Harry Potter, l'Héritage
Pour parler avec les auteurs de Potterfiction.
Ne publiez pas ici vos potterfictions.
Ne publiez pas ici vos potterfictions.
Modérateur : Comité de Lecture
- Llewellyn
- A.P.T.E. à la Gazette
- Messages : 1051
- Inscription : 26 août 2009, 18:55
- Je suis : Un sorcier
- Localisation : Médicomage à Caerdydd, Ysbyty Athrofaol Cymru
Re: Harry Potter et la génération dorée
Joli chapitre, mais il faut que je relise ce qui précède, vu que cela se perd dans les brumes du passé...
« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
- Nevilli
- A.I.G.L.E de la Gazette
- Messages : 656
- Inscription : 30 juil. 2009, 18:02
- Je suis : Un sorcier
- Mon pseudo Pottermore : OrmeNoix29337
- Mes informations Pottermore : Maison Poufsouffle
Baguette en rouvre, 23,75cms, Coeur de dragon. Etonnamment sifflante
Re: Harry Potter et la génération dorée
Chapitre sept : Rivalités…
Spoiler (cliquez pour révéler) : La nouvelle se répandit comme une trainée de poudre ; à peine trois jours après les évènements, tout Poudlard était au courant de la raclée qu’avait subie Milo, le prodige Serpentard, face à Eric, que l’on considérait presque Cracmol malgré ses excellents résultats. Hester fut surprise de voir à quelle vitesse les rumeurs et les ragots se propageaient dans l’enceinte du château, et à quel point celles-ci étaient déformées de la réalité.
Elle avait entendu dire, par exemple, que Milo se trouvait à l’infirmerie avec des crochets de serpent aussi longs qu’il les utilisait pour marcher ; ou encore qu’Eric avait pendu le jeune Serpentard par les pieds, entièrement nu, et l’avait laissé là en attendant qu’un professeur le décroche…
Hester ne savait pas qui était à l’origine de ses rumeurs, mais ce n’était certainement pas Eric. Son jeune ami n’était pas du tout du genre à fanfaronner et supportait difficilement d’être au centre des conversations.
En effet, il ne passait pas un instant sans qu’on lui demandât de raconter son histoire une énième fois tout en le coupant systématiquement dans ses explications pour quémander d’inutiles détails qui ne faisaient que rendre Eric de plus en plus mal à l’aise.
En règle générale, c’étaient les Gryffondor qui étaient les plus virulents dans leurs quête aux informations ; leur haine ancestrale pour tout les Serpentard les amenait à considérer Eric comme un héros, ce que le principal intéressé essayait de démentir jour après jour, heure après heure.
- Je n’ai fait que lui lancer deux potions dans la figure, répétait-il avec lassitude tandis que des troisième année Gryffondor le retenaient depuis plusieurs minutes alors qu’il avait cours de botanique très bientôt et que les serres se trouvaient à l’autre bout du parc.
- Mais tu as quand même défait le prodige de Serpentard pour protéger tes camarades, c’est une conduite digne d’un Gryffondor ! s’extasia un grand brun à qui Eric n’avait jamais parlé et qui l’empêchait d’aller plus loin.
- Fichez-lui la paix un peu ! réprimanda une voix sèche derrière eux. Laissez-le souffler !
Soulagé, Eric vit apparaître un préfet de Gryffondor qui regardait ses cadets avec sévérité. Le jeune homme était brun et portait de petites lunettes rondes devant ses yeux couleur noisette. Eric reconnut Samuel Potter, il ne lui avait jamais parlé mais le connaissait de vue. Il était après tout le petit-fils de celui qu’on appelait l’Elu, et était considéré comme un sérieux challenger à Vindicus McAllister pour la nomination du champion de Poudlard au Tournoi des Trois Sorciers.
Lequel Vindicus McAllister avait bien précisé au jeune Poufsouffle que si jamais il refaisait un tel coup à son frère, il ne lui resterait plus assez de doigts pour réaliser la moindre potion correctement.
Cette menace était inutile cependant, Eric n’avait de toute façon pas envie de croiser de nouveau le bois avec Milo et il tâcherait de faire profil bas à l’avenir. Lui qui était si désireux qu’on reconnaisse enfin ses talents, à présent, il aurait préféré qu’on recommence à le considérer comme un moins que rien.
Ce qui était d’ailleurs toujours le cas au sein de ses camarades Poufsouffle qui continuaient de le considérer comme un petit arrogant prêt à tout pour briller et se mettre en avant. De la part des Serdaigle, il n’eut que des timides sourires et des faibles encouragements, l’arrivée des délégations étrangères leur empêcherait sûrement de travailler sérieusement, ils devaient donc commencer dès maintenant à s’avancer dans leurs devoirs à rendre et ne pouvaient aucunement perdre leur temps à s’intéresser à de futiles disputes entre deuxième année quand on savait que les examens seraient dans moins de huit mois !
Milo, en revanche, ne le voyait pas de cet œil ; il n’allait quand même pas se préoccuper de futiles examens qu’il était sûr de réussir avec la mention d’excellence alors que ce nul avait osé poser la main sur lui. Pour des raisons qu’il préférait taire, il avait toujours renoncé à faire mordre la poussière à ses deux rivaux déclarés ; mais en ce qui concernait Eric, il n’allait sûrement pas se retenir…
Un mois passa. Un mois de tension, d’excitation, un mois d’attente….
Alertés par la brusque rivalité qui venait d’éclater entre Eric et Milo, élèves et professeurs avaient pris des dispositions afin d’affronter sereinement la situation. Les premiers avaient pris l’habitude de s’écarter et de se mettre à l’abri lorsqu’ils voyaient l’un des deux rivaux apparaître devant eux ; les seconds, quant à eux, adoptaient une attitude opposée : dès qu’on leur alertait la présence du Poufsouffle et du Serpentard ensembles dans un même endroit, au moins trois enseignants s’y retrouvaient la seconde qui suivait, sur le qui-vive…
Ce fut pour cela que le treize octobre, jour où devait se tenir la réception du professeur Davidson qui réunissait les meilleurs élèves du collège, la tension était à son comble alors que l’on voyait Milo et Eric prendre le même couloir. Les professeurs Weasley et Malefoy avaient tenu à escorter les deux rivaux jusqu’au troisième étage avant de les regarder avec inquiétude s’éloigner au loin, hors de leur portée.
Mais ils avaient tort de s’inquiéter : les deux élèves avaient eux-mêmes pris leur précautions avec de venir, et chacun était en parfaitement conscient. Milo avait tout de suite remarqué les deux fioles qui tintaient férocement à la ceinture d’Eric, et savait bien qu’elles n’étaient pas là pour faire joli ; de même qu’Eric devinait que Milo n’avait pas sa main droite constamment dans sa poche pour se donner un style, il la maintenait fermement close sur sa baguette qu’il utiliserait au moindre geste suspect.
En outre, les professeurs n’étaient pas les seuls à être capable d’empêcher les deux ennemis de se quereller. En effet, la présence de Nathan et Dalia aux côtés d’Eric et celle d’Alienor aux côtés de Milo suffisait amplement à calmer les ardeurs assassines des deux jeunes garçons.
Ainsi, lorsque les cinq élèves de deuxième année entrèrent dans le bureau du maître des Potions, aucun incident ne fut à déclarer. C’était une pièce spacieuse abondamment décorée de teintures aux tons pastels et de plantes d’intérieur qui donnait l’impression aux élèves de prendre le thé avec leur grand-mère.
Ravis de vous revoir ici mes chers enfants ! s’exclama le Professeur Davidson tandis que les derniers arrivants d’installaient autour de la longue table de chêne au centre du bureau. Comme s’est passée votre première semaine de cours ?
Quelques élèves marmonnèrent un vague «bien», mais la plupart restèrent silencieux. En règle générale, l’engouement du maître des potions lors de ces réunions était considérablement plus élevé que celui de ses élèves.
Mis à part une exception :
- C’était fantastique, professeur ! Cette Décoction d’Azalée a fait des merveilles sur mon Ficus quadriphonique !
Le professeur Davidson adressa à Tina un sourire radieux et lui donna quelques conseils pour s’occuper de son ficus. Plongé ainsi dans cette conversation avec son élève qui le respectait le plus, il ne vit pas que les autres convives se jetaient des regards éloquents par-dessus leurs assiettes ; cette soirée allait décidément être aussi ennuyeuse que les cours du maître des potions. Le premier quart d’heure du repas passa si lentement qu’Eric fut plusieurs fois tenté de feindre un malaise pour quitter la table au plus vite. Cependant, les sarcasmes d’Hester à l’encontre de Tina le convainquirent de rester ; il prit ainsi la bonne décision, car au moment où ils commençaient les hors-d’œuvre, la discussion s’anima enfin.
- Professeur, intervint une élève de cinquième année à Serdaigle, est-il vrai que vous avez assisté au dernier tournoi des trois sorciers qui a eu lieu à Poudlard il y a quinze ans ?
Le murmure des conversations s’évanouit aussitôt, et bientôt, tout le monde eut le visage tourné vers le professeur Davidson, quelque peu dérouté d’attirer si soudainement l’attention de son auditoire.
- Et bien… oui, répondit-il sur le ton de celui qui veut faire durer le plaisir, il s’avère que j’ai en effet assisté à cet époustouflant événement qui rassemble chaque fois les meilleurs élèves et futurs grands sorciers d’Europe…
L’ambiance n’aurait pas pu changer plus radicalement à cet instant : là où l’on avait pu voir une seconde auparavant des paupières s’alourdir, des mâchoires bailler et des épaules d’affaisser, s’alignait à présent des visages tendus et excités aux yeux grand ouverts et à l’esprit en alerte.
- Il est donc vrai que j’ai pu voir ce spectacle de mes propres yeux, répéta Davidson, fier de l’effet que cette nouvelle faisait sur ses jeunes protégés. Malheureusement, je n’étais que spectateur, ajouta-t-il d’un air faussement modeste, avant dix-sept ans, il nous est impossible de participer à ce fabuleux tournoi. Et à l’époque, je n’en avais que seize…
- Mais vous vous en souvenez ? cria presque Nathan, les yeux rivés sur ce professeur qui s’avérait beaucoup moins soporifique tout à coup. Vous vous souvenez de ce que vous avez pu voir cette année-là ?
- Bien entendu je m’en souviens, répondit le professeur avec un petit rire agaçant, comment oublier une telle merveille ? Le spectacle était au rendez-vous, je peux vous le dire !
- Vous pouvez nous en dire plus ? réclama une quatrième année de Gryffondor aux joues plutôt rondes.
- Cela vous intéresse ? s’étonna Davidson avec un air de surprise très peu convaincant. Très bien, reprit-il en constatant que l’air avide de ses élèves ne trompait pas, je vais vous raconter l’histoire du 10ème Tournoi des Trois Sorciers qui eut lieu à Poudlard au cours de l’année scolaire 2034-2035…
Après cette annonce des plus pompeuses, Ambrosius Davidson marqua une courte pause comme si retarder les explications attiserait encore davantage la curiosité de ses élèves. Il apparut vite que c’était tout à fait vrai ; les jeunes sorciers semblaient tous suspendus à ses lèvres, et le professeur ne put attendre plus longtemps :
- Comme vous le savez peut-être, le Tournoi des Trois Sorciers a lieu tous les cinq ans et se déroule à tour de rôle dans une des trois grandes écoles de magie d’Europe : Durmstrang au nord-est, Beauxbâtons au sud et Poudlard à l’ouest. Ainsi, c’est tous les quinze ans qu’une école accueille cet événement des plus prestigieux.
- Le professeur Chourave nous a déjà dit tout ça, l’interrompit Gregorius McAllister d’un ton grincheux et insolent.
Le professeur s’interrompit, esquissa un petit sourire et plongea ses grands yeux bleus charmeurs dans ceux, petits, bruns et sournois, du cousin de Milo.
- Je vous déconseille de m’interrompre M. McAllister, lança Davidson sans se départir de son sourire, sinon il se pourrait bien que l’enquête sur les balais Poufsouffle trafiqués soit relancée…
Le teint du jeune Serpentard vira au cramoisi tandis qu’il essayait de prononcer correctement sa phrase :
- Je… je ne vois pas en quoi… ça me concerne…
- Vos balbutiements nous prouvent que si, reprit Davidson en reportant son attention sur l’assiette qui était devant lui, l’air profondément satisfait. Maintenant, reprit-il, j’aimerais continuer le récit que vous m’avez réclamé, si personne n’y voit d’inconvénient…
Le silence qui accompagna ses paroles semblèrent prouver que les élèves ne voyaient aucun inconvénient à ce que leur professeur poursuivît son récit ; ce qu’il fit derechef :
- Déjà à cette époque, Poudlard avait le visage d’aujourd’hui : les mêmes cours, les mêmes locaux, à peu près les mêmes professeurs et surtout, les mêmes mentalités…
Il prit quelque temps pour jeter un regard circulaire aux élèves et fut amusé à la vue des placements de ceux-ci ; bien que, contrairement à la grande salle, le bureau de Davidson ne disposait que d’une seule table, on distinguait encore et toujours le mur invisible qui s’étendait entre les élèves des différentes maisons. Peu importait les âges des jeunes sorciers s’étaient disposés de telle façon à ce que les Serdaigle, les Gryffondor et les Serpentard se retrouvent ensemble autour de la table ; en outre, Eric, le seul Poufsouffle, était légèrement en retrait par rapport aux autres malgré ses bons rapports avec Hester ou Nathan…
- Il y a quinze ans, reprit Davidson après cette courte pause, comme aujourd’hui, plusieurs élèves étaient candidats au titre de champion de Poudlard. Et comme aujourd’hui, il y en avait à peu près un par maison…
Il adressa un sourire à Milenya Mac Glory de Serdaigle, Vindicus McAllister de Serpentard et Samuel Potter de Gryffondor qui, tous trois, pouvaient prétendre au titre tant convoité de champion de Poudlard qui serait dévoilé le jour d’Halloween prochain.
- A l’époque, Rodolf Teengulf de Serpentard, Wanda Biltzberg de Serdaigle, Melissa Hanson de Gryffondor et Michael O’Malley de Poufsouffle étaient les quatre challengers que l’on espérait voir brandir le trophée des Trois Sorciers en faveur de Poudlard.
Au bout de la table, bien qu’aussi hypnotisé que ses camarades par le discours de son professeur, Eric ne put s’empêcher de ressentir une pointe de déception au plus profond de lui : cette année, aucun Poufsouffle ne méritait l’honneur de représenter Poudlard…
A quelques places de lui, Milo avait remarqué le regard triste d’Eric et en profita pour lui adresser un sourire mauvais. Dans monde, il n’y avait pas de place pour ces nuls de Poufsouffle. C’étaient les Serpentard qui hériteraient de toute la gloire…
- L’heureux élu fut O’Malley, continua Davidson avec un sourire rêveur à l’évocation de ce souvenir, je m’en rappelle comme si c’était hier, nous étions si fiers que ce soient nos couleurs qui représentaient notre collège…
- Pour la première et la dernière fois de leur vie, ricana Gregorius sur un ton ouvertement moqueur.
Ce qui était une mauvaise idée…
- Erreur, McAllister, déclara gentiment le professeur avec un petit sourire indulgent, apprenez que en ce qui concerne le Tournoi des Trois Sorciers, celle des quatre maisons à avoir eu l’occasion de représenter le plus souvent Poudlard est la Maison de Poufsouffle.
- Pa… Pardon ? bégaya Gregorius qui n’en croyait pas ses oreilles.
- Hé oui ! confirma Davidson avec un petit sourire supérieur. En 1995, 2005, 2020, 2035 et 2045, cinq fois en tout, contre trois fois pour les Serdaigle, également trois pour les Gryffondor et seulement une fois pour votre propre maison. Vous voyez, McAllister, ce n’est pas parce que notre maison ne brille pas de cent mille feux comme celle des Serpentard que nous n’avons jamais eu nos instants de gloire. En réalité, ces cinquante dernières années à Poudlard ont vu bien plus de élèves de Poufsouffle que de Serpentard recueillir les honneurs. Seulement, contrairement à vous, les élèves de Poufsouffle savent rester modestes…
La bouche entre-ouverte en signe d’incompréhension, Gregorius fut incapable de répliquer. Même Vindicus et Milenya furent surpris d’apprendre la nouvelle. Eric, de son côté, se remémora les paroles que la directrice lui avait confiées : ce n’est pas parce que les Poufsouffle faisaient moins parler d’eux que les autres qu’ils en étaient pour autant plus faibles…
- Ce jeune homme, Michael, rassemblait toutes les qualités d’un vrai Poufsouffle : droit, honnête, travailleur, généreux et un petit surcroît de charme qu’il n’enlevait rien à sa valeur, ajouta-t-il en jetant un petit regard complice aux quelques filles qui composaient son assemblée. Il n’a pas gagné le Tournoi, reprit Davidson d’un ton légèrement teinté d’amertume, terrassé par la Manticore qu’il devait immobiliser lors de la première tâche, il ne parvint pas à rattraper son retard sur la championne de Durmstrang, une certaine Nathania Petrova, et ce, malgré sa victoire à la troisième tâche qui lui avait permis de brandir momentanément le Trophée avant de le remettre à Nathania qui demeurait première après calcul des points.
Le professeur Davidson s’accorda un petit temps avant de continuer. Instant pendant lequel Hester put noter quelques indices qui laissaient entendre que leur maître des potions avait probablement ressenti bien plus que de l’admiration pour cet ancien camarade de classe qu’il avait dû fréquenter pendant sa scolarité.
- Cependant, reprit-il comme si de rien n’était, on ne peut pas vraiment affirmer que tout Poudlard le soutenait…
- Pardon ? fit Samuel Potter abasourdi.
- C’était pourtant le Champion de son école ! s’indigna Milenya d’un air outragé.
- Hé oui ! concéda Davidson. Mais ça ne voulait pas dire qu’il incarnait l’idéal du sorcier pour l’intégralité de ses camarades. Bien que me concernant, la question ne se posait même pas, s’empressa-t-il d’ajouter avec un grand sourire, certains – en majorité des Serpentard – lui préféraient la hargne et la volonté de fer de la championne de Durmstrang. Quant aux Serdaigle, ils avaient, sans aucune hésitation, offert leur soutien moral à la candidate qui représentait Beauxbâtons, la très sérieuse Martine de Courture qui, malgré ses qualités intellectuelles indéniables, fut classée dernière de cette édition…
- Bizarre que les Serdaigle aient été aussi peu clairvoyants, fit remarquer Milenya songeuse.
- Et les Gryffondor, ils l’ont soutenu, bien sûr ? voulut s’assurer Nathan qui refusait de reconnaître chez ses aînés ce qu’il considérait comme une grave trahison.
Cependant, le sourire de Davidson lui prouva le contraire avant même qu’il ouvre la bouche.
- Hélas ! soupira le professeur qui paraissait néanmoins savourer la déception de ses élèves. Les Gryffondor étaient bien trop déçus d’avoir vu leur championne recalée qu’ils se refusèrent à accorder à Michael le moindre crédit, car leur fierté blessée le leur interdisait.
Sous le sourire vengeur de Milo, Nathan baissa la tête, tout honteux de la réaction de ses prédécesseurs. Comment pouvait-on être aussi buté ?
- La fierté, déclara joyeusement Davidson, rien ne peut décider à deux rivaux de se montrer solidaires, leur volonté de surpasser l’autre l’emportait sur tout le reste.
A l’image de Nathan, Timothy, Eric et Hester baissèrent la tête, tous penauds.
- La rivalité est un phénomène bien étrange, conclut le professeur d’une voix étrangement assombrie, elle peut tantôt pousser les individus à se surpasser, et tantôt provoquer une catastrophe…
Du reste du dîner, personne ne se souvint de grand-chose et tous se hâtèrent de quitter le bureau de leur professeur, comme par peur de devoir reconnaître cette rivalité honteuse qui empêchait les élèves d’être solidaires entre eux. Pourtant, Nathan restait convaincu du contraire…
- Je suis sûr que quelque soit le champion de cette année, on le soutiendra de toutes nos forces ! avait-il dit avec conviction alors qu’il se dirigeait vers son dortoir en compagnie de Samuel et d’un autre Gryffondor de septième année.
- N’en sois pas si sûr, lui conseilla le préfet, réfléchis d’abord à ce que tu ressentirais si Vindicus McAllister était désigné champion de Poudlard. Je ne suis pas sûr que tu sois prêt à le soutenir autant que moi ou Milenya…
Suite à cette réflexion, Nathan replongea dans un silence songeur. Etait-il vraiment si borné que ça ? Serait-il incapable de reconnaître quelqu’un comme Vindicus en représentant légitime de son école. Pourtant, il était un des premiers à prôner une tolérance et une compréhension entre les maisons, il prenait constamment la défense d’Eric lorsqu’il se faisait insulter par les membres de sa propre maison, bien que l’on lui soutînt que ce n’était pas ses affaires.
Cependant, une petite voix désagréable vint le raisonner à l’intérieur de son esprit et lui rappela l’antipathie qu’il éprouvait pour le jeune frère du présent prétendant au titre de Champion de Poudlard, ainsi que l’antipathie qu’il éprouvait pour le professeur en charge des Serpentard, Scorpius Malefoy, qui ne perdait jamais une occasion d’humilier tout élève étranger à sa maison, et en dernier lieu, la cuisante défaite que leur équipe avait infligée à l’équipe de Gryffondor l’année précédente finissait de faire grimper la jauge d’animosité que Nathan éprouvait pour Vindicus McAllister qui, pourtant, ne lui avait jamais rien dit ni fait de mal. Il se surprit donc à espérer une victoire de Samuel Potter ou de Milenya MacGlory au Tournoi des Trois Sorciers.
- Je vais me coucher, annonça-t-il d’un ton sec, furieux de devoir reconnaître que Samuel avait probablement raison. Bonne nuit !
Et sans attendre leur réponse, il monta quatre à quatre l’escalier en colimaçon qui le menait au dortoir et se glissa presqu’aussitôt dans son lit après avoir rapidement enfilé son pyjama.
En effet, les Gryffondor avaient leur fierté, mais c’était comme ça et il n’y pouvait rien. De toute façon, ce serait Samuel Potter qui serait Champion de Poudlard et tout le monde laisserait de côté ses préjugés pour le soutenir…
- Llewellyn
- A.P.T.E. à la Gazette
- Messages : 1051
- Inscription : 26 août 2009, 18:55
- Je suis : Un sorcier
- Localisation : Médicomage à Caerdydd, Ysbyty Athrofaol Cymru
Re: Harry Potter et la génération dorée
Persistance des mêmes qualités littéraires ; de l'inventivité donc des surprises ; je continue à m'interroger sur le devenir de Éric Hortshore...
En attendant (patiemment, puisque je grille d'impatience) la suite.
Comme d'habitude, j'ai recopié sur mon ordinateur, cela fait 45 pages en corps 12.
En attendant (patiemment, puisque je grille d'impatience) la suite.
Comme d'habitude, j'ai recopié sur mon ordinateur, cela fait 45 pages en corps 12.
« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
- Nevilli
- A.I.G.L.E de la Gazette
- Messages : 656
- Inscription : 30 juil. 2009, 18:02
- Je suis : Un sorcier
- Mon pseudo Pottermore : OrmeNoix29337
- Mes informations Pottermore : Maison Poufsouffle
Baguette en rouvre, 23,75cms, Coeur de dragon. Etonnamment sifflante
Re: Harry Potter et la génération dorée
Chapitre huit : Vaste monde magique.
Spoiler (cliquez pour révéler) : Les jours qui suivirent, peu d’élèves eurent l’esprit libre pour réfléchir aux théories magiques de métamorphose avancée, ou rédiger les dissertations d’histoire que l’on attendait pour la fin du mois, ou encore pour s’intéresser aux résultats de la douzième journée de Quidditch qui voyait une nouvelle fois les Chudley Cannons s’incliner sur un large score face à des Wibourne Wasps au sommet de leur force, et du classement.
Cette fois-ci, même les cousins Weasley avaient oublié le Quidditch pour se concentrer uniquement sur les événements qui auraient bientôt lieu dans leur école.
Comment viendraient les délégations étrangères ? A quoi ressemblaient leurs élèves ? Etaient-ils différents d’eux ? Plus doués ? Plus féroces ? Ou au contraire plus mesurés dans leurs actes et leurs propos ? Etaient-ils aussi avides de gagner que ceux de Poudlard, ou ne considéraient-ils la compétition que comme un moyen de se divertir et nouer des relations avec d’autres sorciers ? Et le Champion de Poudlard, serait-il à la hauteur ? Quelles tâches aurait-il à accomplir ? Etaient-elles vraiment difficiles ?
Autant de questions qui bousculaient l’esprit de chaque élève de Poudlard tandis que le jour où Beauxbâtons et Durmstrang feraient leur entrée à Poudlard approchait à grande vitesse.
Alors qu’il restait encore dix jours avant l’échéance, Nathan prit la décision de complètement délaisser ses devoirs pour se documenter sur les autres écoles de magie qui existaient dans le monde. Il avait longtemps cru que Poudlard était la seule, mais maintenant qu’il savait, il voulait récupérer le plus d’informations possibles sur ces écoles.
Aussi passait-il ses temps libres et ses soirées à la bibliothèque en compagnie de vieux ouvrages traitant des différentes écoles de magie du monde entier.
Dans Le Guide des Ecoles de Sorcelleries en Europe, il découvrit qu’il existait douze établissements dispensant des cours de magie sur le continent européen. S’il était de notoriété publique que Poudlard était le meilleur d’entre eux, la réputation des autres n’était tout de même pas à négliger…
D’après le vieux livre, les deux plus anciennes écoles de magie d’Europe s’avéraient être l’Académie Atlantis et l’Université des Olympiens. Toutes deux, créées bien avant J.C, avaient longtemps été considérées comme les seules écoles de magie au monde et se montraient particulièrement sévères dans le choix de ses élèves.
C’était surtout vrai pour l’Université des Olympiens, créée par Zeus le roi des Douze Grands Sorciers Grecs. Seuls étaient acceptés en son sein les enfants de parents sorciers et mis à part de rares cas exceptionnels comme celui d’Héraclès ou de Persée, même les sangs-mêlés étaient rejetés par le Grand Zeus.
Encore aujourd’hui, raconte l’antique volume, l’Université des Olympiens reste très sélective quant au choix de ses élèves. La sélection se base sur la puissance magique des postulants dont l’âge est largement supérieur à celui des autres écoles, en raison de la difficulté des douze épreuves qui closent chaque semestre de cours essentiellement pratique. Ainsi, la scolarité à Olympus dure six ans, mais se termine souvent avant pour nombre d’élèves trop fragiles qui trouvent la mort pendant les épreuves de fin de semestre…
Pour cela, l’Université de Magie des Olympiens souffre d’une réputation bien plus mauvaise que celle de l’Institut de Durmstrang. Perchée au sommet du Mont Olympe, elle se bat chaque année contre sa fermeture avec souvent moins de cent élèves à s’occuper.
De plus, contrairement à bon nombre d’écoles de magie en Europe, les professeurs ne dispensent pas leur cours en fonction d’un matière spécifique, mais du niveau des élèves et du nombre d’années d’études au sein de l’établissement. En fait, il est dit que chacun des douze professeurs qui enseignent à l’Université a en charge une classe entière pendant la durée d’un semestre et leur apprend différentes matières à lui tout seul. Ces différentes périodes de six mois tiennent leurs noms des premiers professeurs de l’Université : Athéna, Dyonisos, Apollon, Artémis, Hermès, Arès, Aphrodite, Héphaïtsos, Héra, Poséïdon, Hades et Zeus.
La légende prétend que pendant le « Semestre d’Athéna », le premier, on apprend à se défendre avec l’aide de la Magie, soit par des Sortilèges comme le Charme du Bouclier, soit par le biais d’antidotes aux poisons, ou encore par le dressage d’animaux protecteurs.
Au contraire, le deuxième semestre, celui qui voit l’enseignement d’Arès, se base sur l’attaque et la force brute. On y apprend des sortilèges puissants, des potions destructrices, on y étudie des créatures violentes et dangereuses comme les chimères et les dragons. C’est durant ce semestre de cours qu’on dénombre le plus de morts.
En ce qui concerne le semestre d’Hermès, le troisième dans l’ordre des apprentissages, il réunit tout ce qui à trait au déplacement des sorciers : on y apprend comment utiliser un balai volant, comment chevaucher un Sombral ou un Hippogriffe, et aussi comment transplaner. A l’occasion de ces cours plutôt risqués, il n’est pas rare de perdre un ou deux élèves durant la période des six mois…
Au cours des semestres n°4 à 9, en revanche, les risques d’accident sont beaucoup plus rares. En effet, lors du « Semestre de Dyonisos » qui clôt la deuxième année, les élèves sont amenés à maîtriser les sorts et activités de divertissement du monde magique. On leur apprend notamment à jouer aux échecs magiques, à la bataille explosive, aux bavboules, mais aussi – plus récemment – au Quidditch.
Pendant le Semestre n°5, celui d’Héphaïstos, on les entraîne à fabriquer leur propre matériel magique, tels que le chaudron, la balance, le télescope, mais surtout la baguette magique. Souvent, l’élève de l’Université possède la baguette magique d’un de ses aïeux avant de se fabriquer la sienne. Voici également pourquoi les baguettes grecques sont beaucoup moins efficaces que les britanniques réalisées par Ollivanders ou les russes par Gregorovitch…
Les semestres n°6 et 7, baptisés Artémis et Apollon sont ceux où l’on demande aux élèves de se forger l’esprit et de voir au-delà des apparences. Ainsi l’on est amené étudier les présages de la nature sous l’égide de la Sorcière Chasseresse, et à découvrir les signes du ciel sous celui du Sorcier Soleil…
Le semestre n°8, baptisé Aphrodite, est souvent négligé et ignoré par les élèves une fois l’examen passé. Il consiste à étudier les formes anciennes de magie qui régissent même le monde des moldus.
Pour ce qui est du semestre n°9, celui d’Héra, bien que jugé ennuyeux, personne ne peux y faire abstraction. On y apprend en effet la maîtrise de sorts et de potions nécessaires au confort. La cuisine magique y est également enseignée…
En ce qui concerne les trois derniers semestres, c’est une toute autre histoire. Le semestre n°10, celui de Poséïdon, qui termine la cinquième année est un véritable défi car le professeur y enseigne la façon de déchaîner les éléments. Peu d’élèves réussissent l’épreuve finale : soit ils s’avèrent trop faibles pour lancer les sorts demandés, soit ils font les frais de leur trop grande puissance et finissent noyés ou engloutis sous des tonnes de gravas.
Ainsi, au sortir de la cinquième année, très peu d’élèves sont encore présents ; morts, disparus, où découragés, il reste à peine 10 personnes chaque début de semestre à atteindre la sixième année. D’autant plus qu’à la fin du onzième semestre, ce nombre est souvent réduit de moitié par la redoutable épreuve de la mort du semestre d’Hadès. Personne ne sait réellement en quoi elle consiste, ceux qui en sont sortis vivants ont toujours refusé d’en parler, visiblement terrorisés par cette avant-dernière épreuve, considérés par tous comme la plus effrayante.
C’est sans doute pourquoi, dans un souci d’éviter les reproches et les accusations que l’Université se termine par des cours beaucoup plus rassurants lors du dernier semestre, celui de Zeus, qui consiste uniquement à revoir tous les enseignements acquis les semestres précédents et à développer la puissance magique et la connaissance de chacun.
A l’issue des six années d’études, seuls trois ou quatre élèves – la plupart âgé de vingt-quatre ou vingt-cinq ans – sortent diplômés de la redoutable université du Mont Olympe sur la vingtaine d’élèves qui s’inscrivent chaque année.
Pour cela, l’établissement, réputé divin au vingtième siècle avant J.C, est depuis largement boycotté par les habitants du bassin méditerranéen depuis la création de l’Académie de Beauxbâtons au sud de la France. Seuls les sorciers et sorcières les plus téméraires ou celles et ceux dont aucun établissement magique ne veut s’y inscrivent.
D’un autre point de vue, nous pouvons avoir l’assurance qu’être diplômé de l’Académie des Olympiens signifie être un sorcier puissant et accompli…
Incapable de prononcer un mot suite à cette lecture choquante, Nathan relisait encore et encore certains passages qui lui paraissaient impossibles.
- Des recherches sur la mort, lisait-il complètement abasourdi, c’est une blague.
Mais en tournant les pages les unes après les autres, il se rendit qu’il n’en était rien, ce livre était aussi sérieux que possible. Il se rappelait bien entendu de ses derniers cours d’histoire de la magie de l’année précédente sur les sorciers grecs de l’Antiquité, sur leur cruauté et leur volonté d’asseoir leur domination sur le reste du monde, mais jusque là, il avait toujours cru que ces méthodes avaient été abandonnées depuis longtemps.
Jetant un regard autour de lui – la bibliothèque était aussi calme qu’un tombeau – il se rendit compte à quel point il était privilégié d’être né en Angleterre. Quoique, se reprit-il en relisant un paragraphe, vu son ascendance moldue, il n’aurait jamais pu intégrer cette école horrible. D’ailleurs, il se surprit à penser qu’il préférerait étudier dans n’importe quel collège moldu que dans cet endroit effrayant !
La photo de l’établissement à côté du nom avait beau montrer un magnifique palais de pierres blanches pourvu d’innombrables balcons soutenues par de somptueuses colonnes de marbre, après ce qu’il avait lu, Nathan n’avait aucune envie de s’approcher de cette horrible université.
Persuadé qu’aucune école ne pouvait être pire que cela, Nathan consulta l’index du livre pour trouver les informations sur l’autre école de magie datant de l’Antiquité et se rendit compte qu’il était dans le faux : l’Académie Atlantis ne semblait pas beaucoup plus accueillante que l’Université Olympienne. Située sous l’Océan Atlantique, elle semblait, comme sa contemporaine, n’être que le vestige d’une gloire passée.
Les dessins qui représentaient les bâtiments de l’Académie montraient certes une immense cité aquatique à la beauté incomparable, mais d’après ce que l’on pouvait distinguer sur un vieux croquis, la plupart des bâtiments du complexe scolaire étaient détruits et ne se trouvaient pas sous l’océan, mais entièrement immergés, à en juger par les poissons qui nageaient parmi les élèves dont l’uniforme ressemblait davantage à une combinaison de plongée qu’à une robe de sorcier.
N’étant pas particulièrement effrayé par l’eau, Nathan aurait pu trouver le concept amusant, voire séduisant, si l’un des poissons dessinés n’avait pas tant ressemblé à un requin dévorant sa proie.
Pour le reste, le livre restait plutôt évasif concernant la nature des cours dispensés et la mentalité des usagers de l’Académie. Celle-ci semblait en effet très soucieuse de conserver et protéger ses secrets car personne n’avait été capable de la situer avec précision, et ses responsables ne choisissaient pas ses élèves de manière conventionnelle en envoyant, comme Poudlard, une lettre aux parents du futur élève. Au contraire, ils enlevaient les enfants dotés de pouvoirs magiques à leurs familles à un âge très précoce, leur enseignaient tout leur savoir afin de faire d’eux des sorciers marins accomplis, et ne les relâchaient qu’après leur majorité ; quiconque tentait de s’enfuir était sévèrement puni.
Si, jusqu’à l’aube du précédent millénaire, leur rayon d’action couvrait toute l’Europe du Nord, depuis plusieurs siècles, il ne se limitait plus qu’à l’Islande et quelques îles isolées de l’Atlantique. De plus, au contraire de l’Université des Olympiens, les élèves d’Atlantis – guère plus nombreux que ceux d’Olympus – s’avéraient descendre pour la plupart de familles moldues, les parents sorciers étant devenus de plus en plus méfiants à l’égard de cette école mystérieuse…
Frissonnant de tous ses membres en dépit de la température élevée de la bibliothèque, Nathan repris sa lecture, et tomba sur la description d’une autre école qui semblait redoutable et dont le nom lui était familier : Durmstrang.
Jouissant d’une sombre réputation au sein de la Communauté Magique Internationale, Durmstrang n’en reste pas moins une des meilleures écoles de Sorcellerie d’Europe, voire du monde entier, talonnant de près notre bien aimé collège Poudlard.
On estime la date de création de cette école proche de celle Poudlard à quelques années près. Certaines sources historiques estiment à l’an 1115 les premiers parchemins qui parlent de cette école, mais selon les experts maçomages, le Château de Durmstrang a été construit au cours du 9ème siècle, soit plus d’un siècle avant celui de Poudlard.
Cependant, depuis sa création, Durmstrang a toujours été aux antipodes de son homologue britannique en matière d’enseignements. En effet, situé au cœur des terres de Sibérie (l’emplacement exact n’est connu que du Directeur de l’école et des Ministres de la Magie russe, ukrainien et polonais), il est de notoriété publique que les professeurs de cette école à sombre réputation ont toujours privilégié l’étude de la magie noire par rapport à toute autre forme d’enseignement, alors que depuis le quinzième siècle, Poudlard a fait de la Défense contre les Forces du Mal une matière de première importance. C’est au vingtième siècle que cette préférence pour les arts obscures a été le plus problématique, lorsque dans leur hâte d’obtenir gloire et puissance, les professeurs de l’Institut du Grand Nord donnèrent naissance à l’effroyable mage noir Gellert Grindelwald qui soumit toute l’Europe à une peur sans nom que seul le britannique Albus Dumbledore, tout jeune directeur de Poudlard et réputé pour être le plus grand sorcier du vingtième siècle, parvint à briser au terme d’un duel sans merci.
Cet épisode de l’histoire n’est qu’une infime partie de la rivalité qui oppose indirectement les deux écoles situés aux deux extrémités de l’Europe. En effet, en regardant plus loin que la seule éducation magique, nous pouvons constater qu’en termes de savoirs et de découvertes, les élèves de Poudlard et ceux de Durmstrang ont toujours été en rivalité féroce, à l’image de Dumbledore et Grindelwald dans les années 1940, mais aussi en termes de création d’artéfacts magiques tels que les baguettes – le russe Grégorovitch et le britannique Ollivander se disputaient violemment le titre de meilleur fabriquant de baguettes dans les années 1980 – ou les chaudrons avec l’éternel conflit entre les Goldenfire et les Icecube, et les balais avec la rivalité ancestrale des nimbus et des boréals.
Mais ce qui illustre le plus cette inimitié entre les deux écoles, c’est avant tout le Quidditch. En effet, en plus de la pratique des arts obscurs, Durmstrang est avant tout une école reconnue pour les qualités de ses joueurs de Quidditch qui finissent presque tous en équipe nationale. D’ailleurs, lors des finales de Coupe du Monde, il n’est pas rare de voir s’affronter deux équipes dont les joueurs viennent presque tous de Poudlard, ou de Durmstrang, à l’image de la finale Irlande-Bulgarie en 1994, ou de celle de 2006 qui a vu s’affronter une nouvelle fois l’Irlande face à la Norvège cette fois, ou encore celle de 2030 entre le Pays de Galles et la Hongrie, ou bien celle – cent en plus tôt – entre la Pologne et l’Ecosse.
Cependant, outre la pratique de la magie noire et un entrainement poussé au Quidditch, personne ne sait vraiment de quelle manière sont enseignés les cours dans cette école aussi inquiétante que mystérieuse…
Encore une fois, Nathan déglutit difficilement. Une école de magie noire ! Il avait du mal à l’imaginer, et dire qu’il aurait l’occasion de voir certains de ces élèves ! Etait-il possible qu’ils soient encore plus maléfiques et sournois que les Serpentard ?
- Nathan ! s’exclama une voix derrière le jeune garçon qui sursauta sous la surprise. Qu’est-ce que tu fais là ?
Nathan se retourna et vit Hester O’Brian de Serdaigle venir à sa rencontre, une pile de vieux livres dans les bras. Sans vraiment réfléchir, il ôta quelques liasses de parchemin de la table pour permettre à sa jeune camarade de s’y asseoir.
- Merci, dit-elle avec un sourire.
Nathan ne put s’empêcher de remarquer qu’elle était encore plus jolie qu’avant…
- Tu es bien matinal ! lui fit remarquer la jeune fille. Tu t’avances sur tes cours ?
- Pas vraiment, répondit Nathan les joues rougissantes, je me documente sur les écoles de sorcellerie étrangères.
Pendant quelques minutes, Esther le regarda sans comprendre, ce qui accentua le malaise du jeune Gryffondor.
- Je viens d’une famille de moldus, expliqua douloureusement Nathan – il supportait difficilement le fait de tout ignorer du monde de la magie, jusqu’à cette année, j’étais persuadé que Poudlard était la seule école de sorcellerie du monde.
Esther éclata d’un rire amusé, ce qui eut pour effet d’accroître le sentiment de malaise de Nathan.
- Heureusement que non ! s’exclama-t-elle en lui jetant un regard amusé. Tu imagines si les apprentis sorciers sénégalais, américains ou néo-zélandais devaient chaque année se rendre à Poudlard pour apprendre la magie ? En plus, il n’y aurait jamais eu assez de place à Poudlard pour tout le monde !
Nathan esquissa un sourire timide, il se sentit plus idiot à ce moment-là qu’il ne l’avait jamais été de sa vie…
- Je… je n’y avais jamais pensé, admit-il avec peine.
Puis, préférant changer de conversation le plus rapidement possible, il jeta un coup d’œil aux livres qu’Hester avait posés sur la table et lut à voix haute :
- Extraits de Prophéties les plus communes, Mémorandum des visions de la Pythie, Vie, Mort et nouvelle Vie d’Eckellion, ce sont des bouquins de divination, non ? s’étonna Nathan. Tu prends sacrément de l’avance !
Hester eut un petit rire nerveux et rangea ses livres en toute hâte :
- C’est pour des recherches personnelles, expliqua-t-elle l’ai tendu, rien à voir avec les cours !
Puis, sans prévenir, elle se leva, prit ses livres et sortit avec hâte de la bibliothèque, laissant derrière elle un Nathan interloqué. Les sourcils relevés, la bouche entre-ouverte, la main tournant une page, il resta sans bouger pendant une bonne dizaine de minutes avant de reprendre ses esprits et revenir à son bouquin tout en se disant que, de toutes façons, il ne comprendrait sans doute jamais les filles et leurs comportements bizarres…
De nouveau le nez dans ses lectures, Nathan apprit l’existence de nombreuses autres écoles de magies, et – d’après ce qu’il en vit – aucune d’elle ne semblait moins dangereuse qu’Atlantis, Olympus ou Durmstrang. C’était le cas pour cette école en Andalousie dans laquelle les professeurs, désireux d’augmenter la puissance magique de leurs élèves, faisaient combattre ces derniers contre des minotaures. A sa grande surprise, Nathan découvrit que ces pratiques étaient très appréciées et cette école de magie, baptisée la Sagrada Escuela, jouissait d’une très bonne réputation dans toute la péninsule ibérique et faisait des sorciers espagnols et portugais les duellistes les plus redoutables de toute l’Europe.
Complètement indigné par l’engouement face à de telles pratiques, Nathan ne fut pas au bout de ses surprises en découvrant, quelques pages plus loin, l’existence d’une autre école méditerranéenne en plein cœur d’un volcan de Sicile. Il était dit que les élèves, dès leur plus jeune âge, étaient entraînés à maîtriser la puissance de la lave et s’avéraient maîtres de la magie du feu. Les élèves du Collège des Dragons Rouges en Roumanie semblaient tout aussi aguerris et en proie aux dangers que leurs homologues italiens, en raison de la relation fusionnelle qu’on leur demandait d’entretenir avec les dragons, véritables symboles de la puissance roumaine. Ainsi, était-il écrit, dès l’âge de treize ans, chaque élève du collège se voyait confié un œuf de dragon dont il devait s’occuper avant et après l’éclosion de telle sorte que l’élève et le dragon passeraient à l’âge adulte la même année. Une nouvelle fois, Nathan fut surpris qu’un tel fonctionnement rencontrât un tel succès ; ce fut avec un frisson désagréable qu’il regarda une photo montrant un très jeune sorcier perché entre les cornes d’un énorme dragon de couleur sombre. Bien qu’il fût encore très jeune, le visage du garçon arborait d’innombrables cicatrices et marques de brûlures dont la simple vue aurait pu faire s’évanouir n’importe quel sorcier adulte et expérimenté. Cependant, sur le visage du garçon, on pouvait discerner – en plus de ces horribles marques – une joie indescriptible qui semblait se refléter dans les yeux du dragon.
Pourtant, dans l’esprit de Nathan, il était bien plus séduisant de fréquenter l’école des Glaciers Ardents situé sur un Iceberg au large du Groenland, que de se voir obliger dès son plus jeune âge d’apprivoiser une des plus effrayantes et des plus dangereuses créatures du monde de la magie. Puis, alors qu’il tournait les pages, une photo du parc gelé de l’école vint le faire douter de ses certitudes : selon la légende sous la photo, les magnifiques statues qui s’alignaient le long de l’allée menant au palais de glace étaient en réalité les corps gelés d’anciens élèves qui, ayant commis des actes d’une gravité qui leur auraient valu un renvoi immédiat dans n’importe quelle autre école, avaient en fait été jetés, entièrement nus, dans les eaux glacées de l’Océan Arctique, puis repêchés trois jours plus tard sous forme de somptueuses statues de glace.
Complètement révulsé à l’idée de mourir d’une manière aussi atroce et humiliante, Nathan se consola quelque peu en apprenant que ce traitement inhumain n’était que très peu utilisé, et seulement en cas de nécessité absolue : sur les huit cent ans d’existence de cette école, seuls douze élèves avaient subi le châtiment ultime. De plus, le palais de givre qui hébergeait les élèves durant leur formation était si somptueux qu’il semblait valoir la peine d’être élève dans cette école juste pour pouvoir dans un lieu si beau et si magique : d’innombrables chandelles scintillantes illuminaient les huit tours de glace de l’immense bâtisse qui semblait directement issue de l’Iceberg sur lequel elle brillait de mille feux ; de nombreuses créatures du froid – belles et mystérieuses, volaient, nageaient et glissaient avec grâce autour de la silhouette gigantesque du palais.
Dans l’Etude de la Magie Polaire en Europe, il était dit que le Palais des Glaces de l’école était l’un des deux plus beaux édifices scolaires du monde magique, le deuxième étant le Palais de Beauxbâtons, vraisemblablement situé au sud de la France.
S’attendant à des horreurs semblables à tout ce qu’il avait appris dans ce livre, Nathan fut surprit de constater que l’Académie de Beauxbâtons semblait aussi « normale » que l’école Poudlard pouvait l’être. Sur les images, on voyait de jolis paysages côtiers peuplés de mouettes et de dauphins, d’elfes et de sirènes et, au sommet d’une colline, dos à la mer, se situait le Palais de Beauxbâtons, véritable merveille d’architecture aux couleurs chaudes et aux belles tours blanches. Esquissant un sourire nostalgique à la vue de cette image, Nathan se remémora la beauté des châteaux enchantés que lui avait décrits sa grand-mère lorsqu’elle lui lisait des contes de fées quand il était enfant.
La légende sous l’image indiquait que la magie de la beauté était une tradition à Beauxbâtons et que les sorts et enchantements dispensés par les professeurs allaient dans ce sens. Avec un nouveau sourire, sarcastique celui-là, Nathan ne put s’empêcher de penser au professeur Davidson en se disant qu’il se serait senti comme une salamandre au feu dans une école comme ça…
Dix jours passèrent pendant lesquels Nathan continua de se documenter sur les différentes écoles magiques du monde, découvrant l’existence des magnifiques palais indiens, du village de bois suspendu en Amazonie, des temples de l’Himalaya, de la véritable raison d’être des Pyramides d’Egypte et du Machu-pichu au Vénézuela etc. Hester, quant à elle, s’était replongée dans ses investigations concernant la mystérieuse prophétie dont elle avait eu vent l’année précédente. Eric, lui, continuait la préparation de potions de défense qui lui permettrait de tenir McAllister à l’écart. Cependant, ce dernier était lui aussi parfaitement préparé à cette guéguerre qui opposait le prodige de Poufsouffle avec celui de Serpentard, et avait hâte de le ridiculiser devant tout un groupe d’élèves de Durmstrang, puissant et nobles comme devait l’être un sorcier de sang pur…
Lorsqu’arriva en fin le jour tant attendu du 30 octobre, personne ne put dire qui des étudiants ou des enseignants étaient les plus excités ; tous s’étaient habillés et coiffés avec le plus grand soin si bien que même le chapeau du professeur Londubat se trouvait élégamment dressé sur sa tête. Comme c’était à prévoir, personne n’avait été concentré en cours ce soir-là, ni les élèves, ni même les professeurs et tous avait gagné, soulagés, le parc de Poudlard dont les étendues de pelouse fraichement taillées par Graup, le géant garde chasse, se plongeaient peu à peu dans l’obscurité.
Sous les directives des responsables de leurs maisons, les élèves se placèrent de telle sorte qu’Eric se trouvât au bout du deuxième rang, juste devant Sally, à la gauche de Christopher, non loin du professeur Davidson – plus élégant que jamais dans sa robe couleur vert-pomme parsemée de motifs dorés représentant différentes feuilles d’arbres.
Le professeur Malefoy, dans une somptueuse robe noire aux motifs argentés, était lui aussi très élégant devant la rangée de Serpentard de première année qui le contemplaient tous d’un air admiratif. Milo, se tenant deux rangs derrière lui était lui aussi très fier de son professeur préféré qui semblait dominer l’assemblée par sa présence.
Hester n’était pas de cet avis, elle regardait d’un œil amusé tout cet étalage de tissus et de couleur qui avait clairement pour but de faire bonne impression auprès de leurs hôtes. Voilà pourquoi elle n’avait pas vraiment pris soin de choisir sa tenue pour l’événement (au contraire de Tina qui avait dû passer plusieurs heures à se coiffer), pour elle, la valeur d’un vrai sorcier se reconnaissait à ses qualités intellectuelles et magiques, et non à son apparence extérieure.
En regardant autour de lui, Nathan s’aperçut que ses camarades et lui avaient été répartis en quatre groupes de nombre égal suivant vraisemblablement leur appartenance aux quatre maisons. Ces groupes étaient composés de sept rangées d’élèves, les première année devant, les septième années derrière. Derrière Samuel Potter, Nathan distinguait une longue et lumineuse bannière qui flottait doucement au-dessus du sol sans aucun support pour la maintenir en place. Elle représentait un lion de couleur or sur un fond rouge sang, l’emblème de Gryffondor. Nathan était fier d’appartenir à cette maison où la force et le courage étaient de mise, il espérait de tout son cœur que ce serait Samuel qui serait choisi…
Un rang devant lui, le professeur Londubat était en grande conversation avec les deux professeurs qui l’encadraient ; une petite sorcière aux cheveux gris et emmêlés qu’il avait eue en première année en tant que professeur de Vol su balais, Demelza Robbins, et une autre, beaucoup plus grande et majestueuse qu’il ne connaissait pas mais qu’il avait déjà vue l’an passé. Elle lui avait d’ailleurs passé un sacré savon et enlevé cent points à Gryffondor pour avoir été disputer un duel contre McAllister à minuit.
- C’est Parvati Patil, la prof de Divination, expliqua Zack Weasley en voyant l’air intrigué de Nathan, on la voit rarement en dehors de ses cours qu’elle donne dans la Forêt Interdite. On dit même qu’elle y a élu domicile et qu’elle y vit en compagnie des centaures…
En suivant du regard le doigt de Zack qui pointait vers la cime des arbres sombres de la Forêt Interdite, Nathan sentit les poils de son cou se hérisser sous la terreur que lui inspirait cet endroit. Il y avait pénétré qu’une seule fois – le soir du duel contre son rival – et n’était pas prêt d’y remettre les pieds, même pour un cours de divination…
- Qu’est-ce qu’elle fiche à côté de Londubat ? demanda Kevin Dornton à la gauche de Nathan. Ce n’est pas juste le directeur de la maison qui doit prendre cette place ?
- J’imagine que non, répondit Grégory Zelton, regarde chez les Serdaigle, il n’y a pas que Chang qui les encadre.
En effet, de nombreux professeurs entouraient le professeur Chang devant les première année de Serdaigle. Nathan reconnut Binns, le soporifique professeur d’Histoire de la Magie, Victorien Lunatix, le silencieux professeur d’Astronomie et Rose Weasley, la douce et généreuse professeure de Métamorphose. Mais les autres lui étaient inconnus, bien qu’il les eût déjà vus avant, ce devait être deux sorcières qui enseignaient à partir de la troisième année, comme Parvati Patil.
- Ils sont regroupés comme nous, devina Jack Weasley, Patil et Robbins appartiennent à la maison de Gryffondor. Luna Lovegood et Tante Rose ont fait leurs études à Serdaigle, et j’imagine que Binns et Lunatix également, ils sont tellement ennuyeux !
Se renfrognant légèrement, Nathan posa son regard sur les élèves qui précédaient les professeurs ; il ne trouvait pas les Serdaigle ennuyeux. Certains d’entre eux étaient même très sympathiques, à l’image de Timothy Vance au deuxième rang et d’Hester O’Brian qui était à côté de lui.
A la vue de la jeune fille et de sa longue natte aux reflets roux, Nathan ressenti un nouveau frisson lui parcourir la nuque. Mais cette fois, ce n’était aucunement dû à la peur…
Puis, sans prévenir, le ciel, qui n’était déjà pas bien clair, s’assombrit davantage jusqu’à ce qu’on ne puisse quasiment plus voir à deux pas devant soi.
La réaction ne se fit pas attendre, les élèves les plus jeunes commencèrent à paniquer tandis que les plus âgés sortirent leurs baguettes magiques, se tenant sur leurs gardes.
- Qu’est-ce qui se passe ? s’écria une fille de troisième année à Poufsouffle.
- Ils ont éteint le soleil ! s’alarma un minuscule première année de Gryffondor.
- Ce sont des détraqueurs ! paniqua une fille de Serdaigle. On est perdus !
- Calmez-vous un peu, fit Samuel Potter à l’attention des camarades de Nathan qui commençaient eux aussi à paniquer, et regardez attentivement.
Tous suivirent son regard qui se perdait à l’horizon, là où aurait dû se trouver un soleil rougeoyant. A la place, une forme vaguement ronde semblait danser devant lui, cachant le moindre de ses rayons.
- Une éclipse ? proposa Nathan perplexe.
Mais cela ne collait pas vraiment, la lune apparaissait déjà à l’Est, derrière la Tour d’Astronomie, la plus haute du château de Poudlard.
- Ca bouge bizarrement, remarqua Hope Lepheimer, à la droite d’Hester, ce n’est pas un astre ça !
- Bien sûr que non ! renchérit le professeur d’Astronomie qui souriait devant eux. Aucun astre, mis à part la lune, ne peut cacher le soleil.
- C’est un engin de transport, alors ? objecta Milenya McGlory au dernier rang. Mais c’est bien trop gros !
Et pourtant, au fur et à mesure que le point à l’horizon grossissait, on distinguait peu à peu les formes d’une sorte d’immense maison tirée par des milliers d’autres petits points de couleur neige. Quand l’objet sortit enfin de la ligne du soleil, il y eut un grand « Ooooh ! » collectif lorsqu’il irradia de sa lumière rougeâtre l’énorme engin.
Il s’agissait en fait d’un somptueux carrosse bleu pastel aux roues d’or tiré par une multitude de tourterelles qui ne nullement pas incommodées le moins du monde par le poids sûrement colossal de l’immense engin.
- Toujours aussi ponctuelle, Sacrée Fleur ! s’exclama avec ravissement le professeur Londubat devant les rangées de Gryffondor ébahis devant un tel spectacle. Mesdemoiselles, messieurs, veuillez accueillir comme il se doit la délégation de Beauxbâtons !
Et ce fut sous les applaudissements du corps professoral, puis de toute l’école réunie que l’immense carrosse se posa en douceur sur la pelouse du parc et que les tourterelles s’immobilisèrent devant le professeur Davidson qui semblait totalement émerveillé par le spectacle qui lui était donné à voir.
Nathan se rappela alors que la tradition à Beauxbâtons était de promouvoir la beauté et l’élégance à travers la magie. Apparemment, même leurs moyens de transport allaient dans ce sens…
Dernière modification par Nevilli le 01 mars 2011, 17:27, modifié 1 fois.
- Llewellyn
- A.P.T.E. à la Gazette
- Messages : 1051
- Inscription : 26 août 2009, 18:55
- Je suis : Un sorcier
- Localisation : Médicomage à Caerdydd, Ysbyty Athrofaol Cymru
Re: Harry Potter et la génération dorée
Je reste coi.
« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
- Nevilli
- A.I.G.L.E de la Gazette
- Messages : 656
- Inscription : 30 juil. 2009, 18:02
- Je suis : Un sorcier
- Mon pseudo Pottermore : OrmeNoix29337
- Mes informations Pottermore : Maison Poufsouffle
Baguette en rouvre, 23,75cms, Coeur de dragon. Etonnamment sifflante
Re: Harry Potter et la génération dorée
Non ! Me dis pas que tu as déjà tout lu ?!
ps : merci
pps : qu'est-ce qu'il a Eric ? En quoi est-il énigmatique ?
ps : merci
pps : qu'est-ce qu'il a Eric ? En quoi est-il énigmatique ?
- Llewellyn
- A.P.T.E. à la Gazette
- Messages : 1051
- Inscription : 26 août 2009, 18:55
- Je suis : Un sorcier
- Localisation : Médicomage à Caerdydd, Ysbyty Athrofaol Cymru
Re: Harry Potter et la génération dorée
Mais si ! je dévore la lecture à toute vitesse !
'Spoiler' pour ne pas prendre trop de place.
'Spoiler' pour ne pas prendre trop de place.
Éric est très fort dans la théorie, très faible en réalisation de sortilèges. J'attends la suite.
Spoiler (cliquez pour révéler) : J'emprunte un livre à la Médiathèque (de Quimper) et je le rends au plus trois ou quatre jours plus tard au lieu de quatre semaines. Le dernier était une découverte de Philip Pullman, "Les royaumes du nord" (dès 9 ans ! )
Idem pour le tome 7 de Harry Potter, rendu trois jours après l'emprunt, car il y avait une forte demande, y compris d'adultes (puis acheté un peu plus tard).
Depuis le C.P. il y a soixante ans, ça va je sais lire...
Le livre des autres écoles de magie européennes (d'après toi !) est sidérant d'invention.
Bon, tout ça pour dire que je continue d'apprécier ta prose.
Et que je la lirai plus vite que tu ne l'écriras !
Par suite du fort long délai entre les chapitres 5 et 6, j'ai tout relu pour me remémorer, soit les 45 pages ; juste une petite lecture au lit le soir, avec l’ordinateur sur les genoux.
Par contre la lecture de Leonard Susskind : Trous noirs, la guerre des savants (prêt d'un ami) m'a pris nettement plus de temps, et je l'ai relu...
Le gros problème, quand on lit beaucoup et vite, est que les livres finissent par coûter cher et remplir des tas d'étagères...
Dernière modification par Llewellyn le 01 mars 2011, 20:20, modifié 1 fois.
« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
- Crountie
- Lecteur fanatique
- Messages : 3506
- Inscription : 11 juil. 2009, 17:09
- Localisation : Avec les sc(r)outs dans la forêt interdite, en train de camper
Re: Harry Potter et la génération dorée
Je suis..... je suis impressionné, franchement.
Un tel luxe de précision, de volonté du détail et d'imagination me laisse pantois (pas talaemon ).
Franchement Bravo
Un tel luxe de précision, de volonté du détail et d'imagination me laisse pantois (pas talaemon ).
Franchement Bravo
- Nevilli
- A.I.G.L.E de la Gazette
- Messages : 656
- Inscription : 30 juil. 2009, 18:02
- Je suis : Un sorcier
- Mon pseudo Pottermore : OrmeNoix29337
- Mes informations Pottermore : Maison Poufsouffle
Baguette en rouvre, 23,75cms, Coeur de dragon. Etonnamment sifflante
Re: Harry Potter et la génération dorée
Hahaha ! Merci
Il faut dire que ce chapitre est celui qui m'a le plus emballé pour ce tome. Je l'ai écrit assez vite et tout m'est venu d'un coup.
J'aurais voulu décrire les douze écoles, mais ça commençait à faire beaucoup, et je n'avais pas autant d'imagination.
Mais je vous avoue que sur ce coup-là, je suis assez fier de moi ^^
Bon voici la suite
ps : il y a une raison précise qui explique la faiblesse d'Eric, elle sera dévoilée au début du quatrième tome, s'il voit le jour
Il faut dire que ce chapitre est celui qui m'a le plus emballé pour ce tome. Je l'ai écrit assez vite et tout m'est venu d'un coup.
J'aurais voulu décrire les douze écoles, mais ça commençait à faire beaucoup, et je n'avais pas autant d'imagination.
Mais je vous avoue que sur ce coup-là, je suis assez fier de moi ^^
Bon voici la suite
Il se peut que vous soyez déçus sur celui-ci, je n'ai pas apporté grand chose de plus que dans la série de J.K Rowling.
Spoiler (cliquez pour révéler) : Chapitre neuf : Quinze ans après.
La porte du carrosse s’ouvrit en grinçant et un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de dix-sept ans en sortit d’un saut. Derrière Hester, plusieurs filles de troisième ou quatrième année émirent quelques gloussements étouffés, et la jeune Serdaigle savait pourquoi : le visage du jeune sorcier, aussi lisse que celui d’un ange et aux longs cheveux soyeux couleur de la paille, était tout sauf désagréable à regarder, d’autant plus qu’avec sa robe de soie fine, il offrait beaucoup plus à voir de la beauté des formes son corps que les élèves de Poudlard, emmitouflés dans leurs épaisses capes noires. Elle avait beau avoir des années de moins que lui, Hester ne resta pas impassible devant le charme timide que dégageait le nouvel arrivant.
Grelottant de froid sous la petite brise fraiche qui caractérisait toute soirée d’automne à Poudlard, le jeune homme plongea une main toute tremblante dans sa poche de robe de sorcier – qui était de la même couleur bleu pastel que le carrosse – et en sortit une baguette magique en bois blanc d’où sortit une pluie d’étincelles dorées qui s’étirèrent et se rassemblèrent pour former un grand et somptueux marchepied d’or qui scintillait sous les rayons rougeoyants du soleil couchant.
C’est alors qu’elle descendit, la démarche sûre et sensuelle. C’était une femme grande et élancée, aux longs cheveux blancs qui scintillaient d’une douce lueur argentée. Des yeux d’un bleu profond balayèrent l’assemblée, et tous ensembles, presque comme une seule et même entité, on entendit les garçons déglutir bruyamment. Pour beaucoup d’entre eux, présents dans le parc ce soir-là, elle devait être la créature la plus belle et la plus gracieuse qu’il leur eut été donné à voir. Eric ouvrit de grands yeux en la regardant descendre du marchepied, comme s’il assistait à un spectacle dont il ne devait perdre un seul instant. A côté de lui, Christopher avait la bouche entre-ouverte et un peu de bave en sortit, tandis que son camarade, Malcom Belly, s’affaissait à sa droite, emportant dans sa chute une bonne partie de la rangée.
Olivia Mortensen et Tulia Rosier, toutes deux au deuxième rang de la délégation de Serpentard, éclatèrent de rire en voyant ces jeunes idiots qui ne tenaient pas sur leurs jambes, jusqu’à ce qu’elles se rendissent compte que Milo, Demetrius et les autres garçons de leur classe étaient dans le même état. Alienor et Dalia, de leur côté, échangèrent un regard éloquent en contemplant une nouvelle fois la faiblesse navrante de ces pauvres mâles. Ce fut la première fois qu’elles partageaient un sentiment commun ; lorsqu’elles se rendirent compte, le visage buté, elles détournèrent le regard vers une direction opposée.
De son côté, Nathan s’avérait moins époustouflé par la beauté ahurissante de cette femme que les autres, mais c’était sûrement parce qu’il était trop occupé à regarder la jeune Hester O’Brian rire du comportement de son ami Timothy qui venait lui aussi de s’écrouler par terre, pour porter un quelconque regard à tout autre femme ici présente.
Cependant, lorsque cette nouvelle arrivante sourit, il ne put ignorer plus longtemps sa splendeur : c’était comme si on avait allumé un projecteur à l’intérieur de son corps dont chaque parcelle s’illuminait de beauté.
A cet instant, ce fut comme si la moitié des résidents de Poudlard étaient tombés en transe devant cette scène d’une merveille esthétique rarement observée. Heureusement, l’autre moitié était là pour raisonner la première…
- Ma chère Madame Delacour, soyez la bienvenue au château de Poudlard. Nous sommes tous très heureux de vous accueillir au sein de notre école et nous espérons que vous y trouverez le confort et l’accueil qui sied le mieux à votre rang.
C’était le professeur Davidson qui avait parlé. Il était, semblait-il, le seul homme à résister au charme envoûtant de cette Madame Delacour. Et aussitôt, comme une sorte de contre-sort, d’immunité contre l’enchantement, les différents esprits reprirent leur place dans les têtes de leurs propriétaires.
- Je vous remercie grandement, professeur Davidson, lui répondit la femme avec un accent impeccable, je suis persuadée mes protégés et moi, nous y trouverons aisément notre bonheur.
Ce fut à ce moment là, lorsque cette magnifique créature s’avança pour aller rejoindre la directrice, que l’on vit sortir de son ombre lumineuse toute un groupe de jeunes sorciers du même âge que celui qui était sorti en premier, et quasiment tous d’une beauté égale.
Mais les yeux des élèves de Poudlard demeuraient rivés sur cette Madame Delacour, et certains éprouvèrent même une pointe de jalousie en la voyant faire la bise à la vieille directrice toute ridée qu’était le professeur Chourave.
- Avez-vous fait bon voyage Madame Delacour ? demanda la directrice de Poudlard alors que les jeunes sorciers aux robes bleu ciel grelottaient toujours auprès du carrosse.
- Oui, très bon, lui répondit Madame Delacour en esquissant un autre de ses sourires, nous avons eu un peu froid, mais je dois avouer que la Grande Bretagne a aussi ses avantages.
Son regard se perdit alors dans les montagnes au nord où deux hippogriffes sauvages tournoyaient autour du sommet le plus proche, puis il vint se poser sur le stade de quidditch à l’Est qui n’avait toujours pas été utilisé cette année. Avec un petit sourire, elle détourna les yeux vers l’ouest où trônait, comme une sombre majesté, l’énorme Forêt Interdite qui abritait les espèces les plus belles, les plus dangereuses et aussi les plus mystérieuses du monde de la magie. Enfin, en dernier lieu, son regard pétillant de nostalgie alla rencontrer le lac au Sud. Au même moment – était-ce un signe, ou un pur hasard ? – un long tentacule écarlate perça la surface du lac et se mit à onduler de gauche à droite, comme une sorte de salut.
Madame Delacour éclata d’un rire gracieux, avant de déclarer :
- Qu’il est bon de retrouver Poudlard et ses professeurs !
- Le bonheur est partagé, Madame la directrice, assura le professeur Chourave, j’espère que vous et vos élèves vous sentirez comme chez vous, ici, comme ce fut le cas il y a quinze ans.
- Mais j’en suis persuadée, Madame Chourave ! s’exclama Fleur Delacour en s’inclinant devant son hôte. A propos, les gens de Durmstrang sont arrivés ?
Elle jeta un coup d’œil à ses élèves qui frissonnaient de plus en plus ; certains commençaient même à bleuir.
- Pas encore, j’en ai peur, avoua le professeur Chourave, ils doivent parcourir un très long voyage pour venir ici. Voulez-vous aller vous réchauffer au château en les attendant ?
- Je crois que ce ne sera pas la peine, intervint le professeur Malefoy de sa voix basse et doucereuse, regardez par là.
Il pointa son long doigt blanc et crochu en direction du lac qui commençait à s’agiter…
- Qu’est-ce qui se passe ? s’inquiéta Hester qui avait suivi le mouvement.
- Le Calmar Géant peut-être, objecta Hope à quelques mètres d’elle, pour souhaiter la bienvenue…
- Le Calmar ne possède pas un tel pouvoir, fit remarquer un troisième année derrière eux, il faut vraiment beaucoup de puissance pour réussir à bouger une telle masse d’eau.
Les eaux sombres du lac n’étaient plus du tout immobiles. La surface ondulait rapidement tandis que les flots devenus instables léchaient goulûment les berges du lac et les élèves les plus proches furent éclaboussés.
- Ils vont nous inonder ! s’écria un première année de Poufsouffle paniqué.
- Ne dis pas n’importe quoi, Joshua ! lança un préfet derrière lui. C’est simplement pour nous impressionner.
Eh bien c’est réussi, pensa Eric en regardant ses condisciples s’éloigner des rives dangereuses, cassant net la belle formation qu’ils avaient constituée quelques heures avant. Lui-même n’était pas très à l’aise lorsque qu’une gigantesque vague s’éleva au-dessus des têtes pour aller se fracasser bruyamment sur un des murs du château. Le choc fut si rude que plusieurs élèves poussèrent des cris affolés, Eric fut d’ailleurs étonné que de simples murs de pierre fussent capables de résister à un tel assaut.
C’est alors que les eaux se stabilisèrent, les vagues, telles d’immenses langues aquatiques, s’affaissèrent puis disparurent dans les profondeurs du lac pour former un grand tourbillon qui semblait se perdre dans les entrailles-mêmes de la terre.
- Ils arrivent, souffla Samuel Potter derrière Nathan, c’est Durmstrang…
Malgré son état d’excitation intense à la vue de ce mat qui semblait émerger progressivement du tourbillon, Nathan ne manqua pas de remarquer un certain mépris dans la voix de son aîné, et aussi – était-ce possible – de la peur…
Durmstrang.
Un nom qui sonnait différemment aux oreilles de deux jeunes sorciers venus d’horizons totalement opposés. Pour l’un, hardi Gryffondor doté d’un courage, d’un sens de l’honneur et d’une volonté à toute épreuve, cela signifiait l’horreur, la magie noire, le Mal incarné. Pour l’autre, noble Serpentard, dont l’intelligence et le pouvoir étaient de très grande importance à ses yeux, lui-même pourvu des plus grandes compétences magiques que l’on puisse espérer d’un sorcier de cet âge, ce nom signifiait grandeur et puissance, noblesse et honneur, force et victoire…
Le bateau avait déjà fini de s’extirper des profondeurs du lac à travers l’immense tourbillon que celui-ci se refermait, laissant place au calme des eaux du lac que l’on connaissait si bien, et sur lesquels continuait d’avancer ce sombre navire.
Trois hauts mats noirs supportaient d’immenses voiles rouges sur lesquels on pouvait voir, brodés avec du fil d’or, les motifs d’une serpe et d’un maillet croisés, probablement les armoiries de l’école. Sur la proue, sculptée d’une main de maître, se distinguait la forme menaçante d’un dragon des eaux qui semblait vouloir se détacher du vaisseau de bois pour aller attaquer ces frêles silhouettes qui grelottaient de froid et de peur sur les berges du lac.
Lorsqu’il eut atteint les rives boueuses du lac, un bruit métallique mêlé à celui de gigantesques éclaboussures annonçait le jet de l’ancre qui alla s’enfoncer dans la boue et les pierres de la berge. Puis, sans aucune aide, ni aucun sortilège apparent, une longue passerelle noire vit se placer toute seule entre le bateau et le sol humide qui côtoyait les eaux du lac.
Enfin, comme si elles s’étaient soudainement matérialisées sur le pont, d’épaisses silhouettes apparurent et descendirent le long de la passerelle pour rejoindre la multitude d’élèves et de professeurs qui les regardaient avec méfiance. Les beaux visages des élèves de Beauxbâtons se crispaient d’inquiétude tandis qu’ils plongeaient la main dans la poche où se trouvaient leurs baguettes magiques, au cas où. Les élèves de Poudlard, eux, étaient pour la plupart franchement effrayés et seuls quelques sixième et septième années suivirent les professeurs Chang, Malefoy, Londubat et Davidson qui allaient à la rencontre de ces imposantes silhouettes qui avançaient lentement et maladroitement en direction du château, comme d’innombrables créatures des ténèbres se retrouvant face à l’air libre pour la première fois depuis longtemps.
- Bon sang ! C’est ça un élève de Durmstrang ! s’exclama Kevin Dornton à côté de Nathan. Mais ils sont énormes !
- Ils portent des manteaux de fourrure, c’est pour ça qu’ils ont l’air plus gros, expliqua Nathan qui ne semblait pourtant pas plus rassuré que ses camarades, enfin j’espère…
Presque comme s’ils formaient une seule et même entité, les rangs des élèves de Poudlard se reformèrent instantanément et bien plus ordonnés que jamais, comme si cela pouvait leur permettre de se protéger de ces formes menaçantes qui évoluaient en direction du château avec à leur tête une silhouette plus courte et plus ronde que la moyenne. Lorsqu’elle franchit un périmètre mieux éclairé, Nathan pu distinguer le visage et les formes d’une très forte femme au visage dur, comme taillé dans de la glace. Lorsqu’elle arriva enfin devant la directrice, qui ne se délestait pas de son sourire serein, elle laissa apparaître un sourire tout aussi brut et froid que son visage. Un sourire qui ne rassurait personne…
- Je vous souhaite bien le bonsoirrr, Prrrofesseurrr Chourrrave, dit-elle en secouant vigoureusement la main de la Mrs Chourave, vous avez l’airrr trrrès fatiguée, vous commencez à prrrendrrre de l’âge, peut-êtrrrre devrrriez-vous choisirrrr un successeurrrrr…
Dans l’assistance, les regards intimidés côtoyaient les mines indignées. Comment cette femme pouvait-elle oser dire une chose pareille à celle qui dirigeait Poudlard depuis près d’un demi-siècle ? Et comment cette dernière pouvait-elle garder son sourire joyeux face à une telle attaque personnelle ?
Les Poufsouffle commençèrent à s’agiter entre eux, se lançant des regards outrés, et chuchotant précipitamment. Les Serdaigle s’efforcèrent de rester impassibles, désireux de démontrer leur sens de l’ordre et de la discipline, mais on dénotait néanmoins un léger malaise dans le regard de la plupart d’entre eux. Les Gryffondor, de leur côté, n’avaient pas fait dans les détails : profondément choqués par les propos de la directrice de Durmstrang, nombre d’entre eux avaient sorti leurs baguettes magiques et affichèrent un air menaçant en direction des élèves de Durmstrang qui leur rendait un regard insolent en sortant leurs propres baguettes. Les Serpentards, eux, avaient tous le sourire aux lèvres et regardaient avidement tous ces nobles sorciers qui s’apprêtaient à mettre une raclée à ces idiots de Gryffondor.
Cependant, toute cette agitation fut interrompue par un rire. Un simple éclat de rire joyeux d’une vieille femme toute ridée avec le chapeau de travers.
- Vous avez peut-être raison ma chère Ingrid, concéda-t-elle, le sourire large, mais il me reste tellement de choses à faire avant de partir, et tellement d’énergie à dépenser que je pense que je ne prendrai ma retraite que lorsque toutes les feuilles seront tombées de l’arbre…
Puis elle se retourna vers ses élèves avec ce même sourire serein qui la caractérisait, et déclara :
- Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, veuillez accueillir comme il se doit, la très digne et très respectée Ingrid Shülz, directrice de Durmstrang, ainsi que ses élèves. Merci de bien les applaudir !
Ne souhaitant pas contredire leur directrice, cette femme capable de tenir tête à une personnalité si effrayante telle que cette Ingrid Shülz, tous les élèves de Poudlard se mirent à applaudir, suivis par ceux de Beauxbâtons. Cependant, ni les uns, ni les autres ne semblaient particulièrement rassurés à l’idée de se retrouver tous ensemble dans le château et suivirent leurs directrices avec un peu moins d’entrain que les Serpentard et les gens de Durmstrang.
Cependant, à mesure que ces trois femmes de pouvoir avançaient côte à côte en direction des marches du château, on ne put nier que chacune fût, à sa manière, une forte personnalité digne de diriger une école.
A gauche, aussi belle et gracieuse qu’un ange évoluait Fleur Delacour dont les longs cheveux blancs ondulaient doucement sous la brise fraiche du soir. A droite, aussi froide et dure qu’un golem du nord, trottinait l’intimidante Ingrid Shülz sur ses courtes pattes néanmoins robustes. Et au centre, avançant paisiblement au milieu de ces deux femmes aux apparences diamétralement opposées, se tenait la directrice de Poudlard, aussi calme et sereine qu’un arbre esprit des forêts amérindiennes.
Les deux délégations suivirent leurs directrices jusque dans la Grande Salle où ils se séparèrent, les premières gagnant les tables des élèves, et les secondes, celles des professeurs.
Tandis que les élèves de Beauxbâtons allèrent se placer à la table de Serdaigle en compagnie de Milenya McGlory et ses amies, ceux de Durmstrang suivirent le groupe de Vindicus McAllister à la table de Serpentard.
A la table des Poufsouffle, Christopher Reinstad regardait avec envie certaines filles de Beauxbâtons s’asseoir à la table d’en face. Chez les Gryffondor, on regarda avec anxiété et appréhension les rudes silhouettes passer devant les Rouge et Or pour aller s’asseoir en compagnie des Vert et Argent. Quant aux deux directrices étrangères, elles avaient pris place à la Grande Table des professeurs et s’étaient déjà plongées dans de grandes conversations avec les autres professeurs.
Mais elles n’étaient pas les seules nouvelles venues à cette table : alors que les deux directrices se trouvaient à la droite de Mrs Chourave, un sorcier et une sorcière d’un âge avancé que Nathan ne connaissait pas, avaient pris place à sa gauche. Le sorcier était grand, roux, et avait sur le nez d’épaisses lunettes d’écailles qui lui donnaient un air très sévère ; la sorcière était elle aussi très grande, la peau noire, et de longues tresses grises ondulaient sur ses épaules alors qu’elle parlait avec animation à Demelza Robbins, le professeur de Vol sur Balais.
- Qui est-ce ? demanda le jeune garçon en les regardant avec curiosité.
- Aucune idée, répondit Mathilda à sa droite.
- Peut-être des gens du ministère pour encadrer le Tournoi des Trois Sorciers, objecta Grégory à sa gauche.
- Lui, c’est le Directeur du Département de la Coopération Magique Internationale au Ministère, expliqua Zack le visage fermé, et elle, c’est la Directrice du Département des Jeux et Sports Magiques.
Tous se retournèrent vers lui, surpris de le voir connaître tant de choses.
- Eh bien ! fit Gregory avec un grand sourire. Tu as l’air de t’y connaître en politique aussi bien qu’en Quidditch !
- Tu comptes peut-être intégrer le ministère à la fin de tes études ? dit Kevin d’un ton railleur.
- Sûrement pas ! s’exclama Zack d’un air buté. Je les connais parce qu’ils sont de ma famille !
- Pardon !
Mathilda, Nathan et Gregory le regardèrent d’un air ahuri. Zack, parent avec des huiles du Ministère ? C’était une blague !
- C’est mon grand-oncle et ma grand-mère, expliqua Zack en baissant les yeux, comme s’il en avait honte, j’avais oublié qu’ils risquaient de venir faire les juges au Tournoi.
- Les juges ? questionna Mathilda.
Mais Zack semblait trop abattu pour répondre, ce fut Jack qui s’en chargea :
- Celles et ceux qui notent les champions sur leur performance pendant le Tournoi. Il y a les directeurs ou les directrices de chaque école d’un côté, et deux responsables du Ministère de la Magie du pays organisateur, le plus souvent ceux qui s’occupent du Tournoi.
- Wow ! s’exclama Nathan abasourdi. Vous semblez vous y connaître.
- La moitié de notre famille est au Ministère, expliqua Jack qui n’en semblait pas plus fier que Zack, ma grand-mère à moi est à la tête du département de la Justice Magique…
Il avait dit cela comme si c’était une insulte. Nathan se mit à sourire ; ces deux garnements issus d’une famille de hauts politiciens, il y avait en effet de quoi avoir honte des deux côtés. Mais c’était autre chose qui avait frappé Grégory.
- Attends ! Vous n’avez pas la même grand-mère ? s’étonna-t-il. Moi qui croyais en vous voyant la première fois que vous étiez frères.
Ils étaient tellement semblables l’un à l’autre que c’était déjà normal qu’on les considérât comme des jumeaux, mais si en plus ils n’étaient pas de la même famille directe…
- Nous sommes nés le même jour, mais nous sommes cousins au second degré, expliqua Zack en relevant la tête, nos grands pères, George et Ronald Weasley, sont frères. Ce sont d’ailleurs les fondateurs de la principale chaîne de boutiques de farces et attrapes sur le Chemin de Traverse.
- Ils font l’honneur de notre famille ! dit fièrement Jack en brandissant sa fourchette telle une épée.
Mathilda, Nathan, Kevin et Gregory éclatèrent de rire, puis redevinrent silencieux car Mrs Chourave s’était levée.
Aussitôt les quelques sept-cents autres élèves présents dans la Grande Salle firent de même et attendirent, silencieusement, que leur directrice se mît à parler. Ce qu’elle fit bientôt avec une voix douce et un air réjoui :
- Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, sorciers, sorcières ou fantômes, professeurs ou élèves, britanniques, français ou slaves, je vous souhaite la bienvenue à Poudlard et j’espère que votre séjour ici vous sera profitable – tant sur le plan intellectuel que relationnel – et surtout très agréable.
Elle adressa un sourire radieux à Mrs Shülz et Madame Delacour, mais seule cette dernière le lui rendit, la Directrice de Durmstrang se contentant d’un simple signe de tête.
Du côté des élèves, ce fut plutôt le contraire qui se produisit : alors que les élèves de Beauxbâtons, frissonnant de tous leurs membres, jetaient des coups d’œil inquiets autour d’eux, ceux de Durmstrang, ôtant leurs fourrures d’un air ravi, commençaient à échanger gaiement avec les Serpentard et semblaient très intéressés par tout ce qui les entourait, à commencer par les grandes assiettes d’or qui s’alignaient le long des tables…
- A partir de ce soir, continua le Professeur Chourave, nous serons tous amis, mais également rivaux car sera déclarée officiellement l’ouverture du Tournoi des Trois Sorciers. Cependant, je suis persuadée que vous saurez tous faire preuve de fair-play et d’esprit sportif en sachant non seulement soutenir le champion de votre école, mais aussi ses deux concurrents. Ainsi, bien qu’ayant des cultures et des langues différentes, il ne fait aucun doute que nos trois écoles, à l’occasion de cet évènement, ne formeront plus qu’une seule et même entité, et d’ores et déjà, mesdemoiselles et messieurs de Beauxbâtons et Durmstrang, vous pouvez compter sur les gens de Poudlard qui feront en sorte que vous considériez votre maison comme la vôtre.
Et ce fut donc sous un nouveau tonnerre d’applaudissements et de cris enjoués que la directrice se rassit et se servi généreusement du ragout dont le plat venait d’apparaître devant elle, à l’instar des centaines d’autres qui se matérialisèrent devant les élèves affamés.
Ainsi, pendant plusieurs dizaines de minutes, on n’entendit plus une parole dans l’assistance et les seuls bruits qui se faisaient entendre dans la salle furent ceux des raclements de couverts et des mastications précipitées des convives.
Les plats semblaient plus diversifiés et plus exotiques qu’à l’ordinaire. Eric, qui n’avait jamais voyagé, refusa tout net de goûter au moindre plat qui ne fût pas certifié britannique, au contraire de Sally et deux de ses amies qui terminaient avec délice un drôle de flan très compact avec des pruneaux à l’intérieur en guise de dessert. Hester, quant à elle, toujours aussi curieuse et avide de nouveautés, avait dégusté son bœuf bourguignon avec plaisir et entamait à présent une grosse part de clafouti aux cerises, l’air aussi avide que s’il s’était agi d’un gros volume sur les sortilèges Anamorphis. Nathan, de son côté, s’était lui aussi essayé à la nourriture étrangère, mais faisait à présent pâle figure après avoir mangé un étrange mélange de poissons et de rognons.
Enfin, lorsque le dernier met fut englouti, la directrice de Poudlard se leva et les conversations s’évanouirent aussitôt. Tous et toutes la regardèrent avec impatience. Mrs Shülz et Madame Delacour paraissaient elles-mêmes plutôt tendues, les autres professeurs semblaient au bord de la crise d’angoisse tandis que les deux représentants du ministère se contentaient du silence poli.
Les élèves, quant à eux, n’avaient jamais été autant suspendus aux lèvres de leur directrice que ce soir-là. On avait l’impression qu’elle s’apprêtait à annoncer le nom du vainqueur de la Loterie du Gallion.
- Permettez-moi tout d’abord de vous présenter nos deux invités. Deux personnes sans qui ce tournoi n’aurait jamais pu avoir lieu cette année…
La grande femme noire esquissa un grand sourire à la directrice tandis que le vieux sorcier roux bombait le torse d’un air important.
- Voici donc, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, Mrs Angelina Johnson, directrice du Département des jeux et sports magiques et Mr Percy Weasley, directeur du Département de la coopération magique internationale !
Des applaudissements nourris se firent entendre dans tout le château, et Eric savait pourquoi : ce n’était pas Percy Weasley que ses camarades et lui applaudissaient – ce vieil homme arrogant et prétentieux était connu dans tout le ministère pour être le directeur de département le plus ennuyeux du Ministère de la Magie. D’ailleurs, quatre fois le poste de Ministre lui avait été refusé avant qu’il ne se résigne à l’abandonner au profit d’Ernie MacMillan. En revanche, Angelina Johnson, ancienne capitaine de l’équipe de Gryffondor à Poudlard à la fin des années quatre-vingt-dix, doyenne de l’Armée de Dumbledore, ayant combattu aux côtés de Harry Potter lors de la Bataille de Poudlard, poursuiveuse de talent au sein de l’équipe des Holyhead Harpies, six fois sélectionnée pour jouer en équipe nationale d’Angleterre lors de la Coupe du Monde 2002, cette sorcière était une légende vivante pour quiconque s’intéressant quelque peu au Quidditch. C’était le cas d’Eric qui applaudissait à tout rompre cette grande sorcière qui, selon lui, le méritait.
Il fallut attendre longtemps pour que Mrs Chourave obtînt enfin le silence qu’elle demandait. Lorsque celui-ci fut acquis, elle déclara :
- En temps que principaux organisateurs de cet événement de la plus haute importance, Mrs Johnson et Mr Wealsey feront partie, à l’instar de Mrs Shülz, Mrs Delacour et moi-même, des juges du tournoi chargés de noter les champions sur chacune des taches qui leur seront demandé d’accomplir pendant les trois épreuves qui constitueront ce Tournoi des Trois Sorciers.
A cet instant, si le silence n’avait pas été total avant, il le fut encore davantage lorsque le mot « champions » fut prononcé. A présent, pratiquement tout le monde avait cessé de respirer, buvant les paroles de la directrice de Poudlard.
- Miss Vane, soyez aimable de m’apporter le reliquaire, s’il vous plaît…
- Le quoi ? s’étonna Nathan au milieu des murmures précipités des autres Gryffondor.
Aussitôt, la concierge de l’école sortit de la pénombre d’un des coins de la salle, portant une lourde caisse en bois, incrustée de pierres précieuses, et qui semblait aussi âgée que le Tournoi lui-même.
Vane était une vieille femme décharnée au dos rond et à la démarche aérienne. Les élèves la détestaient, ce qui était d’ailleurs réciproque, car on disait que seul Scar, le corbeau qui était toujours perché sur son épaule, trouvait grâce à ses yeux.
Cependant, ce soir-là, les élèves oublièrent leur ressentiment pour cette odieuse femme à l’air revêche et la contemplèrent, l’air avide, poser l’antique caisse en bois devant la directrice qui semblait au comble de la concentration. Alors que Miss Vane s’éloignait, Mrs Chourave avait levé sa baguette magique ; toute l’assistance retint son souffle, ce qui se trouvait dans cette boîte devait être un objet de la plus haute importance…
Le bout de la baguette de Chourave se mit à briller et aussitôt, dans un cliquetis sonore, les cadenas qui maintenaient la caisse fermée s’ouvrirent et le couvercle de celle-ci se leva paresseusement. Le cou tendu pour être dans le premier ou la première à distinguer le contenu de la mystérieuse boîte, les élèves furent quelque peu déçus en découvrant – alors que le professeur Chourave la sortait précautionneusement de sa boîte – une très vieille coupe en bois grossièrement taillé. Souriant devant l’air unanimement stupéfait des élèves, la directrice de Poudlard referma délicatement le coffre et plaça la coupe dessus, comme pour la mettre bien en évidence.
Puis, un instant plus tard, sans aucune aide – magique ou non – la vieille relique s’illumina avec une telle spontanéité que les convives les plus proches durent se masquer les yeux pour éviter d’être éblouis par cette soudaine luminosité qui était due, comme ne manqua pas de le remarquer Hester, à de longues et majestueuses flammes bleutées dont l’éclat se reflétait sur le visage des professeurs.
- Magnifique ! souffla Hester au milieu de ses amis Serdaigle, eux aussi estomaqués par la beauté d’une telle vision.
- Incroyable ! s’exclama Hope Lepheimer à côté d’elle. Qu’est-ce que c’est ? Du feu de Sempremais ?
- Je ne pense pas, lui répondit Milenya qui était assise à quelques places d’elles et fixait la coupe comme s’il s’agissait d’un trésor, le feu de Sempremais a la couleur d’un feu normal, et il ne brûle que sur des branches spécifiques…
- Alors c’est quoi ? demanda Timothy, lui aussi fasciné par ces flammes surnaturelles.
- Je ne sais pas, avoua Milenya, mais c’est sans doute quelque chose de très magique. Je ne serais pas surprise que ce soit le juge impartial qui est sensé choisir le champion de chaque école.
- Hein ? Mais tu délires ! Comment veux-tu…
Mais les protestations de Timothy furent noyées par les paroles de Chourave :
- Comme certains, ou certaines, le savent, ou l’ont devinés, voici la Coupe de Feu, l’artéfact magique qui aura pour mission de choisir qui, entre tous les candidats, mérite le plus d’être le champion de son école.
- Bien vu, Milenya ! souffla un cinquième année de Serdaigle en lui adressant un sourire.
La préfète de la Maison de l’Aigle lui rendit son sourire puis reporta son attention sur sa directrice qui reprit ses explications.
- Pour être sélectionné en tant que champion de votre école, vous aurez besoin de deux choses : la première, inscrire votre nom et celui de votre école lisiblement sur un bout de papier et le déposer dans la Coupe ; et la deuxième, avoir dix-sept ans avant le jour du dépôt de votre nom…
Alors que le ton commençait à monter et que les élèves les plus butés se remettaient à protester bruyamment, le professeur Malefoy se leva, plongeant la Grande Salle dans un silence gêné – même Ingrid Shülz ne semblait pas rassurée en posant les yeux sur le redoutable professeur de Défense contre les Forces du Mal.
- Pour cette deuxième formalité, j’ai le plaisir de vous rappeler que je serai en charge de faire en sorte que personne ne se présente sans avoir l’âge requis. Et, honnêtement, je ne saurais mieux vous conseiller en vous disant d’abandonner l’idée de tricher sur votre âge pour votre gloire personnelle, car vous risqueriez de finir bien plus diminué et plus humilié que vous ne l’avez jamais été…
Pour la deuxième fois cette année, les paroles du professeur Malefoy occasionnèrent une incapacité momentanée des élèves à déglutir. A cet instant où la tension semblait à son comble, le professeur Weasley se leva à son tour et accorda aux élèves devant elle un grand sourire qui les rassura aussitôt.
- Maintenant que tout cela est dit, nous vous invitons à aller vous coucher conclut-elle d’une voix douce, les jours qui suivent risquent d’être très éprouvants pour vous tous, et en particulier pour les candidats qui disposent d’exactement vingt-quatre heures pour soumettre leur candidature à la Coupe de Feu. Elle rendra donc son verdict demain soir à 20h03. Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une bonne nuit.
Une fois son discours terminé, elle se pencha vers le professeur Malefoy pour lui engager la conversation tandis que Mrs Shülz et Mrs Delacour vinrent rejoindre le professeur Chourave qui semblait occupée à parlementer avec Mrs Johnson et Mr Weasley.
A la table des Gryffondor, les cousins Weasley se hâtèrent de quitter la Grande Salle pour éviter d’avoir à parler avec les membres du ministère tandis que Nathan et Grégory échangeaient leurs impressions sur l’intimidante directrice du Durmstrang qui écoutait silencieusement le Directeur de la coopération magique internationale parler avec animation.
Chez les Serpentard, en revanche, toute l’attention était focalisée sur Vindicus, principal espoir des Serpentard pour représenter Poudlard cette fois-ci. Alors qu’il se leva pour aller échanger quelques mots avec Samuel Potter à la table des Gryffondor, pratiquement tous ses camarades le suivirent comme un Botruc poursuivant des cloportes.
Au contraire, les Poufsouffle ne jetèrent aucun regard à la Coupe de Feu et s’éloignèrent, l’air abattu, en direction de la porte à double battant de la Grande Salle. Aucun de leurs camarades les plus expérimentés n’avaient la moindre chance d’être choisis pour concourir, cela ne servait à rien d’espérer.
De son côté, Hester n’avait pas, comme tous ses condisciples, le regard rivé sur Milenya McGlory, mais sur la Coupe de Feu. Elle avait du mal à réaliser la chance qu’elle avait ; pendant dix mois, elle aurait l’opportunité de tisser des liens avec des élèves sorciers venus de pays différents, et en plus, elle aurait l’occasion d’assister au Tournoi des Trois Sorciers, quinze ans après la précédente édition à Poudlard…
ps : il y a une raison précise qui explique la faiblesse d'Eric, elle sera dévoilée au début du quatrième tome, s'il voit le jour
- Llewellyn
- A.P.T.E. à la Gazette
- Messages : 1051
- Inscription : 26 août 2009, 18:55
- Je suis : Un sorcier
- Localisation : Médicomage à Caerdydd, Ysbyty Athrofaol Cymru
Re: Harry Potter et la génération dorée
Pauvres Percy Weasley et Romilda Vane ! Heureuses Fleur Delacour et Angelina Johnson !
Ce n'est pas très différent pour le reste du schéma de Joanne Rowling, mais tu y mets tes particularités ; par exemple le nombre d'élèves de Beauxbâtons et de Durmstrang font monter le nombre d'élèves présents à 700. Je n'ai pas souvenir que JKR ait mis la moindre précision de nombre, et dans les films ils sont fort peu.
On apprend que Jack et Zack ne sont pas frères, mais cousins, bien que nés le même jour. Surprenant !
On attend de toi plus d'originalité au moment du choix par la Coupe de Feu, les conséquences immédiates puis les suites...
Ce n'est pas très différent pour le reste du schéma de Joanne Rowling, mais tu y mets tes particularités ; par exemple le nombre d'élèves de Beauxbâtons et de Durmstrang font monter le nombre d'élèves présents à 700. Je n'ai pas souvenir que JKR ait mis la moindre précision de nombre, et dans les films ils sont fort peu.
On apprend que Jack et Zack ne sont pas frères, mais cousins, bien que nés le même jour. Surprenant !
On attend de toi plus d'originalité au moment du choix par la Coupe de Feu, les conséquences immédiates puis les suites...
« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
- Nevilli
- A.I.G.L.E de la Gazette
- Messages : 656
- Inscription : 30 juil. 2009, 18:02
- Je suis : Un sorcier
- Mon pseudo Pottermore : OrmeNoix29337
- Mes informations Pottermore : Maison Poufsouffle
Baguette en rouvre, 23,75cms, Coeur de dragon. Etonnamment sifflante
Re: Harry Potter et la génération dorée
Justement, quel genre d'originalité ? Vous vous attendez à qui en champion de Poudlard ?
Parce que pour moi c'est évident, pour une amie également, mais peut-être pas pour tout le monde.
Comme beaucoup, j'aime pas Percy, et franchement, Romilda Vane elle sert à rien, autant la donner remplaçante de Rusard.
Pour Zack et Jack, j'ai toujours fait attention à bien mettre qu'ils étaient cousins. Attention, j'ai toujours mis les cousins Weasley, pas les fères et encore moins les jumeaux
Au niveau du nombre des élèves des écoles étrangères, je crois qu'il est dit (en fait c'est une estimation) lorsque Croupton délire et croit parler à Percy.
ps : merci Crountie, ça me fait plaisir qu'on me lise
Parce que pour moi c'est évident, pour une amie également, mais peut-être pas pour tout le monde.
Comme beaucoup, j'aime pas Percy, et franchement, Romilda Vane elle sert à rien, autant la donner remplaçante de Rusard.
Pour Zack et Jack, j'ai toujours fait attention à bien mettre qu'ils étaient cousins. Attention, j'ai toujours mis les cousins Weasley, pas les fères et encore moins les jumeaux
Au niveau du nombre des élèves des écoles étrangères, je crois qu'il est dit (en fait c'est une estimation) lorsque Croupton délire et croit parler à Percy.
ps : merci Crountie, ça me fait plaisir qu'on me lise
- Nevilli
- A.I.G.L.E de la Gazette
- Messages : 656
- Inscription : 30 juil. 2009, 18:02
- Je suis : Un sorcier
- Mon pseudo Pottermore : OrmeNoix29337
- Mes informations Pottermore : Maison Poufsouffle
Baguette en rouvre, 23,75cms, Coeur de dragon. Etonnamment sifflante
Re: Harry Potter, l'Héritage
Voici le dernier chapitre pondu jusqu'à présent. Diantre que j'ai eu du mal avec celui-là, et je ne suis même pas satisfait du résultat !
Bon, comme d'habitude il va vous falloir attendre pas mal de temps avant de pouvoir le lire le prochain chapitre...
Chapitre dix : Le Chasseur.
Bon, comme d'habitude il va vous falloir attendre pas mal de temps avant de pouvoir le lire le prochain chapitre...
Chapitre dix : Le Chasseur.
Spoiler (cliquez pour révéler) : A plusieurs milliers de kilomètres de nos héros, et alors qu’ils se trouvaient plongés dans leurs rêves les plus profonds, une agitation inhabituelle secouait les habitants d’un petit village russe au sud de la Volga…
- Tu ne la connais vraiment pas ? questionna un grand sorcier noir. Regarde un peu mieux…
L’homme qui subissait l’interrogatoire semblait au bord de l’évanouissement. Le visage criblé de marques et de coupures encore fraiches, les dents serrées comme pour s’empêcher de hurler, il s’efforçait de regarder son bourreau dans les yeux, sans pour autant afficher l’air de défi qu’il voulait lui lancer.
- Je ne sais pas qui c’est, déclara-t-il d’un air buté tout en refusant de porter le moindre regard sur la photo que lui montrait son tortionnaire, je ne l’ai jamais vue, il faut me crrrroirrre.
A sa grande surprise, l’homme noir esquissa un petit sourire satisfait. Puis il plongea sa main libre dans sa cape de voyage et en sortit un petit flacon sombre dans lequel luisait une substance argentée. L’homme interrogé pâlit.
- J’imagine que tu sais ce que c’est, dit l’homme noir avec un nouveau sourire.
Il versa le contenu de la fiole dans une petite coupe d’argent et la remua sous le nez de sa victime. Aussitôt, des images se formèrent sous les yeux impuissants de cette dernière et il se vit alors, dans le récipient, en train de parler activement avec une jeune femme brune au visage fier et dont les cheveux avaient beaucoup poussé depuis la dernière fois qu’on l’avait vue. Le sourire de l’homme noir s’élargit lorsqu’il vit son interlocuteur détourner les yeux alors que son image recevait plusieurs pièces d’or de la part de la fugitive.
- Que lui as-tu dit, Deroff ? demanda l’homme noir en retrouvant son air menaçant. Que cherchait-elle ?
- Comment avez-vous eu ça ? s’indigna le dénommé Deroff. Qui a pu nous voirrrr ?
- Va savoir, ricana l’autre, dans un monde rongé par la corruption, tout s’obtient, et si la méthode douce ne marche pas, il nous reste la légilimancie…
Le peu de couleur qu’il restait sur le visage de Deroff disparut et, l’air vaincu, il baissa la tête en signe de soumission.
- Elle voulait m’acheter mon hippogrrriffe, et elle insistait. C’était mon seul moyen de trransporrrt, donc au début je lui ai dit d’aller se fairrre voirrr.
- Mmh, mauvaise réponse, dit l’homme noir, tu as de la chance d’être en vie. C’est elle qui t’a torturé comme ça ?
Deroff baissa la tête.
- Elle a dit que si j’en parlais à qui que ce soit, elle me tuerait moi et ma famille…
- Ne t’inquiète pas, je ne le répèterai pas, assura l’homme noir d’un ton féroce en pointant sa baguette magique sur Deroff, et toi non plus, sois-en sûr…
- Non ! s’écria Deroff en se recroquevillant sur lui-même. Ne me tuez pas !
- Ne dis pas de bêtises ! Dis-moi plutôt où elle comptait aller, par où est-elle partie ?
- Je… je ne peux pas le dirrrre, j’ai jurrrré…
- Tu devrais penser à briser cette promesse, conseil d’ami…
- Elle me tuerrra si je vous dis quoi que ce soit…
- Elle n’en aura pas l’occasion, lui assura l’homme noir, maintenant dis-moi !
Son ton était si impérieux que Deroff ne put faire autre chose que de dire la vérité :
- La Rrrroumanie, elle est partie verrrrs les forêts de Trrrransylvanie trouver un vampire du nom de Starvack.
- C’est bieeen ! le félicita l’homme noir. Tu vois quand tu veux !
L’autre paraissait aux bords des larmes et ne cessait de répéter :
- Elle ne doit pas savoirrr, il ne faut pas qu’elle save…
- Ne t’inquiète pas, elle n’en saura rien, lui dit l’homme en noir en pointant une nouvelle fois sa baguette magique sur le pauvre Deroff, tu n’auras jamais l’occasion d’en reparler…
Redoutant le pire, Deroff se ratatina davantage et ferma les paupières et en serrant si fort qu’il n’entendit pas son bourreau murmurer :
- Oubliettes !
Encore plus loin au sud, à l’orée d’une forêt, trônait une immense cabane en bois brut dont même la poignée de porte atteignait des dimensions surréalistes.
Ce fut dans un éclair enflammé qu’apparut le sorcier noir, posant avec souplesse le pied sur l’herbe roussie d’un sol pourtant humide. Au dessus de lui, le phénix qui l’avait amené ici tournoya encore quelque secondes au-dessus de sa tête et vint se poser sur son épaule.
- Ca n’a pas trop changé ici, remarqua-t-il d’un air nonchalant.
Regardant autour de lui, il vit deux hippogriffes qui le regardaient d’un air sévère, de l’autre côté de la barrière qui délimitait leur enclot. C’étaient les deux créatures les moins dangereuses qui entouraient la cabane ; perché au-dessus de la cheminée qui fumait, reposait paisiblement un bébé dragon dont les narines crachaient du feu à mesure qu’il expirait. En dessous de lui, sous une des fenêtres, une gigantesque chimère semblait monter la garde et jetant au mystérieux visiteur un regard lourd de menaces. Mais ce dernier ne semblait pas impressionné le moins du monde, il connaissait bien cette immense cabane, ainsi que ce jardin qui abritait des plantes bizarres et ce potager où poussaient de gigantesques citrouilles. Il se rappelait également de cette redoutable créature à huit pattes qui le guettait depuis l’ombre des premiers chênes, ainsi que celle à trois têtes qui s’avançait vers lui en reniflant avidement sa robe de sorcier.
Mais plus que tout, il reconnut cette immense silhouette humanoïde qui sortit de la cabane en trombe et se rua sur lui.
- Ca alors ! s’écria le très grand, très gros, très barbu et très vieil homme qui avançait aussi rapidement que lui permettait sa jambe de bois. Si ce n’est pas Dean Thomas, mille gargouilles, qu’on me coupe l’autre jambe !
Il ponctua ces paroles d’un grand rire rocailleux et étreignit le nouveau venu avec une telle force qu’il semblait sur le point de le casser en deux. Pourtant, Dean Thomas souriait toujours.
- C’est bien moi Hagrid, vous pouvez garder votre dernière jambe.
- Hahaha ! exulta le dénommé Hagrid en soulevant son visiteur au-dessus de sa tête.
Tout en continua de rire aux éclats, il le fit tournoyer au-dessus de sa tête en signe de joie.
- Par les cornes d’un Magyar à Pointes ! s’exclama-t-il dès qu’il eût assez tourné pour être désorienté. Qu’est-ce que tu viens faire ici ?
- Je recherche quelqu’un, Hagrid, dit Dean Thomas en reprenant son sérieux.
Aussitôt, le dénommé Hagrid fit de même.
- Un vampire ? demanda-t-il avec une pointe d’inquiétude dans la voix.
- Non, lui répondit Dean en souriant, enfin pas encore, j’espère.
- Comment ça, pas encore ? s’étonna Hagrid, ses petits yeux noirs écarquillés derrière les longues mèches blanches et hirsutes. Quelqu’un a été enlevé ?
Les intonations de sa voix se firent plus tremblotantes et incertaines pendant plusieurs secondes. De toute évidence, cet homme était très vieux et craignait que sa retraite bien méritée fût compromise par des mauvaises nouvelles et un possible combat contre les vampires.
Dean soupira et regarda Hagrid dans les yeux avant de reprendre :
- Quelqu’un a en effet disparu, avoua-t-il, avez-vous déjà entendu parlé de Scarlet McAllister ?
La réaction ne se fit pas attendre, le teint de Hagrid vira du brun sauvage au teint parcheminé d’un malade.
- La fille de Mordred et Pretoria McAllister ? balbutia Hagrid au bout d’un moment. Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qu’elle a fait ?
Puis regardant autour de lui, le vieux sorcier ouvrit la porte de sa cabane et invita Dean à y entrer.
- Personne ne sait vraiment, avoua Dean d’une voix si basse qu’elle en était presque inaudible, cela fait plus d’un an qu’elle a disparu de la circulation et aucun membre de sa famille n’a voulu nous donner la moindre information sur ses activités récentes ou son dernier but avant de disparaître.
- Mmh… Inquiétant en effet, approuva Hagrid qui fit asseoir son hôte sur une chaise de bois branlante, tout le monde sait que la famille McAllister est pourrie jusqu’à l’os. Mieux vaut les garder tous à l’œil…
- C’est aussi ce que pensent Harry et Hermione, expliqua Dean, toujours aussi soucieux, mais Hermione ne peut pas quitter le territoire pour le moment, avec cette fichue Prétoria McAllister qui tente de faire passer ces lois immondes anti-moldus !
- M’étonnerait même pas qu’elle le fasse exprès ! bougonna Hagrid occupé à préparer du thé dans une énorme théière en cuivre. Mais qu’est-ce que viennent faire les vampires là-dedans ?
- Et bien, nous ne sommes pas vraiment sûrs, avoua Dean à voix très basse, mais d’après Dennis Crivey qui a suivi sa trace jusqu’en Russie, la dernière fois qu’on l’aurait vue, c’était en compagnie d’un vampire nommé Vodrack. Et comme les relations avec les vampires ne relèvent pas de la juridiction des Aurors, Dennis m’a laissé le soin de m’en charger.
- Il m’a semblé entendre parler d’un carnage sur la colline Farzeï, dit Hagrid en souriant d’un petit air entendu, j’aurais dû me douter que c’était toi…
- C’est lui qui avait commencé, rétorqua Dean en détournant les yeux. De toute façon, cela faisait longtemps qu’il y avait des trucs pas nets qui tournaient autour de Vodrack et sa famille.
- Et tu as pu en apprendre plus sur la fille McAllister, là-bas ?
- Ils n’ont rien voulu dire, et la légilimancie ne marche pas sur les vampires. Mais j’en ai assez appris pour craindre un complot des McAllister.
Le peu d’espace qui demeurait sans barbe sur le visage de Hagrid devint soudain beaucoup plus pâle.
- Quel genre de complot ? Tu as pu cerner ses motivations ?
- Pas totalement, mais je sais qu’elle parcourt toute l’Europe de l’Est pour retrouver les réfugiés vampires. Je ne sais pas ce qu’elle leur veut, mais ce qui est sûr, c’est que ça n’est pas bon pour nous…
- Je ne te le fais pas dire… Si tu voyais les vampires ici. Ils sont tous furieux d’avoir dû s’enfuir dans les montagnes et les forêts. Ils veulent de plus en plus revenir à la vie citadine…
Dean Thomas eut un petit rire avant de reprendre son sérieux.
- Des vampires dans les villes ? Ils sont inconscients ! Notre priorité est de protéger la vie et la santé de nos sorciers et de nos sorcières. Encore, un loup-garou est inoffensif tant que la lune n’est pas pleine, mais un vampire, ça aura toujours envie de sang humain. Comment voulez-vous assurer la sécurité des citoyens avec de telles créatures dans les environs ?
- C’est ce que je leur explique chaque jour qu’ils viennent me voir pour protester, mais ça ne les apaise pas bien longtemps…
- Ils auraient peut-être besoin d’un peu plus d’autorité pour se montrer plus dociles, supposa Dean en commençant à jouer avec sa baguette magique d’argent.
Mais ce n’était pas du goût de Hagrid…
- Surtout pas ! s’écria celui-ci. J’ai déjà un mal de chien à les garder sous contrôle, c’est au prix de nombreux compromis des deux côtés qu’on arrive à se faire confiance, alors s’il te plaît, ne gâche pas tout !
- Pourtant, il faut que je retrouve cette Scarlett McAllister, insista Dean en rangeant sa baguette, elle est trop dangereuse pour être perdue de vue. J’ai reçu avant de partir un hibou de Parvati et Luna pour me faire parvenir son dossier scolaire quand elle était à Poudlard…
- Et ?
- Elle avait beau être une élève très douée, elle n’en restait pas moins très mystérieuse, et pouvait faire preuve d’une cruauté hors du commun pour parvenir à ses fins. Le plus inquiétant, c’est que malgré les lourds soupçons qui pèsent sur elle, on n’a jamais pu trouver la preuve de sa culpabilité pour tous les crimes qu’elle a sûrement commis à Poudlard. Ce cas de figure ne te rappelle rien, Hagrid ?
Rubéus Hagrid récupéra les couleurs de son visage qui alla jusqu’à prendre une forte teinte cramoisie. Baissa la tête, il avoua :
- Si, ça me rappelle quelqu’un…
- Harry a fait lui aussi le rapprochement avec Tu-sais-qui, et il m’a clairement fait comprendre qu’on ne peut pas se permettre de refaire les mêmes erreurs que Dumbledore…
Hagrid parut tout à coup terrifié, et diminué, comme s’il ne mesurait plus trois mètres vingt de haut, et qu’il n’avait pas la largeur d’un grand séquoia.
- C’est… c’est d’accord, marmonna-t-il, je vais te conduire jusqu’à Krinski. Mais c’est moi qui parle, ok ?
- Ok, répondit Dean en se levant pour aller rejoindre la porte, mais si l’un d’eux tente quoi que ce soit de louche, il prendra sa tête, est-ce clair ?
- Ne t’inquiète pas pour ça, lui promit Hagrid, ils ne tenteront rien.
- Je l’espère pour eux…
C’est ainsi que Dean Thomas, le légendaire tueur de vampires britannique et Rubéus Hagrid, le dresseur de dragons exilé en Roumanie, prirent ensemble le chemin des forêts de Transylvanie où vivait le plus grand conglomérat de vampires d’Europe…
Pendant qu’ils longeaient le sentier qui menant sur une sombre et dense forêt, de nombreux visages apparurent derrière les rideaux tirés derrière les fenêtres des maisons riveraines. On n’avait pas besoin d’un œil magique pour deviner que toutes et tous affichaient un air de profonde horreur derrière leurs rideaux ; personne ne s’aventurait jamais dans ces bois, très peu étaient ceux qui en sortaient vivants…
Mais ni Hagrid ni Dean n’étaient des humains ordinaires, ils n’étaient d’ailleurs pas des sorciers ordinaires, tous deux étaient des hybrides et cela leur était d’une grande utilité pour les missions que leurs donnaient occasionnellement Harry et Hermione quand il s’agissait de traiter avec des créatures magiques. La mère de Hagrid étant une géante, ce dernier mesurait plus de trois mètres, quant à Dean, son grand-père paternel, qui avait été vampire, lui avait légué quelques instincts utiles à flairer le sang et le danger imminent aussi parfaitement qu’un Chaporouge.
Ainsi, ce fut avec une totale sérénité qu’ils franchirent la première barrière d’arbres qui délimitaient la dangereuse réserve de vampires. Alors qu’ils posaient le pied sur le seuil feuillu, Dean ressentit une sorte de picotements aux pieds.
- Ils se sont enfin décidés à poser des sortilèges repousse-moldus ici ! apprécia Dean avec un sourire. Il leur aura fallu du temps !
- Hé oui ! soupira Hagrid. Mais bon, tu sais qu’avec un ministre comme Demetrescu, c’était impossible.
Destitué de ses pouvoirs en 2037, Celestino Demetrescu avait passé une grande partie de son mandat de Ministre de la Magie de Roumanie à établir des lois anti-moldus. Il prenait plaisir à voir les moldus se faire mordre les uns après les autres avant de mourir dans d’atroces souffrances.
Avec Harry Potter à sa tête, la Confédération Internationale des Mages et Sorciers avaient envoyé une délégation pour renverser le pouvoir en place, un pouvoir soutenu par les vampires. Dean Thomas et son meilleur ami Seamus Finnigan avaient été à la tête du bataillon de tireurs de baguettes qui avaient vaincu les vampires et permis à Harry de vaincre à son tour le régime sanglant de Demetrescu. Depuis, Hagrid montait la garde à la frontière du territoire des vampires afin que rien ni personne ne perturbe le fragile accord qu’avait signé Harry avec les vampires survivants.
Ils avaient déjà parcouru plusieurs kilomètres sur le mince sentier qui menait au cœur de la forêt lorsque, sans prévenir, l’un d’eux – probablement une sentinelle – sembla venir de nulle part et s’arrêta devant de Dean, le visage à quelques centimètres de l’autre. Ce dernier eut le réflexe de porter la main dans sa poche.
- Stop ! grogna Hagrid en se plaçant entre les deux combattants. On n’est pas là pour s’écorcher !
Avec un petit cri perçant, et un rapide coup d’œil sur l’immense arbalète de Hagrid, le vampire se détendit progressivement.
- Hagrid… siffla-t-il en s’inclinant légèrement devant le colosse qui l’avait empêché de mordre sa proie. Que nous vaut l’honneur de cette visite ?
- Nous voudrions parler à Krinski, expliqua Hagrid, le droit toujours pressé sur la gachette de son arme, peux-tu l’avertir de notre arrivée ?
Pendant quelques secondes qui semblèrent être une éternité, le jeune vampire fixa le nouveau venu de ses yeux rouges sang, avec toute la méfiance et le défi qu’un vampire éprouve pour la communauté des sorciers. Puis, sans prévenir, il se déroba au regard des deux compagnons pour aller prévenir son roi de leur arrivée imminente.
- Et bien ! s’exclama Dean, plutôt impressionné par l’influence et l’autorité de Hagrid sur ce jeune vampire. On peut dire qu’ils te respectent, par ici !
- Ils me font surtout confiance, répliqua Hagrid, de mauvaise humeur, et j’aimerais que ça continue ! Alors si tu pouvais garder cette baguette d’argent dans ta poche et me laisser parler, j’apprécierais beaucoup !
- Sans problème Hagrid, répondit le chasseur en souriant devant le ton exceptionnellement menaçant du demi-géant.
Il laissa donc sa précieuse baguette au fond de la poche de sa cape de voyage et se contenta de suivre docilement Hagrid qui semblait savoir où il allait. Au fur et à mesure qu’ils avançaient, ils pouvaient voir des visages fugitifs de vampires apparaître aux entrées de multiples grottes sombres pour y disparaître la seconde suivante. La brume perpétuelle qui planait quotidiennement au-dessus du sol feuillu de la forêt et autour de ses arbres sombres empêchait de distinguer plus qu’une forme au loin.
Pourtant, ce manoir du 18ème siècle, tout de pierres noires, était bien réel. C’était la demeure du Comte Krinski de Transylvanie, le vampire qui était à la tête de cette petite colonie au cœur des forêts roumaines. Hagrid le connaissait bien pour avoir dû de nombreuses fois négocier avec lui ; et Dean le connaissait parfaitement pour l’avoir combattu en davantage de fois.
La conversation n’allait pas être de tout repos, il suffisait de voir le regard tendu de Hagrid pour s’en rendre compte…
En arrivant devant les portes de la vieille bâtisse, ils passèrent devant un serviteur qui s’inclina de bien mauvaise grâce.
- Mon maître est prévenu de votre arrivée, il vous attend dans la salle de conférence, leur dit-il avec une petite voix grinçante.
- Merci, dit Hagrid d’un ton absent en se rendant au dernier étage de la maison, veillez à ce que l’on ne nous dérange pas.
- Bien monsieur, répondit le serviteur en s’inclina très bas.
Le manoir comptait six étages et Dean n’en pouvait déjà plus au bout du quatrième. Cette baraque était presqu’aussi grande que Poudlard ! Lorsqu’ils arrivèrent enfin à la salle en question, ils étaient tous les deux très essoufflés, si bien qu’il se demanda si ce n’était pas le but recherché : les affaiblir pour les tuer plus facilement…
Cependant, lorsqu’ils entrèrent dans la salle de conférence, seule une personne les attendait ; un vampire de très haute taille aux cheveux noirs en bataille, qui arborait un bouc finement taillé ainsi qu’une énorme cicatrice sur l’œil droit. Bien qu’il eût l’air plutôt jeune, son regard trahissait un âge très avancé et un nombre incalculable d’épreuves qu’il avait eu à surmonter.
- Bonjour Krinski, osa Dean avec un léger sourire, cela fait plutôt longtemps que l’on ne s’est pas vus, n’est-ce pas ?
- Comte Krinski, s’il te plaît. Que me vaut le déplaisir de t’accueillir dans ma demeure, Dean Thomas ?
Le sourire du chasseur s’élargit davantage, mais il n’ajouta rien. Il se contenta de jeter un petit regard en direction de Hagrid qui avait promis de parler pour lui.
- Ahem… commença Hagrid, mal à l’aise. On est là pour te demander une faveur, Krinski…
- Une faveur, vraiment ? répéta le roi vampire sans détourner le regard du visage serein de Dean. Et qu’est-ce qui vous fait croire que je vais accepter de vous aider ?
- La paix, répondit simplement Dean, que gagnerez-vous à déclencher une guerre ?
- Notre honneur, sans nul doute, répliqua Krinski d’une horrible voix doucereuse, nous les vampires ne sommes pas comme les loups-garous, nous avons notre fierté…
- La fierté n’a jamais mené personne nulle part, déclara Dean avec un petit rire désabusé, vous n’aurez aucun autre bénéfice que la mort dans un baroud d’honneur, est-ce vraiment ce que vous voulez ?
- Et pourquoi pas ? demanda Krinski avec un sourire qui révéla ses dents blanches et pointues. Vous les humains croyez être les seuls à savoir vous battre pour votre honneur et votre fierté, mais vous vous trompez. Notre honneur et notre fierté ont tellement souffert ces dernières années que nous ne sommes plus si désireux qu’avant de garder notre vie intacte ; une vie si misérable de reclus dans cette forêt miteuse et dans des montagnes hostiles auprès des populations de géants, de dragons ou d’accromentules qui sont à deux doigts de nous exterminer.
Hagrid baissa la tête en signe de honte, mais Dean refusa ce geste et continuait de fixer Krinski droit dans les yeux ; des yeux qui d’ailleurs commençait à prendre une teinte implorante.
- Nous ne sommes pas faits pour vivre tous ensemble, regroupés dans des minuscules portions de terrain, expliqua Krinski avec une amertume qui déchirait le cœur, comment pouvons-nous vivre heureux avec des créatures qui ne comprennent même pas notre langue et qui risquent de nous anéantir au moindre faux pas ?
- Vous voudriez vivre dans nos villes, Krinski ? Au milieu d’une multitude de gens innocents, là où vous pourriez additionner festins sur festins ?
- Et pourquoi pas ? répliqua Krinski d’un ton féroce. Vous écorchez bien des vaches et des poules tous les jours pour pouvoir manger, pourquoi n’aurions-nous pas le droit de faire pareil avec les humains ?
- Ne nous compare pas avec des animaux ! rugit Dean en brandissant sa baguette.
- Et pourquoi donc ? Qu’avez-vous de plus que des cochons ou des veaux ? demanda Krinski d’un ton sournois. Vous êtes juste la race la plus résistante et la plus peuplée qui a la chance de se pouvoir se reproduire très facilement. C’est pour ça que vous avez pu dicter vos règles au détriment de nos vies et de nos libertés, parce que vous avez gagné la guerre. Nous ne sommes que les vaincus, voilà pourquoi nous n’avons pas les droits que nous méritons…
Encore une fois, Hagrid semblait embarrassé, il se dandinait aux côtés un Dean Thomas froid et imperturbable.
- Nous voulons avant tout protéger notre espèce du danger que représente votre espèce, expliqua-t-il d’une voix forte, nous assurons tout simplement notre survie.
- Votre survie ? Votre suprématie, oui ! Depuis quand les vampires veulent-ils mordre tous les humains ? Nous recherchons simplement l’assurance d’avoir toujours de quoi nous nourrir, comme vous l’avez fait avec la domestication des vaches et des moutons. Pourquoi ne pas nous livrer vos détenus à Azkaban, ou les sorciers atteints de maladie incurables ?
- Nous ne pouvons décemment pas abandonner nos compatriotes à votre soif de sang. Nous, nous mangeons notre nourriture, vous, vous la privez de toute humanité !
- Encore une fois, vous placez votre humanité au-dessus de tout. Comme si le fait d’être un vampire faisait de nous un être inférieur. Vous aviez bien fait des compromis avec les Loups-Garous et les harpies, pourquoi pas avec nous ?
- Je refuse de rentrer dans cette discussion stérile et sans issue ! s’écria Dean qui avança de quelques pas en direction du vampire. Nos sommes venus chercher des informations, nous aiderez-vous, ou pas ?
Alors qu’Hagrid semblait complètement dépassé, Krinski restait plutôt calme, le regard toujours focalisé sur Dean et sa baguette d’argent.
- Que voulez-vous savoir, Dean Thomas, tueur de vampires ?
A l’écoute de ces derniers mots, Dean Thomas esquissa un large sourire.
- Je préfère l’expression de Chasseur, ça fait plus distingué… Nous sommes à la recherche d’une jeune sorcière du nom de Scarlett McAllister, ajouta-t-il en reprenant son sérieux devant l’expression outrée de Krinski, l’avez-vous vue ?
Cette fois, c’était à Krinski de sourire, avant même d’attendre la description de Dean, il sortit de sa poche un petit bout de parchemin qu’il tendit à Dean. Il représentait une grande jeune femme brune aux yeux verts et brillants qui le regardait d’un air hautain.
- C’est elle ? demanda Krinski avec l’air de celui qui connaît déjà la réponse.
- En effet, c’est elle, reconnut Dean, vous avez un sacré talent pour le dessin !
- Nous, les vampires, ne sommes pas uniquement doués pour boire du sang…
Cela fit de nouveau sourire Dean mais il s’abstint de tout commentaire, il préférait attendre la suite.
- Elle est venue il y a quelques mois, elle cherchait des informations sur Starvack, le chef des vampires de Sibérie Orientale.
- Qu’est-ce qui lui faisait dire qu’elle en trouverait ici ? s’étonna Hagrid. Starvack et toi ne vous êtes jamais vus…
- C’est vrai, mais bizarrement, ce jour-là était précisément celui où Starvack avait décidé de venir me proposer une alliance.
- Une alliance pour quoi ?
Nouveau sourire de la part du vampire.
- Pour vous détruire, bien entendu !
Cela fit mouche tout de suite dans l’esprit du chasseur.
- Fumier ! hurla-t-il en voulant lui sauter dessus.
Mais Hagrid l’en empêcha. Beaucoup plus calme que son compagnon, il demanda :
- Que lui as-tu répondu ?
Krinski éclata d’un rire mauvais avant d’ajouter :
- Vous n’écoutez vraiment pas ce que l’on vous dit, satanés humains ! Ne vous ai-je pas assuré que nous les vampires avions notre honneur et notre fierté ?
- Et alors ? demanda Dean, craignant le pire.
- J’ai fait le serment de ne jamais plus m’attaquer à un seul humain en dehors de cette forêt ! Et je ne compte pas le briser !
Hagrid esquissa un sourire tandis que Dean poussait un long soupir de soulagement.
- Et la jeune McAllister, qu’est-elle devenue ?
- Il l’a emportée avec lui, je n’ai pas posé de questions.
- A-t-il dit où il comptait aller ensuite ?
- Non, mais je suppose qu’il rentrait chez lui, d’après ce que j’ai pu voir, l’objet de sa conversation avec cette fille semblait beaucoup plus intéressant que celui qu’il voulait aborder avec moi…
Echangeant un regard sombre, les deux sorciers n’osèrent rien dire de plus et prirent congé de Krinski après l’avoir remercié.
- Plutôt sympathique pour un vampire, commenta Dean une fois sorti de la forêt, je ne m’attendais pas à ça.
- Pour ça, oui ! grogna Hagrid. Krinski est un brave type sur lequel on peut compter. Mais attention, tu trahis sa confiance, et t’es sûr de ne pas voir le lendemain…
- Charmante perspective, commenta Dean avec un horrible sourire, bon, et bien me voilà reparti pour un voyage en Sibérie…
- Tu ne veux pas attendre un peu ? Olympe sera bientôt de retour de sa mission.
- Non, je préfère ne pas trop lui laisser d’avance, à la gamine, on ne sait jamais…
- Okay, besoin d’un sombral ?
- Merci Hagrid, mais avec Vulcain, ça ira plus vite.
Et sans plus d’effusions, il disparut dans un éclair enflammé.
- Ah oui, tout de suite ! Quand on a un phénix, ça simplifie les choses ! s’exclama Hagrid une fois tout seul. Tricheur, va !
Puis il retourna dans sa cabane faire un bon feu, l’hiver allait être rude, surtout pour les vampires de Sibérie.
- Llewellyn
- A.P.T.E. à la Gazette
- Messages : 1051
- Inscription : 26 août 2009, 18:55
- Je suis : Un sorcier
- Localisation : Médicomage à Caerdydd, Ysbyty Athrofaol Cymru
Re: Harry Potter, l'Héritage
Tu fais ta critique toi-même !
Disons que c'est un chapitre de transition, qui amène juste quelques touches pour continuer à dévoiler le tableau.
À bientôt.
Disons que c'est un chapitre de transition, qui amène juste quelques touches pour continuer à dévoiler le tableau.
À bientôt.
« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
- Crountie
- Lecteur fanatique
- Messages : 3506
- Inscription : 11 juil. 2009, 17:09
- Localisation : Avec les sc(r)outs dans la forêt interdite, en train de camper
Re: Harry Potter, l'Héritage
Oh, je me sis enfin décidé à lire
J'adore ce chapitre, et la personnalité de ton DEan
J'adore ce chapitre, et la personnalité de ton DEan
Aller
- Bienvenue !
- ↳ Charte et fonctionnement du Forum
- ↳ Forum des nouveaux lecteurs
- Général
- ↳ Forum Général
- ↳ Sorcière Hebdo
- ↳ Hors sujet
- ↳ Café des arts
- Le Monde Magique de Harry Potter
- ↳ Les Livres de I à VII et autres livres
- ↳ Tomes I à VI - L'intégralité
- ↳ Tome VII - l'intégralité
- ↳ Les Contes de Beedle le Barde
- ↳ Pottermore
- ↳ Faculté de magicologie
- ↳ Marathon Harry Potter
- ↳ Tome I : Harry Potter à l'école des sorciers
- ↳ Tome II : Harry Potter et la chambre des secrets
- ↳ Tome III: Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban
- ↳ Tome IV : Harry Potter et la coupe de feu
- ↳ Tome V : Harry Potter et l'Ordre du Phénix
- ↳ Tome VI : Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé
- ↳ Tome VII : Harry Potter et les Reliques de la Mort
- ↳ Les Films
- ↳ Réactions au Film 7
- ↳ Le film 7 : Harry Potter et les Reliques de la Mort, parties 1 et 2
- ↳ Le film 6 : Harry Potter et le Prince de sang-mêlé
- ↳ Réactions au Film 6
- ↳ Les Films
- Le Monde des Fans
- ↳ Le Fandom
- ↳ Potterfictions
- ↳ OuLiPotter
- ↳ Evènements
- Le Monde Moldu
- ↳ Les Produits Dérivés
- ↳ JK Rowling
- ↳ Les protagonistes des films
- La GdS
- ↳ Aide technique
- ↳ Commentaires des Nouvelles
- ↳ Radio Indépendante à Transmission Magique
- ↳ Fleury et Bott
- ↳ B.E.E.D.L.E.
- ↳ Boîte à idées
- ↳ Archives
- ↳ Aide à la lecture en anglais
- ↳ Tome VII - Rumeurs
- ↳ [Archivé] Critiques du Film 4
- ↳ Réactions au Film 5