Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Publié : 13 juil. 2016, 15:32
par gaelle31
Chapitre 143 : 1999 : L’ultime choix amoureux
Le dernier chapitre de cette année 1999
Le dernier chapitre de cette année 1999
Spoiler (cliquez pour révéler) : — Désolé, dit-elle en se dirigeant vers la salle de bain. Ma famille me rêve en première dame.
Kingsley suivit Mona jusqu’à la salle de bain où elle se démaquilla.
— C’est un rôle important, dit-il.
— Oui, je sais, dit-elle.
— Le rôle d’une compagne officielle est capital lors des représentations.
— Je sais, répéta-t-elle en repliant un bout de coton.
— Conserver une certaine stature.
— Je sais.
— La première dame peut avoir un impact capital dans certaines circonstances.
— Je sais.
— Il peut être caritatif, politique, social...
Mais il veut en venir où ?
Mona relâcha son coton et se tourna vers lui.
— Je sais tout ça, dit-elle.
— Et je pense que tu serais parfaite, quel que soit le rôle que tu souhaites avoir.
Attends, attends, il veut dire quoi. Peux-tu accoucher, bordel ?
— C’est gentil, répondit Mona anxieuse.
— Dans deux jours, il y a une cérémonie de commémoration de la bataille de Poudlard, dit-il. J’aimerais que tu sois à mes côtés.
Quoi ? Tu veux faire plaisir à Magda ?
— Tu veux que nous officialisions notre relation ?
Oui, c’est ce qu’il veut ! Percute un peu !
— C’est un secret de polichinelle, dit-il.
— Ma grand-mère avait une chouette qui s’appelait Marquise de Polichinelle, dit Mona.
Ça y est, elle déraille.
Kingsley sourit avant de répondre.
— Et tu crois que ta grand-mère avait beaucoup de secrets ?
— Oui, sûrement plus que n’importe qui dans la famille.
Je confirme, bien plus que toi avec ta résurrection miracle et ta copulation ministérielle.
— Donc, tu ne sais pas pourquoi Tu-Sais-Qui au sommet de son pouvoir a pris le temps de la tuer en personne ?
Mona fit un signe négatif de la tête.
Elle n’a pas eu une vie super drôle ta mémé mine de rien.
— Et si nous revenions à notre secret de polichinelle. Tu m’accompagnes la cérémonie ?
— Tu peux me laisser un temps de réflexion ? Je suis épuisée.
Kingsley lui sourit et l’embrassa doucement.
Quelque chose me dit que les deux jours qui viennent vont être chargés émotionnellement.
Jour 6
Mona travaillait à la maison, elle remplissait des bons de commande adressés aux fournisseurs. Elle fut interrompue par le son du magicobus. L’ayant emprunté la veille, elle se souvenait parfaitement du son caractéristique. Le bus s’attardait longuement et Mona entendait des voix fortes. Elle sortit, sa baguette à la main ; contourna l’angle de la maison et s’avança dans l’allée vers la route. Le magicobus s’était arrêté pile devant le portail rouillé. Un vieil homme se tenait devant l’entrée. Le sorcier n’adoptait pas une allure familière pour Mona. Ses cheveux mi-longs étaient blonds. Il portait un costume moldu élégant, masquant une bedaine importante. Mona s’approcha, l’apparence de l’homme n’était pas familière, contrairement à la moto qu’il tentait de faire sortir du bus avec l’aide d’Ernie Danlmur. Seul le chauffeur du bus avait une baguette, le vieil homme dirigeait comme il pouvait la moto comme un moldu. Mona se posta aux côtés de l’homme, vérifia qu’aucun moldu ne pouvait la voir et aida Ernie à faire sortir la moto à l’aide de sa propre baguette.
— Merci, Madame, deux fois en quelques heures. Cette adresse est plus attrayante qu’elle n’y paraît, commenta Ernie.
— On dirait, accorda Mona.
— Au revoir Bill !
— Salut, Ernie ! rétorqua le vieil homme.
Ernie referma la porte et le magicobus disparu, laissant Mona, le vieil homme et la lourde moto seuls.
Si vous n’avez pas compris qui est le vieil homme, c’est que vous n’avez suivi ni le canon ni la fic.
— Bill ? dit Mona. Pourquoi ce prénom ?
— Aucune idée. Tu m’aides à la rentrer ?
Des moldus étaient présents sur le parking que cachait le magicobus quelques minutes auparavant. Mona ne put utiliser la magie et se contenta d’aider Bill à pousser la moto devant la maison où ils n’étaient plus visibles de la route.
— Pourquoi tu ramènes ce truc chez moi ? dit-elle.
— Elle ne roule plus.
— D’accord, dit Mona. Donc je repose ma question, pourquoi ramènes-tu cette épave chez moi ?
— Je ne peux pas pratiquer la magie, rappela-t-il. Et je veux la réparer.
— Tu n’es pas un peu vieux pour ce genre de véhicule moldu ?
— Ce n’est pas pour moi, dit-il. Je compte l’offrir à Harry.
— Hagrid l’a utilisée après qu’elle ait été réparée pour évacuer Harry de Privet Drive, raconta Sirius. Elle a été détruite.
— Rassure-moi, tu ne comptes pas sur moi pour la réparer ?
— Bien sûr que non, dit-il. Je compte sur Arthur Weasley. C’est lui qui a remis la moto en état la première fois.
— D’accord, dit Mona. Excellente idée, sauf que c’est moi qui vis dans cette maison. Le Terrier est à quelques kilomètres.
— Arrête de faire l’andouille. Je n’ai pas le droit d’aller au Terrier. Les Weasley ne sont pas sur la liste.
— Ils sont au courant de ta résurrection, dit-elle.
— Ils ne devraient pas l’être.
— Ginny et Ron sont parfaitement au courant, ils t’ont vu. Je leur rends souvent visite et Molly me pose des questions suspectes. Je n’ai pas le droit de lui dire quoi que ce soit, mais elle me connaît suffisamment pour deviner la vérité.
— Je penserais à les ajouter sur la liste, dit-il. En attendant, je ne peux pas y aller. Ramène ma moto à Arthur, je vais t’expliquer ce qu’il y a savoir sur...
— Tu ne vas rien m’expliquer du tout, dit Mona. Tu vas venir avec moi au Terrier
— Je suis marqué, rappela Sirius. Tiane me suit à la trace.
— Si seulement t’avais une sorcière sous la main, dit-elle.
— Tu peux m’enlever cette marque ?
— Évidemment, dit-elle avec évidence.
Oui, des fois, mon héroïne sert à quelque chose.
— Rentrons, je vais envoyer un message à Molly.
Ils rentrèrent et Mona griffonna quelques mots. Elle comptait transplaner devant le Terrier avec la moto, pendant que le vieux Sirius utiliserait la cheminée. Elle alluma la cheminée et y jeta le bout de parchemin.
— Tu lui as dit que Sirus Black se pointait chez elle ?
— Non, je lui ai dit que je venais accompagnée d’un vieil homme désagréable, raconta Mona.
— Nous avons donc le temps d’aborder les sujets qui fâchent en attendant, dit Sirius.
Mona ne répondit pas et fronça les sourcils sans comprendre. Sirius sortit un exemplaire de la Gazette du Sorcier.
— La gazette enrichit son édition du dimanche d’une page mondaine, dit-il. Tu le savais ?
Il ouvrit la gazette à ladite page et l’étala sur la table. Sur une photographie, Maude et Joshua Swan rivalisaient de sourires, main dans la main. À l’arrière-plan gauche, Mona et Irène discutaient une coupe de champagne à la main. À l’arrière-plan droit, Malorie et Drago sympathisaient avec un autre jeune couple.
— Ils forment un joli couple, commenta Mona.
— Tu n’oseras pas me dire que tu n’étais pas avec Malorie hier ?
— Je lui ai avoué que j’étais celle qui t’avait ressuscité.
— Et tu lui as dit que j’étais son père ?
— Non.
Mona parlait d’une voix calme, inutile de mettre Sirius en colère. Le comportement plus que la réponse semblait convenir à Sirius.
— Et maintenant, on fait quoi ?
— On la laisse digérer, dit Mona. Je dois d’abord lui dire qu’elle n’est pas une sang-mêlé, je ne sais pas comment aborder le sujet.
— Mona... commença Sirius d’une voix lasse.
La cheminée s’anima brusquement et un parchemin émergea seul. Mona l’attrapa au vol et lut l’invitation de Molly.
Invitation, faut vite le dire, c’est toi qui t’es imposée.
Mona prit le premier objet qui lui tomba sous la main, une cruche d’eau.
— Approche, dit Mona en sortant sa baguette.
Il s’approcha, le visage neutre. Mona lui tendit la cruche, il s’en saisit et Mona leva sa baguette. L’instant d’après, la cruche s’illumina.
— Voilà, dit Mona en reposant la cruche sur la table.
— C’est tout ? dit-il. Tu viens d’enlever le marquage ?
— Utilise la cheminée, ordonna Mona en acquiesçant. Je m’occupe de la moto.
Il acquiesça, oubliant momentanément leur conflit. Mona filait déjà dehors et s’installa sur la moto.
Je n’ai besoin de personne en Harley-Davidson...
D’un coup de baguette, elle attacha chaque pièce entre elles et la moto à elle. Puis elle transplana. Jamais elle n’avait transplané avec une masse si imposante. Pourtant, elle atterrit sans encombre.
Elle devient de plus en plus balèze, mon héroïne.
Elle tenta de descendre de la moto, oubliant qu’elle l’avait attachée et tomba au sol, entraînant la moto avec elle. Arthur et Molly sortirent du Terrier en trombe, attirés par le bruit. Ils découvrirent Mona peinant sous le poids de l’épave.
Pourquoi ? Mais pourquoi ne peux-tu pas rester élégante plus de trois minutes ? Qu’est-ce que je t’ai fait ?
Mona sortit sa baguette et décolla enfin la moto. Le vieil homme suivait les Weasley avec un rictus moqueur.
— Qu’est-ce que tu as fait ? grogna Sirius.
— Un petit désagrément, dit Mona en se redressant.
Molly s’approcha pour vérifier que sa nièce allait bien.
— Donc, dit Sirius comme s’il reprenait une conversation. Le carburateur est en pièce et les freins ont disparu.
— Redonnez moi votre nom ? dit Arthur.
— Bill, comme votre fils.
— Bill comment ? insista Molly.
— Bill, répéta Sirius.
— C’est un ami, coupa Mona. Il connaît un peu la moto.
— Elle ferait un très bon cadeau pour Harry, dit Sirius.
— C’est évident.
Molly adressa à Mona un regard lourd de sens. Elle se contenta de hausser les épaules.
— Mais c’est... commença Arthur. Votre physique habituel ?
Nan, mais balancez direct l’info. C’est Sirius Black, vous avez tous compris et ils ont compris que vous avez compris. Et vous, vous avez compris ?
— Heu... commença Sirius.
— Et si vous parliez mécanique pendant que Molly et moi prenions le thé, dit Mona.
Tu déconnes ? Tu commences enfin à ressembler à quelque chose, limite féministe naissante et tu vas prendre le thé avec tata pendant que ces messieurs vont parler mécanique ?
Elles s’installèrent à table, tout en regardant d’un œil Sirius et Arthur pousser la moto jusqu’au garage.
— Tu es sûre qu’il est raisonnable d’amener Sirius ici ? demanda Molly sans préambule.
— Je ne vois pas de quoi tu parles.
— Si tu veux, dit Molly.
Sirius revint brusquement en panique, Mona n’avait pas encore touché à son thé.
— Il est l’heure ! dit-il. Je dois rentrer et repasser par chez toi.
Mona se redressa et salua précipitamment les Weasley avant de filer. Sirius avait déjà plongé dans la cheminée.
— Ils m’ont reconnu, dit Sirius lorsque Mona rentra dans son appartement.
— Non, tu crois ? dit Mona ironique. Reprends la cruche.
Sirius obéit et Mona replaça le marquage.
— Je file, dit Sirius en avançant vers la cheminée.
— Pense à négocier pour les Weasley, dit Mona. Pour les ajouter sur la liste.
— Au fait, dit Sirius. Vous êtes ensemble avec Kingsley ?
— Oui, dit Mona automatiquement.
— Y’a un truc qu’il faut que je te dise, dit Sirius avant de plonger. Tu sais que j’étais mort...
Oui, il fait bien de nous informer, on se demandait pourquoi il avait disparu si longtemps.
— Je me souviens vaguement, dit Mona.
— Oui, donc, j’ai réalisé qu’en fait, ce qui est important. C’est toi. Le reste, ce n’est pas important. En dehors de Harry et Malorie. Mais tu restes ma priorité.
Pardon ? Mais qu’est-ce qu’il nous fait celui-là ! Une déclaration d’amour ? Leur histoire est dépassée depuis des années.
— Je suis avec Kingsley, dit Mona sans être surprise.
— Je sais, dit-il. C’est pour ça que je te le dis, au lieu de continuer notre jeu.
— D’accord, c’est noté. Rentre maintenant.
— D’accord.
Il prit une poignée de poudre de cheminée et arrêta son geste. Il avança vivement vers Mona.
Oh non ! Pas encore. En plus, il a sa tête de vieux.
Mona s’y était attendue, elle savait qu’il l’embrasserait. Sa tête ne le rebuta pas, elle ne voyait que ces yeux.
Mais t’es dégueulasse !
Ils s’embrassèrent qu’une fraction de seconde. Le temps pour que Mona se souvienne de Kingsley.
— Va-t’en !
Sirius disparut dans la cheminée.
Donc, résumons, Sirius s’est déclaré et Kingsley veut que vous vous déclariez. J’aime pas les années qui tournent autour de ta vie sentimentale. C’est toujours le bordel.
Jour 7
Mona n’écoutait que d’une oreille, Randolph Spudmore parlait des améliorations à prévoir pour l’Éclair de Feu. Il détaillait tout dans un rapport que la sorcière comptait éplucher lorsqu’elle aurait l’esprit plus tranquille.
Sirius l’aimait. Il ne l’avait pas formulé tel quel, mais c’était l’idée.
C’est vrai qu’il aurait pu le formuler clairement au lieu de dire que tu étais ce qui comptait. C’est nul, t’aimes ou t’aimes pas. Point.
Ce n’était pas une surprise pour Mona, elle l’avait toujours su. Nier que Mona avait un sentiment particulier pour Sirius aurait été stupide.
C’est facile, tu l’aimes ou pas. Sont cons ces personnages !
Vivre avec Sirius était hors de question, ils ne se supportaient pas. En supposant qu’ils reprennent leur relation, elle n’irait pas très loin. Ils habiteraient chacun de leurs côtés et se verraient de temps à autre. L’idée pouvait avoir son charme, Mona ne se voyait plus habiter avec un homme. Elle avait vécu seule durant des années, elle s’était depuis longtemps détachée du bonheur familial classique auquel elle aurait pu aspirer plus jeune. Même en se voyant occasionnellement, supporterait-elle sa relation avec Sirius ? Elle pourrait toujours le jarreter à ce moment-là.
Une rupture de plus ou de moins, qu’est-ce que ça peut faire ?
De l’autre côté, il y avait Kingsley. Mona avait des sentiments pour lui.
Oui, et donc tu l’aimes oui ou non. C’est pourtant pas plus compliqué.
Kingsley, qui n’avait comme défaut que d’être ministre de la magie. Kingsley serait un fonctionnaire comme les autres, elle ne se poserait pas de question et resterait simplement avec lui. Mais le Ministre souhaitait révéler leur relation. Alors quoi ? Devait-elle arrêter sous prétexte qu’elle ne souhaitait pas devenir la première dame ?
Attends attends... c’est un excellent motif ! Ta vie va changer complètement, ce que j’adorerais. Mais tu dois le vouloir un minimum. Si tu n’es pas sûre, tu demandes un délai supplémentaire à Kingsley, il t’a fait une crise de jalousie, mais c’est un type bien, il t’accordera un délai.
Mona semblait dans une impasse.
Au lieu d’essayer de te filer des conseils, je ferais mieux de pisser dans un violon.
— Mona ? dit Béa.
— Oui ? dit-elle en émergeant.
Tout autour de la table du salon, ses frères, belles-sœurs, parents et Spudmore l’observaient fixement.
— J’ai décroché, avoua Mona.
— Les corrections, dit Edgar. Tu penses qu’elles peuvent tenir ?
— Je...
C’est vrai que tu aurais pu choisir un autre moment pour ton questionnement amoureux.
— Je dois étudier ça, dit-elle. Randoph a l’air sûr de lui, je pense que nous pouvons lancer les premiers tests.
— Parfait, dit Hugh. Nous avons quelques balais dégradés en stock dont nous pourrons nous servir
— Mona et Irène, vous accompagnez Spudmore durant ses recherches, je suppose.
— Oui, répondirent les deux femmes en chœur.
— J’ai acheté le deuxième niveau de ma maison, dit Mona. Je ne l’ai pas aménagée, mais l’endroit est sécurisé. Parfait pour des expérimentations.
— C’est très gentil à vous de proposer votre maison, dit Spudmore.
— Elle n’aura plus d’excuse pour justifier ses retards, fit remarquer Irène.
Mona appréciait surtout le fait que ce travail lui prendrait beaucoup de temps, trop de temps pour venir chez ses parents chaque jour.
C’est une très bonne excuse.
Mona rentra chez elle après avoir longuement étudié le rapport de Spudmore avec Irène. Elle oublia durant de longues heures son malaise amoureux.
Alors voici mon point de vue sur le sujet. Si tu aimes Sirius comme je sais que tu as pu l’aimer par le passé, façon tarée incontrôlable, tu peux essayer de retenter la chose. Si ton attachement pour Kingsley est plus fort, ou égal ou juste un peu en dessous, tu prends Kingsley et tu lui demandes un délai supplémentaire pour être présentée officiellement. T’étais pas heureuse avec Sirius, ou pas longtemps, même si tu l’aimais. T’es posée avec Kingsley. Ta panique vient de sa situation sociale.
Devant la maison, il y avait une petite terrasse que Mona avait pauvrement meublée de trois chaises et d’une table minuscule. Sur deux de ces chaises, Sirius et Kingsley avaient pris place. Sur la petite table étaient disposés de petites bouteilles de bière moldu et des biscuits salés tout aussi moldu.
— Vous avez raison, dit Mona. Il y a du soleil, une terrasse. Même si c’est la mienne, profitez !
Kingsley et Sirius lui répondirent par le même sourire forcé. Mona tira l’autre chaise vers elle. Attendant la sentence.
— Nous avons discuté, dit Kingsley.
— De moi ?
Non, du soleil, du dernier match de Quidditch... évidement de toi, andouille !
— J’ai révélé à Kingsley ma petite déclaration d’hier, dit Sirius. Et il m’a raconté un peu votre relation.
— D’accord, dit Mona. C’est bien, ça m’évite de le faire.
— Il va falloir que tu fasses un choix Mona, dit Kingsley. Lui ou moi.
Mona les regarda tour à tour. Sirius affichait son air nonchalant habituel, mais Mona devinait une façade. Kingsley, lui, semblait réellement nerveux.
— Vous voulez que je choisisse entre vous deux maintenant ?
— Toi et moi ne pouvons pas continuer à nous voir si tu aimes Sirius, dit Kingsley.
— Bien sûr, je comprends, dit Mona.
Elle baissa la tête, elle n’avait pas besoin de réfléchir, les tergiversations du matin avaient été inutiles, elle avait fait son choix depuis longtemps. Elle était surprise de ne le découvrir que maintenant.
— Kingsley, dit-elle. Je ne veux pas devenir la première dame. Ni demain, ni jamais. Je t’aime énormément, mais pas assez pour supporter ce rôle qui m’incombera, si nous continuons notre relation de cette façon.
OK, bon. J’aurais préféré que tu te donnes du temps, ça aurait été plus raisonnable.
Mona avait été avec Kingsley pendant un an, elle savait qu’elle ne pourrait jamais tenir le rôle de première dame.
Kingsley semblait abasourdi, Mona choisit d’enchaîner avant qu’il ne demande plus de détail.
— Sirius...
Il se pencha brusquement vers elle, ayant perdu son assurance.
— Je n’ai pas été heureuse avec toi, je t’ai aimé comme je n’ai jamais aimé personne, dit-elle. Maintenant, je ne t’aime plus assez pour m’imposer de nouveau notre relation destructrice.
Sirius et Kingsley semblaient aussi stupéfaits l’un que l’autre.
— Tu ne choisis aucun de nous deux ? dit Sirius.
Mais t’es pertinent mon gars !
— Non, répondit Mona. Aucun de vous deux.
Elle se leva lentement et prit une bière sur la table.
— Maintenant, si vous voulez bien, je vais aller pleurer un peu.
Elle tourna les talons et entra seule dans la maison. Elle referma la porte et prit une forte inspiration. Mona n’avait pas encore envie de pleurer. Ça viendrait peut-être plus tard.
Aucun des deux ? Mais on va se faire lyncher par la team de Sirius et la team de Kingsley. Pourquoi fais-tu ça ? Ça se voit que ce n’est pas toi qui affrontes les lecteurs !
Pour le moment, elle devait finir une chose qu’elle avait commencée bien des années plus tôt, lorsqu’elle était encore élève à Poudlard.
Mona se rendit dans le débarras, saisit la dernière page de ses notes assemblées durant des décennies. L’ultime chapitre, celui qui concluait toutes les notes et recherches faites. Elle parlait de Prince, des Potter, de l’attaque de l’appartement, de Kathy de l’Ordre du Phénix. Mona ne cachait aucune de ses relations dans ces notes, elle évoquait même vaguement Lockart, Lorcan, Edgar, Magda, Terence, Hugh, Grace..., qui n’avaient jamais apporté leurs pierres à l’édifice de notes que Mona avait construit, pourtant ils étaient là, présents au fil des pages, dans les anecdotes qui avaient permis à Mona de construire son ouvrage.
Elle faisait mention des maléfices de magie inventés qu’elle ne révélerait jamais. Elle parlait à demi-mot de la résurrection de Sirius, sans l’évoquer complètement. Elle parlait de Harry, qui avait utilisé sans connaître ses effets, l’un des maléfices de magie noire créée par Mona et Rogue. Le même maléfice avec lequel elle avait tué Mulciber un an plus tôt.
Elle n’apporta que de vagues corrections à sa conclusion et assembla la pile de parchemin dans une chemise. Le recueil de sortilèges écrit par Mona était prêt, il ne manquait plus qu’un éditeur.
Fin d’une année en 1999
à suivre, une année en 2000 ou 2001
Pour rappel, l’histoire se termine en 2002