aime me bercer d’illusions pendant les instants où l’on ne pense pas. Et j’ai cru, rien qu’un instant avoir été heureux, quand je me perdais, me noyais dans ses mots. Ou à l’occasion dans ses bras mielleux.
Je me balade dans les anciennes rues Coupe-gorge, je contemple les maisons abandonnées. Derrière les fenêtres condamnées, je me crée des fantômes qui hurlent de vivre. Des fous à lier rien qu’à moi. Je livre mon esprit tout entier à des violences imaginaires, comme pour mieux me récompenser d’être encore là. Pourtant, je dois être un homme normal. Je souris aux enfants enfermés dans les cours d’école. Je bouscule les passants, je cours pour rattraper le temps. J’ignore les agonies sur les bancs publics, les hurlements dans les foules. Je fais juste comme si je n’avais rien vu.
C’est la solitude des êtres abandonnés qu’on entend chanter sous les fenêtres mortes, le peu de souffle qui reste encore plaqué sur notre vie. Les hommes marchent, courent, prennent plaisir à s’étouffer mutuellement. La terre tremble, et je me sens autre. A voir passer une robe pourpre et des gants de dentelle au travers des rues insalubres, au bitume fatigué, aux êtres invisibles. Sans savoir où je suis, où j’étais. Spleen sans idéal, à l’édulcorée, je dansais comme je pouvais des valses au bras de quelque cadavre fané. Et je me souviens … Des bribes de vrai perdu dans mes rêves. Cette jeune fille corsetée, drapée rouge sang, qui dansait la mazurka en feignant d’ignorer les regards. Ses hurlements plaintifs, le cœur au bord des lèvres … Nous sommes toujours à bout de souffle finalement. L’être humain est décidément trop fragile. Vacillant. Comme la lueur d’une bougie, vite noyée, broyée par l’obscurité. Toujours pareil. La vie se joue de nous, à la fois triste et bariolée, et ramenant nos illustres des temps modernes. Les redingotes claquent sous les vents de tempête, une calèche traverse la ville, boueuse, derrière l’œil fou des chevaux, et les sabots résonnent sur les pavés. Un chapeau s’envole et se perd, à l’infini. Des poussières, des cendres, un souvenir à la fois étrange et déformé. Dernier soupir d’une image.
Je marche toujours. Le jour se lève, finalement.
~ Carnets de Lecture ~
http://carnets-plume.blogspot.com/
http://carnets-plume.blogspot.com/
- o0-Nymphadora-0o
- A.P.T.E. à la Gazette
- Messages : 1099
- Inscription : 04 mars 2007, 17:36
- Localisation : Dans Mon Pyjama A Cerises
- Lola Black
- L.I.O.N de la Gazette
- Messages : 718
- Inscription : 06 mars 2003, 21:51
- Localisation : Par monts et par vaux...
Difficile de critiquer ce très joli texte Nibel...
Le début m'a rappelé nostalgiquement mes rentrées de soirées en fin de nuit et puis je me suis laissée portée par la ballade, entre les rues, les gens, les temps... il y a comme des teintes de nostalgie, de mélancolie heureuse et douloureuse à la fois, je sais pas si c'est très clair ce que je dis mais c'est ce qui m'a touchée.
et puis je ne sais pas trop comment dire mais ton histoire se déroule comme une succession de photos instantanées, comme un film, différentes prises de vue qui se succèdent, ça donne un rythme, de l'intensité... ça vit quoi, c'est humain et c'est ça que j'aime.
Le début m'a rappelé nostalgiquement mes rentrées de soirées en fin de nuit et puis je me suis laissée portée par la ballade, entre les rues, les gens, les temps... il y a comme des teintes de nostalgie, de mélancolie heureuse et douloureuse à la fois, je sais pas si c'est très clair ce que je dis mais c'est ce qui m'a touchée.
et puis je ne sais pas trop comment dire mais ton histoire se déroule comme une succession de photos instantanées, comme un film, différentes prises de vue qui se succèdent, ça donne un rythme, de l'intensité... ça vit quoi, c'est humain et c'est ça que j'aime.
- little_Ln
- Gardienne de la Bibliothèque
- Messages : 1630
- Inscription : 29 juil. 2005, 18:16
- Je suis : Une sorcière
- Localisation : Berlin
- Contact :
C'était très joli !
C'est vrai que ça me rappelle mes retours, en fin de soirée, la traversée de la ville qui s'éveille quand moi je m'apprete à aller me coucher, la sensation que le monde nous appartient... Au début du moins, parce que la fin semble plus... triste, torturée... Mais aussi plus proche de la réalité, qui rattrape toujours le marcheur au lever du jour...
Bref, j'ai beaucoup aimé !!
C'est vrai que ça me rappelle mes retours, en fin de soirée, la traversée de la ville qui s'éveille quand moi je m'apprete à aller me coucher, la sensation que le monde nous appartient... Au début du moins, parce que la fin semble plus... triste, torturée... Mais aussi plus proche de la réalité, qui rattrape toujours le marcheur au lever du jour...
Bref, j'ai beaucoup aimé !!
B.O.N.N.E C.O.P.I.N.E du CFLM
- Nymphadora
- Lecteur inconditionnel
- Messages : 468
- Inscription : 03 janv. 2004, 15:17
- Localisation : Dublin, City of Leprechauns and International Drunk Guys
J'aime beaucoup te lire Nibel ! Déjà parce que ton écriture n'est pas commune, j'aime le rythme, c'est vrai que comme l'a fait remarquer Lola il se dégage une impression de scènes instantanées, comme si tu les capturaient sur le moment avant de les laisser suivre leur train... C'est difficilement explicable mais en tout cas, sache que c'est quelque chose de ressenti au plus profond...
Bref, continue...
Je ne sais pas pourquoi mais je me suis arrêtée sur cette phrase, juste comme ça je la trouve vraiment belle... La tournure, le choix des mots, un vrai petit bonheur ! (même si ce qu'elle raconte n'est pas vraiment positif, mais ça en ajoute même le charme je trouve...)C’est la solitude des êtres abandonnés qu’on entend chanter sous les fenêtres mortes
Bref, continue...
- Nibelheim
- Lecteur inconditionnel
- Messages : 543
- Inscription : 04 oct. 2005, 10:29
- Localisation : Dans ses Ailleurs ...
- Contact :
Eh bien Je suis en tout cas très très heureuse que ce texte vous plaise. Il m'est cher, mais je l'avais déjà fait lire et il y avait apparemment quelques soucis de compréhension à la lecture. Sans doute parce que j'aime le flou, mais j'avais peur que ce soit trop. Comme je ne suis jamais rentrée au petit matin avant d'écrire ce texte, je suis heureuse que vous trouviez cela "réaliste", j'avais peur, une nouvelle fois, d'en faire trop
Un grand merci à vous en tout cas, d'avoir pris le temps de lire et de m'écrire tout ça, cela me touche beaucoup.
C'est en tout cas un très beau compliment En fait, je suis très visuelle quand j'écris, je me représente les scènes. Par contre, j'ai parfois du mal avec les sons, surtout les dialogues qui sont souvent pas du tout naturels ^^"et puis je ne sais pas trop comment dire mais ton histoire se déroule comme une succession de photos instantanées, comme un film, différentes prises de vue qui se succèdent, ça donne un rythme, de l'intensité... ça vit quoi, c'est humain et c'est ça que j'aime.
Un grand merci à vous en tout cas, d'avoir pris le temps de lire et de m'écrire tout ça, cela me touche beaucoup.
~ Carnets de Lecture ~
http://carnets-plume.blogspot.com/
http://carnets-plume.blogspot.com/
- Misarweth
- Amateur de la Gazette
- Messages : 248
- Inscription : 26 déc. 2005, 21:31
- Localisation : Sous mon shlapa sophistoque
- Contact :
Tu as vraiment bien fait de nous faire partager ce petit texte, ce bout parfait d'existence qui mine de rien rend compte de la continuité du temps...
Je trouve ton narrateur très étrange car aucune peur ne s'empare de lui, rien ne le tenaille et l'empêhce de profiter. Il s'imagine, se crée, rend réel la violence sans jamais avoir l'air d'y toucher.
Lola a raison, t'écris imagé. T'as chopé un certain rythme qui fait passer à cette marche, cette course absurde à travers temps et sentiments. Lent - Vite. Lent - Vite. Comme une balnçoire grinçante. La mélancolie dérouille notre mémoire, la lumière pointe le bout de son nez, mais l'homme paraît ne pas avoir de contact avec la réalité. Ou ne faire qu'un avec elle. Interne. Externe. Pas d'hésitation, un simple va et vient. Comme quand on marche : le pied gauche, le pied droit, le pied gauche, le pied droit.
Tu dis avoir du mal avec les sons mais ce texte est empli de son, de cris surtout. C'est plus de là que provient la violence, l'humanté, la vie, du cri.
Je me suis peut-être un peu trop envolée... Jamais trop.
Merci.
Je trouve ton narrateur très étrange car aucune peur ne s'empare de lui, rien ne le tenaille et l'empêhce de profiter. Il s'imagine, se crée, rend réel la violence sans jamais avoir l'air d'y toucher.
Lola a raison, t'écris imagé. T'as chopé un certain rythme qui fait passer à cette marche, cette course absurde à travers temps et sentiments. Lent - Vite. Lent - Vite. Comme une balnçoire grinçante. La mélancolie dérouille notre mémoire, la lumière pointe le bout de son nez, mais l'homme paraît ne pas avoir de contact avec la réalité. Ou ne faire qu'un avec elle. Interne. Externe. Pas d'hésitation, un simple va et vient. Comme quand on marche : le pied gauche, le pied droit, le pied gauche, le pied droit.
Tu dis avoir du mal avec les sons mais ce texte est empli de son, de cris surtout. C'est plus de là que provient la violence, l'humanté, la vie, du cri.
Je me suis peut-être un peu trop envolée... Jamais trop.
Merci.
- Drya
- Sorcier Extrêmement Lié au Forum (SELF)
- Messages : 1317
- Inscription : 23 avr. 2004, 19:22
- Localisation : Dans ton Chine.
C'est un joli texte dans l'ensemble.
La syntaxe et le rythme sont bons, on croirait à un flirt avec Baudelaire, au détour d'une ruelle sombre. Les images aussi sont bonnes, mais il y en a un poil trop à prime abord; à la relecture, par contre, ça se comprend un peu mieux. Puis je dirais enfin, et ça ne regarde que moi, que j'ai une relation "je t'aime moi non plus" avec les phrases à virgules : c'est quelque peu massif à lire, mais très plaisant. =)
Enfin, je dis ça je dis rien, la plume n'est pas mon amie ^^°
La syntaxe et le rythme sont bons, on croirait à un flirt avec Baudelaire, au détour d'une ruelle sombre. Les images aussi sont bonnes, mais il y en a un poil trop à prime abord; à la relecture, par contre, ça se comprend un peu mieux. Puis je dirais enfin, et ça ne regarde que moi, que j'ai une relation "je t'aime moi non plus" avec les phrases à virgules : c'est quelque peu massif à lire, mais très plaisant. =)
Enfin, je dis ça je dis rien, la plume n'est pas mon amie ^^°
- Bellatrix Lestrange
- Tonks de la Gazette
- Messages : 607
- Inscription : 31 déc. 2006, 16:26
- Localisation : Quelque part... Peut-être au coin de rue suivant...
J'ai lu ton texte il y a quelques temps déjà et je n'avais, jusque là, jamais pris le temps de te dire ce que j'en ai pensé.
Tout d'abord, je tiens à te dire que j'ai beaucoup aimé, on sent vraiment un travail profond sur la synthaxe, le style et surtout toi, car il m'a semblé qu'il y avait beaucoup de toi dans ce texte (de toute façon, quel artiste ne met pas un peu de lui dans son oeuvre ?).
J'ai trouvé ton style très fluide, léger, je dirais même aérien. D'ailleurs (je ne sais pas si cela était volontaire ou non), j'ai vu beaucoup de référence à l'AIR, au SOUFFLE, à la BRUME dans ton texte. Il est très symbolique, métaphorique...
En parlant de symbolisme, l'auteur auquel j'ai pensé en te lisant a été Arthur Rimbaud. Ta prose m'a fait penser à la sienne dans Une Saison en Enfer, rien que le titre m'a fait penser à lui. J'ai aussi pensé à son poème "Aube" en lisant ton texte, errer dans les rues (pour toi), ou sur un chemin (pour lui) en attendant l'Aurore...
Enfin, tout cela pour te dire que j'ai vraiment adoré ton texte et que j'espère avoir l'occasion d'en lire d'autres...
Tout d'abord, je tiens à te dire que j'ai beaucoup aimé, on sent vraiment un travail profond sur la synthaxe, le style et surtout toi, car il m'a semblé qu'il y avait beaucoup de toi dans ce texte (de toute façon, quel artiste ne met pas un peu de lui dans son oeuvre ?).
J'ai trouvé ton style très fluide, léger, je dirais même aérien. D'ailleurs (je ne sais pas si cela était volontaire ou non), j'ai vu beaucoup de référence à l'AIR, au SOUFFLE, à la BRUME dans ton texte. Il est très symbolique, métaphorique...
En parlant de symbolisme, l'auteur auquel j'ai pensé en te lisant a été Arthur Rimbaud. Ta prose m'a fait penser à la sienne dans Une Saison en Enfer, rien que le titre m'a fait penser à lui. J'ai aussi pensé à son poème "Aube" en lisant ton texte, errer dans les rues (pour toi), ou sur un chemin (pour lui) en attendant l'Aurore...
Enfin, tout cela pour te dire que j'ai vraiment adoré ton texte et que j'espère avoir l'occasion d'en lire d'autres...
V.E.N.E.N.E.U.S.E du CFLM