Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Publié : 24 mai 2013, 22:25
par gaelle31
Que dirais-tu de maintenant ?Merlinus Mentis a écrit :La page Facebook du narrateur signalait une avancée dans la rédaction de la suite à la fin du mois dernier. C'est de bonne augure, mais ne dit rien sur les futures dates de publication...
Chapitre 96 : 1988 : Un chiant peut cacher un prétentieux
Je tiens à préciser que je ne suis pas fan de ce chapitre et de l'année en générale. C'est peut-être pour ça que j'ai eu dû mal à la pondre
Spoiler (cliquez pour révéler) : Jour 1
Un coup contre la porte de sa chambre éveilla Mona. Un œil entrouvert, elle tenta vaguement d'identifier la situation. Il faisait encore nuit, le réveil indiquait cinq heures du matin. Il n'y avait qu'une personne capable de cogner contre la porte de sa chambre sans que tous les signaux d'alerte de Mona se mettent en marche.
– Dame de Fane ! maugréa-t-elle. Dégage !
Pour ton pigeon nocturne, c'est le milieu de la journée. Elle est à fond ! Prête à faire chier son monde.
Bonjour les gens, comment allez-vous ? Offusquez-vous, l'auteure — cette glandeuse — a sauté deux années en un chapitre et nous voilà en 1988. C'est tellement prévisible de sa part que je n'arrive même plus à m'énerver. Nan, je déconne ! Travaille Fainéante !
Un nouveau coup résonna et Mona eut à présent la certitude que Dame de Fane était bien la responsable de ce vacarme qui finirait par réveiller Malorie. À contrecœur — et décidée à shooter dans l'animal —, Mona repoussa violemment la couette et sortit du lit. Elle actionna brutalement la poignée de la porte, découvrant sans surprise son volatile, les plumes ébouriffées, prêtes à foncer de nouveau dans le battant.
– T'es sérieuse ?
En guise de réponse, l'animal se mit à marcher précipitamment dans le couloir en direction du salon. Mona hésita un instant, et finalement suivit son oiseau qui de toute façon ne renoncerait pas. Dame de Fane patientait devant la porte d'entrée, les yeux sur la poignée comme un chien qui attend l'heure de la promenade avec impatience.
Oh oui ! Mona promène ta chouette dans la rue au bout d'une laisse, le tout à cinq heures du mat', juste pour me faire plaisir.
Mona attrapa le premier objet qui lui tomba sous la main — c'est-à-dire : le manche d'une serpillière — et s'approcha de son animal de compagnie prête à lui faire payer sa nouvelle lubie. Les franges dégoulinantes d'eau en l'air, elle arrêta son geste lorsqu'elle entendit en froissement derrière la porte. Elle fit retomber lourdement la serpillère sur le sol et éclaboussa par la même occasion sa chouette. Mona n'avait pas sa baguette, elle mima l'outil, questionnant le volatile du regard pour savoir si une arme était ou non nécessaire. L'animal — souillé et vexé — émit un son proche du buffle en rut et tourna le dos à sa maîtresse, filant vers sa volière. Finalement, Mona ouvrit la porte sans prendre plus de précautions, cette scène avait suffisamment duré et elle n'avait qu'une hâte, retrouver son lit. En découvrant Kathy, les yeux baignés de larmes, elle comprit que son lit devrait attendre encore un peu.
– Oh Mona !
Kathy sauta dans les bras de son amie qui plia sous la masse encore gagnée par la jeune femme ses trois dernières années.
Pour prendre autant de poids en trois ans, je suppose qu'elle s'est nourrie de la même façon qu'on gave une oie : avec un entonnoir.
– Que t'arrive-t-il ma belle ? s'inquiéta Mona.
– C'est fini, on a rompu.
Mona hésita entre un soupir de lassitude ou de soulagement. Ce n'était pas la première fois que Kathy et son petit ami se retrouvaient au bord de la rupture et Mona n'avait qu'une hâte que cela se concrétise réellement. Un changement était notable tout de même, sur le paillasson de Mona, Kathy avait abandonné une valise.
Faisons un petit aparté si vous le voulez bien. Comment s'appelle le gus de Kathy ? À savoir que c'est le même depuis quelques années, on pourrait imaginer avoir entendu son prénom à un moment donné ? Ou pas. Je ne m’en souviens pas en tout cas. Que pensez-vous de Chéri-Chiant ?
– Ma pauvre puce, ce devait être inévitable, dit Mona.
– Ça t'ennuie si je dors ici ?
– Non bien sûr, mon canapé t'attend.
Et mon lit m'attend moi, songea Mona.
Mais Kathy n'était pas prête à se coucher tout de suite, elle avait besoin de parler et la sorcière le constatait avec regret.
– Je ne veux pas qu'il sache que je suis là. J'ai dit au Chéri-Chiant que je restais à l'hôtel.
Oui, j'ai décidé de censurer moi-même son nom. J'aime vraiment « Chéri-Chiant ».
Après une heure à écouter son amie se morfondre sur ses derniers mois de souffrance, Mona se résolut à préparer le petit déjeuner.
– Je ne me vois vraiment pas avoir de bons rapports avec lui après ça, confia Kathy. Pas comme toi et Remus. Vous vous entendez si bien, c'est comme ci, vous n'étiez pas restés en couple durant un an avant de rompre.
Woh !!! On est gentil, on me prévient avant de balancer des infos comme ça. Pourquoi me fait-on le coup à chaque fois ? Me voir frôler la crise cardiaque est si jouissif que ça ?
– Remus et moi n'étions pas vraiment amoureux l'un de l'autre, rappela Mona. Nous étions juste bien ensemble. Ça joue. C'est pour cette raison que nous avons rapidement retrouvé notre amitié.
– Je ne suis pas sûre d'avoir un jour aimé Chéri-Chiant.
– Tu dis ça maintenant. Avec du recul, tu changeras peut-être d'avis.
Kathy n'avait pas la même opinion et entreprit de l'expliquer à son amie durant de très longues minutes. Lorsqu'il fut sept heures trente du matin, Mona fut heureuse d'avoir une bonne excuse pour abandonner Kathy un instant. Elle rejoignit la chambre de Malorie — et sans allumer —, elle laissa la porte grande ouverte pour que la lumière réveille doucement sa progéniture.
– Ma grande, il est l'heure.
Malorie se contenta d'un grognement et mit sa couette sur son visage.
– Kathy est là, murmura Mona. Fais attention à ce que tu dis.
– Elle part quand ? demanda l'enfant sans émerger.
– Elle restera chez nous toute la journée, j'imagine.
– Et je fais comment pour aller chez les Weasley ?
Mona se mordit la lèvre, elle n'avait pas encore songé à ce problème.
Alors que ta fille, neurones endormis, y pense immédiatement.
– Nous allons ruser. Lève-toi en tout cas.
Elle entrouvrit le volet et sortit de la chambre sous les grognements de la fillette.
Dans la pièce principale, Mona découvrit son amie, la tête dans ses bras, posée sur la table. Pendant un instant, elle craint un nouveau retour de larme, mais un léger ronflement la rassura tout de suite.
Une oie doit faire un bruit assez semblable. Où est son entonnoir ?
– Kathy, murmura Mona. Et si tu allais te coucher dans mon lit, je dois déposer Malorie chez ma tante avant de rejoindre mon travail.
Kathy ne répondit pas, mais se leva docilement lorsque Mona lui souleva le bras pour la trainer dans sa chambre. Kathy endormi, Mona retrouva une fillette de huit ans installée à la table de la cuisine. Le dos bien droit, la tête relevée, une mine fatiguée à peine perceptible, Malorie Moon — digne héritière de l'élégance de sa défunte arrière-grand-mère — dégustait son petit déjeuner.
Elle a dû prendre 20 centimètres depuis la dernière fois qu'on l'a vue. Serait-il possible de voir cette enfant grandir ?
– Kathy est couchée ?
– Oui, elle était épuisée.
– Elle tiendra le coup cette fois-ci ?
– Elle a quitté l'appartement. Donc, on peut l'imaginer. As-tu bien dormi ?
– Oui, jusqu'à ce que Dame de Fane se mette à cogner contre ta porte.
Mona hocha la tête, en colère contre son animal et se resservit une tasse de café.
– Tu travailles ce week-end ?
– Non, j'imagine que l'autre imbécile a enfin compris que ma tâche n'était pas si indispensable pour me faire venir le week-end. Je ne fais que répondre à du courrier.
– Molly continue de me demander qui est ton employeur, dévoila Malorie.
– C'est pour ça que je ne t'ai rien dit, elle finirait par te faire cracher le morceau.
– Elle pense que c'est quelqu'un qui appartient à une famille de pro sang-pur, comme les Bulstrode.
– Les Bulstrode sont loin d'être le pire clan de Sang-Pur. Millicent, leur fille, à ton âge en plus.
– Je sais, Grand-mère me l'a présentée. Cette gamine est monstrueuse.
Fillette, tu n'es pas très gentille. Est-ce que je me montre désobligeant envers les gens moi ? Quoi Kathy est une oie ? Je ne l'ai pas dit textuellement. Enfin, je crois.
– Et probablement muette, renchérit Mona en se souvenant vaguement de la dernière Bulstrode.
À côté de Millicent, Mona s'était sentie particulièrement fière de son enfant. Une élève appliquée, polie, idéalement briffée des convenances par Magda. Malorie faisait la fierté des Moon, malgré l’absence d'un paternel, Malorie sauvait les meubles. Et ce qui comblait le plus Mona, c'est qu'elle avait parfaitement conscience du recul à prendre sur chaque mot sortant de la bouche des Moon. Ainsi, après chacune de ses visites dans la famille, Malorie revenait avec une série de questions, attendant d'entendre ce que sa mère avait à penser sur tel ou tel sujet.
Un rapide tour par la salle de bain et les deux Moon furent parées pour leur journée. Mona laissa quelques lignes sur la table à l'attention de Kathy, accompagnée d'un double des clés de l'appartement. Mona déposa une bise sur le front de Malorie et regarda l'enfant disparaître dans la cheminée avant de se mettre elle-même en route vers le placard à balai de l'immeuble.
Avant même de rouvrir les yeux, Mona sentit les branches de sapin lui chatouiller le nez. L'odeur lui envahit immédiatement les narines. Elle constata avec satisfaction qu'elle se trouvait bien au bon endroit. Un pas en avant et elle retrouva la lumière du soleil. L'odeur boisée qui emplissait l'atmosphère ne provenait pas d'un ou de deux sapins, mais de toute une rangée parfaitement taillée. S'élevant si haut dans le ciel, ces arbres ne pouvaient avoir une autre origine que magique. Un large espace crevait cet alignement impeccable, pour laisser place à une haute grille toute aussi impeccable. Devant ce portail, plusieurs sorcières agglutinées attendaient fébrilement une venue qui ne viendrait peut-être pas. Ce n'est pas par cette entrée que Mona passa, mais par une bien plus discrète, cachée dans les branches. Elle la connaissait par cœur puisque c'était elle qui avait créé la protection magique de la haie ; bien qu'elle avait entendu son employeur s'en vanter. C'était sa seule contribution magique et plaisante que Mona avait faite. Le reste de son travail consistait à répondre aux lettres d'admirateurs que recevait la propriété chaque jour.
Oh non, pitié ! Ne me dites pas que le nouveau patron de Mona est la personne à laquelle je pense.
Derrière les sapins, une immense villa d'un goût douteux apparut. Des couleurs criardes et des rajouts inutiles et prétentieux donnaient un fort sentiment de dégout à Mona. Elle n'avait jamais elle-même fait de grands travaux chez elle, se contentant d'agrandir chaque pièce de façon la plus sécurisante possible. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d’imaginer ce qu'elle aurait fait avec un si beau terrain, autant d'argent et tant de possibilités. Elle prit soin de mettre une capuche sur son visage pour ne pas être reconnue par les admiratrices qui se commencèrent tout de même à crier vers elle lorsqu'elle rejoignit le chemin principal pour atteindre l'entrée. Personne ne savait que Mona travaillait ici, seules ses très bonnes amies étaient au courant et étaient sommées de garder le secret. C'était Glenda, l'amie de Hugh qui avait dégotté ce job pour Mona qui lui avait confié s'ennuyer. Glenda ne pouvait pas s'imaginer qu'une Moon avait besoin d'argent d'autant plus que les droits d'auteur rapportés par la chanson de Lorcan lui avaient laissé un joli pactole que la sorcière conservait pour les études de sa fille.
Mona ouvrit la porte d'entrée sans même frapper, elle croisa rapidement l'employée de ménage perchée sur un balai, nettoyant un lustre. Mona la salua et se pressa dans son bureau. Un sac de lettres encore plus gros que celui de la veille était posé au milieu de la pièce. Mona soupira et s'attela à sa tâche.
À l'heure du déjeuner, elle rejoint la cuisine et se servit dans le frigo sans regarder de très près ce qu'elle prenait. Elle mangea seule, la maison semblait vide, son assiette nettoyée elle retourna au travail. Elle pensait pouvoir être tranquille jusqu'à dix-sept heures, l'heure à laquelle elle finissait. Malheureusement pour elle, Gilderoy Lockhart rentra justement chez lui vers 16 h 30 et la première chose qu'il fit, fut de venir saluer Mona.
Lockhart ? Lockhart ? Non, vous n'avez pas le droit de me faire ça !
– Miss Moon ! Comment vous portez-vous aujourd'hui ?
Mona adressa un sourire forcé à son employeur avant de répondre.
– Bien merci et vous ?
– Bien, bien, assura Lockhart, mais vous avez une petite mine quand même. Votre fille vous cause-t-elle du tracas ?
– Du tout, rassura Mona. L'une de mes amies vit une situation de crise et...
– Mais combien de lettres avons-nous encore reçues ce matin ! s'extasia Lockhart sans écouter Mona.
– De plus en plus chaque jour, dit-elle.
– Mon dernier livre est un succès incontestable.
– La scène où vous vous battez contre ce dragon, les vêtements déchirés, semble beaucoup plaire, révéla Mona.
Lockhart adressa un clin d'œil séducteur à Mona et se pencha au-dessus de son bureau, se saisissant d'une lettre au hasard.
Tu fais quoi là ? Heureusement que Mona comprend plus ou moins que tu es un escroc. J'aurais été obligé de te lancer virtuellement des trucs bouseux au visage.
– Encore un animal de compagnie décédé, constata-t-il en survolant les quelques lignes.
– J'ai prévu d'envoyer la réponse standard avec vos condoléances. Croquette a visiblement été très aimée.
– Les chats sont des animaux fascinants, déclara Lockhart.
Mona acquiesça, ne sachant quoi répondre.
Les chats sont des animaux fascinants... dixit le mec qui est censé s'être battu contre un dragon.
– Sur laquelle de mes correspondantes travaillez-vous à présent ? demanda-t-il en faisant le tour du bureau pour lire derrière Mona.
– Gladys Gourdenièze, rétorqua-t-elle. L'une de vos plus ferventes admiratrices.
Mona se mordit la langue lorsque Lockhart s'inclina derrière elle pour survoler ses lignes à peine écrites.
– Vous avez aussi un petit talent littéraire, assura-t--il. On vous l'a déjà dit ?
Surprise par ce compliment, Mona resta estomaquée. Ce devait être le premier que Lockhart lui accordait.
– En le travaillant, vous pourriez en faire quelque chose, continua-t-il.
Il se pencha encore plus sur elle et lui prit la plume des mains. Mona resta immobile, paralysée par le contact physique. Lockhart signa la lettre écrite par Mona et lui redonna la plume. Insensible au trouble de la jeune femme, Lockhart la salua et sortit de la pièce. Mona était toujours estomaquée, lorsqu'elle reprit conscience, elle laissa sa tête tomber lourdement sur le bureau, se maudissant.
Tu ne vas pas nous refaire le même coup qu'avec Lorcan ? Tes hormones n'ont pas à ce point le contrôle sur toi ? Et puis, non, c'est Lockhart. Non, non... c'est Lockhart, t'as plus de neurones que ça. Hein dis ? DIS ?
Jour 2
– Tu vas être en retard ! murmura précipitamment Malorie à sa mère.
– J'en ai conscience, mais je ne peux pas sortir en t'abandonnant là.
– Dis-lui que Molly passera me prendre plus tard, et j'utiliserais la cheminée dès qu'elle partira travailler, suggéra Malorie.
– Je ne vais pas te laisser manier les transports sans surveillance ! décréta Mona qui envisageait pourtant très sérieusement la situation.
– Alors, tu sais ce qu'il te reste à faire !
Mona et Malorie toutes deux dans le couloir tournèrent la tête vers Kathy ; la moldue allait et venait entre les placards à gâteau et le canapé recouvert de sa couette.
Diantre, elle n'utilise pas d'entonnoir ?
– Une suggestion ? implora Mona en sortant doucement sa baguette.
– Donne-lui envie de faire pipi, suggéra l'enfant. Ou caca.
Quelle enfant poète !
– On ne peut pas implanter une idée dans l'esprit de quelqu'un.
– Fais bouger son bide, elle aura peur et se précipitera dans les toilettes.
– Ça ne marchera pas.
Après quelques secondes de réflexion et n'ayant pas eu d'idée plus lumineuse que celle de sa fille. Mona leva sa baguette vers le ventre de son amie. À sa grande surprise, Kathy s'élança aussitôt vers les toilettes, heurtant les deux Moon au passage.
– Dépêche-toi, ordonna Mona à sa fille.
Malorie se pressa vers la cheminée et disparut en quelques secondes.
– Kathy ! Je file, je vais être en retard !
Le battant des toilettes commençait à s'ouvrir lorsque Mona refermait la porte d'entrée. Réellement en retard, elle transplana sans prendre le temps de rejoindre le placard à balai.
Mona courut à moitié pour atteindre la villa de mauvais goût. Et finalement, elle arriva à l'heure, dégoulinante de sueurs, mais à l'heure. Elle entreprit de se débarbouiller un peu avant d'entamer son labeur, du moins c'est ce qu'elle voulait faire lorsqu'elle vit Lockhart dans la salle de bain en train de se mirer dans son miroir.
– Excusez-moi, souffla Mona en commençant à refermer la porte.
– Non, entrez Miss Moon, arrêta Lockhart.
À regret, Mona poussa la porte.
– J'étais simplement en train de vérifier que les enchantements qui masquent la cicatrice de son visage étaient toujours en place.
– Comment vous l'êtes-vous faite ?
– L'une de ses goules contaminées par ce virus m'a mordu, raconta Lockhart, j'en parle dans mon livre.
– Oui, dit Mona, je m'en souviens.
Elle s'en souvenait très bien pour avoir noté qu'aucun sortilège n’aurait pu effacer une marque causée par la morsure d'une créature magique, atteinte qui plus est d'une maladie magique. Lockhart avait menti quelque part et Mona ne comprenait pas pourquoi elle était la seule à avoir relevé cette incohérence dans le récit. Surtout qu'elle était loin d'être unique.
Donc, tu n'es pas complètement conne, voilà qui est rassurant.
– Finalement, dit-il en bifurquant vers le miroir. C'est le livre plus que le fait de mettre fin à cette épidémie qui m'a donné le plus de fils à retordre.
Ça, on veut bien te croire.
Il lança un clin d'œil au miroir. Mona retint une expression dégoutée jusqu'à ce que Lockhart se tourne vers elle et lui adresse la même expression. Mona lui répondit d'un simple sourire alors que sa respiration s’accélérait.
Oui, c'est la fête dans le slip de Mona et pour le coup, ce n'est pas du tout rassurant.
Lockhart sortit enfin de la salle de bain, effleurant Mona au passage qui ne put s'empêcher de humer son parfum. Elle referma la porte et se regarda à son tour dans le miroir. Comment pouvait-elle être à ce point attirée physiquement par un homme si peu attirant intellectuellement ? Elle se détestait. Ce n'était que physique, elle avait juste une folle envie de l'attraper et de...
On peut savoir ce qu'on essaye de me faire narrer là ? Du coup, ça me saoule, on va directement à la fin de la journée. Ce qui tombe bien puisqu'en plus, c'est le week-end. Mona ne verra pas la gueule de l'autre con pendant deux jours.