Spoiler (cliquez pour révéler) : Chapitre onze : Les Trois Meilleurs
Eric se leva tôt ce matin du 31 octobre pour aller prendre son petit-déjeuner dans la Grande Salle. Il n’avait plus aucun devoir à rendre pour le début de la semaine qui arrivait et aurait pu, comme il était de coutume un dimanche matin, faire la grasse matinée sans l’ombre d’un remord. Pourtant, à l’image de treize de ses camarades de Poufsouffle, il avait tenu à se lever avec tout le monde pour être aux premières loges lorsque les futurs candidats mettraient leur nom dans la Coupe de Feu.
Lorsqu’il arriva dans le hall d’entrée, il fut surpris de voir une foule d’élèves déjà agglutinés autour du piédestal où était posée la vieille coupe de bois. L’atmosphère était plutôt agitée parmi les élèves regroupés autour de la coupe ; certains avait l’air effrayé, d’autre étaient secoués de fou-rires incontrôlables.
- Que se pass…
Il n’eut même pas le temps de terminer sa phrase qu’une horrible vision s’offrait à ses yeux au fur et à mesure qu’il avançait vers la vieille relique : trois formes dodues se battaient autour du piédestal ; entièrement chauves, tous ridés, avec des mains aux petits doigts boudinés, se dandinaient trois horribles bébés d’au moins un mètre de hauteur. Eric ne savait pas qui étaient ces créatures, mais il était sûr d’une chose : ils se situaient précisément dans la zone interdite délimitée par le cercle vert qui constituait la fameuse limite d’âge mise en place par le professeur Malefoy.
Voici donc ce qui arrivait à ceux qui voulait tricher sur leur âge, songea Eric, leur professeur de Défense contre les Forces du Mal ne s’était pas moqué d’eux, la sentence était purement et simplement humiliante…
- C’est de ta faute ! hurlait un des trois monstres d’une horrible voix nasillarde. C’est toi qui as préparé la potion !
- Tu n’avais qu’à pas la boire ! s’égosilla le deuxième sur un horrible ton haut perché. C’est toi qui as eu l’idée, de toute façon !
Les deux recommencèrent à se battre tandis que le troisième sanglotait bruyamment, le dos posé contre le piédestal, sous les regards emplis de pitié des spectateurs.
- Ok, c’est bon, vous avez eu votre attraction de la journée, maintenant veuillez évacuer le hall et aller prendre votre petit-déjeuner, il n’y a rien à voir ici !
De longs cheveux bouclés se balançant énergiquement au rythme de ses pas, des yeux verts qui contemplaient d’un air sévère les trois « bébés, » Milenya McGlory traversa sans effort la limite d’âge, se saisit des bras des trois élèves réfractaires et les entraina d’un bon pas en direction de l’infirmerie sous les rires étouffés de leurs camarades qui continuaient d’affluer dans le Hall.
- Et bien, il ne rigole pas votre professeur de Défense contre les Forces du Mal ! s’exclama quelqu’un derrière Eric.
Pivotant sur lui-même, le jeune Poufsouffle fut surpris de tomber nez à nez avec un élève tout juste plus grand que lui. Le visage doux et enfantin, les yeux verts et rêveurs, les cheveux bruns épais et coupés court, on aurait dit un petit garçon. Pourtant, à n’en pas douter à la couleur de sa robe, il venait de Beauxbâtons, donc avait au moins dix-sept ans.
- Bonjour, je m’appelle Antonin Lemy, dit-il en serrant la main d’Eric, je suis venu poser mon nom dans la coupe, puis-je passer ?
- Euh… oui, bien sûr, balbutia le jeune Eric en s’écartant pour laisser l’intimidant Antonin atteindre la Coupe.
Finalement, il abandonna l’idée d’attendre dans le Hall bondé que les candidats posassent leur nom dans la Coupe les uns après les autres et vint rejoindre les autres Poufsouffle pour aller manger. Comme à leur habitude, ces derniers ne lui accordèrent pas le moindre regard mais il était bien trop focalisé sur la suite des événements pour y prêter attention.
Chaque fois qu’un élève candidat entrait dans la Grande Salle, il était acclamé ou conspué suivant l’appartenance à sa maison. Personne cependant n’avait osé montrer la moindre antipathie envers les élèves étrangers étant donné qu’ils étaient pratiquement tous arrivés accompagnés de leur directrice. Avec une pointe d’amertume, Eric quitta la Grande Salle plus tôt que les autres ce matin-là ; malgré ce qu’avait dit Davidson lors de sa dernière réunion, aucun Poufsouffle ne s’était présenté ni n’avait été acclamé pour le moment, et on savait bien qu’il n’y en aurait aucun cette année.
Eprouvant une légère jalousie en voyant Nathan et les jumeaux applaudir bruyamment Samuel Potter qui s’asseyait à côté d’eux, il décida d’aller faire un tour pour oublier ses désillusions et profiter au maximum des rares rayons de soleil qui perçaient ça et là la barrière de nuages qui planait au-dessus du château.
Alors qu’il était adossé contre un arbre à quelques pas du lac, il vit une petite silhouette qui avançait calmement dans sa direction.
Une fois encore, il repéra en premier lieu la robe bleu ciel, puis en ajustant son regard, il reconnut le petit visage angélique du dénommé Antonin.
- Besoin de solitude ? demanda le jeune homme avec un sourire tandis qu’il s’asseyait à côté de notre héros.
- Pas spécialement, murmura timidement Eric qui était peu habitué à attirer la compagnie des autres.
Le calme étrange que dégageait ce jeune homme de Beauxbâtons le déstabilisait ; la beauté enfantine de son visage semblait à la fois rassurante, mais également trompeuse.
- Tu es vraiment candidat au tournoi ? s’étonna Eric sans aucun préambule.
Conscient des intonations quelques peu insultantes de sa question, il baissa la tête en signe d’embarras et entreprit de balbutier quelques mots d’excuse mais l’autre ne sembla pas embarrassé le moins du monde.
- Tu trouves que je fais trop jeune ? demanda-t-il avec un sourire éclatant. Attends ! On peut arranger ça tout de suite !
Toujours le sourire aux lèvres, il plissa les yeux en signe de concentration et son visage s’affina aussitôt ; quelques rires apparurent autour de ses yeux, son nez prit quelques centimètres de plus et une fine barbe commença à lui pousser sur les joues.
- Mais qu’est-ce qu…
Eric fit quelques pas en arrière, complètement dérouté. Il n’avait pas sorti de baguette, pas bu de potion, et récité aucune incantation pour modifier son apparence. Comment avait-il fait ?
Devant l’air ahuri de son jeune camarade britannique, l’élève de Beauxbâtons éclata d’un grand rire joyeux.
- Hahaha ! Si tu voyais ta tête, c’est la première fois que tu croises un métamorphomage, n’est-ce pas ?
Toujours l’esprit secoué par ce phénomène bizarre, Eric mit du temps avant de comprendre les paroles du jeune homme.
- Métamorphomage…
Il avait déjà entendu ce mot quelque part, mais jusqu’à présent, il n’avait jamais vraiment cherché à en comprendre la signification. Son oncle Hector lui avait bien parlé une ou deux fois de son collègue métamorphomage à l’hôpital Ste Mangouste, mais il pensait qu’il s’agissait juste d’un sorcier ou une sorcière spécialisée dans la métamorphose…
- Métamorphomage, répéta le dénommé Antonin, c’est comme ça qu’on appelle les sorciers pouvant changer d’apparence à volonté.
- Tu veux dire… tu es né comme ça ?
- Bien sûr, tu n’imagines quand même pas que j’ai été jusqu’à suivre un apprentissage pour faire ça, si ?
- Euh…
Pour Eric, qui était le souffre-douleur de sa classe, sujet à toutes sortes de moqueries en tout genre, suivre un tel apprentissage ne lui semblait pas si absurde que ça. Le regard fixé sur le jeune Poufsouffle, Antonin surprit le tressaillement de ses mains et embrayant aussitôt sur un autre sujet :
- Et si tu me parlais de ton école ? Le château, les cours, les profs, son histoire, tout ça ?
- Hein ?
Eric était persuadé qu’il plaisantait. Mais non, en levant les yeux vers lui, il s’aperçut que le jeune homme de Beauxbâtons l’observait avec un air avide. Le même air que lui-même pouvait avoir en découvrant de nouvelles potions ou antidotes.
- J’aime bien apprendre et découvrir de nouvelles choses, expliqua-t-il devant l’air déconcerté du jeune Eric, on a toujours l’impression de partir un peu moins idiot après une bonne knowledge party.
Il avait dit ces deux derniers mots avec un petit accent bourgeois qui fit sourire Eric. Pendant quelques instants, ce dernier fut tenté de ne rien révéler à un adversaire potentiel du champion de son école, mais après tout, le professeur Chourave avait bien dit que l’objectif premier du Tournoi des trois sorciers était de permettre le rapprochement et la complicité entre les sorciers des différentes nationalités. En lui récitant l’Histoire de Poudlard, Eric ne faisait que respecter les valeurs véhiculées par sa directrice.
En plus, il n’y avait pas de Poufsouffle en lice…
De son côté, Milo se promenait à la lisière de la Forêt Interdite. Du coin de l’œil, il aperçut Graup, le gigantesque garde-chasse qui surveillait ses allées et venues, probablement persuadé que le jeune Serpentard finirait par tenter d’entrer dans cette zone interdite comme le faisaient – ou du moins, tenaient de le faire – tant de garnements de sa maison.
Mais loin de considérer Graup comme une gêne ou une menace, Milo était au contraire soulagé que le garde-chasse fût présent à la lisière de cet endroit qui lui faisait froid dans le dos.
Depuis son accrochage avec Nathan l’année précédente, Milo éprouvait une telle terreur en s’approchant de cet endroit qu’il était tenté de s’enfuir à toutes jambes dès qu’il se trouvait à moins de vingt mètres des premiers arbres. Mais un Mc Allister digne de ce nom ne pouvait se permettre d’avoir peur. Il était le petit frère du futur champion de Poudlard et serait lui-même le champion de l’école lorsque serait venu son tour de concourir, rien n’aurait dû l’effrayer, et pourtant…
Avec un nouveau frisson dans le dos, Milo se retourna et distingua au loin la grande tour de Gryffondor, solide et insolente face à lui, minuscule et fragile. Jones lui avait vraiment infligé de telles blessures ? Etait-il vraiment la cause de son malaise ? La source de sa peur panique de la forêt, lieu où ils s’étaient affrontés et avaient tous deux frôlés la mort ?
Milo n’arrivait pas à le concevoir ; oui, il détestait Nathan, oui, il reconnaissait ses talents (même s’il devait serrer les poings pour ce faire) ; mais pourtant, la crainte et le respect qu’il commençait à éprouver pour son rival ne semblaient rien par rapport à l’angoisse et à la panique qui le prenaient dès qu’il voyait ne serait-ce qu’un arbre bouger dans cette maudite forêt. Mais que s’était-il passé cette nuit-là, où tout avait commencé ? Il n’avait jamais eu peur à l’idée de pénétrer dans la forêt avant l’incident, il était même tout excité à l’idée d’y découvrir ses dangers. Alors pourquoi, à présent, cela le terrifiait-il au plus haut point ? Pourquoi se trouvait-il dans cet état dès qu’il pensait à cet endroit, à ce duel, à Nathan…
La théorie d’Alienor selon laquelle il souffrait encore de séquelles psycho-magiques était certes logique, mais cela n’expliquait pas pourquoi sa cousine, elle, avait réussi à passer outre ses peurs et pénétrer au plein cœur de la forêt avec deux autres de ses camarades la nuit précédente. Etait-elle plus forte que lui ? Il était de notoriété publique qu’elle ne craignait pas grand-chose, mais lui aussi était sensé n’avoir peur de rien. Qu’est-ce qui avait donc brisé la confiance qu’il avait en lui, ce jour-là ?
Et Jones, avait-il le souvenir de sa cuisante défaite, ou – comme Milo – tout était flou dans sa tête, comme si ses souvenirs de cet instant-là appartenaient en fait à quelqu’un d’autre ? Ce Gryffondor, sensé être noble courageux, éprouvait-il la même terreur que Milo lorsque son regard se perdait dans la terrifiante noirceur des ombres de la Forêt ?
Ce fut avec toutes ces interrogations en tête qu’il percuta quelque chose d’extrêmement dur…
- Aoutch !
- Regarde devant toi sale mioche ! Tiens !
Bam !
- Argh !
Milo heurta le sol avec une telle force que sa vue se brouilla un instant. Pendant ce court moment de confusion, il revit brièvement la clairière, celle au milieu de laquelle il avait défié et vaincu le jeune Jones. Pendant un instant, il se revit, jeté brutalement à terre par une force bien plus grande que la sienne. Il ressentit sa peur, son angoisse. Il sentit son cœur tambouriner de nouveau contre sa poitrine, comme cette nuit-là. De nouveau, il se sentit soulevé de force du sol, près à être bouffé tout cru !
- Excuse-toi, petit morveux ! exigea le monstre. Pour qui tu te prends ?
C’est comme si la claque qu’on lui venait de lui infliger l’avait brusquement ramené à la réalité : le parc, la forêt, le roc contre lequel il s’était cogné, la chute…
- Tu es muet, petit con ? Tu veux pas t’excuser ?
- Aaargh !
Le rocher continuait de le secouer d’avant en arrière sans aucun ménagement. Son épaule lui faisait mal, et si l’on continuait à le malmener comme cela, il finirait par se la déboîter…
Peu à peu, les formes qui l’entouraient devinrent de plus en plus nettes. A sa gauche, il vit un drôle de type presque chauve, et pâle comme un fantôme, il le regardait et ricanait, exhibant ses grandes canines pointues ; à sa droite, une jolie jeune femme le toisait sans aucune expression sur le visage. Ses cernes sous les yeux et ses longs cheveux d’un noir de jais n’étaient pas sans rappeler les morts vivants qui sévissaient encore dans les plaines désolées du Mont Oural. Mais qu’il soit vampire ou mort-vivant rien ni personne n’aurait pu être plus effrayant que la créature qui le tenait fermement par le col et le dévisageait d’un air presque affamé. Une longue crinière blonde, presque blanche, lui descendait en désordre sur ses larges épaules carrées. Des biceps de la taille d’un petit chaudron palpitaient sur ses bras abondamment poilus. Sa robe de sorcier, dont la couleur tournait au Bordeaux sous la poussière et la saleté, laissait deviner un torse musclé qui aurait fait pâlir de jalousie le mieux bâti des trolls…
Impuissant et un complètement sonné, Milo laissa échapper un petit gémissement pathétique. Mais qu’est-ce que c’était que cette chose ? Que lui avait-il fait pour mériter un tel traitement de sa part ?
Comme pour répondre à sa question informulée, le type à sa gauche lui lança d’une voix sifflante :
- Tu ferais mieux de t’excuser, gamin. Karl n’aime pas trop les gens impolis qui le bousculent sans raison.
Karl ? C’était un nom humain ? Ce truc était humain ? Mais pourtant il tenait Milo de sorte que leurs deux visages fussent à la même hauteur, et les pieds du jeune Serpentard étaient au moins à cinquante centimètres du sol !
- Après, moi je dis ça, c’est pour ton bien…
- La ferme Vassili ! lança la jeune femme à droite d’un ton sec. Tes commentaires à trois kopecks, tu peux te les garder.
Le type au visage fantomatique se renfrogna et ne dit plus rien, pas plus que la fille aux cernes noirs. En fait, le seul qui se donnait la peine d’user sa voix à outrance était cette espèce de grosse brute repoussante qui continuait de lui postillonner dans la figure les pires sentences que l’on puisse supporter. Mais Milo, l’esprit complètement détaché de la réalité, restait totalement inexpressif et impassible, ce qui eut pour effet d’agacer le redoutable colosse encore davantage.
- Tu te fous de moi ! Hein, tu te fous de moi ? hurlait-il, inondant Milo d’un mélange de bave gluante et de mauvaise haleine. Tu crois peut-être qu’on peut se moquer impunément de Karl Ukkel ? Tu crois ça ? A Durmstrang, j’en ai écorché de bien plus solides que toi, petit morveux !
- Et tu en es fier ?
- Quoi ?
Le colosse se retourna si brusquement que Milo eut l’impression de se retrouver pris dans une violente tornade sans aucune possibilité de s’y extraire. Lorsqu’il réussit à retrouver ses sens et qu’il fut capable de distinguer le haut du bas, le gauche de la droite, le devant du derrière, il vit, faisant face au colosse, un jeune homme de Gryffondor de taille très modeste, les cheveux noirs en bataille, les yeux couleur noisette, de petites lunettes rondes sur les yeux. Il était le portrait craché de son grand-père, mais cela n’impressionna aucunement les trois élève de Durmstrang qui s’esclaffèrent en toisant d’un air dédaigneux la pauvre carrure de Samuel Potter…
- Tu as dit quelque chose, minus ? lança le macabre acolyte du colosse en exhibant ses dents pointues.
Mais, pas plus qu’il impressionnait ses adversaires, Samuel Potter ne fut absolument pas effrayé par le ton menaçant de l’élève de Durmstrang.
- Je demandais simplement à votre ami la brute s’il était fier d’avouer qu’il a déjà malmené des sorciers plus solides qu’un gamin de douze ans qui ne lui a rien fait ?
La réaction ne se fit pas attendre, le monstrueux Karl Ukkel lâcha Milo qui alla s’écraser sur le sol feuilli de la bordure forestière. Il n’eut pas le temps de se relever que le son caractéristique du lancer de sortilèges lui déchira les tympans, aussitôt suivi de violentes secousses qui firent trembler le sol.
Cette fois, la raison commençait à lui revenir, Milo tremblait à l’idée de découvrir ce que ces trois tarés avaient fait de Samuel Potter. Il se releva difficilement, lutta pour ne pas claquer des dents et étouffa une exclamation de stupeur !
- Tu es décidément incorrigible Samuel ! s’exclama la nouvelle venue. Tu croyais vraiment pouvoir t’occuper de ces trois monstres tout seul ?
Elle semblait en colère, mais également excitée devant la perspective d’un peu d’action à venir. N’accordant aucune attention aux trois de Durmstrang, ses grands yeux bleus restaient rivés sur la tignasse noire de Samuel Potter. Elle était plus grande que lui et paraissait bien plus intimidante que lui avec son air angélique et ses manières aériennes. Ses longues boucles châtain ondulaient légèrement sous la petite brise qui était le résultat des puissants sortilèges que les trois de Durmstrang avaient lancés contre Samuel.
- Je savais bien que tu n’étais pas loin, lui avoua ce dernier, et puis tu me connais, ajouta-t-il avec un petit air entendu, j’aurais pu tenir bien longtemps contre eux.
La jeune femme, dont le badge bleu de préfète-en-chef scintillait sur sa poitrine, secoua la tête d’un air à la fois appréciateur et désabusé.
- Pour les deux crétins du fond, je ne dis pas, mais avec la grosse brute du milieu, je te l’affirme : ton charme du bouclier n’aurait pas tenu si je n’y avais pas ajouté ma touche personnelle…
Alors que Milo peinait à comprendre le sens de leurs paroles – Milenya McGlory et Samuel Potter venait d’encaisser trois attaques dévastatrice sans la moindre égratignure – le grand maigre de Durmstrang ne souhaita pas réfléchir davantage.
- Ne vous foutez de nous ! hurla-t-il en se jetant sur Samuel.
- Vassili, non ! s’écria la fille de Durmstrang.
Samuel et cette dernière levèrent sa baguette magique mais Milenya fut plus rapide ; d’un geste vif, elle fit apparaître une gigantesque tornade qui enveloppa le dénommé Vassili et l’envoya s’écraser contre les premiers arbres de la Forêt Interdite. D’un second geste tout aussi vif, elle l’emprisonna dans une sorte de prison aérienne qui ressemblait à une énorme bulle de savon, à ceci près que le jeune homme aux longues dents fut incapable de la crever. Sa compatriote ne perdit pas de temps, d’un geste trop rapide pour l’œil de Milo, elle lança un sortilège à Milenya qui fit tournoyer les feuilles mortes sur le sol !
Mais cela ne sembla pas assez rapide pour surclasser Samuel Potter qui fit disparaître le sort d’un simple Charme du Bouclier, puis, d’un mouvement ample, il fit apparaître un long fouet écarlate qui s’enroula autour d’elle et lui fit perdre l’équilibre. Elle finit sa course à terre, laissant le géant Karl Ukkel pour affronter les deux préfets de Poudlard.
Une grosse veine lui palpitait sur la tempe et ses dents étaient tellement serrées que ses gencives commençaient à rougeoyer de sang.
- Vous vous croyez assez forts pour me battre à deux ? hurla-t-il.
Ils ne lui accordèrent pas la moindre attention.
- N’empêche, tu aurais pu me laisser le mec, lui reprocha Samuel Potter, j’ai l’air de quoi, moi, à me battre contre une fille.
- A un garçon qui vit avec son temps, mon cher Samuel ! rétorqua Milenya McGlory. Arrête d’être aussi cliché, toute cette mode « garçon contre garçon et fille contre fille », c’est bon pour le vingtième siècle, mon ami !
- Peut-être, mais ce n’est jamais plaisant pour un homme de mettre à terre une femme !
- Mon dieu Samuel ! Que tu es vieux jeu ! Tu crois que je me suis posé la question en étalant cet abruti ?
- Non, mais…
Ils auraient sûrement pu philosopher comme ça pendant des heures, mais cela ne semblait pas du tout de goût du colosse Karl Ukkel. Avec un cri de rage, il s’élança vers ces deux insolents !
- Vous croyez pouvoir vous moquer de moi impunément ?
Les deux préfets lui accordèrent un bref regard, mais ne semblèrent pas alarmés plus que cela par la perspective de se voir chargés par un tel monstre. Et pour cause…
- Si j’étais toi, je resterais bien sage, déclara une voix doucereuse à son oreille.
- Que…
Sans qu’il ne pût s’en rendre compte, quelqu’un avait insidieusement dirigé trois serpents menaçants vers ses jambes. A présent, il ne pouvait plus faire un geste sans courir le risque de se faire mordre.
- Argh ! gémit le pathétique géant alors qu’un des crotales se laissait lentement glisser autour de son torse. Qui es-tu ? Comment es-tu arrivé derrière moi sans que je m’en rende compte ?
- A trop gesticuler dans tous les sens et hurler à tout bout de champ, on finit par de plus porter attention à ce qui nous entoure. J’étais arrivé le premier ici et je guettais la moindre ouverture pour pouvoir te faire regretter ton attitude détestable…
Le ton glacial du nouveau venu fit frissonner Karl Ukkel. Que se passait-il ? Comment pouvait-il avoir peur d’un de ces charlots, lui qui n’avait peur de rien ?
Pour Milo, c’était enfin le soulagement complet. Si ces trois-là était dans les parages, il ne craignait rien et cette grosse brute de Durmstrang pouvait enfin sentir la détresse que lui-même avait éprouvée quelques minutes plus tôt.
- Urgh ! Fumier ! fulmina ce dernier.
Mais il ne put aller plus loin dans ses élans de grossièreté car un autre des reptiles lui enserrait après son gros cou et le fit suffoquer de plus belle.
- Tsss ! Aucune éducation ! se désola le menaçant élève de Poudlard. J’aimerais quand même que tu t’excuse…
- Quoi ? C’est hors de… Arrrh !
Le troisième serpent venait de lui mordre goulûment la jambe droite et s’appliquait à lui déchirer un à un les tendons.
- Aaaargh ! Arrête ! Arrête !
- Pas avant que tu te sois excusé, gros tas !
- Dans tes rêves !
- Comme tu veux…
- Attends un peu Vin’, commença Samuel Potter.
Mais il leva la main pour l’interrompre.
- C’est mon frère que ce salaud vient de maltraiter, alors s’il vous plaît, restez où vous êtes !
- Mais…
Le préfète de Serdaigle sembla sur le point d’ajouter quelque chose, mais se ravisa.
- Oh et puis après tout, fais comme tu veux, dit-il enfin, au pire on pourra plaider la légitime défense, ça ne surprendra personne avec ce genre de gugusse.
Le préfet de Gryffondor n’avait pas l’air du même avis, mais il se contenta de hausser les épaules, comme pour dire : « après tout, c’est ton problème ». Le serpent sur le cou relâcha alors son étreinte et commença à ouvrir grand la gueule. Le géant semblait, cette fois, terrorisé.
- Ok ! Ok ! Je m’excuse ! Ca te va ! Maintenant, laisse-moi partir et file-moi l’antidote au poison de tes sales bestioles.
Avec un rire mauvais, Vindicus Mc Allister commanda à ses reptiles de relâcher leurs étreintes, les fit disparaître dans un flash de lumière puis, avec un sourire vengeur, lui annonça :
- Ce n’était qu’une illusion, mais merci d’être si facilement tombé dans le piège…
Avec une horrible expression sur le visage, il s’apprêta à se jeter sur le préfet de Serpentard, mais ceux de Gryffondor et Serdaigle l’en empêchèrent.
- Je ne sais pas comment ça se passe à Durmstrang, lança Samuel en lui pointant sa baguette entre les deux yeux, mais ici, on a des règles et du savoir-vivre. Si tu en enfreins une seule, nous, les préfets, saurons te remettre à ta place !
Mais cette tirade, loin d’apaiser les tensions, ne fit que mettre de l’huile sur le feu.
- Pour qui tu te prends minus ? fulmina-t-il. A Durmstrang, même les professeurs me craignent !
- Mais comme ce cher Samuel te l’a fait si subtilement remarquer, nous ne sommes pas à Durmstrang ici.
Une voix douce et enjouée, une démarche gracieuse et affirmée, deux longs cheveux blonds et soyeux noués en catogan à l’aide d’un souple ruban de soie.
- Professeur Davidson, reconnut Samuel Potter en se redressant.
Les deux autres firent de même, laissant le gros Karl Ukkel à la merci de leur professeur de Potions.
- Désolé de ne pas avoir pu être présent plus tôt, je devais régler quelques petits soucis à Pré-au-lard. Vous n’avez rien Milo ?
Le jeune Serpentard, qui n’avait rien fait d’autre que trembler de peur durant la demi-heure précédente, fut surpris que l’on s’adresse à lui, car lui-même en aurait presque oublié sa propre présence dans toute cette agitation…
- Euh… non, non je ne crois pas…
- Vous feriez mieux d’aller à l’infirmerie, on ne sait jamais.
Il ne souriait plus, il ne le regarda même pas…
- Comment ? Mais non, je vous assure ! Tout va…
- On va y aller tous ensemble, l’interrompit Vindicus, comme vous l’avez dit, on ne sait jamais.
- Merci, Vindicus, dit Davidson en hochant la tête d’un air appréciateur, à partir de maintenant, je m’en occupe.
- Bien professeur, viens Milo.
- Mais…
Ca ne servait à rien de protester. Milo ne pourrait pas prendre plaisir à voir son bourreau se faire réprimander par Davidson. De plus, était-ce son imagination ou Vindicus avait l’air beaucoup moins à l’aise depuis l’arrivée du professeur de potions ? C’était d’ailleurs aussi le cas des deux autres, semblait-il, car ils pressèrent le pas en direction du château après avoir pris congé de Vindicus et Milo qui prirent instinctivement la direction du terrain de quidditch.
Milo, au comble de l’enchantement, surprit son grand-frère à arborer une mine beaucoup plus soucieuse.
- Qui y a-t-il ? lui demanda Milo qui commençait à devenir inquiet. Pourquoi tu fais cette tête-là ?
Vindicus ne lui répondit pas tout de suite et d’un simple sortilège d’attraction, leur amena leurs deux balais. Milo enfourcha le sien machinalement avant de reporter son attention sur son frère qui – c’était bien surprenant – restait toujours aussi taciturne.
- Ce gros tas de muscles sera sûrement le champion de Durmstrang, lâcha Vindicus avec un léger tremblement dans la voix.
Milo, pourtant, ne voyait pas le problème…
- Mais tout va bien alors, vous les avez battus sans problème !
Vindicus ne semblait pas de cet avis, il secoua la tête avant d’ajouter :
- Nous étions trois contre eux, et nous les avons pris par surprise. Lors du tournoi, que ce soit Potter, McGlory ou moi qui soit champion de Poudlard, il faudra que l’on se méfie de ce type.
Puis, sans un mot de plus, il s’envola, non pas en direction du stade de quidditch, mais au-dessus de la Forêt Interdite. Milo ne put se résoudre à le rejoindre, il préféra faire quelques tours de stade pour réfléchir à ce qui venait de se passer.
Un élève de Durmstrang, un sorcier de pure souche, un noble cœur doué d’une puissance magique considérable s’était attaqué à lui, à un semblable qu’il aurait dû reconnaître comme tel. Pourquoi ce type s’était-il conduit de façon aussi odieuse, comme si Milo avait été un sang-de-bourbe. Les petits cheveux sur sa nuque se hérissèrent à cette pensée. Et ce Potter et cette McGlory, tous deux des amoureux des moldus, c’était pourtant à eux qu’il devait son sauvetage des griffes de ces malades. Comment cela pouvait-il être vrai ? Comment pouvait-il être reconnaissant envers les traitres alors que des sangs purs commençaient à le révulser.
C’est alors que la voix d’un de ces traitres à leur sang me revint en mémoire. Le grand sorcier du 20ème siècle, Albus Dumbledore l’avait dit : ce sont les actes d’une personne qui importent, pas son acte de naissance. Milo en avait ri à l’époque en lisant cette citation dans une biographie écrite par la pire ennemie de sa mère, la sang-de-bourbe Granger.
Mais une chose était sûre : ni Nathan Jones, ni Hester O’ Bryan, ni même cet empoté d’Eric Hortshore n’aurait malmené qui que ce soit comme cette brute de Durmstrang. Comparé à ça, la petite guerre qu’il menait contre Hortshore semblait tout droit sortie du monde merveilleux de Beedle le Barde. Jamais aucun de ses rivaux n’oserait jamais être aussi odieux avec autrui, Milo lui-même se sentait incapable d’agir avec tant de violence…
Ce n’était pas possible ! Comment pouvait-il se montrer aussi poule mouillée ? Avec un élan de dégoût pour lui-même, il laissa exploser toute la puissance de son balai pour se laver de toutes ces pensées impures. Cependant, alors qu’il fonçait en slalomant entre les poteaux, il se rendit compte qu’il n’arriverait pas à se défaire d’au moins une réflexion interdite et obsédante : le monde des sorciers ne se divisait pas – comme il l’avait appris depuis son plus jeune âge – entre nobles gens et sang-de-bourbe…
Le temps sembla passer très lentement ce jour-là, on eut l’impression que les heures qu’il restait avant la décision fatidique ne cessait d’augmenter au lieu de se réduire.
Eric passa finalement tout son temps en compagnie du mystérieux Antonin. Ce dernier fut d’ailleurs rejoint par une de ses camarades de Beauxbâteaux, une jolie blonde aux longs cheveux bouclées qui, comme Antonin, semblait avide du savoir et de la connaissance que pouvaient lui apporter Eric et la bibliothèque de Poudlard.
Hester, quant à elle, avait elle aussi investi la bibliothèque. Mais le rayon divination étant éloigné de celui de l’histoire de la magie, elle n’eut pas l’occasion d’y retrouver son ami en compagnie de ces élèves studieux. Au contraire, elle devait se battre quotidiennement pour ne pas écorcher ces quatre ou cinq idiotes en bleu ciel qui prenaient toute la place avec leur idiotie et leurs histoires sans valeur. Leurs gloussements incessants empêchaient Hester de se concentrer efficacement et elle fut persuadée d’avoir négligé plusieurs points importants dans ses recherches à cause de ces dindes.
Nathan, de son côté, avait fini par abandonner ses propres recherches. Une fois le contact passé avec les élèves étrangers, il aurait tout le loisir d’en apprendre plus sur eux qu’en étudiant dans des livres centenaires. Ainsi avait-il pris la bonne résolution de s’avancer dans ses devoirs, d’aider Gregory, Mathilda, Kevin et les cousins à finir ceux qu’ils auraient dû rendre trois jours plus tôt, puis, à la fin de la journée, ils décidèrent qu’il était temps de se changer les idées autour d’une bonne partie d’échec en double au terme de laquelle Nathan et Gregory se firent battre à plates coutures par les deux cousins. Beaucoup plus rôdés et habitués à travailler ensemble, Jack – qui commandait les pièces du côté droit – et Zack – celles du côté gauche – réussissent à réaliser un échec et mat en seulement quatre coups à un Nathan et un Gregory complètement déboussolés et surtout peu habitués aux échecs en double, le « Twin Chess » selon les mots de Zack.
- Peuh ! se renfrogna Nathan en rangeant un fou qui avait dû connaître des meilleurs jours. Vous n’êtes même pas des vrais jumeaux !
- Héhéhé ! Mauvais joueur le Nathan ! ricana Jack. Ne t’inquiète pas, la prochaine fois, on ira mollo.
Gregory intervint avant que Nathan pût répliquer quoi que ce fût :
- N’empêche, ça m’émerveille toujours de voir à quel point vous êtes capables de faire fonctionner vos méninges et d’être capable de fournir un tel travail en équipe pour nous aplatir aux échecs, alors que vous avez besoin de nous pour ne pas vous planter à chaque examen…
C’était un reproche déguisé, mais Zack le prit comme un compliment. Bombant le torse, il déclara fièrement :
- Ce ne sont pas les notes et les résultats scolaires qui définissent la valeur d’un homme !
- Tout à fait, le savoir ne fait pas l’intelligence ! renchérit Jack avec un grand sourire.
Cette fois, cette pique-là était clairement dirigée en direction de Gregory et Nathan dont les résultats ne descendaient pratiquement jamais en-dessous des quatre-vingt pour cent de bonnes réponses. Mais ceux-ci en rirent de bon cœur en compagnie de Kevin et Mathilda tandis qu’ils se dirigeaient vers la Grande Salle où les attendraient un banquet somptueux et des révélations tant attendues…
Le banquet fut plus silencieux qu’à l’accoutumée ce soir-là. Certes on y mangea bien et on s’y amusa autant que d’habitude, mais quelles que soient les conversations, quels que soient les espoirs, les réflexions, les craintes partagées autour des différentes tables, tout était lié au Tournoi des trois sorciers et à l’issue de cette soirée qui verrait être choisis trois apprentis sorciers présents dans cette salle pour représenter leurs écoles respectives.
Les pronostics allaient de bon train autour des tables des élèves, et même du côté des professeurs, on semblait nerveux et excité ; le professeur Malefoy ne cessait de scruter sa grosse montre en or tandis que les professeurs Chang et Weasley parlaient avec animation en faisant de grands geste qui importunait Mrs Shulz dont le calme semblait beaucoup plus teinté d’attente et d’appréhension que de véritable plénitude. Davidson, quand à lui, semblait vouloir faire un concours de « qui a les dents les plus blanches » avec Mrs Delacour, mais les deux sourires semblaient beaucoup trop prononcés pour être sincères.
Lorsqu’enfin, le professeur Chourave se leva, tout le monde se tut sans aucun délai, et, presqu’aussitôt, les torches qui illuminaient la Grande Salle s’éteignirent d’elles-mêmes, laissant aux convives comme seule source de luminosité, celle de la Coupe de Feu dont les flammes bleues éclairaient faiblement le visage de la vieille directrice.
Plus personne ne parla, ne bougea, ou même, ne respira. Tous les yeux étaient fixés sur l’innocente coupe de bois qui délivrerait dans quelques secondes son message tant attendu.
A Gryffondor, Nathan transpirait de tension et Mathilda commençait à trembler. Les cousins Weasley semblaient hypnotisés par la lueur de la Coupe et même le sage Gregory ne put s’empêcher de trahir son impatience en se rongeant les ongles nerveusement.
- Ca y est ! s’exclama Gregorius dans le silence oppressant de la Grande Salle. Ca arrive !
Il avait raison, les flammes de la Coupe de feu venaient de prendre une teinte écarlate et s’agitaient sous le nez de Mrs Chourave qui se munit d’une pince en fer pour aller récupérer le petit bout de papier qu’une langue de feu lui sortit dans un bruit de feu crépitant.
La directrice de Poudlard le lut à l’aide de la lueur de la Coupe tandis que dans l’assistance, on aurait pu entendre un Doxy ricaner…
- Le champion de Durmstrang, annonça-t-elle d’une haute et intelligible voix, est Mr Karl Ukkel ! Veuillez l’applaudir comme il se doit !
Au milieu des applaudissement et sifflets enjoués, l’énorme Karl Ukkel se leva en poussa un horrible rugissement de victoire qui fit sursauter pratiquement tous les élèves de la Grande Salle.
- Hahaha ! rugit-il avec une férocité effrayante. Vous allez voir, je serai le prochain champion de ce Tournoi et tous seront obligés de reconnaître ma puissance !
Chez les Serpentards, on applaudissait de bon cœur, mais Vindicus restait de marbre. En face de lui, Milo le surprit, le visage fermé former les mots suivants sur sa bouche :
- C’est ce qu’on verra, le Troll…
Lui-même luttait pour ne pas ressentir ce sentiment d’angoisse qui ne cherchait qu’à éclater au grand jour. C’était contre ce géant que son frère devrait concourir. Il ne semblait plus aussi sûr de lui, tout à coup.
A côté de lui, on se posait les mêmes questions : qui pourrait rivaliser avec ce colosse ? McAllister pourrait-il faire le poids ? Comment allait être le champion de Beauxbâtons ? Aurait-il l’air plus terrifiant ? Et si c’était Samuel Potter ou Milenya McGlory, les chances de Poudlard de l’emporter seraient-elles plus ou moins grandes ?
Ces interrogations et le déluge de chuchotements qui les accompagnait ne dura guère longtemps car déjà, la Coupe de Feu avait recommencé à rougeoyer. De nouveau, le professeur Chourave récupéra le petit papier dans un silence complet.
- Je vais maintenant dévoiler le nom du champion de Beauxbâtons…
A la table de Serdaigle, certaines filles gloussaient d’impatience tandis qui les garçons bombaient le torse et faisaient luire leur brushing parfait.
Hester croisait les doigts pour qu’aucun de ces élèves ne soit le champion de son école. Selon elle, cette jeune fille belle et silencieuse aux longues boucles d’or assis quelques places plus loin en face d’elle lui semblait beaucoup plus crédible en championne que ces gamines surexcitées qui semblaient en avoir autant dans le crâne que cette idiote de Tina, ou que ces jeunes coqs plus prétentieux que les mâles de la famille McAllister au complet !
- Il s’agit de Mr Antonin Lémy !
Eric fut le premier à applaudir et ne fut guère imité par ses camarades lorsque l’on vit, le sourire Angélique et les yeux pétillants de malice, le minuscule Antonin se lever de son banc. Incrédules, les élèves de Poudlard contemplèrent longtemps ce petit bonhomme qui ne payait pas de mine avec un air de profonde incompréhension. Les propres camarades du champion ne furent pas plus enthousiastes à voir ce sorcier récolter tous les honneurs, mais cette fois, c’était moins l’incompréhension que la jalousie qui animaient leurs beaux visages lisses et soyeux. A côté de lui, cependant, la jeune fille aux boucles d’or repérée par Hester, fondit dans les bras de son voisin en le félicitant bruyamment, un large sourire s’étalant sur son long visage embué par l’émotion.
Puis, petit à petit, les professeurs se mirent à applaudir un à un. D’un geste impérieux, Madame Delacour, qui était une des seules à avoir applaudi dès le départ, enjoignit ses élèves à faire de même. Et bientôt, toute la Grande Salle éclata en bruyants applaudissements qui accompagnèrent le jeune élève de Beauxbâtons jusqu’à la porte située derrière la table des professeurs où il disparut à la suite de l’intimidant Karl Ukkel.
Cette fois cependant, les conversations ne reprirent pas après la nomination d’Antonin derrière la porte ; tous et toutes savaient qu’il ne restait plus que le champion de Poudlard à être tiré au sort. Tous les regards convergeaient vers les élèves potentiellement susceptibles d’être désignés champion de Poudlard. Même du côté de Beauxbâtons et Durmstrang, on savait vers qui se tourner. Alors que le sage Samuel Potter, la gracieuse Milenya McGlory et le ténébreux Vindicus McAllister luisaient de sueurs sous les yeux gourmands de chacun et chacune, le professeur Chourave récupéra pour la troisième fois le petit bout de papier noirci et le lut à la lueur des flammes redevenues bleues.
Etait-ce un effet de leur imagination, ou la directrice prenait plus de temps à révéler ce troisième nom ? Tout le monde retint son souffle, chacun et chacune croisant les doigts pour voir son favori ou sa favorite l’emporter. Dans l’esprit d’Hester, c’est clair comme du Véritaserum, il fallait au moins une fille à concourir, il fallait que ce soit Milenya…
- Vindicus McAllister ! annonça soudainement Mrs Chourave alors que l’on commençait à désespérer de l’entendre prononcer un nom. Veuillez rejoindre vos futurs adversaires, s’il vous plaît.
Le vacarme fut étourdissant ! Qu’ils soient de Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor ou Serpentard, de Poudlard, Durmstrang, ou Beauxbâtons, tous et toutes se levèrent et applaudirent ce jeune homme sombre qui traversa la Grande Salle d’un pas calme et serein. En passant devant ses rivaux, Milenya McGlory et Samuel Potter, il fut ravi de recueillir sourires joyeux et tapes d’encouragements dans le dos.
Les applaudissements durèrent cette fois bien après l’entrée de Vindicus dans la pièce du fond. Ils ne cessèrent totalement que lorsque la directrice de Poudlard se leva et enjoignit de ses mains potelées ses élèves à retrouver le silence.
- Ainsi s’achèvent les préparatifs du Tournoi des trois sorciers, déclara-t-elle avec un sourire éclatant, nous avons enfin nos trois champions et je ne doute pas qu’une fois les épreuves lancées, vous les soutiendrez comme un seul sorcier.
Le torse bombé, le regard fier, la totalité des élèves présents dans la Grand Salle et restés debout affichèrent farouchement la volonté d’exaucer le souhait de leur vieille directrice. Cependant, aux tables de Gryffondor, Serdaigle ou Poufsouffle, on voyait quelques visages renfrognés et des mines déçus. Les Gryffondors étaient dégoûtés qu’un Serpentard fût choisi, les Serdaigle regrettaient l’éviction de leur championne, Milenya et chez les Poufsouffle – surtout les plus âgés – on se souvenait avec amertume des humiliations que leur avait fait subir ce Serpentard lors de leurs premières années d’enseignement, avant que celui-ci ne fût nommé préfet…
Quand il entra dans la petite pièce, Vindicus surprit le colosse en train de narguer et d’insulter un Antonin Lémy qui demeurait impassible et presqu’ennuyé…
- Tu qu’es qu’un petit gosse faible et chétif, lui postillonnait-il au visage, je vais t’écraser comme un insecte avant-même le début du tournoi, tu vas comprendre ta douleur !
Evitant tant bien que mal l’avalanche de crachats, le visage du jeune champion de Beauxbâtons se détendit en apercevant le nouveau venu.
- Bonjour, je m’appelle Antonin Lémy, lui dit-il en ignorant superbement l’espèce de bête immonde qui continuait de lui vomir des obscénités à la figure, ravi de faire ta connaissance ! Rassure-moi, tu as plus de conversation que lui ? Tu sais dire autre chose que puissance, minus, écraser et insecte ?
- Fais pas le malin petit mioche ! se mit à hurler Karl Ukkel. Si tu ne veux pas que je…
Puis il s’interrompit en reconnaissant Vindicus.
- Toi ! recommença-t-il à hurler, son énorme index pointé sur Vindicus. Tu ne perds rien pour attendre, je vais te faire regretter de m’avoir humilié de ce matin !
- Plaît-il ? fit Vindicus en imitant l’attitude ennuyée d’Antonin.
- Tu n’es qu’un minus et je vais t’écraser comme un insecte ! Vous allez tous les deux finir broyés par ma toute puissance !
Vindicus se retint d’échanger un regard avec Antonin, mais ne put s’empêcher de réprimer un petit sourire entendu.
- Non, finit-il par dire, j’ai un peu plus de vocabulaire dans sacoche.
- Tant mieux ! se réjouit le jeune élève de Beauxbâtons dont le visage s’éclaira aussitôt. Je commençais à avoir peur…
- Mais que ce soit bien clair, continua-t-il le jeune Seprentard, ignorant la remarque d’Antonin, je participe à ce tournoi dans le but de le gagner et je ne vous ferai pas de quartiers, quelque soit votre force et votre détermination. Je gagnerai ce tournoi, vous pouvez en être sûrs !
- Tu délires, pauvre cloche ! C’est moi qui vais vous atomiser ! Je vais tellement vous broyer qu’on aura du mal à caser ce qu’il restera de vous dans une fiole de 10 centilitres !
Vindicus ne prit même pas la peine de répondre, au contraire d’Antonin qui poussa un long soupir désabusé.
- Et bien, lâcha-t-il en roulant les yeux, je sens que je vais bien m’amuser avec vous deux…
Harry Potter, l'Héritage
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- Nevilli
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Bon voici la suite (tant attendue ?) du Pacte. J'espère que ce chapitre vous plaira plus que le précédent. Moi en tout cas, j'ai pris plus de plaisir à l'écrire.
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Salut Nevilli. Merci pour cette nouvelle production, toujours aussi agréable à lire. J'ai particulièrement aimé le dialogue entre Milenya et Samuel, en face du trio de Durmstrang. Et aussi :
« ce sont les actes d’une personne qui importent, pas son acte de naissance. »
De la part de Milo, c'est étonnant.
Là, n'exagères-tu pas un chouïa ? « échec en quatre coups » !!
Je crains que l'on doive attendre quelques temps la suite....
J'ai trouvé quelques petites imperfections que je dissimule à tous sauf à toi.
« ce sont les actes d’une personne qui importent, pas son acte de naissance. »
De la part de Milo, c'est étonnant.
Là, n'exagères-tu pas un chouïa ? « échec en quatre coups » !!
Je crains que l'on doive attendre quelques temps la suite....
J'ai trouvé quelques petites imperfections que je dissimule à tous sauf à toi.
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« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Salut! J'aime beaucoup ta fic! elle est intéressante et passionnante!
Je tiens à te dire que même s'il n'y a que quelques personnes qui écrivent dans le forum, cela ne veut pas dire qu'on ne te lit pas. J'en suis la preuve! Il n'y a qu'un mois que je commente, mais je ne sais plus à partir de quand que je lis des fic.
Bref, ne te décourage pas et fais-nous plaisir... Continue d'écrire!
Merci pour ta persévérence à nous divertir!
Je tiens à te dire que même s'il n'y a que quelques personnes qui écrivent dans le forum, cela ne veut pas dire qu'on ne te lit pas. J'en suis la preuve! Il n'y a qu'un mois que je commente, mais je ne sais plus à partir de quand que je lis des fic.
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Et bien, merci à vous de continuer à lire envers et contre tout ^^
Les deux prochains chapitres sont prêts, les voulez-vous d'emblée, ou un par un ?
ps : la fin du chapitre treize est bâclée, j'en avais marre
ps : Crountie n'est plus par ici ?
Les deux prochains chapitres sont prêts, les voulez-vous d'emblée, ou un par un ?
ps : la fin du chapitre treize est bâclée, j'en avais marre
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Re: Harry Potter, l'Héritage
J'aime beaucoup ton style, ton inventivité, et quelques perles d'humour.
Situations complexes, bien décrites et finement amenées.
Je trouve ce chapitre nettement meilleur.
« .. passèrent un très mauvais quart d’heure en compagnie de la redoutable concierge, Romilda Vane.
»
« .. le dénommé Vassili Zternov, savait manier le Sectum Sempra avec une telle dextérité qu’il pouvait – selon son bon vouloir – se couper les ongles avec, ou décapiter les statues de pierre. »
Diable, on a encore fait des progrès depuis l'époque Harry Potter...
« le petit groupe de jeunes Poufsouffles tremblait d’excitation en se rendant compte qu’ils se comportaient enfin comme les travailleurs acharnés et rigoureux que le Choixpeau Magique décrivait dans ses chansons. »
« Les deux pauvres jeunes filles durent attendre plusieurs jours avant que l’on ne les reconnaisse, deux petits chatons vert pomme avec des pois rouges sur la queue, des antennes d’escargot sur la tête, des petites babines violettes fluorescentes, et piaillant devant l’entrée de la salle commune de Serpentard. »
J'aurais voulu voir ça !
« Cette prise de conscience ne rassura guère le Champion des Serpentards, si en plus il fallait surveiller les élèves de Beauxbâtons avec ceux de Durmstrang, tout cela allait être bien fatiguant. »
Pauvre Vindicus, on va le plaindre !
Ah, et la suite ?
Oui, Crountie est toujours en vie, mais sans doute un peu occupé.
Situations complexes, bien décrites et finement amenées.
Je trouve ce chapitre nettement meilleur.
« .. passèrent un très mauvais quart d’heure en compagnie de la redoutable concierge, Romilda Vane.
»
« .. le dénommé Vassili Zternov, savait manier le Sectum Sempra avec une telle dextérité qu’il pouvait – selon son bon vouloir – se couper les ongles avec, ou décapiter les statues de pierre. »
Diable, on a encore fait des progrès depuis l'époque Harry Potter...
« le petit groupe de jeunes Poufsouffles tremblait d’excitation en se rendant compte qu’ils se comportaient enfin comme les travailleurs acharnés et rigoureux que le Choixpeau Magique décrivait dans ses chansons. »
« Les deux pauvres jeunes filles durent attendre plusieurs jours avant que l’on ne les reconnaisse, deux petits chatons vert pomme avec des pois rouges sur la queue, des antennes d’escargot sur la tête, des petites babines violettes fluorescentes, et piaillant devant l’entrée de la salle commune de Serpentard. »
J'aurais voulu voir ça !
« Cette prise de conscience ne rassura guère le Champion des Serpentards, si en plus il fallait surveiller les élèves de Beauxbâtons avec ceux de Durmstrang, tout cela allait être bien fatiguant. »
Pauvre Vindicus, on va le plaindre !
Ah, et la suite ?
Oui, Crountie est toujours en vie, mais sans doute un peu occupé.
« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
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Re: Harry Potter, l'Héritage
La voici la suite, impatient !
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Grand merci !
Lavande Brown devenue pire que Rita Skeeter ? Elle est devenue mordante, ayant été mordue par le loup-garou Greyback ?
Et les baguettes : « baobab avec poil de loup-garou » ; celle de Lémy « en ficus (?) avec un cheveu de Korrigan, un brin farceur, n’est-ce pas ? »
Bref, excellente inventivité mêlée d'humour.
À quand la suite ?
Lavande Brown devenue pire que Rita Skeeter ? Elle est devenue mordante, ayant été mordue par le loup-garou Greyback ?
Et les baguettes : « baobab avec poil de loup-garou » ; celle de Lémy « en ficus (?) avec un cheveu de Korrigan, un brin farceur, n’est-ce pas ? »
Bref, excellente inventivité mêlée d'humour.
À quand la suite ?
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Non, elle a pas été mordue, juste attaquée sauvagement.
Je n'aime pas du tout Lavande Brown, il fallait bien que je lui donne un rôle ingrat
Tous les persos vont quand même pas se faire mordre, ça ferait un peu trop.
Ravi que ça te plaise, perso, la fin me fait un peu honte, mais bon...
Sinon, je sais pas si le point d'interrogation après ficus est lié à l'orthographe ou au mot en lui-même.
Parce que si c'est pour la seconde raison, un ficus est un petit arbre asiatique proche du banzaï, avec de grosses racines biscornues et des jolies feuilles vertes
ps : la suite attendra un peu je pense. Je n'ai pas trop envie de me presser car en plus, on va attaquer la première tâche dans ce chapitre, si je le foire, je m'en remettrait pas :-s
Je n'aime pas du tout Lavande Brown, il fallait bien que je lui donne un rôle ingrat
Tous les persos vont quand même pas se faire mordre, ça ferait un peu trop.
Ravi que ça te plaise, perso, la fin me fait un peu honte, mais bon...
Sinon, je sais pas si le point d'interrogation après ficus est lié à l'orthographe ou au mot en lui-même.
Parce que si c'est pour la seconde raison, un ficus est un petit arbre asiatique proche du banzaï, avec de grosses racines biscornues et des jolies feuilles vertes
ps : la suite attendra un peu je pense. Je n'ai pas trop envie de me presser car en plus, on va attaquer la première tâche dans ce chapitre, si je le foire, je m'en remettrait pas :-s
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Oui, comment faire une baguette de 30 cm avec ce genre d'arbuste ?Nevilli a écrit :Sinon, je sais pas si le point d'interrogation après ficus est lié à l'orthographe ou au mot en lui-même.
Parce que si c'est pour la seconde raison, un ficus est un petit arbre asiatique proche du banzaï, avec de grosses racines biscornues et des jolies feuilles vertes.
À ta prochaine livraison, je relirai tout pour me remettre l'ensemble en mémoire, comme si c'était un Hary Potter de Joanne Rowling.
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Elle fait pas 30 cms la baguette de Lemy !!! Enfin j'espère pas, sinon je me suis bien planté ! (Vive la non-relecture !!)
Lol ! Quel honneur d'être mis sur le même pied d'égalité que J.K.R !!
Par contr,e la suite, vous risquez de l'attendre longtemps, je bosse tellement en ce moment que je n'ai même plus le temps d'y réfléchir...
Lol ! Quel honneur d'être mis sur le même pied d'égalité que J.K.R !!
Par contr,e la suite, vous risquez de l'attendre longtemps, je bosse tellement en ce moment que je n'ai même plus le temps d'y réfléchir...
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Tu n'as pas précisé la longueur ; j'ai mis une taille au pif, c'est en rapport avec la taille considérable du « tronc » de l'arbuste !Nevilli a écrit :Elle fait pas 30 cms la baguette de Lemy !!! Enfin j'espère pas, sinon je me suis bien planté ! (Vive la non-relecture !!)
Elle a commencé plus tard que toi...Lol ! Quel honneur d'être mis sur le même pied d'égalité que J.K.R !!
Par contre la suite, vous risquez de l'attendre longtemps, je bosse tellement en ce moment que je n'ai même plus le temps d'y réfléchir...
Que ton cerveau travaille tout de même dessus, afin d'élaborer la suite...
À beaucoup plus tard !
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Je viens de découvrir tes fics, je n'en suis qu'à la première mais je ne peux m'empêcher de venir dire ici que j'adore !
C'est bien écrit, bien ficeler, vraiment agréable à lire !
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- Nevilli
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Merci à vous, ça fait plaisir d'être lu et apprécié. Voici donc le quatorzième chapitre, intitulé "le combat des regards"
J'espère qu'il ne vous décevera pas trop, vu que c'est celui qui relate la première tâche du Tournoi des Trois Sorciers...
J'espère qu'il ne vous décevera pas trop, vu que c'est celui qui relate la première tâche du Tournoi des Trois Sorciers...
Attention Llewellyn, si tu ne l'as pas fini dans le quart d'heure qui suit, je serai très déçu !!
Spoiler (cliquez pour révéler) :
- Llewellyn
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- Je suis : Un sorcier
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Re: Harry Potter, l'Héritage
Déçu ?
Je passais un peu par hasard ; ma visite aurait pu attendre encore plus longtemps, ce chapitre n'était pas attendu aussi vite.
Mêmes remarques que d'habitude, mêmes félicitations.
Le moule rowlinesque est bien présent, mais fortement adapté. Qui aurait pensé à un basilic, et encore plus à une quasi obligation d'entraide entre les concurrents ?
Leurs caractères sont remarquablement trempés et très différents.
J'ai bien aimé aussi ta critique explicite de notre avalanche si française de faire une loi pour tout et pour rien, de préférence inutile, absurde, inapplicable et contraire au but recherché... La logique cartésienne ?
Une grosse faute : Holyhead ne prend pas deux 'l' mais un seul... D'ailleurs pour moi cette ville s'appelle Caergybi. Ce n'est pas que par hasard que j'ai choisi Llewellyn comme pseudo sur la Gazette.
Peu après l'un des ponts sur la Menai près de Y Felinheli, on passe tout près de Llanfairpwllgwyngyll, puis entre Rhostrehwa et Llangristiolus, on longe Heneglwys, Gwalchmai (Faucon de Mai), Bryngwran, Caergeiliog, Penrhos, le pont Llyn Dinam ; enfin on arrive à Caergybi / Holyhead.
Je passais un peu par hasard ; ma visite aurait pu attendre encore plus longtemps, ce chapitre n'était pas attendu aussi vite.
Mêmes remarques que d'habitude, mêmes félicitations.
Le moule rowlinesque est bien présent, mais fortement adapté. Qui aurait pensé à un basilic, et encore plus à une quasi obligation d'entraide entre les concurrents ?
Leurs caractères sont remarquablement trempés et très différents.
J'ai bien aimé aussi ta critique explicite de notre avalanche si française de faire une loi pour tout et pour rien, de préférence inutile, absurde, inapplicable et contraire au but recherché... La logique cartésienne ?
Une grosse faute : Holyhead ne prend pas deux 'l' mais un seul... D'ailleurs pour moi cette ville s'appelle Caergybi. Ce n'est pas que par hasard que j'ai choisi Llewellyn comme pseudo sur la Gazette.
Peu après l'un des ponts sur la Menai près de Y Felinheli, on passe tout près de Llanfairpwllgwyngyll, puis entre Rhostrehwa et Llangristiolus, on longe Heneglwys, Gwalchmai (Faucon de Mai), Bryngwran, Caergeiliog, Penrhos, le pont Llyn Dinam ; enfin on arrive à Caergybi / Holyhead.
« Hor befe gallet en em ober lazhañ, pe gwashoc'h bezañ kas en-dro. » Hermione
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
« On aurait pu se faire tuer, ou pire être renvoyés. »
“我们本可以被杀,或更糟的是被遣送回去。” 赫敏
Re: Harry Potter, l'Héritage
Ça fait depuis Plus d'un an que je suis ta fanfic, et je peux te dire qu'ellr est superbe ^^
j'adore particulièrement les petits clins d'oeuil a lunivers de Rowling
Les derniers chapitres sur le Tournoi sont très intéressant j'aimerais te poser une question, puisque tu suis le quotidien d'élèves plutôt banaux ( pour le moment ?) je me demande vraiment que va être lintrigue des prochains tomes !
j'adore particulièrement les petits clins d'oeuil a lunivers de Rowling
Les derniers chapitres sur le Tournoi sont très intéressant j'aimerais te poser une question, puisque tu suis le quotidien d'élèves plutôt banaux ( pour le moment ?) je me demande vraiment que va être lintrigue des prochains tomes !