Spoiler (cliquez pour révéler) : Jour 1
Mona déposa un bouquet d'anémones sur la tombe de Kathy Wilson. Elle retint ses larmes avec peine, la culpabilité ne la quittait pas depuis ce jour où Kathy venue chercher du réconfort auprès de son amie ne trouva que la mort. Mona sortit un mouchoir et se moucha bruyamment. Elle se remémora sa visite aux Wilson, les parents de Kathy. Elle se souvient du mutisme de Chester, accablé après avoir découvert sa fiancée, la nuque brisée en bas de leur escalier. Il ne comprenait pas, imaginait que Kathy aurait pu trébucher sur un quelconque objet qu'il aurait pu laisser traîner. Un objet introuvable pour une culpabilité bien présente.
Un peu comme pour toi, Cocotte. Tu n'es pas responsable de la mort de ta pote. Même si lui donner accès à ton appartement blindé de fugitifs était un peu idiot. Bonjour le peuple, bienvenue au cœur de la guerre, nous sommes le 27 avril 1998 et le règne de Voldemort vit ses derniers jours.
Le mouchoir de Mona était bien garni à présent, elle en chercha un second, en vain. Brusquement, un carré de tissu blanc apparut devant ses yeux. Un double M était brodé dans un coin. Sans regarder la propriétaire, Mona prit le mouchoir.
— C'est déjà la troisième fois, souligna Magda.
— Du mois, oui, dit Mona.
— Tu ne devrais pas te présenter aussi souvent ici, c'est la tombe d'une moldue.
— Kathy était mon amie, elle est morte à cause de moi.
Magda grogna et fit claquer sa langue, agacée par l’immuable réponse de sa fille.
— Kathy Wilson est décédée dans un accident très moldu, corrigea Magda. Elle a fait une chute mortelle. Tiens-toi à cette version.
Mona regarda sa mère, lasse.
— Je suis fatiguée. Épuisée.
— Ce n'est pas fini, dit Magda. Ça ne fait que commencer.
Ça s'achève. Mais pour une fois que tu encourages ta progéniture à se battre, on ne va pas chipoter.
— Nous devons planifier l'avenir de ta fille, dit Magda. L'ordre du monde a changé, nous devons nous adapter.
OK, au temps pour moi, j'ai narré trop vite.
Mona acquiesça silencieusement et suivit sa mère le long de la rue Constantinople.
Tutic attendait les deux femmes dans le salon, il semblait s’affairer à dépoussiérer un guéridon. Il se figea en regardant Mona. Cette dernière s'approcha de lui pour prendre l'elfe de maison dans ses bras au grand dam de Magda.
— Décidément, tu manifestes mal tes affections, dit Magda en s'installant autour d'une table remplie de parchemin.
— Nous sommes en guerre, dit Mona. J'ai le droit d’être ébranlée par la perte de mon amie moldue et de montrer à Tutic que je tiens à lui.
L'elfe filait déjà pour verser le thé, cherchant à se faire oublier de sa maîtresse.
— J'ai aussi été accablée par la mort de ton amie, rappela Magda. Rien de comparable à ta douleur ; je n'ai rien laissé paraître de ma peine, hormis aux Wilson. Quant à Tutic, il sait pertinemment que nous l'aimons sans avoir besoin de le cajoler.
L'elfe faillit faire tomber une tasse qu'il rattrapa de justesse.
Pas sûr que Tutic était bien au courant.
— Tu as été voir les Wilson ? demanda Mona surprise.
— Bien sûr, dit Magda. Ton père et moi nous sommes rendus aux funérailles en tant que voisins, nous leur avons envoyé une carte de condoléances et sommes passés les voir après quelque temps.
— Vous êtes allé chez des moldus ?
Elle désigna d'un bras la maison voisine.
— Ton père a même protégé la maison depuis les toilettes, apparemment quelqu'un s'en était déjà chargé.
Moi je sais qui ! Oui, c'est Mona, c'était nul comme énigme. L'autre énigme plus palpitante c'est : comment Edgar a-t-il pu protéger des moldus de son plein gré ?
— Quoi ? s'écria Mona choquée.
— Nous n'avions pas mis les pieds chez des moldus depuis des années, continua Magda. C'était assez déroutant.
Tu m'étonnes, les Moon confrontés d'un coup à une télévision, un téléphone ou un micro-ondes. Le spectacle devait être mémorable.
— C'est bien. Que vous ayez...
— Ils nous ont dit que tu étais passée, coupa Magda.
— Oui, on m'avait interdit de me rendre aux funérailles. J'ai dû attendre quelques jours pour me présenter à eux.
— Sage décision. Ils nous ont également raconté qu'ils avaient un magasin de mobilier à une époque. Visiblement, ils pensaient que nous étions au fait.
Oups ! Ils ne doivent rien savoir, sinon, ils t'auraient passé un savon depuis longtemps.
— Ah… dit Mona inquiète.
— Ils nous ont aussi expliqué que tu avais travaillé pour eux.
Nouvelle énigme : pourquoi Mona a-t-elle échappé au savon ?
— Ah… répéta Mona incapable de dire autre chose.
Magda se pinça les lèvres en regardant sa fille.
— Malorie veut toujours faire les Hautes Études Linguistiques ? demanda-t-elle au bout d'un moment.
— Oui, dit Mona ravie qu'elle change de sujet. L'ennui c'est qu'il est peu probable que ce programme soit reconduit à la rentrée.
— Éloigner Malorie un temps du pays me semble être une option raisonnable finalement, accorda Magda.
— Le problème, c'est l'argent, dit Mona. Je n'ai plus de revenus et les bourses…
— Placer Malorie comme une jeune femme de bonne famille à marier est un moyen d'obtenir les bonnes grâces de certains.
— Et si son programme n'est pas reconduit, elle peut vraiment se marier, finit Mona avec sarcasme.
— Tu sais bien qu'elle ne le voudra pas et toi non plus. L'illusion compte. On s'y met ?
Mona acquiesça et regarda sa mère lui montrer ses récentes correspondances. Pendant une heure, elles passèrent en revue les potentiels prétendants.
— Les Malefoy sont également dans une situation compliquée, dit Magda. Narcissa t'aime bien, d'une certaine façon. Ils souhaiteraient occuper leur fils d'une façon différente. L'ennui, c'est que dans l'état actuel des choses, cela me semble compromis. Tu-Sais-Qui serait installé dans leur manoir et il chercherait à se venger d'eux…
— Drago Malefoy ne me convient pas, arrêta Mona. Sa famille est bien trop proche de Tu-Sais-Qui.
Magda acquiesça. Elles étaient d'accord sur ce point, peut-être le seul.
C'est con, parce que d'ici quelques semaines vous risquez de changer d'avis.
— Restent les Flint, dit Magda.
— Marcus est un peu vieux pour elle. Et c'est un idiot.
— Un idiot qui n'est pas trop mêlé aux mangemorts et d'une bonne famille. De plus, les Flint et les Moon sont déjà liés par le mariage de Mazarine et Scott. Sans parler de Nathan, leur enfant.
Mona grogna, ce que Magda prit pour une semi-approbation.
— Cela porte à quatre le nombre de jeunes gens à proposer à Malorie.
Mona acquiesça mollement, elle était épuisée et agacée contre elle-même, sa mère et les Moon en général.
— Pas avant cet été, dit Mona. On attend…
— Envoie-lui déjà la liste pré établie, coupa Magda. Aucun n'est vraiment bien, malheureusement, mais nous finirons bien par trouver un jeune homme convenable qu'elle pourrait fréquenter.
— Tu as conscience que les temps ont changé ? On ne présente pas deux adolescents en leur disant, mariez-vous, c'est ce que souhaite votre famille.
— Nous allons simplement organiser une rencontre entre deux familles, dit Magda. Quelque chose d’innocent en apparence, bien que tout le monde saura pertinemment de quoi il retournera. Assis l'un à côté de l'autre, Malorie et le jeune homme discuteront et s'ils se conviennent, ils se retrouveront seuls en tête à tête.
— Tu parles d'un romantisme.
Heu… juste comme ça, Mona. Ta vie amoureuse à toi n'a jamais été romantique.
Dégoûtée par cette nouvelle entrevue avec sa mère, Mona rentra chez elle. Depuis la veille, elle avait déplacé son appartement au rez-de-chaussée d'une maison vide abandonnée par sa propriétaire. L'étage était occupé, mais la locataire ne semblait s’apercevoir de rien. Du lierre se rependait sur la façade, la porte donnait sur un petit jardin très agréable et la maison était située au milieu d'un petit bourg fort charmant. Mona se sentait bien ici. Elle regrettait le moment où elle devrait déménager. Changer son appartement de place lui ferait mal au cœur. Même Boris semblait apprécier l'endroit. Dame de Fane s'était approprié le garage en plus de sa volière habituelle. Mona pouvait peut-être se risquer à rester un peu plus longtemps qu'une journée. Après tout, elle était seule à vivre là. Potterveille était bien passé dans son appartement une ou deux fois, mais pas dans ce petit village. Aucun occupant n'avait logé dans la chambre d'amie depuis quelques semaines. Et surtout, l'appartement était encore plus protégé que lors de l'attaque à laquelle avait succombé Kathy.
On a compris, c'est mignon et tu comptes t'installer.
Jour 2
Mona fut réveillée par des coups donnés contre sa porte d'entrée. Elle se leva en sursaut et enfila une robe de chambre à la va-vite. Filant à grandes enjambées vers l'entrée, elle fut traversée comme sa porte une seconde plus tôt, par un lynx translucide. Mona ouvrit tout de suite à Kingsley.
— Une urgence ? demanda-t-elle surprise devant son sourire placide.
— Non, tu m'offres le petit-déjeuner ?
Mona laissa son ami entrer alors que le lynx s’effaçait.
— Tu me réveilles aux aurores pour prendre le petit-déjeuner ?
— Un Auror aux aurores, avoue que c'est bien choisi.
— Tu n'as rien trouvé de mieux ? dit Mona légèrement amusée.
— Je le confesse, j'adore voir ta tête du matin et surtout ta robe de chambre aux pingouins.
Mona regarda le motif sur son vêtement.
— C'est Malorie qui me l'a offerte, justifia-t-elle en rougissant.
— Lorsqu'elle avait douze ans ? dit Kingsley.
— Non… onze.
Kingsley éclata de rire et observa Mona se diriger vers la cuisine.
Un instant, il réveille brusquement mon héroïne en temps de guerre pour vraiment prendre le petit-déjeuner ? Et Mona ne le fout pas à la porte ? Kingsley, je t'aime plus.
— Thé ou café ?
Je rêve ou ça flirte ? Kingsley, je t'aime plus.
— Café.
Mona fit s'activer sa cafetière et sortit une poêle et des œufs.
— Alors, quoi de neuf ?
— Tu veux vraiment connaître l'actualité de notre combat ? s'étonna Kingsley.
— Pas vraiment, dit Mona après un instant de réflexion.
Kingsley sortit deux tasses de café en connaisseur des lieux et s'installa à la table.
Kingsley, je t'aime plus.
— L'un de tes anciens locataires qui guettaient un appel se porte très bien. Remus l'a vu en compagnie de deux très bons amis à lui lorsqu'il est allé annoncer la naissance de Teddy à… un membre de l'Ordre.
Mona hocha la tête, Kingsley aurait aussi bien pu dire que Ron, Harry et Hermione se trouvaient chez Muriel ou chez Bill. Il n'y avait que peu de possibilités pour interpréter ce « code ».
— Ils se cachent ? demanda Mona surprise.
— Ils préparent une escapade d'après la rumeur, dit Kingsley.
À dos de dragon, histoire de prendre un bol d'air frais.
Mona acquiesça, pas certaine de souhaiter en apprendre davantage.
— Comment se porte Malorie ? demanda Kingsley.
— Elle a peur, répondit Mona. Elle ne me dit pas tout, mais elle semble furieuse contre tout y compris contre elle-même. Reste à savoir ce qu'elle serait capable de faire.
Ils continuèrent de discuter de Poudlard et des rares échos qu'ils obtenaient chacun de leur côté.
— Molly doit passer te rendre visite ?
— Oui en soirée, comment le sais-tu ?
— Arthur me l'a dit. On me voit un peu trop souvent avec les Weasley. Tu pourras remettre ça à Molly pour qu'elle le fasse suivre.
Il lui tendit une pile de parchemin plié que Mona rangea dans le tiroir à couteau de la cuisine.
— Fais attention à toi, dit Mona tandis que Kingsley se levait.
Il s’arrêta un instant et enlaça Mona à sa grande surprise.
Kingsley, je t'aime plus.
Plus, il fila. Mona resta bête au milieu de sa cuisine. Cette accolade lui avait garni l'estomac de papillons qu'elle n'avait plus connus depuis la mort de Sirius. Depuis même bien avant la mort de Sirius.
Kingsley, je t'aime plus.
— Je croyais que nous devions éviter de nous rencontrer ? dit Grace en entrant dans l'appartement.
— On doit limiter nos déplacements, dit Mona. Mais si je reste seule sans parler à personne, je vais devenir folle.
Tu as vu ta mère hier et Kingsley ce matin, tu ne restes pas sans parler à personne. Quoique communiquer avec Magda puisse effectivement avoir des répercussions mentales.
— J'approuve, dit Grace. J'ai cru que tu voulais encore m'annoncer la mort de quelqu'un.
En cinq minutes chrono, Mona avait sorti le thé, les gâteaux au chocolat et toutes les deux avaient déjà commenté la charmante maisonnette que Mona avait choisie.
On a compris, c'est une maison adorable dans une bourgade encore plus mignonne.
— Alors qui est mort parmi nos connaissances secondaires ? demanda Grace comme si elle s'intéressait la météo du lendemain.
— Où en étions-nous restés ?
— L'attaque de Fenrir Greyback et son petit groupe, rétorqua Grace. Lorsqu'il a tué mon ex petit-ami Dirk, Ted Tonk et ce gobelin Gornuk avec qui tu travaillais.
— Ah oui, c'est vrai !
— Mon cousin Peter Pettigrow. Celui qui a fait croire à sa mort.
— Il est mort pour de bon ? dit Grace.
— Oui. Et cette fois-ci, je ne l'ai pas pleuré, avoua Mona.
Elle mentait, elle n'avait pas pu s’empêcher de regretter sa perte. Persuadée qu'elle aurait pu sauver Peter s'il était venu la rejoindre à temps.
Il est venu… en tant que rat, mais il est venu.
— Tu te souviens de cet elfe affranchi ayant appartenu aux Malefoy.
— Celui qui t'avait demandé du travail ?
— Oui, il s'est finalement retrouvé à Poudlard et maintenant, il est mort. Il s'appelait Dobby.
Grace acquiesça, prenant note de ces pertes.
— Arnold me ménage, dit Grace. Il refuse de me dire ce qu'il sait.
— ça vaut mieux. Au département des mystères, il doit en voir de belles.
— Je crois qu'il pratique des sortilèges d'oubli sur lui-même, raconta Grace.
Les deux femmes se regardèrent en silence.
— Tu n'as rien de plus léger, de plus encourageant ? demanda Grace.
— Potter serait toujours vivant, dit Mona.
— Tu penses vraiment qu'un gamin de 17 ans peut faire quelque chose dans cette guerre ?
Grace semblait abasourdie que Mona puisse nourrir autant d'espoir dans ce garçon.
— Sinon, j'ai le retour des papillons.
— Les papillons ? répéta Grace sans comprendre.
— Dans mon estomac…
— Naaannnn, dit Grace avec un large sourire. C'est qui ?
— Kingsley Shacklebolt.
— Attend, comment tu le connais ?
— Je le croise de temps en temps, répondit vaguement Mona. Mais bon, ce n'est pas vraiment le moment de jouer avec les papillons.
— Tu rigoles, s’offusqua Grace. C'est parfaitement le moment. Il faut vivre à fond, Arnold n'a jamais été aussi amoureux, il n'a pas le temps pour des petites attentions comme des fleurs, mais il prend tout son temps pour d'autres attentions…
Est-ce qu'on doit vraiment parler de la vie sexuelle des Bondupois ?
— En plus, c'est un membre important de la communauté magique, il est talentueux et bien reconnu. Pas en ce moment. Mais souviens-toi avant la guerre, c'était un membre éminent du ministère.
— Oui, c'est vrai, dit Mona.
— Mais raconte-moi, il flirte avec toi ?
— Il a dit qu'il adorait ma robe de chambre avec les pingouins.
— Tu as toujours cette horreur ? Attends, il t'a vu avec ?
— C'est long à expliquer.
— Mais vous avez…
— Non, non, coupa Mona.
— Saute lui dessus, depuis combien de temps n'as tu pas…
STOP ! C'est au-dessus de mes forces ! Nous n'évoquerons plus la vie sexuelle, amoureuse ou papillonnante stomacale de Mona, une seconde de plus.
Grace partit plus de deux heures plus tard, durant pratiquement tout ce temps, elles avaient généreusement gloussé comme des dindes. Dame de Fane avait jeté quelques coups d’œil inquiet au salon à plusieurs reprises.
En début de soirée, Molly sonna à la porte de Mona.
— C'est vraiment charmant comme coin, dit-elle en entrant.
Oui, on sait, le quartier est magnifique !
— Oui, tout le monde me dit ça, dit Mona.
— Tout le monde ? Tu reçois toujours autant de visite.
Mona raconta le petit-déjeuner avec Kingsley sans donner autant de détails croustillants comme ceux fournis à Grace. Puis, elle lui remit le paquet de messages que Molly survola. Elle se mordit les lèvres et souffla de soulagement en lisant une autre. Toutes les missives étant codées, Mona ne comprit rien.
— Mes enfants vont bien, conclut Molly. Je n'ai pas de nouvelles de Percy, d'après Arthur qui le croise, il se porte bien.
— Il va bien, corrobora Mona qui avait rendu visite à son cousin la semaine précédente. D’après mes propres infos. Il ne se range pas du tout aux côtés de Tu-Sais-Qui. Il est juste coincé.
— Tu m'as déjà dit ça… dit Molly.
— Je confirme. Mes informations ont une semaine.
Molly prit la main de sa nièce avec soulagement.
— C'est curieux que Kingsley passe aussi par toi pour transmettre les messages, dit Molly.
— Je suis pratique, dit Mona. Mon appartement est protégé, je connais plusieurs membres de l'Ordre sans être engagée.
— Oui, c'est ça, dit Molly. Tu dois être « pratique ».
— On s'y met ? dit Mona gênée.
Je vous ai dit que j'aimais plus Kingsley ?
Molly ricana un instant et se débarrassa de ses affaires. Mona repoussa les meubles du salon et les deux femmes se mirent à bonne distance l'une de l'autre tenant leur baguette levée.
Parce qu'elles vont s'entraîner à se battre ? Mais c'est qu'elles sont en progrès !
— Stupéfix, lança Molly.
Mona le contrecarra sans effort.
— Flipendo, lança à son tour Mona.
Molly aussi esquiva le jet de lumière.
— Dentesaugmento ! lança Molly.
Mona évita le sortilège, mais tomba tout de même au sol. Molly en profita pour en lancer un second.
Dommage, voir Mona avec des dents géantes aurait été tellement jouissif !
Mona se releva vivement, échappa de justesse le second sortilège et :
— STUPEFIX !
Molly prit le maléfice de plein fouet. Mona resta paralysée un instant, mais finit par se redresser.
— Pourquoi ne m'as-tu pas attaquée ? dit Molly. J'étais au sol.
— Le but, c'est de nous entraîner, pas de nous tuer.
Les deux femmes s’exercèrent jusqu'à épuisement. Mona progressait, elle n'avait pratiqué de duel qu'avec Rogue des années auparavant. Molly en revanche faisait des progrès phénoménaux. Elle qui ne parvenait jamais à dominer Mona au début lui donnait plus que du fil à retordre à présent.
Jour 3
Un jour, Mona Moon sera une rebelle FIC TERMINEE
Pour parler avec les auteurs de Potterfiction.
Ne publiez pas ici vos potterfictions.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 132 : 1998 : La praticité des papillons dans l'estomac
Spoiler (cliquez pour révéler) :
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 133 : 1998 : Coach Mona
Spoiler (cliquez pour révéler) :
Note de l'auteur : Durant cette année, j'ai volontairement repris des passages entiers de Harry Potter et les reliques de la mort. Ces passages ne m'appartiennent pas, ils sont à J.K.Rowling.
Jour 3
Mona se réveilla tard, s’entraîner avec Molly l'avait éreintée au plus profond de chacun de ses muscles. Chaque geste lui demandait un effort douloureux. Elle était tombée sur le sol si violemment qu'elle était couverte de bleus en plus de ses courbatures. Farfouillant avec fébrilité dans son armoire à potion, Mona en sortit une petite fiole verte et déglutit les ultimes gouttes.
Rassurez-vous, Mona ne fabrique pas ces potions, elle les achète. Autant ses progrès en matière de sortilèges ont été impressionnants, autant elle n'a plus jamais touché à un chaudron dans le but de concocter une potion. D'autant plus, qu'elle n'a plus de chaudron, ils ont tous fondus.
Cette fiole était la dernière qu'elle possédait contre les courbatures. En récupérer s’avérerait compliqué, le Chemin de Traverse n'était plus fréquentable. Rogue lui remplissait ses stocks à une époque. Époque révolue depuis longtemps.
Mona passa son après-midi allongée sur son canapé à tenter de passer ses douleurs à coup de thé. Elle renonça après de longues heures et se traîna dans une pharmacie moldue. Elle réclama de l'aspirine ; le seul médicament moldu dont elle souvenait. Kathy l'avait mentionné le jour de sa mort.
— De l'aspirine ? demanda la femme derrière son comptoir en regardant Mona avec un œil suspicieux.
Tu m'étonnes, tu marches en canard et tu as un bleu dans le cou.
— Mauvaise chute, justifia Mona.
— Ce n'est pas de l'aspirine qu'il vous faut.
— Alors, donnez-moi ce qu'il faut contre les courbatures.
— C'est un médecin qu'il vous faut.
— Juste le médicament, supplia Mona.
La pharmacienne hocha la tête et prit deux boites bleues sur un présentoir. Mona lui tendit un billet, sachant qu'il disparaîtrait dans quelques heures. Elle s'en regretta son geste à l'instant même, elle n'avait pas arnaqué de moldu depuis des années, depuis que les affaires des Moon avaient repris. Dans son appartement, Mona ouvrit l'une des boites et fit dissoudre un cachet effervescent dans un verre d'eau comme la notice le préconisait. Dans le sachet en plastique donné par la pharmacienne, elle trouva une brochure d'aide pour les femmes battues.
Tout le monde sait que les Moon sont des femmes qui se cognent entre elles.
Mona songea un instant à se présenter dans l'un des centres conseillés dans la brochure en tant que bénévole. Elle pourrait jeter quelques maléfices à quelques compagnons violents. Elle rembourserait sa dette envers le monde moldu. Non, rien ne pourrait rembourser la mort de Kathy.
Tu n'es pas responsable de la mort de Kathy ! En revanche, tu peux offrir tes ciseaux transperceurs de couille aux femmes battues, avec une petite modification du sortilège. Ce sera sûrement une très bonne mesure préventive. Bien plus efficace que n'importe quel spot télé.
Le cachet effervescent était vaguement efficace. Pas autant qu'une potion de la fabrication de Rogue. Mona prit une boite avec elle sans oser prendre un comprimé avant de transplaner. Lorsqu'elle transplana devant l'ancienne maison de Meredith Moon. La sorcière se pressa sur le perron, elle fit apparaître Boris et le lança dans la maison. Terence lui ouvrit la porte en jurant.
— Tu es obligé de faire apparaître ta bestiole pour me signaler que c'est bien toi ? grogna-t-il.
— Oui, rétorqua Mona en entrant.
— Il ravage le salon ! s'écria Terence en désignant le sanglier qui déplaçait un lourd fauteuil.
Mona fit disparaître le sanglier d'un coup de baguette.
— On devrait convenir d'un mot de passe, décréta Terence.
— L'impérium peut me faire révéler un mot de passe.
— Trouve autre chose que ta bestiole !
Damon, Marine et Wallace se pressèrent sur leur tante ignorant la colère de leur père.
— Doucement, doucement ! dit Mona, le visage tordu par la douleur.
— Qu'est-ce qui t'arrive ? demanda Irène en apparaissant.
— Des courbatures, rassura Mona. Tu as un verre d'eau ?
L'elfe de Maison apparut aussitôt avec un verre d'eau.
— Au lieu d'enquiquiner ta sœur, dit Irène. Tu pourrais voir qu'elle est couverte de bleus !
— Ah oui, c'est vrai, dit Terrence. Comment t'es-tu encore débrouillée ?
Tu l’engueules ? Elle souffre et tu l'engueules !
Mona sortit sa boite de médicament et versa un cachet sous les yeux ébahis des enfants.
— C'est quoi ? demanda Wallace.
— Un nouveau remède ? questionna Damon.
— Non, dit Mona. C'est un remède Moldu.
Elle porta le verre à ses lèvres, Terence le lui arracha.
— Non, mais ça va pas ! s'écria-t-il.
— C'est efficace, expliqua Mona.
— Nous avons des potions sorcières ! dit Terence. Tu ne vas pas prendre cette saloperie.
Mona reprit le verre et le vida d'une traite sous les yeux furieux de Terence.
— Rationne les potions pour tes enfants, ordonna-t-elle.
— On rationne pour toute la famille, dit Irène. Je vais te mettre de côté un antidouleur.
Terence passa le quart d'heure suivant à critiquer tous les remèdes moldus et tout ce qui pourrait avoir trait à leur culture. Ils s'installèrent à table pour le dîner et Mona put éviter les reproches de son frère en se tournant vers les enfants, avides d'avoir des informations sur Malorie et Béa.
— Madeleine nous a dit que tu l'avais vu, expliqua Marine. Elle nous a dit que sa mère était en fuite. Qu'elle devait se cacher !
— Madeleine n'aurait pas dû vous raconter ça, expliqua Mona. Toutes les informations sur sa maman doivent rester secrètes. Surtout, ne posez pas de questions à Tom et Madeleine sur leur mère.
— Et à toi, on peut en poser ? demanda Damon.
Le jeune garçon ressemblait beaucoup à son père à son âge, cette manière de se tenir droite comme un piquet. Il était pourtant beaucoup moins prompt à piquer une colère et ne passait pas son temps à désapprouver son frère et sa sœur. Se contentant de garder un œil bienveillant sur eux.
D'une certaine façon, Terence a toujours été bienveillant pour toi. Complètement à côté de la plaque, mais il a essayé.
— Damon, tu entres à Poudlard dans deux ans. Tu dois vraiment ne rien savoir, dit Irène. N'oublie pas que si tu entends ton père et moi parler de quelque chose, tu dois te boucher les oreilles.
— Je sais que Tante Béa était chez Tante Muriel, dit Damon. Et je sais qu'il y avait beaucoup de monde là-bas. Un gobelin aussi, c'était Gornuk ?
— Gornuk est mort, lui apprit Terence. Il a voyagé un temps avec votre tante Béa. Maintenant, Béa est en fuite, dans la campagne.
C'est comme ça que tu t'abstiens de faire des révélations ?
Madeleine et Wallace se regardèrent, horrifiés.
— Tout va bien pour Béa, dit Irène. Elle ne nous donne pas beaucoup d'information, ce qui est rassurant. Ça veut dire qu'elle se débrouille seule.
— Si on vous pose la question à l'extérieur, dites que Béa est une impure, intervint Terence. Et que vous souhaitez sa capture.
Ses yeux se posèrent en particulier sur Damon qui hocha la tête.
— Tu nous l'as déjà dit, dit Damon.
Irène et Mona échangèrent un regard désespéré sans contredire Terence.
— Et si vous alliez aider en cuisine ? suggéra Irène.
Les trois enfants se levèrent de table pour rejoindre l’elfe de maison en cuisine.
— Tu as été renforcer la sécurité chez Muriel ? questionna Irène dès qu'ils furent sortis.
— Oui, dit Mona. Elle m'a contactée très vite. Elle voulait que je prenne certains de ses locataires. Mais depuis l'attaque et la mort de Kathy. L'Ordre juge préférable que…
— L'Ordre ? coupa Terence. Tu es toujours en contact avec ces gens-là ?
— Tu écoutes ce que je dis, ils refusent que j'héberge des fugitifs.
— J'écoute ce que tu dis, dit Terence. Et je t'annonce que tu n'aurais eu aucun problème si tu n'avais hébergé personne. Ton amie ne serait pas morte.
— Terence ! s’écria Irène. Mona a très bien fait. Nous ferions pareil si nous n'avions pas les enfants.
— Certainement pas, dit Terence.
— Tu crois que je te laisserais le choix. Béa et Mafalda seraient les bienvenues ici. Et moi, je ne resterais pas cloisonnée ici à protéger la maison. Je serais avec Waha.
— Cette amie n'est pas une bonne fréquentation ! grogna Terence. Elle est…
— C'est une combattante qui lutte pour notre monde, dit Mona. Elle a bien plus de cran que nous tous.
— C'est une gourgandine ! pesta Terence.
— Ça, ça t'a toujours dérangé, dit Irène. Elle prend du bon temps, je ne vois pas ce qu'elle fait de mal.
— Tu ferais comme elle à sa place.
— Un peu, j'imagine, provoqua Irène. Manque de bol, je suis amoureuse de toi. Un imbécile sans courage qui désapprouve celui des autres.
— On va revenir là-dessus ? grogna Terence.
Les enfants revinrent dans la pièce en portant des plats suivis par l'elfe. Aussitôt, les adultes se turent et concentrèrent une attention exacerbée aux plats.
— Et sinon, comment va Malorie ? demanda Terence après quelque temps.
— Bien, dit Mona. Elle se concentre sur ses études, elle n'attire pas l'attention.
— Tu as discuté avec Magda pour établir une première liste ?
— Oui, dit Mona gênée. C'est en cours.
Irène ne dit rien, mais Mona devinait qu'elle désapprouvait complètement cette petite activité des Moon.
— On t'a proposé des prétendantes à toi ? demanda Irène à son mari.
— Oui, dit-il. On m'a fait des suggestions. Tu as été sur la liste dès mes onze ans.
— Et tu as décidé dès onze ans que tu m'épouserais ?
— Certainement pas, je ne pouvais pas te supporter.
— C'est sa manière de témoigner de l'affection, dit Mona. La preuve, mon frère m'adore.
Les trois enfants éclatèrent de rire.
Jour 4
Mona constata avec soulagement que ses courbatures s'estompaient efficacement grâce aux potions données par Irène. Néanmoins, elle devinait que dans quelques heures, ces douleurs reviendraient en empirant. Elle avait reçu une lettre dans la matinée lui annonçant la visite de Tonks et Remus. Ils souhaitaient rendre le même type de visite que Molly d'après leurs sous-entendus.
Tous deux se présentèrent en milieu d'après-midi, Tonks portait le petit Teddy contre elle. Mona s'extasia bêtement devant le bébé durant de longues minutes.
— Et donc ? dit Mona en se redressant en remarquant son attitude. Vous voulez vous entraîner ?
— Oui, dit Remus avec un sourire. Molly nous a expliqué qu'elle avait fait beaucoup de progrès avec toi. Et nous sommes sûrement un peu rouillés.
— Avec la naissance de Teddy, nous avons choisi de protéger la maison, comme tu protèges ton appartement, raconta Tonks.
— En cas de combat, nous devons être apte, dit Remus. Un peu d'entraînement pour ne pas perdre la main.
— J'ai combattu avec Molly, il y a deux jours, dit Mona. Je suis un peu fatiguée.
— Nous nous débrouillerons entre nous si tu préfères, dit Tonks. Garde Teddy, surveille-nous et secoure-nous en cas de problème.
— Ça me va très bien, avoua Mona.
Mona s'installa dans la cuisine avec le petit Teddy. Elle créa un mur de protection devant le salon dépouillé de son mobilier et regarda les Lupin l'un en face de l'autre combattre. Mona constata avec amusement que le couple craignait de se blesser l'un et l'autre. Du moins, jusqu'à ce qu'elle comprenne qu'ils ne retenaient pas leurs coups. Leur duel manquait d'ardeur, malgré leur énergie respective. Mona reposa Teddy sur un transat bébé et sortit de la protection. Tonks avait un genou à terre et Remus l'aidait à se relever.
— J'aimerais vérifier une chose, expliqua Mona. Tonks, je peux te remplacer une seconde ?
— Oui, bien sur, dit-elle en rejoignant Teddy.
— Tu es sûre de tenir le coup ? s’inquiéta Remus. Tu disais que tu étais fatiguée.
— J'en suis persuadée.
Mona remit le mur de protection en place et se tourna vers Remus.
— Commence, dit-elle.
Remus leva sa baguette.
— Obscuro ! lança-t-il.
— Protego, défendit Mona sans effort.
Remus haussa un sourcil de surprise.
— STUPEFIX ! lança Mona.
Remus tomba sur le sol avec violence.
— Je te laisse 3 secondes, dit Mona.
Remus eut besoin de moins de temps pour se redresser et lancer un nouveau sortilège. Mona ne contra pas et riposta avec un maléfice de l'invention de Rogue. La gorge de Remus se bloqua, il commençait à étouffer. Il tomba à genou alors que Tonks criait de l'autre côté du mur. Mona leva le sortilège.
— On échange, dit Mona alors que Remus reprenait péniblement son souffle. Tonks ?
Madame Lupin avait déjà reposé Teddy dans son transat pour se précipiter vers son époux.
— C'était quoi ce sortilège ? dit Tonks.
— Une création de Rogue, dit Mona. Vous le croiserez sûrement. Il y a une façon simple de le contrer.
— Laquelle ? demanda péniblement Remus, le souffle court.
— Trouve, dit Mona. Il en a plusieurs des créations de ce type. Tonks, prépare ta baguette.
Les deux époux échangèrent un coup d’œil craintif. Remus passa auprès d'un Teddy geignant. Et Mona remit le mur en place.
— On continue de t'appeler Tonks ? je ne t'ai même pas demandé, dit Mona.
— Oui, dit-elle. Tout le monde y est habitué. Moi y compris.
— Moi, j'aime bien Nymphadora, dit Mona.
— Mais ça m'énerve.
— Je sais Nymphadora, insista Mona. Tu sais que je viens de battre ton époux ?
— Tu veux m’énerver, constata platement Tonks.
— J'ai couché avec lui aussi et plusieurs fois.
Pourquoi nous rappelles-tu maintenant cet épisode de ta vie ?
Un sourire se glissa sur les lèvres de Tonks.
Inutile de nous rappeler les coucheries passées de Mona. On s'en souvient bien.
— Et tu l'as sauvé de Waha, dit Tonks. Je sais aussi que votre relation était dénuée de passion. Tu ne m’énerveras pas avec ça.
— Est-ce qu'il te mordille également l'oreille lorsqu'il…
— STUPEFIX !
Mona eut du mal à contrer, Tonks en colère donnait de meilleurs résultats que son époux.
— Rictusempra ! lança Mona.
Tonks contra et tenta de riposter, mais Mona ne lui en laissa pas le temps. Tonks fut projetée contre le mur.
— Stupéfix ! lança Tonks, l’arrière du crâne en sang.
Mona fut heurtée de plein fouet, surprise. Elle ne resta figée qu'un instant et leva sa baguette.
— Stupéfix !
Tonks tomba complètement sur le sol. Vaincue. Mona se précipita vers elle pour la soigner.
— Je crois qu'on est peu rouillés, dit Tonks à Remus.
— Oui, je crois, dit-il.
— Je me suis battu en 1976, j'ai combattu Mulciber à Poudlard. Depuis, je l'ai affronté une nouvelle fois au ministère, puis il y a eu l'attaque de mon appartement à Noël. Ce sont les trois seuls combats que j'ai eus. Le reste n'était qu'un échange de sortilège. Les trois seuls combats auxquels j'ai été confrontée. Combien en avez-vous eu ?
— Trois, c'était plutôt ma moyenne mensuelle lorsque j'étais Auror, dit Tonks.
— Et pourtant, je vous ai battu tous les deux, dit Mona. Je n'ai aucune expérience du combat, juste de l’entraînement.
— On est vraiment rouillé, confirma Remus. C'est ce que tu veux nous faire comprendre.
— Deux entraînements par semaine, ordonna Mona. Minimum. Avec différents adversaires. Je me spécialiserais en sortilège créé par Rogue.
— Nous n'avons pas le choix, conclut Tonks.
— Oui, admit Remus.
Ils reprirent Teddy et sortirent profondément dépités par cette séance d’entraînement.
Mona se demandait si elle s'était suffisamment montrée alarmiste. Contre des mangemorts surentraînés, aucun d'eux n'aurait la moindre chance de survie.
Sans blague ? Mis à part cette petite remarque inutile, vous avez remarqué que les jours sont courts, qu'il ne se passe pas grand-chose. Voir rien du tout.
Jour 5
En ce 1er mai 1998, le soleil semblait plus lumineux qu'à l'accoutumée. Comme un présage d'espoir. Le retour de la lumière. Mona ne put se résoudre à changer de place l'appartement. Cette petite maison était très agréable. Même le lierre sur le mur était attachant. Mona se contenta d'envoyer Boris en reconnaissance et revint dans la maison. Une chouette se fraya un passage. Une chouette de Poudlard, ce présage ne pouvait pas être bon contrairement à ce qu'elle pensait.
« Madame Moon,
Votre fille Malorie Moon se trouve actuellement à l'infirmerie de Poudlard. Dans un état stable, elle est inconsciente depuis quelques heures. Elle a été découverte au milieu de la nuit et les circonstances de son accident sont encore floues. Durant cette journée, vous êtes priée de rejoindre l'infirmerie de notre école pour voir Malorie. Une sortie pour l’hôpital St Mangouste ne peut être envisagée en vue des nouvelles restrictions. Madame Pomfresh se montre très confiante quant à l'évolution de la santé de votre fille.
Affectueusement,
Minerva McGonagall. »
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Spoiler (cliquez pour révéler) : Han ! Je ne me souvenais plus que Malorie se retrouvait à l'infirmerie en 7ème année !!
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Je n'en fais pas mention dans Malorie Moon, 9 jours. Je suis en train de faire une pirouette en faitSly a écrit :
Spoiler (cliquez pour révéler) : Han ! Je ne me souvenais plus que Malorie se retrouvait à l'infirmerie en 7ème année !!
Chapitre 134 : 1998 : Livrez-moi Harry Potter, vous avez jusqu’à minuit.
Note de l'auteur : Durant cette année, j'ai volontairement repris des passages entiers de Harry Potter et les reliques de la mort. Ces passages ne m'appartiennent pas, ils sont à J.K.Rowling.
Spoiler (cliquez pour révéler) : Mona relut deux fois la lettre, butant sur le terme « affectueusement », cela ne ressemblait en rien à Minerva McGonagall. Qu'avait fait Malorie ? Comment s'était-elle une fois de plus trouvée dans une situation dangereuse ?
Ça doit être génétique.
Précipitamment, Mona rassembla quelques affaires, ferma à double tour l'appartement et transplana à Poudlard.
Stop, tu ne peux pas aller à Poudlard, je te rappelle que la bataille finale se déroule ce soir ! Genre ce soir !
Mona avait transplané à quelques pas des Trois Balais, elle ne souhaitait pas cacher sa visite et cherchait plutôt à montrer patte blanche. Ainsi, lorsque deux sorciers à l'allure sombre se pressèrent devant elle, elle put justifier sa présence sans les intéresser plus que nécessaire. Mona avança vers le portail du château, Pré-au-Lard semblait ne jamais avoir été aussi calme, elle perçut du coin de l’śil des rideaux aux fenêtres faiblement tirés. On l'observait. L'atmosphère était froide, Mona frissonnait, pourtant le soleil illuminait généreusement son chemin. Des détraqueurs se tenaient non loin de là. Trop loin pour l'inquiéter. Les grilles surplombées de deux sangliers ailés étaient closes. Mona tenta de l'ouvrir et rien ne se passa. Toutefois, elle devinait un appel quelconque transmis par ce geste. Elle pria pour qu'aucun des Carrow n'apparaisse pour l'accueillir, elle aurait préféré Rusard. Travaillait-il seulement encore à Poudlard ? Ce fut Minerva McGonagall qui vint à sa rencontre d'un pas énergique. Elle ouvrit la porte d'un coup de baguette et Mona se pressa à son encontre.
— Miss Moon ! Ravie de vous revoir.
— Moi aussi professeur, bien que d'autres circonstances auraient été préférables et des temps plus apaisés.
L'enseignante acquiesça et toutes les deux se mirent en chemin.
— Comment se porte Malorie ?
— Elle reste inconsciente, lui apprit McGonagall.
— Que s'est-il passé ?
— C'est un mystère. Les Carrow semblent pressés de l'interroger. C'est une élève de Serpentard, ils sont particulièrement sensibles à ce qui peut leur arriver.
— Elle ne s'entend pas bien avec les autres Serpentard ? s’inquiéta Mona.
— Elle a de bons rapports avec tout le monde, elle a toujours un peu de mal avec certains de ces camarades, mais elle le cache parfaitement. L'une de ces inimitiés exposées n'attire pas l'attention. Malorie fait partie des élèves que je surveille.
L'une de ses inimitiés ? Avec qui Malorie est fâchée ? Il n'y a pourtant pas d'autre Moon à Poudlard en dehors de Ginny.
— Pourquoi ça ?
— Elle est à Serpentard, rappela McGonagall. Et dans le même temps, sa mère combat les mangemorts.
Mona afficha une mine surprise et tenta de nier.
Combattre est un grand mot, elle se défend, elle et sa famille. Il ne faudrait pas surestimer le courage de Mona.
— Vous semblez oublier que nous avons des relations en commun.
Mona se tut et se contenta de suivre le professeur jusqu'à l'infirmerie. Madame Pomfresh était toujours là, fidèle à son poste.
— Voir Malorie occuper l'un de mes lits me rappelle une époque bénie, confia l'infirmière.
Malorie était étendue, les yeux clos, l'air paisible.
— Qu'est-ce que tu as encore fait ? demanda Mona dans le vide.
Pourquoi accuses-tu tout de suite ta fille ? On l'a peut-être ensorcelée sans que cela soit de sa faute. OK, c'est peu crédible, mais c'est une possibilité.
— Je vous aurais bien suggéré de l'emmener loin de l'agitation qui règne ici, dit Madame Pomfresh. Mais Malorie ne peut sortir sauf en cas d'urgence vitale.
Mona prit la main de sa fille dans la sienne et s'installa à son chevet. McGonagall tritura ses doigts, comprenant que quelque chose n'allait pas, Mona leva son visage vers elle. L'enseignante semblait mordre sa langue avant de cracher le morceau.
— Le directeur souhaite vous rencontrer. Vous pourrez revenir après votre entretien.
Tu m'étonnes, pour une fois qu'il a l'occasion de voir son pote sans qu'elle ne puisse se dérober.
Mona se leva à contrecśur, nullement surprise que son vieil ami la réclame.
— N'y a-t-il pas moyen de forcer son éveil ? demanda Mona.
— Si, répondit l’infirmière. Mais cela pourrait causer des dommages, je conseille la patience. Du moins, j'espère que les Carrow en auront.
— Votre entente avec le directeur a toujours été cordiale, dit McGonagall. Vous devriez insister sur le fait que Malorie ne doit pas être éveillée de force. Ce serait un risque inutile.
— Je le ferais, assura Mona.
Elle suivit de nouveau l'enseignante dans le dédale de couloirs jusqu'à monter le corridor conduisant au bureau de Rogue. McGonagall laissa Mona gravir seule les marches. La porte était grande ouverte, comme si Rogue se douterait que son ancienne amie hésiterait avant de frapper. Le directeur était installé à son bureau, il se leva brusquement en voyant Mona.
— Tu es seul ? demanda Mona sans préambule.
— Oui, répondit-il. La pièce est sûre.
Mona repoussa sèchement la porte qui claqua bruyamment.
Mais c'est que mon héroïne est fâchée.
— Les Carrow ont l'intention de réveiller ma fille ?
— Madame Pomfresh m'a dit qu'elle devait rester endormie pour plus de précautions.
— Précisément, pesta Mona. Je te suggère de veiller à ce que les Carrow ne s'approchent pas de ma fille.
— J'y veillerais, assura Rogue.
Autour d'elle, les anciens directeurs et directrices de l'école regardèrent l'échange entre les deux vieux amis avec un vif étonnement. Seul le portrait de Dumbledore paraissait plus amusé que surpris.
— Comment vas-tu ? demanda Rogue en invitant Mona à s'asseoir.
— J'imagine que je dois subir ta conversation, dit-elle sans bouger.
— Oui. Un jour, tu me remercieras de t'y avoir forcée.
— J'en doute.
Bah si et dès demain en fait.
— Comment va ton appartement ?
— Bien merci, dit Mona.
— Il s'est remis de la petite attaque de Noël ?
Mona ne répondit pas et serra les dents.
— Tu penses bien qu'un logement capable d'assurer seul sa défense, les mangemorts en ont beaucoup parlé, il le cherche encore.
— Kathy est morte, dit brusquement Mona.
— Ton amie moldue ? Je suis désolé.
— Moi aussi, l'appartement n'était pas assez fort.
Mona s'affala sur un fauteuil et baissa la tête, les yeux posés sur ses mains. Rogue retourna s'asseoir derrière son bureau.
— Tu veux quelque chose ? questionna-t-elle.
— Non. Je veux simplement avoir de tes nouvelles et te rassurer, je veille sur Malorie.
— Tu sais ce qui lui est arrivé ?
— Elle s'est fait ça toute seule, expliqua Rogue.
— Pardon ?
Je plussoie ?
— Elle était hors de son lit, après le couvre-feu, expliqua Rogue. Elle s'est retrouvée coincée avec les Carrow et des élèves patrouilleurs. Elle s'est stupéfiée pour ne pas avoir à justifier sa présence.
— Comment sais-tu ça ?
— Il y a toujours des témoins dans les couloirs que personne ne pense à interroger.
Il désigna d'un coup de tête les portraits accrochés au mur.
— Ils ne diront rien, certifia Rogue. Je leur en ai donné l'ordre.
— Me voilà rassurée. Comment son sortilège de stupéfaction a-t-il pu être si violent ?
— Elle tient peut-être de sa mère.
Mona ne put retenir un sourire.
— Elle semble attirer une attention toute nouvelle, confia Rogue après un instant.
— Comment ça ?
— Malorie aurait-elle été présentée comme un bon parti par tes parents ?
Mona grogna longuement sous le regard amusé de Rogue.
— C'est juste pour les apparences, justifia Mona. Histoire d'occuper socialement la famille.
— Je suis étonné que tu aies accepté.
— Moi aussi. Tu as des noms d'étudiants corrects à me suggérer ?
— Tu veux dire des étudiants qui ne lorgnent pas trop le Maître des Ténèbres ?
Oh oui, demande à Rogue de jouer les entremetteurs, ça sera très drôle d'assister à ça. Ah non, c'est vrai, il va mourir.
— Précisément. Parmi les élèves de Serpentard ?
— Dans sa promotion, il n'y en a que deux. Blaise Zabini et Drago Malefoy.
— Elle a déjà eu une amourette avec Zabini, dit Mona. Et il ne vient pas d'une grande famille. Je croyais que Malefoy était un mangemort.
— Il a changé d'idée comme Regulus Black l'a fait en son temps. Espérons qu'il ne subisse pas le même sort.
— S'il doit mourir, ce n'est pas un bon parti.
— Beaucoup de gens meurent en ce moment. Je réponds simplement à ta question.
Ils se jaugèrent un instant en silence.
— J'imagine que tu n'as pas réussi à trouver Harry, dit Mona.
— Au contraire.
— Et il est toujours vivant ? s'étonna méchamment Mona.
— Je t'ai dit que Dumbledore m'a confié une mission, dit Rogue en lançant un regard dédaigneux au portrait de l'ancien directeur. Je m'y suis tenu.
— Comment as-tu fait pour le trouver ?
— Grâce à Phinéas Black, répondit Rogue en montrant un autre portrait.
Mona salua l'ancêtre de Sirius en inclinant la tête. Le portrait l'imita aussitôt.
— Il y avait un portrait de vous chez Sirius, se souvint Mona.
— Avait, précisément, rétorqua Phinéas.
— Je ne suis pas sûre de vouloir connaître les détails.
— Comme d'habitude.
Brutalement, Rogue se saisit le bras gauche.
— Ne me dis pas qu'il est ici, paniqua Mona en se redressant vivement.
— Non, c'est une alerte.
La cheminée du bureau s'anima brusquement.
— Cache-toi, ordonna Rogue.
Mona ne se fit pas prier et fila derrière la porte à l'instant où l'ombre d'une tête apparut dans la cheminée.
— Rogue ! Interpella une voix.
Mona crut reconnaître la voix de Lucius Malefoy sans en être certaine.
— Que se passe-t-il ?
— Potter risque de venir à Poudlard, préparez-vous à l'accueillir. On envoie du monde à Pré-au-Lard.
— à Poudlard ? Et pour quoi faire ?
— C'est le sentiment du Maître des Ténèbres. Surveillez en particulier la salle commune des Serdaigle.
— Très bien, je vais prendre les mesures nécessaires.
Un silence s'installa sans que Mona bouge.
— Autre chose ? demanda Rogue qui semblait perdre patience.
— Mon fils, hacha Malefoy.
— Il va bien, assura Rogue d'une voix apaisante. J'y veille.
— Merci Severus.
La lueur du feu disparut, Mona entra timidement dans le bureau. Rogue ne lui prêtait pas attention, il était tourné vers le portrait de Dumbledore.
— à Poudlard ? dit Rogue.
— Il aurait été sous mon nez ? s'étonna Dumbledore. Le diadème, je suppose.
— Vous l'auriez forcément trouvé.
— Je ne vois que la chambre des Secrets comme possibilité, je l'ai explorée plusieurs fois en vain. Ça explique pourquoi il est venu me demander un poste de professeur…
Le Dumbledore du portrait s’arrêta en voyant Mona. Rogue bifurqua vers elle, l'air gêné.
— Je vais vous laisser, annonça Mona.
— Oui, dit Rogue. Ne te cache pas et fais attention au couvre-feu. Inutile de retourner auprès de Malorie. File avant que les mangemorts n'envahissent le village.
— D'accord, répondit simplement Mona.
Elle tourna les talons et sortit du bureau.
Devait-elle rejoindre Malorie ? Fuir et suivre les conseils de Rogue ? Prévenir l'Ordre du Phénix ?
Ne t'occupe pas de l'Ordre du Phénix, ils arrivent. En revanche, c'est probablement la vraie dernière fois que tu vois ton pote, le saluer correctement est sûrement le meilleur plan.
Mona dévala les escaliers et marcha d'un pas pressé dans les couloirs. Elle reconnut un couloir à l'écart qu'elle et Rogue utilisaient souvent pour leurs expériences. Sans comprendre son brusque changement de comportement. Elle entra dans l'une des salles de classe vides. Verrouilla la porte et attendit. Attendit quoi ? Elle l'ignorait. Elle ne pouvait contredire les ordres de Rogue et aller voir Malorie, mais elle ne pouvait pas évacuer en sachant que des mangemorts risquaient d'envahir le château et de blesser sa fille. Ginny était également entre ses murs. Si Harry venait réellement, Ron et Hermione se trouveraient sûrement avec lui. Autant attendre, constater ce qui pouvait se produire et escorter hors des murs ceux qui courraient un risque. Si jamais rien ne se passait, elle retournerait dans le bureau de Rogue le lendemain matin et lui demandera de l'aider à sortir. Il le fera, sera furieux, mais le fera.
Ton plan est totalement foireux, pas seulement parce que ceux qui justement devraient craindre les mangemorts ce soir vont particulièrement veiller à les combattre. Ensuite, et fait non négligeable, demain matin, Rogue sera mort.
Alors Mona attendit des heures durant. Il lui semblait trop tard pour faire demi-tour à présent. Son action lui paraissait de plus en plus stupide.
Et c'est que maintenant que cela t'effleure ?
Mais le château gardait son calme habituel. Elle observait régulièrement par le carreau, cherchant des yeux une agitation incongrue. Mais rien. Rien jusqu’à l'explosion de la fenêtre au-dessus d'elle. Rogue en émergea, Mona s'attendit à le voir s'effondrer, au lieu de ça, il s'envola. Pire, il fuyait. Mona resta pétrifiée, elle venait de perdre son ticket de sortie.
C'est ballot.
Qu'est-ce qui pouvait bien faire fuir Rogue de la sorte ? Malorie ! Quoi que ce soit, Mona devait retrouver Malorie. Personne ne condamnerait une mère qui souhaite rester auprès de sa fille. Elle sortit en trombe dans le couloir et l'arpenta le souffle court. Avec panique, ses yeux fusaient de tous les côtés. Quel meilleur chemin prendre ? Elle choisit un couloir plein d'armures et avança la peur au ventre. Soudain, les armures autour d'elle s'animèrent. Elle cria de surprise et leva sa baguette. Les armures ne lui prêtèrent pas moindre attention et descendirent de leur socle pour se diriger dans la même direction. Mona n'osa pas se poser de questions et poursuivit sa route en rencontrant de nouvelles armures prêtes au combat. Des élèves surgirent alors de nulle part, Mona se cacha précipitamment. Les écoliers se hâtaient, ils avaient enfilé des capes de voyage par-dessus leur pyjama. Poudlard entrait-il en guerre ? Malorie ! Mona devait sortir Malorie d'ici. Sur son chemin, elle croisa d'autres enfants se pressant dans la grande salle. Certains l'avaient peut-être aperçu, elle pria pour ne pas être reconnue. L'infirmerie était plongée dans la pénombre. La porte verrouillée ne résista pas longtemps à la baguette de Mona. Malorie n'avait pas bougé. Elle restait inconsciente. Si elle n'avait pris qu'un sortilège de stupéfaction qu'elle s'était elle-même infligé, la réveiller n'était pas un risque si important.
— Evanum, prononça Mona.
Malorie ouvrit doucement les paupières. Ses yeux s'écarquillèrent en reconnaissant sa mère.
— Maman ?
— Tu t'es toi-même stupéfiée ?
— Oui, avoua Malorie gênée. Ils allaient me coincer et j'avais pas trop envie d’être suspendue par les pouces dans les cachots.
— Parfait, dit Mona. Lève-toi, on s'en va.
— Comment ça, on s'en va ? Je suis à l'infirmerie ?
— Oui, et on quitte Poudlard.
— Pourquoi c'est tout noir ?
Ta gueule ! (référence coconne du jour bonjour)
— Pour rester cachées, rétorqua Mona en aidant sa fille à se redresser.
— Où est l'infirmière, elle doit signer mon bon de sortie.
— Au diable Madame Pomfresh, Poudlard est attaqué. On s'en va ! Je t'emmène à la maison.
— Qu'est-ce que tu veux dire par Poudlard est attaqué ?
Des mangemorts débarquent, Voldemort aussi. De quoi prédire sans trop se planter un assaut sanglant.
— Les armures, les élèves sont sûrement évacués. Je ne sais pas trop, avoua Mona. Mais tu ne restes pas ici.
— Mais qu'est-ce qui se passe ?
Brusquement, une voix retentit autour d'elle. Elle était aiguë, glacée, tranchante et on ne savait pas d'où elle venait. Elle semblait émaner des murs eux-mêmes. Peut-être avait-elle sommeillé là pendant des siècles.
— Je sais que vous vous préparez à combattre. Vos efforts sont dérisoires. Vous ne pouvez rien contre moi. Je ne désire pas vous tuer. J'ai un grand respect pour les professeurs de Poudlard. Je ne veux pas répandre le sang des sorciers. Livrez-moi Harry Potter et il ne sera fait aucun mal à personne. Livrez-moi Harry Potter et je quitterais l'école en la laissant intacte. Livrez-moi Harry Potter et vous serez récompensés. Vous avez jusqu’à minuit.
Mère et fille se regardèrent avec effroi.
— Les portes vont être bloquées, supposa Mona. Je connais quelques passages secrets, mais Rogue aussi les connaissait.
— On peut passer par la salle sur demande, dévoila Malorie. Ginny m'a dit de m'y rendre en cas de problème.
— La Salle sur Demande ? répéta Mona sans comprendre.
Malorie fut mise debout avec peine, Mona l'aida à se maintenir sur ses pieds et elles sortirent de la pièce, arpentant les couloirs. Elles évitèrent de passer devant la Grande Salle, et durent faire un détour. Un jeune homme se tenait assis sur un socle d'armure abandonné. Elles se regardèrent hésitantes, finalement elles avancèrent silencieusement dans le couloir. Arrivée à son niveau, Mona reconnut la chevelure de James. Il avait la tête dans les mains et ne semblait pas s'apercevoir de la présence des deux intruses. Dans sa poche, Mona vit la Carte du Maraudeur. Sans parler, elles continuèrent de progresser et pressèrent le pas lorsqu'elles atteignirent le couloir.
— Espérons qu'il ait l'intelligence de s'entretenir avec le portrait de Dumbledore dans le bureau du directeur, dit Mona après quelque temps.
— On devrait peut-être retourner lui dire, suggéra Malorie.
— Non, réflexion faite, le portrait de Dumbledore semblait être surpris…
Elle laissa cette phrase en suspens.
Le portrait ne pourra certes pas l'aider au sujet de l'Horcruxe, mais au sujet de Rogue... à l'extérieur, déjà en sursis. Laissez tomber, il est trop tard pour que le portrait serve à quoi que ce soit.
— Et ils ont fait fuir Rogue, grogna Mona. Une autre idiotie.
— Rogue aurait livré Potter.
— Il suffisait de l'attacher et de le faire parler, dit Mona. Il aurait sûrement eu beaucoup de choses très intéressantes à raconter.
Lorsqu'elles arrivèrent aux abords de la Salle sur Demande, il semblait qu'elles n'étaient pas les seules à avoir choisi cette destination. Tous les élèves de l'école paraissaient migrer dans cette direction.
— Regarde, Pansy et Millicent ! dit Mona. Rejoins-les !
— Et toi ? Comment sors-tu ?
— Je trouverais un moyen, dit Mona. Rejoins-les !
— Je ne te laisse pas seule, dit Malorie.
— McGonagall m'aidera.
T'as raison, elle n'a que ça à faire.
— Je ne m'en irais pas sans toi ! Persista Malorie.
— Veux-tu… s'énerva Mona.
— Je ne bougerais pas, répliqua platement Malorie.
Réflexion faite, laisser Malorie au milieu des Serpentard n'était peut-être pas une bonne idée.
— Les cheminées, dit Mona.
— Slughorn, enchaîna Malorie. D'après la rumeur, sa cheminée fonctionne.
Elles se pressèrent vers les cachots au pas de course, le château semblait redevenir silencieux. Le verrou de Slughorn ne résista pas longtemps, la cheminée en revanche était bloquée. Comme toutes les autres probablement.
— Et maintenant ? demanda Malorie.
— Il est minuit, constata Mona.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
gaelle31 a écrit :Je n'en fais pas mention dans Malorie Moon, 9 jours. Je suis en train de faire une pirouette en faitSly a écrit :
Spoiler (cliquez pour révéler) : Han ! Je ne me souvenais plus que Malorie se retrouvait à l'infirmerie en 7ème année !!
Aaaah ! Je me disais aussi !!
Vivement la suite !
A.F.R.I.C.A.N. Q.U.E.E.N. du CFLM
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 135 : 1998 : Lord Voldemort est miséricordieux
Note de l'auteur : Durant cette année, j'ai volontairement repris des passages entiers de Harry Potter et les reliques de la mort. Ces passages ne m'appartiennent pas, ils sont à J.K.Rowling.
Spoiler (cliquez pour révéler) : Jour 6
Dépitées, les deux femmes quittèrent le bureau de Slughorn, Mona était paralysée par la peur, pourtant, elle devait à tout prix faire sortir Malorie. Elles remontèrent vers la Grande Salle, ne prenant plus la peine de se cacher. Des sortilèges semblaient ricocher contre les murs du château, le combat avait commencé. Des pas précipités retentirent, elles virent Ron et Hermione, les bras chargés de crochets cavaler à leur rencontre.
Et un Horcruxe en moins, un !
— Vous restez pour vous battre ? lança Ron sans s'arrêter.
Il est drôle.
— On cherche à fuir ! s'écria Mona.
— La Salle sur Demande est la seule issue ! cria Hermione alors qu'ils disparaissaient déjà.
— Alors la Salle sur Demande, conclut Mona.
La fenêtre à côté d'elles explosa, Mona bondit sur sa fille et toutes deux tombèrent au sol.
— Les étages ! ordonna Mona sur le sol. On va passer par les étages.
Elle agrippa la main de Malorie sonnée et la força à se relever. Elle l’entraîna dans les escaliers et grimpa au hasard, pourvu qu'elles soient en hauteur.
Tu sais que les sorciers volent de temps à autre ? La hauteur ne te sauvera pas !
— On ne prend pas du tout la direction de la Salle sur Demande, dévoila Malorie haletante.
— Oui, tu as raison.
Elles bifurquèrent et sans ralentir l'allure, Mona traîna sa fille sans lâcher sa main, sa baguette dans l'autre. Arrivées devant la Salle sur Demande, elles tombèrent sur Ginny occupée à jeter une flopée de maléfices à travers la fenêtre.
— Ginny ! dit Mona. Viens avec nous ! On sort par la Salle sur Demande.
— Le passage est bouché, expliqua Ginny. Madame Londubat l'a bloqué.
— Il est bouché ? répéta Mona atterrée.
— Autant combattre, conclut Malorie. Je reste dans les étages à jeter des sortilèges avec Ginny.
— Sûrement pas ! dit Mona. Vous allez toutes les deux venir avec moi et on va se cacher.
Veux-tu laisser ces jeunes filles devenir héroïque ! Le courage est une vertu que tu maîtrises mal, mais n'en prive pas ces demoiselles.
— Où ça ? demanda Malorie agacée.
— Dans le bureau de Rogue.
— Tu rigoles ?
— Je dois retrouver maman, dit brusquement Ginny en s'éclipsant.
Mais bien sûr ? Aux dernières nouvelles ta mère à la même réaction protectrice que Mona. Si on exclut le fait que Molly combat.
— Molly est ici ? s'étonna Mona.
— Toute la famille est là, expliqua Ginny en disparaissant au pas de course.
Malorie prit sa place à la fenêtre et lança quelques sortilèges de l'invention de sa mère.
— Ça suffit, coupa Mona. On va chez Rogue !
— Ils vont probablement le tuer si ce n'est pas déjà fait, souligna Malorie. Tu devrais plutôt m'aider, tes sortilèges sont plus puissants que les miens.
Sans répondre, Mona attrapa le bras de fille et elles reprirent leur course folle. À l'étage du dessous, elles croisèrent Crockdur — apeuré — poursuivi par Hagrid. Le demi-géant leur adressa un regard surpris sans s’arrêter. Plus loin, Fred et Percy combattaient côte à côte devant un trou béant. Malorie se stoppa brusquement et tendit sa baguette vers l'ouverture.
— Ça suffit, arrêta Mona. Vous venez avec moi, on sort tous les quatre.
Tu imagines sérieusement que Fred et Percy vont fuir avec toi ?
— C'est l'une des sorties, dit Fred en désignant le trou. Passe la première, on te suit.
Et dire que c'était l'une de ses dernières blagues.
Le jet d'un maléfice en jaillit, empêchant Mona de répliquer.
— À trois, sortilège de catapulte, commanda Mona en dirigeant sa baguette vers le trou.
Tous les quatre pointèrent leur baguette et Mona commença le décompte. L'effet des quatre sortilèges combinés éclaira le trou béant sans révéler la moindre présence. Des échos de cris plus lointains leur parvinrent, puis de nouveau le silence.
— Bouchez-le maintenant, ordonna Mona. Percy, je t'ai montré comment faire.
— Ah bon ? s'étonna Fred.
— Ça fait un moment que j'ai compris que j'étais un con prétentieux. Mona m'a permis de vous aider et…
— L'enchantement Percy ! gronda Mona en reprenant la main de sa fille.
Malorie grogna allégrement, pendant que sa mère la traînait. Elle poussa pourtant un cri de contentement l'étage plus bas lorsqu'elles croisèrent Waha.
— Waha ! s'écria Malorie. Ma mère veut que nous quittions le château.
Rapporteuse !
Waha était penchée vers l'extérieur, sa baguette en avant. Elle se redressa un instant pour toiser les deux femmes.
— Planque ta fille dans le placard derrière, ordonna Waha. Deux mangemorts arrivent sur des balais.
Mona observa à travers la fenêtre et se pétrifia. Deux sorciers se ruaient vers elles. En un tour de baguette, Mona avait ouvert la porte du placard, y avait projeté Malorie et verrouillé le battant. Les deux hommes se fracassèrent contre les vitraux, leurs baguettes tendues. Des morceaux de verre se répandirent violemment en un millier d'éclats minuscules. Waha et Mona reculèrent de justesse, évitant des débris.
— Stupéfix ! lança Mona sans écouter la peur qui lui hurlait de fuir.
Le sortilège n'agit qu'une seconde, l'homme se redressa et choisit Mona pour cible tandis que Waha combattait déjà le second mangemort cagoulé.
— Impero !
« Tue ton amie »
« Tue ton amie »
Mona rejeta violemment l'idée qui s'implantait en elle, le sortilège n'était pas très puissant.
— Ventus, lança Mona faiblement.
Sa magie n'eut aucun impact, bien que piètre, le Sortilège Impardonnable l'avait fragilisé un instant.
— Expulso !
Mona se jeta sur les milliers d'éclats tranchants pour éviter le maléfice. Elle se redressa sur un bras et pointa sa baguette sur l'homme qui se pressait vers elle.
Oui, Mona a des bouts de verre partout et elle saigne.
— Cornica !
Les mains de l'homme se transformèrent en corne et sa baguette magique lui échappa. Mona se releva pendant qu'il peinait à saisir sa baguette.
— Stupéfix ! lança Mona.
Le mangemort s'écroula sur le sol et Mona prit sa baguette. Devenue à présent maître de cette arme.
Ce que tu peux être badass quand tu veux !
Waha et son adversaire avaient bougé quelques mètres plus loin. Mona se pressa vers eux. Surpris de voir Mona courir vers eux, l'homme eut une seconde d’inattention permettant à Waha de le projeter contre un mur et de se saisir de sa baguette magique. Leurs ennemis inconscients, Mona et Waha échangèrent un regard satisfait.
— Tu saignes, constata Mona en montrant le poignet de Waha.
— Toi aussi.
Mona réalisa enfin qu'elle s'était couverte d'éclats de verre en tombant sur le sol. Waha pointa sa baguette sur elle et retira les bouts de verre, alors que Kingsley arrivait en trombe.
— Où ont-ils atterri ! cria-t-il en regardant la fenêtre brisée.
— Ici, répondit Waha en désignant les deux corps inertes. On ne t'a pas attendu pour les neutraliser. Maintenant, je vais les accrocher dehors.
Elle attrapa les deux hommes par le col et entreprit de les suspendre par la fenêtre détruite.
— Tu es venue ! dit Kingsley à Mona.
— Chercher Malorie… .
— Elle doit déjà être partie, dit-il.
— Elle… commença Mona.
Sans la laisser finir son explication, Kingsley se pencha vers elle et l'embrassa. Surprise, Mona mit un instant à réaliser ce qui se passait et à répondre au baiser.
C'est officiel, Kingsley, je ne t'aime plus. Et tu ne lui demandes pas son avis pour l'embrasser, le principe de consentement tu connais ?
La porte du placard où était enfermée Malorie vola en éclat. Mona s'écarta aussitôt de Kingsley.
Merci, Malorie, de me sauver de cette vision. Oui parce qu'ils se sont lâchés forcément, commençait à y avoir de la langue un peu partout.
Malorie bondit hors du cagibi, baguette en avant.
À ceux qui se posent la question, non, elle n'a rien vu de l'échange linguistique de sa mère.
— Trop tard, dit Waha en faisant apparaître une corde.
— Malorie n'est pas sortie, expliqua Mona devant la mine médusée de Kingsley.
— Je vois ça.
— Comment as-tu pu m'enfermer alors que j'aurais pu combattre ?
— Tu ne m'aurais pas aidé, dit Mona.
— C'est pour ça que tu es en sang ?
— Deux autres arrivent vers l'Est ! s'écria Waha.
Kingsley et Waha partirent aussitôt le long du couloir. Mona s’avança vers la fenêtre pour observer le parc.
— Qu'est-ce que tu fais ? dit Malorie. Deux autres arrivent à l'Est. On y va !
— Non, dit Mona en regardant le saule cogneur. Je sais par où on va passer.
Par la cabane hurlante ? Sérieusement Mona ! Voldemort s'y trouve dans la cabane hurlante ! Avec son serpent. Et Rogue prêt à mourir !
Sans donner le temps de la réplique à sa fille, Mona entraîna Malorie pour redescendre les étages. Gratifiant quelques sortilèges au hasard lorsqu'elles le purent. Devant la porte, Mona désillusionna sa fille et elle-même et toutes deux avancèrent dans la pénombre du parc en passant à travers une fenêtre du rez-de-chaussée.
— Nous sommes complètement à découvert, murmura Malorie.
— Invisible. De plus, ils ont autre chose à faire que de regarder par ici.
Effectivement, le voyage fut assez calme malgré le tumulte ambiant. Elles purent admirer — complètement pétrifiée — les combats et les géants qui s'acharnaient à défoncer tout ce qui les entourait à l'aide de lourdes massues. Le saule cogneur était parfaitement immobile à la grande surprise de Mona.
Ça devrait un peu t’inquiéter, te mettre la puce à l'oreille que tes emmerdes se trouvent dans cette direction. Mona entraîna sa fille dans le passage souterrain.
— Comment connais-tu cette voie ? demanda Malorie.
— Remus m'en a parlé, tais-toi maintenant.
Elles avancèrent doucement toujours désillusionnées, à mi-chemin, elles se stoppèrent en entendant la voix de Voldemort. La voix de ce dernier retentissait contre les parois glacées.
— Vous avez combattu vaillamment, disait la voix haute et glacée. Lord Voldemort sait reconnaître la bravoure. Mais vous avez subi de lourdes pertes. Si vous continuez à me résister, vous allez tous mourir, un par un. Je ne le souhaite pas. Chaque goutte versée d'un sang de sorcier est une perte et un gâchis. Lord Voldemort est miséricordieux. J'ordonne à mes forces de se retirer immédiatement. Vous avez une heure. Occupez-vous de vos morts avec dignité. Soignez vos blessés. Maintenant, je m'adresse à toi Harry Potter. Tu as laissé tes amis mourir à ta place au lieu de m'affronter directement. J'attendrais une heure dans la forêt interdite. Si lorsque cette heure sera écoulée, tu n'es pas venu à moi, si tu ne t'es pas rendu, alors la bataille recommencera. Cette fois-ci, je participerais moi-même au combat, Harry Potter, je te trouverai et je châtierais jusqu'au dernier homme, jusqu’à la dernière femme, jusqu'au dernier enfant qui aura essayé de te cacher à mes yeux. Une heure.
Mona et Malorie se regardèrent, choquées. Mollement, en silence, elles reprirent leur chemin. Lorsqu'elles furent presque arrivées à destination, elles s'arrêtent de nouveau, entendant des pas venir dans leur direction. Elles se cachèrent dans une cavité et attendirent sans un bruit, baguette en avant. Harry, Ron et Hermione avançaient tristement l'un derrière l'autre. Lorsqu'ils furent éloignés, les Moon ressortirent de leur cachette. Une faible lumière provenait de la cabane hurlante. Mona s'approcha la première, marchant prudemment. Un silence glacial semblait parcourir la maison. Pas un seul craquement sonore. Mona aurait dû être rassurée, mais elle ne le fut pas. L'air était embué d'une odeur pétrifiante. Continuant d'avancer, elle rejoignit la pièce voisine. Severus Rogue était étendu dans une mare de sang. Les yeux de Mona mentaient, forcément, cette image n'était pas là. Ce n'était pas arrivé. Oubliant toutes précautions, elle se pressa vers son ami.
— Prince ! Prince ! dit-elle en lui secouant le bras.
Rogue ne bougea pas, inerte, ses yeux sombres définitivement éteints.
— Prince ! Prince ! répéta Mona en le giflant.
— Maman, il y a des mangemorts tout autour de la cabane hurlante, annonça Malorie à la fenêtre. Il faut retourner à Poudlard. Les combats ont cessé.
Mona se sentait complètement vidée, elle se tourna faiblement vers sa fille sans saisir les mots qui sortaient de sa bouche. Alors Malorie prit la main de sa mère et l’entraîna vers le passage secret. Mona la suivit en silence, des larmes commencèrent, à couler doucement le long de ses joues. Toutes deux rejoignirent le château sans un bruit. Dans le parc de Poudlard, le calme était revenu. Des corps étendus parsemaient la pelouse. Les dalles du hall d'entrée déserté étaient tachées de sang, sous les divers débris. Sans songer à se cacher, elles se dirigèrent vers la Grande Salle, les yeux de Mona se posèrent sur les corps étendus devant elle. Son regard croisa alors ceux des Weasley, entourant un corps. Mona sentit sa gorge se serrer, elle resserra l’étreinte autour de la main de sa fille et toutes deux avancèrent vers leur famille. Lorsqu’elles arrivèrent à leur niveau tout en pleurant silencieusement. Fred. Fred était mort. Malorie alla enlacer Ron et Mona tomba à genou auprès de Molly secouée de tremblement. Mona lui prit la main, ne sachant quoi dire ou quoi faire. Arthur avait le visage inondé de larmes. George regarda Mona, il ne pleurait pas, son chagrin semblait au-delà des larmes. Mona observa les Weasley tour à tour et suivit Hermione des yeux. Elle avançait vers deux autres corps étendus. Tonks et Remus. Pâles, immobiles, le visage paisible, ils semblaient endormis sous le ciel nocturne du plafond ensorcelé.
Hébétée.
Irréel.
Mona sentit de nouvelles larmes couler sans répit sur ses joues.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Note de l'auteur : Durant cette année, j'ai volontairement repris des passages entiers de Harry Potter et les reliques de la mort. Ces passages ne m'appartiennent pas, ils sont à J.K.Rowling.
Chapitre 136 : 1998 : Aux pieds de Voldemort
Chapitre 136 : 1998 : Aux pieds de Voldemort
Spoiler (cliquez pour révéler) : Mona aurait voulu rester auprès de sa famille et pleurer les morts qui les frappaient. Waha, Malorie et Ginny ne l’entendaient pas de cette oreille. Dans le parc, les corps des morts attendaient d’être rentrés à l’intérieur, ils ne devaient pas être piétinés lors du prochain assaut. Waha et Mona s’éloignèrent de leur côté, laissant les deux jeunes sorcières ensemble. Mona ne voulait plus pleurer devant sa fille et transporter des corps inertes était dans ses cordes. Chaque fois qu’elle croisait Malorie, elle tentait de conserver un visage neutre, devinant la peine grandissante de sa fille. Waha et Mona ramenèrent un énième cadavre, celui d’une adolescente qui n’aurait probablement pas eu le droit de se trouver là au vu de son jeune âge. Malorie et Ginny avaient disparu depuis plusieurs minutes. Mona décida de partir à leur recherche laissant Waha continuer sa quête macabre dans le parc. La tignasse rousse de Ginny apparut à quelques mètres. Malorie était étendue sur le sol ventre contre terre.
Malorie est au sol ? Pourquoi Malorie au sol ?
— Ne t’inquiète pas, disait Ginny. Ça va aller. Nous allons te ramener à l’intérieur.
— Mais, je veux rentrer à la maison, répondit Malorie. Je ne veux plus me battre.
— Je sais, reprit Ginny d’une voix qui se brisa. Tout ira bien.
Ginny leva les yeux vers Mona, qui avançait vers elles, elle se stoppa un instant en percevant faiblement le froissement d’une cape. James. Non, rien. Il n’y avait personne.
T’es con ou t’es con, c’est Harry !
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Mona en s’agenouillant auprès de sa fille.
— La fatigue, présuma Ginny. Elle a pris un violent sortilège hier. Et pratiquer toute cette magie, je suppose que…
— Oui, accorda Mona en passant tout de même sa baguette sur Malorie.
Elles aidèrent Malorie à se redresser et la ramenèrent au château. Mona refusa de s’éloigner de sa fille devenue blême. Elle rejoignit alors les bénévoles qui tentaient de soigner les blessés sous les directives de Madame Pomfresh. Pas très douée pour les sortilèges de guérison, Mona se contenta d’appliquer des baumes, de faire boire de l’eau et des potions. Kingsley ramena un nouveau blessé et s’arrêta un instant, éreinté. Mona se contenta de fournir un pot de baume cicatrisant au nouveau patient et se tourna vers la salle.
— Où est Malorie ? s’inquiéta brusquement Mona en constatant sa disparition.
— Je l’ai vue rejoindre les cuisines avec Ginny et Hermione, répondit Kingsley.
— Je devrais peut-être la rejoindre.
— Elle ne craint rien avec les elfes de maison, laisse là.
— L’heure est quasiment écoulée, nota Mona. Qu’est-ce que nous allons faire ?
— Je ne sais pas, avoua Kingsley. Je crois que plus personne ne veut se battre et les mangemorts sont bien trop nombreux.
— On va abdiquer ?
— J’en ai bien peur.
— Tu sais que ma famille a toujours réussi à éviter les mangemorts, dit Mona. Et maintenant, nous sommes deux Moon présentes sur le champ de bataille et dans le mauvais camp.
— Ça ira, dit Kingsley.
Mais oui, ça ira, attends quelques heures.
Kingsley enlaça Mona sans se soucier du spectacle qu’il offrait aux sorciers présents.
— Essayons de rester vivants, encouragea Mona.
— C’est une bonne idée, dit Kingsley. Et puis, si nous mourons, nous éviterons le stress du premier rendez-vous.
— Je n’ai jamais aimé la tension des premiers jours, raconta Mona.
— Nous sommes d’accord, dit Kingsley avec un sourire.
Ils échangèrent un regard langoureux, luttant contre l’envie de s’embrasser.
Beurk ! Beurk ! Autant quand t’avais vingt ans, ça pouvait être mignon, mais là c’est juste dégoûtant.
« Harry Potter est mort. Il a été tué alors qu’il prenait la fuite, essayant de se sauver pendant que vous donniez vos vies pour lui. »
Mona et Kingsley échangèrent un regard apeuré en entendant la voix amplifiée de Voldemort. Ils s’éloignèrent brusquement comme si Voldemort les disputait.
Et donc vous écoutez sa voix, et pas la mienne. Je suis pas assez méchant, c’est ça ?
La voix de Voldemort continuait sa litanie.
« La bataille est gagnée. Vous avez perdu la moitié de vos combattants. Mes mangemorts sont plus nombreux que vous et le Survivant est fini à tout jamais. Il ne doit plus y avoir de guerre. Quiconque continuera à résister, homme, femme, enfant sera éliminé ainsi que tous les membres de sa famille. »
Mona eut une pensée pour les Moon restés chez eux, avaient-ils la moindre idée du changement historique qui s’opérait à cet instant.
« Sortez maintenant du château, agenouillez-vous devant moi, et vous serez épargnés. Vos parents, vos enfants, vos frères et vos sœurs vivront, ils seront pardonnés, et vous vous joindrez à moi pour que nous construisions ensemble un monde nouveau. »
Abandonnant Kingsley, Mona fila en direction des cuisines, mais Ginny, Malorie et Hermione en sortaient déjà. Ginny et Hermione courraient vers l’entrée, l’air épouvanté.
— Tu crois qu’il est vraiment mort ? demanda Malorie en rejoignant sa mère.
— Nous allons bientôt le savoir, nous n’avons pas d’autre choix que de nous rendre.
Minerva McGonagall — les mains tremblotantes — ouvrit largement les portes du château laissant la lumière rougeoyante se répandre à l’extérieur, tout comme la masse de sorciers, n’ayant d’autre choix que d’obéir. Plus loin, Molly et Arthur se soutenaient l’un l’autre. Leurs progénitures conservaient leur baguette à la main. Mona garda également sa baguette dans sa manche prête à être dégainée et signifia à Malorie de l’imiter. Dehors, Hagrid sanglotait de tout son corps. Entre ses bras, il tenait un corps inerte. Sans reconnaître son filleul, Mona devina qu’il s’agissait de lui. Elle avait failli à son devoir, le fils de Lily et James était mort.
— NON !
Minerva McGonagall exprimait parfaitement la douleur de Mona. Non, Harry Potter ne pouvait pas être mort. Non, Voldemort ne pouvait pas gagner. Le rire de Bellatrix retentit et Mona sentit une vague de haine l’envahir.
— Non !
— Non !
— Harry ! HARRY !
Les voix de Ron, d’Hermione et de Ginny n’annonçaient rien de bon, Mona devait les empêcher de s’approcher trop près. La foule entière reprit le relais en vociférant des injures à l’adresse des mangemorts jusqu’à ce que…
— TAISEZ-VOUS ! s’exclama Voldemort.
Mona sentit les effets d’un sortilège de mutisme.
— C’est fini. Pose-le par terre, Hagrid, à mes pieds, c’est là qu’est sa place !
Le demi-géant déposa le corps de Harry avec douceur dans l’herbe, aux pieds de Voldemort.
— Vous voyez ? continua Voldemort.
Il se promena de long en large devant les sorciers. Ses yeux s’arrêtèrent un instant sur Mona, il se figea une fraction de seconde, regardant tour à tour Mona et Malorie. Mona resserra son étreinte sur la main de sa fille. Voldemort avait tué de sa propre main Meredith Moon, la grand-mère de Mona. Il percevait la ressemblance, Mona le lisait dans ses yeux.
Une ressemblance filiale à cet instant, je ne suis pas certain de la voir.
— Harry Potter est mort ! comprenez-vous maintenant, vous qui vous êtes bercés d’illusions ? Il n’était rien, n’a jamais rien été, qu’un jeune garçon qui voulait voir les autres se sacrifier pour lui !
— Il vous a battu ! s’écria Ron.
La rage de Ron avait percé le sortilège de mutisme de Voldemort. Mona ne put s’empêcher d’être fière de son cousin. La foule vociféra de nouveau jusqu’à ce qu’un nouveau bang étouffe leurs voix.
— Il a été tué en tentant de s’enfuir subrepticement par le parc du château, reprit Voldemort. Il a été tué en essayant de sauver sa propre vie.
À quelques pas d’elle, Mona vit Neville Londubat fendre la foule pour se jeter devant Voldemort, baguette au poing. Voldemort l’arrêta d’un coup de baguette magique et Neville tomba sur le sol. La main de Malorie se referma sur celle de sa mère.
— Qui est-ce ? demanda la voix de serpent. Qui s’est porté volontaire pour montrer à quel sort doivent s’attendre ceux qui poursuivent le combat lorsque la bataille est perdue ?
— C’est Neville Londubat, Maître ! Le garçon qui a causé tant d’ennui aux Carrow ! Le fils des Auros, vous vous souvenez ?
— Ah oui, je me souviens, dit Voldemort en regardant Neville.
Seul dans le no man’s land qui séparait les Mangemorts des survivants de Poudlard, Neville se redressa, complètement désarmé.
— Mais tu es un sang pur, n’est-ce pas, mon garçon, toi qui es si courageux ?
— Et alors ? répliqua Neville d’une voix sonore.
— Tu as montré du caractère et de la bravoure et tu es issu d’une noble lignée. Tu feras un précieux Mangemort. Nous avons besoin de gens comme toi, Neville Londubat.
— Je me rallierais à vous quand il gèlera en enfer ! répondit Neville. L’armée de Dumbledore ! s’écria-t-il.
En réponse, des acclamations jaillirent de toute part autour de Mona. Malorie tenta un faible cri. De nouveau, le sortilège de mutisme de Voldemort était rompu.
— Très bien, dit Voldemort. Si tel est ton choix, Londubat, nous allons revenir au plan d’origine. Ce sera sur ta tête que cela se passera.
Voldemort pointa sa baguette vers le château et le Choixpeau magique vola à lui, fracassant une fenêtre.
— Il n’y aura plus de Répartition au collège de Poudlard, annonça Voldemort. Il n’y aura plus de maison. L’emblème, le blason et les couleurs de mon noble ancêtre, Salazar Serpentard, suffiront à chacun, n’est-ce pas, Neville Londubat ?
Le jeune sorcier se raidit lorsque Voldemort pointa sa baguette sur lui. Effrayée, la foule observa Voldemort planter le Choixpeau sur la tête de Neville, jusqu’au-dessous des yeux. La foule s’agita ce qui eut pour effet de faire lever leurs baguettes aux mangemorts.
— Neville va maintenant nous montrer ce qui arrive aux gens suffisamment sots pour s’opposer à moi, dit Voldemort.
Et d’un coup de baguette, il mit le feu au Choixpeau Magique. Mona cria en même temps que la foule. Des baguettes se levèrent de toute part, y compris celle de Mona. Neville était en flamme, incapable de bouger. Beaucoup de choses se produisirent alors en même temps. Des centaines de personnes escaladaient le mur d’enceinte de l’école et se précipitaient vers le château en lançant des cris de guerre. Un géant apparut au coin du château et hurla :
— HAGGER !
Les rugissements furieux des géants de Voldemort lui répondirent. Mona déduisit que ce géant-là était dans leur camp. Les survivants commençaient à faire pleuvoir des sortilèges sur les mangemorts. Mona agrippa la main de Malorie pour la mettre à l’abri dans le château. Des flèches bondissaient en direction des mangemorts. Neville Londubat brandissait à présent une épée et tranchait le serpent de Voldemort d’un seul coup. Mona entendit le martèlement des sabots lorsqu’elle repoussa Malorie dans l’enceinte du château.
— Je veux… commença Malorie.
— Tu es blessée, hurla Mona. Vas protéger les autres blessés, j’y retourne.
Malorie ne chercha pas à discuter tandis que Mona tentait de rejoindre les combattants, en vain, tous rentraient dans le château.
— HARRY ! beugla Hagrid. HARRY… OU EST HARRY !
Mona sentit une pointe d’espoir la transpercer. Sa baguette en avant, elle essaya de jeter ses sortilèges, ses créations sur les Mangemorts. Sans pouvoir les atteindre, elle tenta de viser les géants, deux furent touchés par ces sortilèges de pieds mous, à sa grande surprise. Des créatures ailées se faisaient un plaisir d’attaquer ces cibles faciles. Parmi elles, Mona reconnut Buck. Entraînée par la foule, Mona se retrouva dans la grande Salle. Amycus Carrow se planta devant la sorcière et, avant qu’il ait pu jeter le moindre maléfice, il devint désarmé. Mona chercha des yeux son sauveur, mais n’entendit qu’un bruissement de cape. James. Non, ce ne pouvait pas être James.
Mais t’es aussi con qu’au début du chapitre.
Voyant Voldemort pénétrer à reculons dans la grande Salle, Mona tenta de s’éloigner le plus possible. Mona se trouva face à Travers. Péniblement, ils combattirent en duel, jusqu’à ce que de jeunes sorciers vinrent prêter main-forte à Mona. L’adversaire vaincu, Mona constata qu’elle avait la lèvre en sang, une nouvelle baguette entre les mains qu’elle confia à un survivant désarmé caché derrière une table. Aussitôt, le sorcier se leva et retourna au combat. Les centaures firent brusquement irruption dans la grande Salle, la porte de la cuisine fut arrachée de ses gonds. Les elfes de maison se répandirent dans le hall d’entrée, hurlant, brandissant des couteaux à découper et des hachoirs. Mona comprit alors ce que faisaient les trois filles un peu plus tôt.
— Battez-vous ! Battez-vous ! Battez-vous pour mon maître, le défenseur des elfes de maison ! Battez-vous contre le Seigneur des Ténèbres, au nom du courageux Regulus ! Battez-vous
Le courageux Regulus, je suis pas sûr que cela soit le qualificatif idéal.
Mona devina plus qu’elle ne vit Kreattur. Elle n’avait plus d’adversaire à combattre, ils ployaient sous le nombre des renforts. Mais ce n’était pas fini, loin de là.
— Mon fils ! cria Narcissa en attrapant le col de Mona.
— Je ne l’ai pas vu, répondit Mona en se dégageant doucement.
Narcissa relâcha Mona et continua d’appeler désespérément Drago. Mona devait combattre l’un des adversaires les plus redoutables, ceux qui affrontaient plusieurs sorciers en même temps. En voyant Ginny se battre contre Bellatrix Lestrange, Mona avança immédiatement vers elle. Ginny évita de justesse un sortilège de la mort. Mona se pressa et fut heurtée par une chose qu’elle ne vit pas. James. Non.
— PAS MA FILLE ESPÈCE DE GARCE !
Tout en courant, Molly se débarrassa de sa cape pour avoir les mains plus libres. Bellatrix pivota sur ses talons et éclata d’un grand rire en voyant sa nouvelle adversaire.
— ÉCARTEZ-VOUS ! cria Molly aux trois filles.
Mona se stoppa, Molly était-elle de taille à vaincre Bellatrix ? C’était Mona qui l’avait entraînée ces derniers mois, elle devait connaître la réponse. Dans un tournoiement de baguette, Molly convainc Mona et Bellatrix qu’elle était de taille.
- Merlinus Mentis
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Message par Merlinus Mentis »
Je ne commente pas systématiquement mais je suis régulièrement et j'apprécie toujours autant de suivre tes récits.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Merci beaucoup, je commence à voir la fin de Mona approcher.Merlinus Mentis a écrit :Je ne commente pas systématiquement mais je suis régulièrement et j'apprécie toujours autant de suivre tes récits.
Chapitre 137 : 1998 : Le dernier chapitre... lié au canon
Spoiler (cliquez pour révéler) :
Le sol autour des deux sorcières était brûlant, craquelé. Les deux femmes se livraient un duel à mort. Mona avança d’un pas, pétrifiée à l’idée d’aider sa tante, pourtant il le fallait. Rassurée, elle vit d’autres sorciers se hâter vers le combat acharné.
— Non ! s’exclama Molly. Reculez ! Reculez ! Elle est à moi !
Mona n’avait plus d’autres choix que de se replier contre les parois de la Grande Salle.
Oui, Mona est heureuse de ne pas être confrontée Bellatrix Lestranges. Elle peut être courageuse par moment, mais elle reste fondamentalement lâche.
Les deux combats faisaient rage, d’un côté Molly et Bellatrix, de l’autre, Voldemort affrontait Kingsley, McGonagall et Slughorn en même temps.
— Qu’arrivera-t-il à tes enfants quand je t’aurai tuée ? railla Bellatrix. Quand maman sera partie de la même manière que Freddie ?
Mauvaise idée, songea Mona. Bellatrix était une sorcière plus apte au combat, cela ne faisait aucun doute. Mais agiter ce feu chez Molly était une idiotie, d’autant plus qu’elle maîtrisait parfaitement ces récentes connaissances. Bellatrix avait signé son arrêt de mort sans le savoir.
— Tu… ne… toucheras… plus jamais… à nos… enfants ! hurla Molly.
Bellatrix éclata de rire, sans saisir ce qui allait se produire. Le maléfice de Molly passa sous le bras tendu de Bellatrix et la frappa en pleine poitrine, juste au-dessus du cœur. Le sourire jubilant de Bellatrix se figea, ses yeux semblèrent sortir de leurs orbites. En une fraction de seconde, elle comprit ce qui était arrivé, avant de basculer et de s’abattre sur le sol. Mona se joint aux rugissements qui s’élevèrent de la foule et Voldemort poussa un cri. Sa fureur explosa comme une bombe, Kingsley, McGonagall et Slughorn furent projetés en arrière. Voldemort leva sa baguette et la pointa droit sur Molly.
— Protego !
Mona regarda de tous côtés, cherchant d’où provenait le sortilège qui avait protégé sa tante. Harry Potter apparut alors, retirant ce qui semblait être une cape d’invisibilité. Ce n’était pas James finalement.
Sans blague !
Les cris de stupéfaction retentirent de toute part. Mona sentit son estomac comme libéré d’un poids, poids qui revint dès qu’elle vit Harry et Voldemort tourner autour l’un de l’autre
— Que personne n’essaye de m’aider, lança Harry.
Ta marraine n’en avait pas l’intention.
Jamais Harry ne pourrait le battre. L’adolescent mort, Voldemort cherchera une autre cible. Mona se remémora le coup d’œil que lui avait jeté Voldemort. S’il sortait vainqueur, décimer les Moon pourrait redevenir l’un de ses objectifs. Mona devait retrouver Malorie et prévenir la famille. Elle ne pouvait plus rien faire de toute façon.
Je proteste, tu peux suivre l’histoire, les révélations, tout ça, tout ça…
Mona passa derrière les sorciers qui observaient le spectacle prêt à intervenir. Harry et Voldemort continuaient leur discussion.
— Qui vas-tu utiliser comme bouclier aujourd’hui, Potter ?
— Personne, il n’y a plus d’Horcruxes. Il n’y a que vous et moi. Aucun d’eux ne peut vivre tant que l’autre survit, et l’un de nous va partir pour de bon…
La mémoire de Mona s’activa. Horcruxes, elle avait déjà entendu ce nom. Le bout de cette prophétie qui aurait pu concerner Malorie aussi. À cet instant, Mona retrouva sa fille, étendue dans les bras de Fleur. Inconsciente.
— Qu’est-ce qui s’est passé ? murmura Mona effarée.
— Elle est vivante, rassura Fleur. Elle a pris un double sortilège de stupéfaction.
Mona passa sa baguette sur sa fille. C’était trop violent. Elle ne savait pas quoi faire. Ou plutôt si.
— L’infirmière pourra la soigner.
— Vous n’avez rien appris de vos erreurs, Jedusor, n’est-ce pas ?
Jedusor, le vrai nom de Voldemort. Mona n’était pas certaine qu’il demeure raisonnable d’attiser encore plus la haine de Voldemort. Quoique révéler au monde magique que Voldemort était en partie d’ascendance moldue n’était peut-être pas une mauvaise chose.
Mona coinça sa fille entre ses bras avec plus de facilité qu’elle l’aurait imaginé. Elle chercha des yeux, la petite salle derrière l’estrade, les blessés s’étaient vraisemblablement réfugiés là-bas avec l’infirmière. Elle passa entre les sorciers et le mur, restant à couvert.
— C’est moi qui ai provoqué la mort d’Albus Dumbledore !
— Vous croyez cela, mais vous vous trompez, affirma Harry.
Mona se stoppa et se tourna vers le duel. Rogue avait tué Dumbledore, c’était irréfutable.
Et lui, tu le crois ! Rogue en personne a essayé de te l’expliquer, mais tu as refusé de l’écouter.
— Dumbledore est mort ! Son corps se décompose dans sa tombe de marbre, dans le parc de ce château, je l’ai vu, Potter, et il ne reviendra pas !
— Oui, Dumbledore est mort, dit Harry d’une voix calme. Mais ce n’est pas de votre fait. Il a choisi sa propre façon de mourir, il l’a choisie des mois avant le jour de sa mort, il a tout arrangé avec l’homme dont vous pensiez qu’il était votre serviteur.
Prince ! Mona n’en croyait pas ses oreilles, Voldemort non plus. Prince aurait donc été fidèle à Dumbledore ?
— Severus Rogue n’était pas des vôtres, reprit Harry. Rogue était dans le camp de Dumbledore, dans son camp depuis le moment où vous avez commencé à traquer ma mère. Vous ne vous en êtes jamais rendu compte, à cause de cette chose que vous ne pouvez pas comprendre. Vous n’avez jamais vu Rogue produire un patronus, n’est-ce pas Jedusor ?
Une biche, songea Mona.
Oui, c’est bien, tu as la bonne réponse.
Mona reprit son chemin, Rogue était mort en héros, sa mémoire était lavée. Le poids de Malorie se ressentait enfin dans les bras de Mona. Elle tenta d’avancer en repoussant des élèves pétrifiés par ce qui se passait devant eux. Harry et Voldemort parlaient à présent de baguette magique, Mona n’écouta qu’à moitié, Harry ne pourrait bientôt plus gagner plus de temps, le combat commencerait bientôt.
— Je suis le vrai maître de la baguette de Sureau.
L’aube apparut à cet instant, à l’instant de cette ultime révélation d’Harry. Le combat commencerait. Mona n’était plus qu’à quelques pas de la porte.
— Avada Kedavra !
— Expelliarmus !
La détonation retentit comme un coup de canon et les flammes dorées qui explosèrent entre eux, au centre précis du cercle qu’ils avaient dessiné de leurs pas, marquèrent le point où les deux sortilèges se frappèrent de plein fouet. Mona vit alors la baguette de Voldemort voler dans les airs et rejoindre la main de Harry. Les bras de Mona fléchirent et elle rattrapa de justesse sa fille. Voldemort basculait en arrière, les bras en croix, les pupilles fendues de ses yeux écarlates se révulsant. Voldemort était mort, tué par son propre maléfice rebondissant sur lui. Comme tous les sorciers autour d’elle, Mona était silencieuse, puis le tumulte se fit. Les cris, les acclamations, les rugissements de la foule rassemblée déchirèrent l’atmosphère. Les sorciers se pressèrent vers Harry et Mona eut enfin le champ libre vers la petite salle.
Profite deux secondes du bonheur ambiant !
Il n’y avait personne dans la petite salle, les blessés avaient été déplacés. Mona décida alors de rejoindre l’infirmerie. Madame Pomfresh y viendrait, des médicomages viendraient bientôt. Indifférente aux cris de joie, Mona ne se souciait plus que de sa fille. Elle passa par une autre porte de la petite pièce et longea le long couloir sombre. Elle n’était pas sûre de retrouver son chemin, mais passer à travers le tumulte de la Grande Salle lui semblait impossible. Une porte entrouverte attira son attention, une faible lumière verte en émanait. Mona passa la tête dans l’entrebâillement. Quelqu’un s’acharnait à faire fonctionner la cheminée. Les bras fatigués, Mona reposa Malorie contre le mur pour prévenir la personne que cela ne servait plus à rien de fuir, Voldemort était vaincu.
— Vous-Savez-Qui est mort, dit-elle en poussant la porte.
Le sorcier se redressa vivement dans un mouvement de cape. Mulciber.
Fuis ! Mona dégage ! T’es crevée et il y a plein de gentils sorciers qui s’occuperont de son cas.
— Mais je suppose que cela n’arrange pas tes affaires, dit Mona.
— T’es toujours là toi ! grogna Mulciber en se relevant.
— Et tant qu’on y est, j’étais aussi au ministère il y a deux ans. C’est moi qui t’ai attaqué.
— Je savais que c’était toi !
— Tu ferais mieux de te rendre aux Aurors, suggéra Mona. Tu ne pourras pas fuir.
La cheminée s’activa brusquement.
— On parie ? dit-il.
Mona leva sa baguette, mais ne fut pas assez rapide. Elle ne put qu’esquiver le maléfice de Mulciber. Mona, un genou à terre se redressa en vitesse.
— Petite garce, grogna Mulciber. Tu n’aurais jamais dû te trouver avec nous à Serpentard.
— Prince non plus, alors.
— Un faible.
Qu’il est faible d’aimer !
Mona leva sa baguette et un combat s’engagea. Mona était affaiblie par sa nuit agitée, mais Mulciber aussi.
— Jacta Tantum, lança Mona.
Comme une tempête jaillit de la baguette de Mona. Le mobilier autour d’eux fut projeté en arrière, Mulciber lutta pour rester debout.
— Vinculum ! lança-t-il.
Le dos de Mona se plia, elle dut se coucher pour ne pas entendre sa colonne vertébrale se briser. Les veines de Mona étaient devenues apparentes, comme cherchant à quitter sa peau. Elle lança un sortilège au hasard sans parvenir à se relever.
Mulciber fut projeté à terre, mais se redressa bien vite tandis que Mona restait paralysée au sol. Le mangemort quitta Mona des yeux un instant pour observer un point derrière Mona. La sorcière songea tout de suite à sa fille évanouie.
— Avada Ke…
— Protego ! hurla Mona.
Le sortilège fut si violent que Mulciber recula d’un pas et Mona put se relever alors que Mulciber leva de nouveau sa baguette pour récidiver. S’il tuait Mona, il tuerait Malorie.
— Sectusempra !
Mona avait crié ces mots sans vraiment, en prendre conscience. La peau entière de Mulciber se couvrit de larges plaies tranchantes. Pour une ultime fois, il inspira dans une douleur abominable, puis il s’écroula dans une mare de sang. Tremblante, Mona resta sur le sol bien que son dos fut libéré. Avec peine, elle se redressa, sa vision était floue. La salle de classe était détruite, des traces noirâtres de flamme se répandaient autour du lieu de combat sans que Mona se souvienne à quel moment elles étaient apparues. Mona porta ses doigts à visage et ne reconnut pas sa main, squelettique, grise. Ses veines semblaient battre en même temps que son cœur. Le regard de Mona tomba sur le corps sans vie de son ancien camarade de classe, elle détourna rapidement les yeux. C’est alors qu’elle vit Malorie dans l’encadrement de la porte, sa baguette pendant faiblement le long de son bras. En voyant le visage de sa mère, Malorie fut effrayée par sa mère, elle recula d’un pas.
— Malorie…
La voix de Mona n’était plus qu’un grognement.
Malorie se mit alors à courir en direction de la grande salle. Faiblement, Mona se lança à sa poursuite. Des scènes de joie éclataient de toute part. Les sorciers s’enlaçaient, s’embrassaient, dans la totale indifférence de Mona.
— Mona ? Que t’est-il arrivé ?
Mona se tourna vers Arnold Bondupois.
— Viens avec moi, ordonna Mona en attrapant son bras.
— Ce ne sont pas des blessures qui t’ont infligé ça, souligna Bondupois effrayé.
— Aide-moi à retrouver Malorie.
Bondupois la suivit sans rétorquer la moindre parole. Malorie se pressait d’un pas chancelant vers les Weasley. Mona se posta derrière elle et posa sa baguette contre son dos.
— Stupéfix, murmura Mona.
Non, mais je rêve ! Tu viens de stupéfier ta fille ! Ta fille qui a déjà subi un monstrueux paquet de Stupéfix dans les dernières heures. Dont un qu’elle s’est infligé à elle même.
Malorie tomba dans les bras de la mère. Avec une force qu’elle ne s’était jamais connue, Mona porta Malorie dans le hall, puis dans le dédale d’escaliers, traînant Bondupois dans son sillage. Dans les cachots, Mona ouvrit la porte de la Salle des Potions d’un coup de pied.
— Tu comptes faire quoi ? interrogea Bondupois. Pourquoi as-tu stupéfié ta fille ?
Parce que c’est maintenant que tu poses la question ? Mon héroïne a viré barrée, tue là !
— Tu vas effacer sa mémoire, ordonna Mona.
— Je ne peux pas passer mon temps à effacer la mémoire de gens qui t’entourent, grogna Bondupois.
— C’est la dernière fois, promit Mona. Je peux t’assurer que Malorie ne peut pas vivre avec ce qu’elle a vu.
La dernière fois aussi c’était censé être la dernière fois.
— Et, toi, avec la magie que tu as pratiquée, tu pourras vivre ?
— J’ai tué Mulciber alors qu’il tentait de s’enfuir et de me tuer, dévoila Mona. Malorie l’a vue, elle ne doit pas s’en souvenir.
La bouche de Bondupois s’ouvrit sous la surprise.
— Beaucoup de sorciers ont tué ce soir, dit-il. Pour se sauver, pour sauver la vie de leurs proches.
— Pas comme je l’ai fait.
Bondupois et Mona se regardèrent longuement. Puis finalement, il céda. Bondupois se pencha alors sur Malorie et murmura des incantations. Il ne se redressa qu’au bout de quelques minutes, adressant à Mona un regard terrifié.
— Efface, supplia Mona devinant qu’il n’avait fait que regarder.
— Elle est dans un état particulièrement faible depuis deux jours, souligna Bondupois. Je vais lui effacer la mémoire, mais ce qu’il restera, les souvenirs qu’elle se forgera pour les prochains jours seront flous. Elle oubliera sans doute d’avoir assisté à toute la bataille.
— Oui, dit Mona. Efface ses souvenirs à partir du moment où elle me voit la réveillant en pleine nuit.
— D’accord, accorda Bondupois. Les jours qui viendront seront également très flous.
— Peu importe, elle restera à l’infirmerie.
Bondupois leva sa baguette.
— Oubliette !
La tête de Malorie tressaillit un instant. Bondupois releva son visage vers Mona et acquiesça. La porte de la salle de classe s’ouvrit brusquement et laissa entrer Slughorn, toujours vêtu de son pyjama.
— Bonsoir, dit-il bêtement.
— Professeur Slughorn, dit Mona. Puis-je vous confier Malorie ? Elle a besoin de soin et je dois m’en aller.
— Heu… oui bien sûr, Miss Moon.
Mona se redressa et partit alors que Slughorn tentait de la retenir.
— Je dois me changer, je…
— Je resterais avec Malorie en attendant, assura Bondupois.
Mona avait déjà passé la porte et monta les marches quatre à quatre. S’éloignant le plus possible de sa fille, qui devait oublier à tout prix sa présence. Mona ne rejoignit pas la Grande Salle, elle prit immédiatement la direction du parc. L’entrée était bondée et le corps de Mona portait encore trop de stigmates. Elle s’éloigna, choisit une autre direction pour prendre le temps de masquer les traces de cette magie noire. Ses pas la conduisirent devant la tombe de Dumbledore.
— J’ai fait quelque chose d’affreux, dit-elle. J’ai tué et j’ai mal tué. Un sortilège de la mort aurait été plus clément. J’ai torturé pour tuer.
Le silence répondit à sa déclaration.
— Votre lettre disait « La valeur des Moon est dans leurs combats. Résister à Voldemort doit rester le premier d’entre eux ».
Mona marqua un temps d’arrêt.
— Je ne suis pas sûre que mon combat contre Mulciber avait la moindre valeur, pourtant c’était combattre Vous-Savez-Qui.
De nouveau le silence.
Ben ouais, les morts sont jamais très causants.
Des bruissements de pas se firent entendre. Mona se cacha derrière un large rocher.
- Sly
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Je suis triste que ce soit déjà la fin !!!
Tu as d'autres projet avec les Moon après ?
Tu as d'autres projet avec les Moon après ?
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Sly a écrit :Je suis triste que ce soit déjà la fin !!!
Tu as d'autres projet avec les Moon après ?
Il me reste encore plusieurs mois. Même si j'espère avoir bouclé Mona pour Septembre.
Après Mona, j'écrirais une fiction courte rassemblant toutes les Moon. L'histoire se déroulera sur un lap de temps relativement court.
Chapitre 138 : 1998 : Vivant !
Spoiler (cliquez pour révéler) : — Vous croyez qu’on a encore des lits ? demanda Ron.
— Comment ça ? dit Hermione.
— Je m’écroule de fatigue et, une fois que nous aurons rendu sa baguette à Dumbledore, je veux juste dormir.
— Je te suis, dit Harry. Nous trouverons sûrement une place dans les dortoirs de Gryffondor.
— Et le mot de passe ? intervint Ron.
— Nous dégoterons un moyen de convaincre la Grosse Dame, dit Hermione. Ou plus simplement, Ginny ou Neville nous le donneront.
Vous venez de sauver le monde et votre première préoccupation est de rejoindre la salle commune de Gryffondor ?
— à trois ? Sur la gauche ? coupa Harry.
Mona ne put que deviner que la tombe de Dumbledore était ouverte, elle resta parfaitement cachée. Après quelques secondes de silence, la tombe fut refermée.
— Tu réalises Harry, tu as été le seul sorcier de l’histoire à posséder les Trois Reliques de la Mort. Et le même soir.
— Je n’ai plus que la cape, dit-il. La baguette de Sureau est revenue à Dumbledore et la pierre de résurrection est restée dans la Forêt Interdite.
— Mais quand même, souligna Hermione alors que les voix s’éloignaient. Promets-moi que, dans ton testament, tu révéleras les avoir possédées. Cela doit figurer dans les livres d’histoires.
— Sans t’étaler sur la pierre de résurrection. Mais tu pourras expliquer qu’elle était sertie sur la bague des Gaunt, suggéra Ron.
Les voix étaient toutes étouffées à présent. Mona se redressa toute tremblotante. Les Reliques de la Mort existaient bien. La baguette de Sureau était à quelques pas devant elle, dans la tombe de Dumbledore. Elle revint au pied de la tombe. Cette relique était inestimable, elle en avait besoin, elle la cherchait depuis des années. C’était le chaînon manquant. Mona fit volte-face sans ouvrir la tombe de Dumbledore, elle ne l’avait jamais souhaité.
Mon héroïne a beaucoup de tares en plus de celles découvertes cette nuit. Mais elle ne vole pas les morts.
Mona courut presque jusqu’à la forêt interdite. Elle chercha l’emplacement qu’avaient occupé les mangemorts et Voldemort durant une partie de la nuit, attendant qu’Harry daigne se montrer. Un endroit proche de la cabane hurlante et du château en toute logique. Mona trouva son bonheur plus rapidement que ce qu’elle avait espéré. Des piétinements, des chaînes et deux mangemorts agonisants lui montrèrent le chemin. Elle ficela solidement les deux hommes et les rendit inconscients avant de soigner sommairement leurs blessures.
— Accio Bague des Gaunt ! lança Mona.
Tu crois que c’est le moment de bosser sur ton maléfice de la mort ? Tu viens de commettre un presque meurtre sur la personne de ta fille.
Un bruissement léger se fit entendre et, la seconde suivante, une bague en or sertie d’une petite pierre noire tomba dans la main. Mona l’observa longuement jusqu’à ce que de nouveaux pas retentissent derrière elle. La sorcière prit immédiatement la poudre d’escampette et rentra chez elle sans prendre garde à dissimuler son visage.
Jour 7
Mona avait dormi et travaillé dans son débarras à intervalles réguliers toute la journée de veille. Après la bataille, elle était rentrée chez elle, les idées étrangement claires. Ginny lui avait donné des nouvelles de Malorie ; sa fille allait bien, mais demeurait très confuse.
Tu as de la chance qu’elle s’en sorte bien. Le jour où le monde sorcier te découvre en combattante du bien, tu mériterais Azkaban !
À presque dix heures passées, Mona finissait de retirer les stigmates de la veille. Boris se promenait en liberté dans l’appartement. La sorcière choisit sa robe la plus sombrement élégante pour se rendre au ministère.
Au ministère, rien que ça.
Il régnait dans le hall du ministère un brouhaha ahurissant. Mona peina à se faufiler parmi les sorciers. Un panneau lumineux avait été mis en place. Il informait des dernières actualités portant principalement sur la libération immédiate et sans condition de sorciers ayant été emprisonnés à cause de leurs origines. D’autres noms de sorcier libérés suivaient et de nouvelles nominations. À sa grande surprise, Mona lut le nom de ses frères Terence et Hugh nommés temporairement au ministère des Transports magiques. Arthur avait vraisemblablement eu une promotion. Mona n’eut pas le temps de lire toutes les nouvelles et se pressa à un guichet.
— Je souhaite voir Kingsley Shacklebolt, dit Mona.
Tu viens confesser tes fautes ?
— Vous avez rendez-vous ?
— Il ne refusera pas de me voir, je suis Mona Moon.
— Je suis désolée, mais sans rendez-vous...
— Il acceptera, coupa Mona.
Il t’a bécoté hier, il n’aura pas vraiment le choix.
— On ne peut pas demander à voir le ministre de la magie comme ça, intervint le guichetier.
— Le ministre ? répéta Mona atterrée.
— Oui le ministre. Kingsley Shacklebolt a été temporairement nommé à ce poste hier soir.
Mona mit un instant à digérer la nouvelle. Le nouveau ministre de la Magie l’avait embrassée. Un instant, elle s’imagina à son bras lors de représentations officielles et imagina la tête de ses parents.
— Mona Moon, insista-t-elle. S’il vous plaît !
Devant la détermination de la sorcière, l’homme céda. Il griffonna sur un bout de papier, le plia en forme d’avion et le laissa virevolter vers les ascenseurs.
— Vous voulez bien patienter un instant ?
Mona acquiesça et s’installa sur une banquette un peu plus loin. Le hall présentait encore les stigmates du règne de Voldemort. Deux sorciers s’évertuaient à démonter la fontaine magique. Mona imagina un instant quel nouveau projet prendrait la place de celui-ci. La veille, les sorciers avaient combattu auprès des elfes et des centaures. Un géant avait même combattu à leurs côtés. Kingsley marquerait sans doute cette évolution. Restaient les gobelins, Mona n’en avait vu aucun. Mais plusieurs étaient morts en combattant. Gornuk en faisait partie.
— Mona Moon, appela le guichetier en venant à sa rencontre.
Mona se redressa vivement.
— Le ministre de la Magie va vous…
Il laissa sa phrase en suspens, fixant un point derrière Mona.
— Le ministre de la Magie arrive, corrigea le guichetier.
Mona fit volte-face et regarda Kingsley s’approcher avec un large sourire. Tous les sorciers se tournèrent vers lui et une petite vague d’applaudissement parcourut l’assemblée.
— Mona ! s’écria-t-il. Je suis rassuré de te voir, Bondupois m’a dit que tu étais dans un état à faire peur en quittant le champ de bataille.
— Je suis rentrée me reposer, expliqua Mona. Et maintenant que Tu-Sais-Qui ne contrôle plus le ministère, je vais pouvoir faire une tentative.
— Une tentative ? dit Kingsley avec un sourire. M’inviter à dîner ?
— Non.
Le sourire de Kingsley se figea.
Quel vent magistral !
— Enfin, si, coupa Mona. Demain soir si tu veux, je fais de délicieuses tagliatelles au saumon.
C’était le seul plat qu’elle maîtrisait à peu près.
— Je vais me rendre disponible pour demain soir, dit-il en récupérant son sourire.
— Ce que je voulais, reprit Mona. C’est avoir accès à la salle de la mort.
Là, je panique. Tu as embarqué tes notes et la bague des Gaunt.
Le sourire de Kingsley disparu complètement.
— Pourquoi veux-tu avoir accès à la salle de la mort ?
— Juste quinze minutes, supplia Mona.
Kingsley paraissait indécis, mais finalement retrouva son sourire, quoique plus crispé.
— Allons-y !
Radieux, Mona et le ministre de la Magie fendirent la foule côte à côte. Mona sentit les regards tournés vers elle. Dans l’ascenseur, Mona et Kingsley échangèrent de petits regards timides.
Vous n’avez pas quinze ans ! Cessez ces minauderies !
Ils descendirent au plus profond du ministère de la Magie. Bondupois vint à leur rencontre dès qu’ils éteignirent le niveau voulu.
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Bondupois.
— Mona souhaiterait avoir accès à la salle de la mort, expliqua Kingsley.
— Non, coupa Bondupois avec autorité.
Kingsley recula de surprise.
— Inspecte-moi Arnold, dit Mona. Je ne ferais rien sans ta permission, je te montre mes notes et tu as ma bénédiction pour me tuer si ça tourne mal.
— Oula, pardon ? dit Kingsley choqué. Tu comptes faire quoi au juste ?
— Un essai, dit Mona. Je suis sûre de moi, ça va fonctionner.
— Je t’inspecte si tu veux, dit Bondupois. Mais je ne pourrais pas te tuer. Tiane le pourra.
— On va éviter de tuer Mona, intervint Kingsley choqué.
— Seulement si on peut l’éviter, dit Bondupois. Tu es prévenue, Mona.
— J’en suis consciente.
Comme le guichetier un peu plus tôt, Bondupois griffonna un parchemin qu’il plia en avion et fit voler vers les bureaux.
— Donne ta baguette et lève tes bras en croix, ordonna Bondupois.
Le ministre de la Magie était impuissant face à l’échange des deux sorciers. Il regarda Bondupois effectuer son contrôle alors qu’une sorcière âgée, probablement, d’une soixantaine année fit son apparition. Grande et longiligne, elle portait beaucoup de maquillage et ses cheveux électriques souffraient sans doute de trop de coloration blonde.
— Je vous présente Tiane Jugson, dit Bondupois sans cesser d’examiner le sac de Mona.
La langue de plomb serra chaleureusement les mains de Mona et Kingsley. Puis, elle entreprit de dévoiler ses idées à Kingsley sur les nouveaux aménagements à apporter au ministère.
— Il faut à tout prix que nous puissions annuler par décret certain des actes que nous avons dû commettre, dit-elle.
— C’est prévu, rassura Kingsley.
— C’est quoi, ça ? demanda Bondupois en sortant un petit sac qui contenait la bague des Gaunt.
— La pierre de résurrection, dit Mona. L’une des Reliques de la mort.
Tous se tournèrent vers le petit sac avec stupéfaction. Tiane Jugson semblait trouver un nouvel intérêt à Mona.
— Depuis quand l’as-tu en ta possession ? demanda Kingsley alors que Bondupois examinait précautionneusement l’objet.
— Pas très longtemps, avoua Mona. Je la confierais au ministère ensuite, inutile que je garde un tel danger chez moi.
— Et inutile d’ébruiter une telle possession par le ministère, ajouta Tiane Jugson.
Kingsley approuva et Bondupois découvrit les notes de Mona.
— C’est bon, dit-il. Je garde ton sac et ta baguette tant que tu ne m’auras pas expliqué tes notes.
Mona approuva et tous les quatre se mirent en marche. Tiane ouvrit les bonnes portes du premier coup sans avoir à chercher. Pendant ce temps, Mona dévoilait ses secrets magiques à Bondupois.
— Et si ça rate ? demanda Bondupois.
— Il suffit de me faire stopper l’incantation en me stupéfiant, si cela ne fonctionne pas, m’abattre suffira.
Mais oui, abattons Mona ! Il y a des chances que je disparaisse en même temps que toi ; mais ça, tu t’en fous.
— J’espère que tu es vraiment confiante, dit Kingsley.
— Je le suis.
— Et le but de tout ça, c’est quoi ?
— Créer un inférius sans cadavre, répondit Bondupois. Créer un fantôme.
— Non, dit Mona.
— C’est pourtant ce qui va se passer.
Je devine ce que tu tentes de faire, ma cocotte. Et ça ne fonctionnera pas. Ce n’est pas canonique. Même si nous venons de dépasser le septième tome. Ce n’est pas canonique.
— Si on doit débarrasser un cadavre dès le premier jour de Kingsley, ça ne fera pas bonne impression, souligna Tiane Jugson.
Ils étaient arrivés dans la salle de la mort, Mona descendit les escaliers jusqu’à rejoindre l’estrade et son voile de la mort. Des murmures se faisaient entendre. Plus fort que la dernière fois qu’elle s’était trouvée ici.
— Je peux récupérer ma baguette, mes notes et la pierre ?
Avec réticence, Bondupois lui rendit ses affaires. Il sortit sa baguette et invita les deux autres à l’imiter.
— Il vaudrait mieux me laisser de l’espace.
Mona s’agenouilla sur le sol et étala ses notes, elle posa devant elle la bague et la pointa avec sa baguette. Lentement, elle fit lever la bague dans les airs, face au voile. Alors elle commença ses incantations. Un faible filet de lumière bleue traversa sa baguette, rejoignit la bague et en ressortit en puissant jet qui fondait sur le voile. Ce cirque dura de longues minutes, les trois sorciers qui pointaient leur baguette sur Mona semblaient se fatiguer. Mona, elle ne bougeait pas, continuant ses incantations.
Brusquement, un homme apparu du voile tomba la tête la première sur l’estrade. Mona cessa ses incantations, elle laissa la bague sur le sol et se redressa en pointant sa baguette vers l’homme. Tiane Jugson et Kingsley l’imitaient. Bondupois en revanche pointait sa baguette vers Mona et l’inspecta rapidement sans qu’elle bronche. Puis, il dirigea à son tour sa baguette sur le corps gémissant. Tiane Jugson avança alors doucement vers lui.
— Parler ! ordonna-t-elle.
En guise de réponse, elle n’eut qu’un grognement.
— Articuler ! ordonna-t-elle froidement.
— J’essaye, rétorqua l’homme.
Il parlait, ce n’était pas un inférius. Tiane redressa de force l’homme sans l’approcher. Elle le toisa avec surprise et passa sa baguette sur lui.
— Vivant, dit-elle. Il faudrait mieux l’enfermer pour être sûrs.
— Encore ? grogna l’homme en faisant toujours face à Jugson.
— Oui, désolée, dit Jugson d’une voix plus calme. Mais ce n’est que l’affaire de quelques jours. Et ce sera ici, j’imagine, dans les cachots du ministère. Sans détraqueurs.
— J’ai soif.
— On va vous enfermer avant, dit-elle. Ensuite, on vous apportera à boire à manger et on vous soignera.
— Qu’est-ce qui s’est passé ?
— Pour ça aussi on va attendre. Tournez-vous vers la sortie, vous pouvez marcher ?
La réponse était non, l’homme s’écroula sur le sol au premier pas. Jugson le redressa avec plus de souplesse sous les yeux atterrés des trois autres. Debout, ses pieds ne touchant pas le sol, l’homme fut retourné et contempla ses trois autres sorciers qui l’escorteraient vers les cachots. Mona sentit son cœur faire des bonds, elle était à la fois pétrifiée et satisfaite. Sirius Black se tenait devant elle.
— Mona, dit Bondupois à mi-voix.
— Quoi ?
— Tu viens de ramener un mort à la vie.
— Je crois bien.
— Mona Moon, tu viens d’entrer dans l’histoire.
Fin d’une année en 1998.
À suivre une année en 1999.
Notes de l’auteur. Ouf ! Cette année est enfin terminée, j’ai mis le temps désolé. J’ai déménagé, ai un peu (beaucoup) changé de vie. Et en plus, cette année était très pénible, les passages avec le canon étaient tout sauf une partie de plaisir. Maintenant, je vais enfin pouvoir me libérer un peu plus de la saga et commencer à amorcer la fin de cette histoire. Prévu pour 2002, si tout se passe bien. J’espère que le résultat de mon calvaire vous aura plu. En attendant, je suis l’auteur de deux histoires originales « Cassie, Groseille et autres fruits rouges » ainsi que « Les Landes de Dréac » encore en cours. Je ne peux pas insérer de lien, je vous invite donc à faire une basique recherche Google (et si ça vous dit d’acheter mon bouquin... enfin, moi, je dis ça, je dis rien).
- gaelle31
- B.L.A.I.R.E.A.U de la Gazette
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Et on y retourne, voici l'année 1999 !
Chapitre 139 : 1999 : Les Gorgones
Chapitre 139 : 1999 : Les Gorgones
Spoiler (cliquez pour révéler) : Jour 1
« Audite.
Le jour où Severus et moi avons eu l’idée de ce sortilège, il pleuvait et il pleuvait également le jour où nous avons obtenu nos premiers résultats. C’était en avril ou peut-être en mai, nous étions en sixième année, Vous-Savez-Qui avait commencé à recruter parmi les élèves de notre promotion en la personne de Regulus Black. Depuis un incident avec Mulciber, qui était plus ou moins leader de notre promotion à Serpentard, je ne pouvais plus communiquer librement avec Severus. La situation étant délicate, nous devions trouver une alternative. Ma chouette n’était pas très discrète et parfaitement reconnaissable, nous ne l’utilisions plus depuis longtemps. Notre idée était donc de capturer quelques mots murmurés et de les envoyer à l’oreille de la personne à qui s’adressait le message. Ce système a montré ses failles lorsque la discrétion est de mise. Néanmoins, je suppose que beaucoup lui trouveront une utilité. Voici pour la pratique :
Poser votre baguette au bout de vos lèvres.
Prononcer “verba venenata” en visualisant la bulle qui contiendra vos mots.
Prononcer les mots que vous souhaitez envoyer.
Boucler la bulle en la contournant avec votre baguette. L’action a réussi lorsque la bulle est à peine visible.
Prononcer “Audite” suivit du nom de la personne que vous souhaitez atteindre. Personne que vous devez avoir dans votre champ de vision à cet instant. Votre message atteindra l’oreille de son destinataire et lui murmurera les mots que vous avez enfermés dans la bulle.
Le sortilège est terminé.
Il est possible avec une certaine habitude de le pratiquer en silence, ainsi qu’avec beaucoup plus de rapidité. La lenteur des premières fois peut freiner.
Mise en garde : Les personnes autour du receveur du message peuvent également entendre le message. La plupart des sortilèges de protection à la personne bloquent le message. La bulle ne peut contenir que des mots, pas de maléfice.
Il reste inoffensif et je vous suggère de l’essayer en attendant l’instant où, au milieu d’une foule, il vous sera profitable. »
Mona relut ses notes écrites plusieurs semaines auparavant. Elle était plutôt satisfaite, certes le texte était loin d’être parfait, mais il lui semblait avoir inscrit le principal.
Donc, c’est toi qui commences l’année ? C’est mon rôle habituellement, mais vas-y, je t’en prie. Elle me vole mon travail ! Et puis, c’est quoi, tous ces préceptes ? Tu réécris les règles du Death Note ? Si tu veux bien, je vais reprendre mes droits ! Bonjour mes lecteurs d’amour ! Je vous ai manqué ? Évidemment que je vous ai manqué. Bon, on fait un petit bilan, beaucoup de choses ont bougé depuis l’année dernière. Là, Mona est dans son débarras sur ses notes. Donc je dis des conneries parce que c’est encore et toujours identique à ses habitudes. Non seulement elle commence le texte sans moi en nous faisant lire ses notes, mais en plus elle me contredit. J’en étais où avant de m’énerver tout seul ? Oui ! Les changements ! Déjà, Malorie est vivante. Elle est à l’heure actuelle dans un train où elle apprend les langues du monde. Oui, c’est un beau projet. Ça l’éloigne des Moon, c’est un très beau projet. Malorie ne se souvient pas de la bataille de Poudlard et peine à croire quand on lui raconte qu’elle a combattu avec sa mère. Oui, elle peine à croire que sa mère a combattu. Sinon, Malorie a un officiel et ça, à cause de Mona, qui s’en mord les doigts. D’ailleurs, Mona aussi a un officiel. Je ne vais pas en parler maintenant, je suis suffisamment énervé. Si je sais qui c’est ! Des fois, l’auteur me met dans la confidence... Bon d’accord, non, je ne sais pas ! Changeons de sujet. Quoi d’autre... ah oui ! La fameuse prédiction de Bondupois : « Mona, tu viens d’entrer dans l’histoire ». Et donc, non. Enfin si, mais non, rapport au fait que personne ne sait qu’un type a ressuscité. Non, parce que le coup a été fait il y a 2000 ans et ça a causé un tel pataquès qu’ils ont peur que cela recommence. Quoi d’autre, au niveau des changements... l’auteur a un chaton qu’elle a appelé Molly... oui, tu as raison de me glisser cette info, je m’en cogne, et les lecteurs aussi. Une seconde ! Mona, qu’est-ce que tu fous chez tes parents, à quel moment es-tu arrivé ? J’ai monopolisé le texte si longtemps ? En même temps, si c’est pour voir la gueule des Moon, je peux garder l’attention sur moi. Edgar vient saluer aimablement sa fille ? Whow ! Reprenons l’histoire si vous voulez bien.
— Tes frères se chamaillent, expliqua Edgar.
— à quel sujet ?
— Les gobelins et la politique qui s’annoncent pour eux.
— Je parie que Terence veut que nous gardions le même rapport que celui que nous avions avec Gornuk et ses collègues, alors que Hugh considère qu’il faut anticiper les nouvelles lois de liberté qui viendront.
— Précisément. Si nous avions la certitude que des lois allant dans ce sens verront le jour, cette dispute n’a pas lieu d’être, dit Edgar.
Une discussion sans insultes déguisées ? Es-tu sûre qu’il s’agit bien ton père ?
Mona acquiesça et se dirigea vers le premier étage et ses bureaux.
Terence et Hugh étaient chacun à leur bureau, assis face à face, sans voir leur père et leur sœur entrer, ils continuèrent de crier. Irène et Béa étaient toutes deux installées à leur bureau respectif en silence. Mona fila les saluer.
STOP ! Changement notable, on a récupéré Béa ! Après la chute de Voldi, Hugh a planté ses enfants chez Terence et il est parti à la recherche de sa femme pour la retrouver au fond d’un bois trois jours plus tard. C’était mignon tout plein ! J’ai narré cette dernière remarque sous la menace.
— Des nouvelles de la gazette ? demanda Mona.
— Un encart par semaine pendant deux mois, dévoila Béa satisfaite. Et au tarif que nous voulions.
— T’es une chef !
— Les premiers résultats de la publicité dans Quidditch Magazine se font ressentir, expliqua Irène. Nous avons reçu des kilos de commandes, tu vas avoir du travail.
— Je vais finir par regretter les temps de guerre où je n’étais pas noyée de courrier, dit Mona.
— Ne reste que la fabrication et les démonstrations, commenta Béa.
— Les tâches respectives de Terence et Hugh, remaqua Edgar agacé.
— Et vous, père ? Quel résultat ?
Mais on dirait que tu le provoques !
Edgar lança un regard furieux à sa fille.
— J’ai pris l’initiative de relancer l’entreprise familiale, c’est déjà pas mal. Et je négocie toujours avec nos partenaires avec ta mère.
— D’ailleurs, où est Magda ? questionna Mona.
— Un déjeuner d’affaire, rétorqua seulement Edgar.
Il s’éloigna vers son bureau, laissant les trois femmes ensemble.
— C’était aujourd’hui le déjeuner avec la nouvelle graphiste ? demanda Mona.
— Oui, Magda a embarqué le contrat, elle était toute nerveuse, commenta Irène. C’était drôle.
— C’est gagné d’avance, déclara Béa. Magda doit juste flatter l’égo de cette petite star montante, citer quelques grands noms et rappeler que Mona Moon combattait au côté du ministre de la magie à Poudlard et c’est bon.
— Je suis un atout ? s’étonna Mona.
— Non, ton père te parle gentiment parce qu’il a été touché par la grâce, s'amusa Irène.
Une intervention divine est l’explication la plus plausible.
— Je voulais dire un atout pour le reste de la communauté.
Irène et Béa haussèrent les épaules. Durant tout ce temps, Hugh et Terence n’avaient cessé de crier.
— Les gobelins sont loin d’être la priorité du ministère !
— On nous a demandé de changer la réglementation sur la limitation de vitesse des vols au-dessus de Londres. C’est ce que tu appelles une priorité ?
— S’il y a des accidents...
— Les sorciers qui se percutent en plein vol sont une priorité, tu as raison !
Donc oui, Terence et Hugh recrutés par le ministère sont toujours en poste dans le département des transports.
Mona porta sa baguette jusqu’à ses lèvres
— verba venenata.
Une petite bulle blanchâtre apparue au bout de la baguette.
— Une étude a été formée pour modifier le statut des gobelins, dit Mona dans la bulle.
À l’aide de sa baguette, Mona la scinda en deux et les envoya à Terence et Hugh sans prononcer le moindre mot.
Tu peux copier ton message ? Mais tu ne l’as pas indiqué dans tes notes. Alors comme ça, tu gardes certains secrets pour toi...
D’un même mouvement, Terence et Hugh tournèrent sur eux-mêmes avant de bifurquer vers les trois femmes qui les regardaient la mine amusée.
— Ça t’amuse ? dit Terence.
— Beaucoup, rétorqua Mona.
— Tu vois, dit Hugh. Mona le dit, une étude a été formée.
— Ce qui veut dire qu’aucune loi ne passera avant de très longs mois, rectifia Terence.
— C’est le moment d’être précurseurs, suggéra Hugh.
— Je partage le point de vue de Hugh, dit Irène.
— Moi aussi, ajoutèrent Mona et Béa en chœur
Terence leur adressa un regard noir.
— Si les Gorgones ont décidé, grogna-t-il. Je n’ai plus qu’à plier.
Dis donc, Gorgone toi-même !
Il jeta un coup d’œil à son père, observant l’échange sans prendre part au débat.
— Bon, on enchaîne ? décréta Irène.
Dans un même élan, tout le monde se réinstalla à son bureau respectif. Les six bureaux de la pièce étant alors occupés.
C’est nouveau ? Tout le monde à son bureau personnel et ils sont tous de la même taille. Le patriarcat est définitivement tombé ? Cherchez pas, c’est grâce à Irène. Béa s’est contentée d’être efficace alors que Mona compte de nouveau aux yeux des Moon.
En fin d’après-midi, Magda fit une entrée triomphante, brandissant un rouleau de parchemin.
— Elle a signé ! La graphiste ! s’écria Magda.
Mona, Irène et Béa se levèrent d’un bond pour la féliciter.
— Il va falloir vous installer un bureau avec nous, dit Béa.
— Oh non ! Je ne crois pas, s'amusa Magda. C’est très gratifiant de faire autre chose que bichonner nos liens sociaux pour une fois. Mais je ne pense pas avoir les compétences.
— Vous voyez bien que si, mère, insista Mona. Vous avez réussi à les faire signer.
Edgar prit le parchemin sans s’approcher du joyeux tumulte.
— Irène m’avait parfaitement briffée, expliqua Magda. J’ai pu répondre correctement à toutes les interrogations. Il y a juste un ajout.
— Ça ne posera pas de problème, dit Edgar, les yeux sur le contrat.
À sa fille, il désigna la note manuscrite indiquant que des membres de la famille qualifiés en Quidditch et impliqués dans l’entreprise pouvaient devenir modèle pour les futures publicités.
Là, encore vous avez vu ! Il montre la note à sa fille, alors que Terence et Hugh sont pas loin. Mona avoue, tu as ensorcelé ton père. Après ta fille, tu t’es dit que tu ne pouvais pas t’arrêter en si bon chemin ? Et pire que tout, tu ne m’as même pas laissé assister à ça ! Égoïste !
— Hugh a déjà fait ça, rappela Edgar. C’est étrange que la graphiste veuille prendre un ancien joueur de Quidditch comme mascotte.
Hugh se pressa pour lire le parchemin, avec un sourire.
Il est fier, quelqu’un se souvient qu’il a été joueur de Quidditch.
— Eh bien, reprit Magda. Ce n’est pas de Hugh qu’il s’agit.
Raté, tout le monde a oublié.
— Ludo ? intervint Terence. Il n’est plus impliqué dans l’entreprise, nous l’avons éjecté.
— Et surtout, il est en fuite, souligna Edgar.
— On peut le trouver, dit Mona.
Mais tais-toi, personne n’a besoin de savoir que tu es toujours en contact avec l’autre escroc.
— Nos échanges avec les gobelins risqueraient d’en pâtir, rappela Terence.
Magda ne cessait de faire des petits signes, sans parvenir à s’imposer.
Gueule un coup ! Pour une fois que tu fais un truc cool.
— En réalité, il ne s’agit pas non plus de Ludo.
— Hugh et Ludo sont les deux seuls membres de notre famille à avoir été joueur de Quidditch professionnel, dit Edgar.
— Elle anticipe...
— Harry Potter ? suggéra Terence. Lui et Ginny Weasley ne vont pas se marier de si tôt et je doute que nous...
— Il ne va pas se lancer dans le Quidditch, objecta Mona d’une voix ferme.
Tu as raison ; balance aussi le fait que tu as infos privées sur Potter.
— Ça sera bien si vous me laissiez parler, dit Magda d’une voix forte.
Non de nom ! Mais on a doté les femmes de cette famille de couille. Enfin de grosses paires d’ovaires.
Un murmure d’excuse se fit entendre et Magda reprit.
— Il ne s’agit pas de Hugh, ni de Ludo, ni de Harry Potter, il s’agit de Ginny. Notre nièce.
Ranger vos couilles, dorénavant on parle en ovaire chez les Moon !
Magda marqua un temps de pause, laissant à Mona tout le loisir de savourer l’impact de cette révélation sur les autres membres de sa famille.
— Ginny joue très bien à Poudlard, annonça Magda. Elle a été repérée par le sélectionneur des Harpies d’après la rumeur. La graphiste semblait emballée de l’avoir pour modèle.
— Mais Ginny n’est pas impliquée dans l’entreprise et il n’en a jamais été question.
— C’est pour ça que j’ai ajouté cette clause, dit Magda. Pour pouvoir nous dérober si Ginny n’accepte pas de participer. Nous pourrons lui demander, sans pression, si elle souhaite participer.
— Nous n’arriverons pas à la convaincre, dit Terence.
— Mais si, encouragea Hugh. Elle aura ses conditions, si Mona lui demande, et lui propose une certaine rémunération....
— Et encore une fille, geint Terence.
Chères lectrices, ne vous inquiétez pas, vu la tête d’Irène, il va fortement regretter sa remarque en rentrant chez lui.
— Nous devrions lui offrir un modèle de nos balais, suggéra Edgar.
— C’est déjà fait, dit Mona. Son petit-ami lui en a offert un.
— Il n’est pas passé par les voix traditionnelles, j’espère, dit Edgar.
— Bien sûr que non, rassura Mona. L’un de ses proches m’a fait passer la commande. Je lui ai fait une ristourne et j’ai joint un nécessaire pour l’entretien, cadeau au nom des Moon.
— Décidément, tu vaux quelque chose.
Diantre ! Mona ! Tu as entendu ! Ton père, il vient de... mais soit choquée ! Et les autres pourquoi ils ne sont pas choqués ? Pourquoi je suis le seul à être choqué ! Pourquoi je crie ?
— Quoiqu’il en soit, dit Magda. Je tiens à fêter ma réussite en invitant tout le monde à dîner. Prévenez les enfants, Béa et Irène. Mona, tu...
— Oui, dit Mona lasse. Mais je ne promets rien.
— Naturellement.
Magda s’éclipsa toute rayonnante
— Toutes les excuses sont bonnes, dit Béa à Mona.
— Malheureusement.
Toutes les excuses sont bonnes pour faire un dîner ? Ou pour que Mona envoie l’invitation qu’elle s’apprête à envoyer ?
Avant de se remettre au travail, Edgar insista pour envoyer une lettre à la graphiste lui donnant plusieurs plages de rendez-vous.
— Béa, c’est toi qui géreras ça, j’imagine, dit Edgar
— Oui. Il faut quelqu’un pour me seconder et pour me remplacer si je dois m’absenter
— Je doute que tu doives repartir en fuite, dit Edgar. Mais soit. Je te seconderais.
Béa lança un regard surpris à son beau-père. Ils ne travaillaient jamais ensemble de trop près. Béa était née moldue et elle avait toujours conservé un statut inférieur à ses yeux malgré ses efforts.
Les temps changent ma bonne dame. Le patriarcat tombe et la connerie de Edgar aussi. Je suis en pleine perte de repères. D’accord, nous avions bien vu que Mona et ses belles-sœurs gagnaient en influence, et ce, avant la guerre. Mais je n’étais pas préparé à voir Edgar amical avec sa fille. Ça, non.
Un peu avant l’heure du dîner, on descendit dans la salle manger. Magda finissait de mettre la table, laissant Tutic s’affairer à la cuisine. Les enfants jouaient dans le salon, Magda avait veillé à les endimancher pour l’occasion. La maîtresse de maison installa tout le monde avec plaisir laissant une chaise libre à côté de Mona.
Donc on attend son Jules. La question est : qui est-il ? Sirius, Kingsley ou un bon coup de pute comme l’auteur sait les faire ?
Lorsqu’on toqua à la porte, Magda se leva tellement vite qu’elle donnait l’impression de s’être brûlée sur son siège. Edgar eut un rictus satisfait en direction de sa fille. Tutic n’eut pas à ouvrir la porte au visiteur, Magda s’en chargea avec joie.
— J’espère que je ne suis pas trop en retard, Madame Moon.
— Non, nous étions à peine à l’apéritif, dit Magda d’une voix particulièrement aiguë
Un grand homme noir et chauve s’avança dans la salle, entraînant une Magda sautillante derrière lui.
Oui, Magda sautille derrière Kingsley, j’exagère à peine. Au passage, je préfère Kingsley à Sirius.
Tous se levèrent d’un coup, hormis Mona. Lasse de l’attitude de sa famille, elle prit quelques instants avant de les imiter.
— C’est très aimable d’avoir pu vous libérer, dit Edgar en lui serrant la main.
— J’avais de toute façon prévu de dîner, lui répondit Kingsley. La compagnie est plus agréable ici.
Pardon ?
Kingsley salua tous les membres de la famille et vint enfin vers Mona, qu’il embrassa rapidement sur la joue.
— Alors comment ça se passe au ministère ? s’enquit Edgar. Enfin, dans les très hautes sphères du ministère.
— La fonction de ministre de la magie ne doit pas être facile, commenta Magda.
Non, tu crois ? T’es toujours aussi crétine en fait.
— Heureusement, je suis bien épaulé, dit-il en adressant un sourire à Terence et Hugh.
Magda adressa un sourire bienveillant à ses trois enfants.
Vous croyez que sa fierté gonflante peut la faire exploser ?
— Ce dîner est en quel honneur ? demanda Kingsley.
— L’entrée de ma mère dans le bizness des Moon.
— Je croyais que vous étiez le membre le plus efficace de cette entreprise. Je vous croise presque toutes les semaines à quelques rencontres mondaines.
Magda gloussa de plaisir.
Je confirme, elle peut exploser. Elle est déjà rouge.
— Et c’est toujours une joie de vous croiser. Je regrette de devoir retenir des familiarités entre nous.
Et c’est parti, songea Mona lasse.
— Mais je m’y tiens, dit Magda. Comme je l’ai promis à ma fille.
— Merci mère. Nous tenons à garder notre relation secrète encore un temps.
Sécrète OK, mais comment tes parents font pour être au courant ? Jusqu’ici, tu as toujours caché tes amoureux, amants, plans culs, coups d’un soir, sex friends, erreurs de parcours... Plouffons un instant dans les méandres de l’esprit de Mona. Quoi non ? Comment ça, je ralentis l’intrigue ? Mais y’a Edgar et Magda, plouffer est un service que je rends à tout le monde, une pause bien méritée !
— Je tiens tout de même à vous informer que des rumeurs circulent.
Durant des mois, Magda avait entendu des rumeurs concernant sa fille et le ministre. Ministre qui se montrait particulièrement courtois lorsqu’il la croisait au détour d’une soirée mondaine. Rapidement, elle était parvenue à faire avouer la vérité à la fille.
Je persiste, plouffer dans la tête de Mona aurait été bien plus sympa !
— C’était même dans le dernier « sorcière hebdo » qui a heureusement précisé que notre relation n’était qu’une rumeur, ajouta Kingsley.
— Nous attendrons que vous soyez prêts, dit Edgar.
— Bien évidemment, renchérit Magda. Même si je regrette que vous ne puissiez assister au mariage de Maude en Allemagne. Vous auriez pu transformer votre séjour en voyage diplomatique en plus de rencontrer tous les Moon.
— On va peut-être éviter de présenter tous les Moon d’un coup, dit Irène
— C’est assez impressionnant, renchérit Béa. Petit groupe par petit groupe, c’est plus prudent.
Mona lança un regard plein de gratitude à ses belles-sœurs.
— Oui, vous avez raison, convint Magda.
— Alors Damon, dit Mona en ce tournant vers les enfants. Tu es prêt à faire ta rentrée ?
— Oui, rétorqua Damon. Je recevrais ma lettre dans deux mois.
— Et ton père la fera encadrer, devina Mona.
Vous croyez que Harry aurait dû faire encadrer toutes les lettres qu’il a reçues ?
— Minerva McGonagall est une très bonne directrice, souligna Kingsley.
Comparé à Rogue, il ne doit pas y avoir photo.
— Sais-tu dans quelle maison tu seras ? demanda Béa.
— Mère était à Serdaigle et Père à Serpentard, dit-il. Je ne sais pas ce que cela peut donner.
— J’étais à Poufsouffle et le ministre à Gryffondor, dit Béa. Nous avons des représentants des quatre maisons, si tu veux faire ton choix.
— Je croyais que le choixpeau choisissait pour nous.
— C’est un peu plus compliqué, il choisit pour nous, mais il prend en compte nos choix, expliqua Mona. Nos choix intérieurs, pas ceux que ta famille peut te suggérer.
— Malheureusement, dit Terence.
— Tu comptes l’encourager à se joindre à Serpentard ? dit Mona. Lors de la bataille, les anciens élèves de cette maison étaient dans le mauvais camp.
— Il ne faut pas faire de généralité, intervint Kingsley. Il y a des sorciers qui ont combattu au premier rang et qui venaient de Serpentard. Regarde Severus Rogue et Slughorn. Et toi.
— Je n’étais pas vraiment au premier rang, rectifia Mona.
— C’est vrai, accorda Kingsley. Mais Rogue et Slughorn ont combattu à leur façon directement Voldemort.
La tablée tressaillit en attendant le nom.
— à Poufsouffle, reprit Béa pour rompre le silence. Tu te feras de très bons amis. Il y règne une atmosphère de franche camaraderie.
— De grands fêtards, souligna Irène avec un sous-entendu.
— On sait s’amuser, dit Béa gênée
— Et accéder aux réserves secrètes de l’école.
Béa commença à rougir.
Donc ça picole dur à Poufsouffle. Prem’s pour y aller !
— à Serdaigle, tu pourras t’orienter vers de brillantes études, dit Irène. Nous y travaillons dur et nous avons toujours les meilleures notes.
— Si je dois vendre Gryffondor, intervint Kingsley. Je te dirais que tu ne trouveras que des amis loyaux dans cette maison.
Un froid s’étendit sur la tablée.
Si vous voulez jouer, vous arrêtez deux secondes le texte et vous cogitez, comment Kingsley a-t-il jeté un froid parmi les Moon ?
— Vous avez mal choisi votre exemple, monsieur le ministre, dit Damon avec un sourire.
— Comment ça ? dit Kingsley en se tournant vers Mona.
Vous avez trouvé ?
— Gryffondor compte un traître célèbre, dit-elle. Peter Pettigrow. Et il se trouve que le nom de jeune fille de la mère de Peter est Marla Moon.
— Ah oui, dit Kingsley. J’avais oublié, c’est pour cette raison qu’il est venu chez toi directement après l’emprisonnement de Sirius.
— Comment ça, il est venu chez toi ? s’étonna Edgar.
— Sous sa forme de rat, souligna Mona. Je ne l’ai pas reconnu. Ma chouette l’a attaqué et je l’ai offert à Percy.
— Tu as offert ton cousin à Percy Weasley ? gronda Edgar.
Ah là, enfin ! Je reconnais ce bon vieux Edgar. Méchant et boursouflé.
— Mais je ne savais pas à ce moment-là, se défendit Mona.
Il était inutile de masquer ce triste épisode de sa vie. Elle en parlait dans son recueil de sortilèges. Des manuels retraçant les différentes histoires qui avaient mené au combat verraient bientôt le jour. Elle voulait être certaine que sa version ne soit pas déformée.
Irène et Béa se chargèrent d’embrayer la conversation sur la future affiche promotionnelle de l’éclair de feu. Cinq seraient créés sur les deux ans à venir.
Après le dîner, Kingsley et Mona repartirent ensemble et rejoignirent naturellement l’appartement de Mona. Elle n’habitait plus à Londres, Mona avait officiellement racheté aux moldus la maisonnette qui lui plaisait tant. Elle avait même commencé quelques plantations. Plantations qui n’avaient rien donné hormis quelques mauvaises herbes.
— C’était sympathique, dit Kingsley. Je commence à m’habituer à ta famille.
— En tout cas, eux adorent s’habituer à toi.
Kingsley lui sourit et l’embrassa avant de la suivre dans la maison.
Jour 2
- gaelle31
- B.L.A.I.R.E.A.U de la Gazette
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 140 : 1999 : Un peu de sel, de citron et beaucoup de chasse d'eau
Spoiler (cliquez pour révéler) : Jour 2
Un mouvement dans le lit réveilla Mona. Elle s’étira sans ouvrir les yeux. Elle attendait patiemment que Kingsley lui fasse, son bisou matinal.
Beurk.
— Tu pars déjà ? s’enquit Mona.
Oui, il part, la séance de bécotage est terminée.
— La journée est chargée, dévoila-t-il. Le procès de Dolorès Ombrage débute ce matin.
— Ça durera des jours et elle sera condamnée.
— Le ministère doit tenir une conférence de presse et mon conseiller va encore me rabâcher que je suis trop taciturne.
Là maintenant, je préfère que tu parles plutôt que de bécoter mon héroïne. Ou autre chose puisque vous êtes nu. Oui, mes pauvres yeux de narrateur voient le corps nu du ministre de la Magie. Le premier ou la première qui me demande de décrire son anatomie peut se gratter jusqu’à la moelle.
— Et puis, il ne faudrait pas louper le bal des faux-culs, dit-il.
— Ceux qui se sont engagés dans la lutte le 2 mai 1998.
— Précisément, dit Kingsley. C’est fou, ce que nous avions comme résistants dormants.
Mona sourit sans répondre. Magda et Edgar Moon savaient parfaitement présenter la présence de Mona lors de la bataille, comme un atout. La fuite de Béa que les Moon avaient favorisée, bien évidemment, était également mise en avant.
Edgar et Magda omettent de préciser qu’ils n’ont rien fait pour aider leur belle-fille. Mais on va pas chipoter.
— Et toi, comment se déroulera ta journée ?
— Tiane sera là dans deux heures, déclara simplement Mona.
Sans le regarder, elle devina le rictus que Kingsley ne parvenait pas à maîtriser.
Pour info, il aime bien Tiane. Moi aussi, même si on s’en fout. C’est plutôt que Tiane ne rend pas une visite de courtoisie. Elle ne vient pas vraiment prendre le thé.
Deux heures plus tard, bien après le départ de Kingsley, Mona émergeait à peine de son lit. Voyant l’heure avancée, elle s’était habillée en vitesse pour être prête à accueillir Tiane Jugson, qui se présenta pile à l’heure. Les formalités d’usage échangées, Mona lui proposa un thé.
Un thé ? Avoue, tu l’as fait exprès !
Tiane accepta et les deux femmes s’assirent une petite demi-heure avant de sortir de la maison.
Insérer une scène qui ne sert à rien juste pour m’enquiquiner, c’est vraiment nul. Donc... j’en étais où ? Oui, je suis furibond. Mona et Tiane papotent à coup de « que les lys sont beaux » et de « qu’est-il arrivé aux clochettes » ? Le pigeon enragé de Mona les a bouffés, t’es contente ! Là, enfin elles se décident à transplaner devant chez Waha. « Je n’aurais pas dû mettre une veste si chaude ». Retire ta veste et frappe à cette foutue porte. « C’est vrai qu’il fait chaud pour la saison ». Je vais en tuer une, ou me tuer. Non mieux ! Je les transforme en clochette et je laisse la chouette faire le travail.
Waha ouvrit la porte.
Merci, enfin, le visage cohérent d’une combattante qui ne s’encombrera pas de banalité !
— Il fait chaud, dit Waha. Pourtant, le soleil n’est pas là.
— Oui, il fait lourd.
— Un orage va peut-être éclater.
Connasses ! Toutes ! Des trois protagonistes à l’auteur qui me fait lambiner et vous avec !
Les trois femmes se trouvèrent dans le salon et Waha proposa d’emblée de servir le thé.
Ça ne se voit pas, mais là je pleure. Je suis si fatigué.
— J’ai fait des petits gâteaux ! cria une voix depuis la cuisine.
— Va pour les petits gâteaux, dit Tiane avec un sourire.
Sirius Black émergea de la cuisine, il avait revêtu des gants de cuisine et portait un plateau rempli de petits gâteaux
Voilà ! Enfin, c’est ça que je voulais vous montrer ! Sirius Black bien vivant. Et visiblement reconverti en femme au foyer des années 50.
— Des petits gâteaux ? répéta Mona avec un rictus.
— Je m’occupe comme je peux ! grogna Sirius.
— Et ils sont à quoi tes petits gâteaux ? dit Mona comme si elle parlait à un enfant.
— Au citron, bécasse !
Des petits gâteaux au citron ! On peut recevoir Sansa Stark, ce sont ses préférés ! Oui, je suis très orignal, j’ai fait comme tout le monde, je me suis mis à Game of Thrones.
— Ne commencez pas, supplia Waha.
— Moi, en revanche, dit Tiane. Je propose de commencer maintenant.
Elle sortit sa baguette magique et Mona l’imita. Elles passèrent toutes deux leurs baguettes sur Sirius, vérifiant son état.
— Constant, annonça Mona.
— Vivant, déclara à son tour Tiane.
— Et très chiant, ajouta Waha.
— Hé ! dit Sirius.
— Sirius, bichon, je t’adore, rectifia Waha. Et je tiens à ce que tu restes ici, mais tu saoules.
Waha, bichette, je t’adore.
Mona eut un ricanement incontrôlable
— Arrête de rire ! grinça Sirius. C’est de ta faute, c’est toi qui m’as ressuscité !
— Ce n’était pas une vraie résurrection. T’étais un vivant dans le royaume des morts.
— Et comment expliques-tu que je n’ai vécu nulle part durant le laps de temps où j’étais vivant au royaume mort ?
— Comment expliques-tu que je n’ai pu faire revenir personne en dehors de toi ? Remus, Fred, Tonks, je n’ai pu faire revenir personne d’autre. J’ai essayé pourtant.
— J’ai une théorie, coupa Tiane.
Tous se tournèrent vers elle.
— Je pense que ça peut être une vraie résurrection et que Sirius était bien mort, dit-elle. La différence étant que le corps de Sirius ne s’est pas décomposé. Son cerveau ne s’est pas arrêté, il a directement été mis sur pause dans le royaume des morts.
Il aurait pu ramener un Death Notes. Oui, je kiffe aussi Death Notes. Faites pas chier. Sinon, la théorie de Tiane tient la route.
— Dans ce cas, c’est facile à vérifier. Il suffit de créer une bulle protectrice qui stoppera tout espace-temps, dit Mona. Et ensuite de mettre un corps-mort à la seconde où il meure dans la bulle.
Viens, on prend Terence pour faire un test.
— Vraiment simple, pesta Sirius. Je peux te trouver une demi-douzaine d’objections. Primo, depuis quand peut-on bloquer le temps ? Même dans une bulle, il n’y a pas une quelconque règle de la magie qui existe à ce sujet ? Ensuite, tu tombes souvent sur des gens qui meurent ? Non, attends. Correction ! Tu tombes souvent sur des gens qui meurent sans que leurs pertes t’affectent pour créer ta bulle inexistante ?
Mona ne répondit pas tout de suite et finalement, grogna.
Mais voilà qui est particulièrement constructif.
— En tout cas, dit Waha. La chose mérite d’être étudiée. Prince aurait été calé là-dessus.
Mona et Waha se regardèrent avec douleur. Mona avait également tenté de ramener Rogue à la vie. Dans la précipitation des événements, elle avait réalisé qu’elle n’avait pas pris le temps de pleurer les morts. Chaque enterrement avait été pénible. Celui de Rogue, plus que les autres. Il était mort en héros tandis que Mona essayait de le haïr depuis des années. Elle se tenait au premier rang lors de son enterrement. Harry Potter était venu prononcer quelques mots ; détaillant de quelle manière Rogue, avait aidé l’Ordre, tout en restant caché. Et Mona n’avait rien fait pour l’assister. Elle s’était effondrée avant la fin du discours. Waha, à ses côtés, avait du mal à la soutenir, étant dans un état proche de son amie. C’était Irène qui avait secouru les deux femmes.
— On les goûte, ces gâteaux ! brusqua Waha un presque sanglot dans la voix.
Elles se tournèrent vers Sirius, qui tenait toujours son plateau à la main. Elles prirent chacune un biscuit et recrachèrent presque immédiatement la première bouchée.
— Tu as encore confondu le sel et le sucre ! pesta Waha.
— Mais non, dit-il. J’ai fait comme tu me l’as recommandé, je n’ai pas fait confiance à ce que mes yeux lisaient. Alors j’ai goûté
Il mordit dans l’un des biscuits et le savoura.
— C’est très bon ! dit-il.
Waha lui arracha le gâteau des mains.
Nan attends ! Laisse-le, il peut potentiellement mourir et Mona testera le coup de la bulle. Elle ne l’a pas inventé, mais c’est pas grave, il peut décéder à nouveau quand même.
— Le goût est donc encore altéré, constata Tiane.
— Il faut croire.
— Autre chose ? demanda Tiane.
— Il y a d’énormes progrès, dit Waha. Ces conversations sont toujours cohérentes.
— Vu qu’il aime bien parler, il a de quoi s’entraîner, commenta Mona.
— Mona, s’il te plaît, implora Tiane agacée.
Oui, s’il te plaît, cesse de te comporter comme une gamine de quinze ans.
— Il ne se met plus en danger, souligna Waha. Il a récupéré son instinct de survie.
— Oui, les tests que nous avions faits étaient plutôt concluants, dit Tiane.
— Il fait encore des trucs bizarres et il comprend toujours de travers les mots qu’il lit.
— Je ne fais rien de bizarre, objecta Sirius.
— Cette nuit, tu t’es levé à quatre heures du matin pour compter les citrons, rappela Waha.
À défaut de moutons, il a compté ce qu’il a pu.
— C’était pour être sur que j’en avais assez pour faire mes gâteaux.
— à quatre heures du matin ! s’écria Waha.
— Je n’ai pas beaucoup d’occupations, dit-il. Je me fais du souci pour des bêtises
— Je crois qu’il serait temps de sortir, déclara Tiane.
— Déjà ? s’écria Mona. Mais notre inspection n’est pas finie.
Parce que tu comptes t’éterniser ? Tu es en couple et Sirius est dans le coin, c’est mauvais.
— Je voulais dire que Sirius pourra sortir, rectifia Tiane. À partir de demain.
— Vraiment ? s’étonna Sirius.
Il avait la tête d’un gamin à qui on vient d’annoncer que la date de son anniversaire avait été avancée.
— Une fois par jour maximum, dit Tiane. Durant une heure maximum, les premiers temps. Waha pourra étendre la permission jusqu’à deux heures si tout se passe bien.
Un large sourire s’entendait sur les visages de Sirius et de Waha.
— Vos premières sorties devront être symboliques. N’allez pas sur le Chemin de Traverse. Le but étant de voir que vous êtes capable de partir seul et de revenir seul.
— Je saisis, dit Sirius sans parvenir à masquer son excitation
— Ensuite, vous pourrez rendre visite à tous vos proches, à condition qu’ils fassent partie du secret de votre résurrection
— Bien entendu.
— Nous ferons un bilan la semaine prochaine. Et nous pourrons envisager d’élargir votre permission de sortie. Il va sans dire que votre visage devra être masqué dans les lieux publics.
— Évidemment. Et pour ma baguette ?
— Trop tôt, rétorqua Tiane. Soit, vous sortez à pied, soit par la cheminée, soit par Magicobus, qu’un tiers appellera pour vous.
Sirius n’était pas déçu, il s’était attendu, comme toutes les autres fois, à un refus.
Le reste de l’inspection se déroula sans encombre. Waha informa tout le monde de l’habitude horripilante de Sirius à tirer la chasse d’eau chaque fois qu’il passait devant les toilettes, les ayant utilisées où non.
— Je pourrais aller chez mon filleul, suggéra Sirius. Il a proposé à plusieurs reprises de m’héberger.
— Il y a des paparazzis autour de votre filleul, dit Tiane. Waha est votre seule option. Bondupois a une famille et une enfant. Les seules autres personnes au courant de votre situation sont également soumises à une certaine surveillance médiatique.
— Pas toi, Tiane, fit remarquer Waha.
— Moi, je l’abats à la deuxième chasse d’eau.
J’adore cette dame. M’en fout qu’elle soit plus que quinqua, je l’épouse !
— Reste Mona, dit Sirius.
— Hors de question qu’on vive de nouveau ensemble, Dumbledore t’a déjà imposé chez moi !
— Et puis, Mona peut également être surveillée, hasarda Tiane.
Mona la regarda avec une certaine surprise. Tiane n’avait jamais fait mention de la relation qui unissait Mona et Kingsley. Bien sûr, elle était probablement déjà au courant des rumeurs.
— Dommage, dit Sirius. Nous aurions pu pester en continu.
— Je crois que ça suffira, coupa Mona. L’inspection est finie, nous y allons ?
C’est moi où le mot « pester » signifie « flirter » dans cette conversation ?
Tiane acquiesça et les deux femmes sortirent de l’appartement.
— Il est insupportable, grinça Mona.
— Seulement avec toi, dit Tiane agacée. Je ne suis pas certaine que vos comportements, à tous les deux, soient adéquats.
— Je sais que nous nous disputons un peu trop, admit Mona. Je ferais des efforts lorsque tu seras présente
— Je ne parlais pas des disputes.
Mona ne répondit pas.
Eh oui, elle ne parle pas des disputes, mais de votre flirte à la con. Tu es censée être la copine de Kingsley. Et par pitié, Mona, reste-le. Je sais que je dénigre Kingsley quand il est là, mais, bon sang, tu pourrais devenir la première dame !
Jour 3
Le lendemain, Mona fut à peine surprise de voir Sirius émerger de sa cheminée.
— Tu te fous de moi ! dit Mona. On s’est vu hier et tu profites de ta première permission pour venir ici.
— Tu me manquais trop.
Mona le regarda avec surprise.
— Nan, je rigole, ajouta-t-il en s’installant dans le canapé. J’ai été voir Harry à Pré-au-Lard. J’ai tout juste cinq petites minutes à te consacrer.
— Retourne les passer avec notre filleul, ces cinq dernières minutes, grogna Mona.
— Non, je veux qu’on parle sérieusement, dit-il. On ne peut pas forcément parler librement avec Waha et Tiane dans les pattes. Enfin, tu aurais quand même pu me parler de la mort de ton amie Kathy.
— Waha te l’a dit ?
— Évidemment. Je l’aimais bien, ton amie. Et puis Mona Moon amie avec une moldue, lorsque j’ai appris ça à Poudlard, ça m’a fait un choc. À l’époque, je...
Il ne finit pas sa phrase.
Non, on s’en fout qu'à cet instant, tu as découvert que Mona n’était pas qu’une vilaine Serpentarde.
— Tu veux quoi ? cracha Mona.
— Ma fille ! s’écria Sirius avec évidence.
Mona croisa les bras.
— Alors avant, tu ne pouvais pas me présenter à elle parce que j’étais un criminel en fuite, dit-il. Maintenant, je suis innocenté, quelle excuse vas-tu trouver ?
— Tu es mort.
Je trouve que c’est plutôt une bonne excuse.
— Malorie ignore que je suis vivant, commença Sirius avec colère.
— Mais non, dit Mona en s’asseyant à côté de lui. Je lui ai annoncé ton retour assez rapidement, mais elle était déjà au courant. Hermione ou Ron lui auront dit.
— D’accord, alors qu’est-ce qui t’empêche de le faire ?
— De toute façon, nous n’avons pas le droit. Ta résurrection est un secret et Malorie ne devrait même pas être dans la confidence. Tu n’as pas le droit d’informer une personne sans avertir le ministère. Je n’ai pas spécialement envie que tu expliques au ministère que tu es le père de ma fille et que, par conséquent, tu comptes l’ajouter à ta liste de visiteurs.
— Bon très bien, dit-il. Ça, je comprends. Que je ne puisse pas la voir, mais qu’elle ne soit pas au courant...
— Je ne vois pas souvent ma fille, dit Mona. Elle fait ses études ! Je ne peux pas lui annoncer ça par courrier !
— Bon, nous en reparlerons, dit-il. Mon heure est écoulée.
Il s’avança vers la cheminée et disparut dans un panache de fumée. Mona sortit alors la lettre de sa fille lui indiquant qu’elle attendait sa visite pour le jour même. Petite menteuse !
Mona retrouva Irène chez elle et toutes deux se mirent en route. Le voyage devait être long. Elles durent rejoindre Londres pour emprunter un réseau de cheminées européen. Leur destination n’était pas auprès et elles n’osaient pas transplaner. Mona et Irène avaient déjà utilisé le réseau européen à plusieurs reprises. Le RCE, réseau de cheminées européen, était dissimulé dans un petit pub moldu à l’allure miteux. Des courses de chevaux passaient sur des écrans de télévision et sur deux présentoirs s’étalaient des revues. Plusieurs journaux d’actualités moldue faisaient leur une sur une guerre au Kosovo. Malorie lui en avait parlé, son voyage prévu dans le pays avait été écarté pour l’occasion. Irène et Mona saluèrent d’un signe de tête le barman et rejoignirent la cour extérieure dans une totale indifférence de la part des clients, les yeux rivés sur l’écran et une pinte à la main. Derrière le local poubelle se trouvait une petite porte. Sur le chambranle, une date : 1994. L’année durant laquelle l’Angleterre avait rejoint le RCE déjà bien en place sur le continent. La Manche s’était révélé un obstacle que finalement la magie était parvenue à contourner cette année-là. Les deux sorcières pénétrèrent dans un large hall de forme octogonal. L’endroit était si vaste que le quartier entier aurait pu y tenir. À côté d’elles, d’autres portes d’accès laissaient entrer des sorciers depuis le monde moldu. D’autres venaient par Portoloin. Certains avec une carte spéciale arrivaient directement en transplanant. Elles rejoignirent un premier guichet où elles durent faire la queue de longues minutes. Les privilégiés qui pouvaient transplaner avaient droit à un guichet privé.
— Il nous faudrait l’une de ces pass de priorité, dit Irène Imagine le temps que nous gagnerions.
— Sans compter l’accès aux salons privés, rajouta Mona.
— Sans compter l’accès aux salons privés ! renchérit Irène. Tu imagines le nombre de clients que nous pourrions recevoir entre deux voyages.
Vous n’êtes pas des Moon pour rien. Être au-dessus de la populace qui patiente tranquillement devient important.
Lorsque vint enfin leur tour, Irène prit la parole.
— Deux billets pour Chisinau.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 141 : 1999 : Chisinau, capital de la Moldavie
Spoiler (cliquez pour révéler) : Habituées, Mona et Irène déposèrent d’emblée leurs baguettes et pièces d’identité sur le comptoir. Sans leur adresser un mot, la sorcière saisit leurs pièces d’identité. Toujours sans lever un œil, elle procéda à une inspection avec sa baguette sur les parchemins. Puis elle fit passer les baguettes dans un petit coffre qui s’illumina d’une couleur claire. Après quelques instants, elle sortit deux feuillets semblables et rendit baguettes et pièce d’identité.
— Cheminée 3, indiqua la sorcière. N’oubliez pas de vous présenter une demi-heure avant pour le contrôle. Vous embarquerez à seize heures.
— Seize heures ? répéta Irène atterrée. Et depuis quand faut-il une demi-heure pour le contrôle ?
— Votre cheminée envoie également des passagers dans la région du Kosovo et ces alentours. Les moldus y font la guerre en ce moment.
— Merci, dit Mona en entraînant sa belle-sœur
— Ils ne peuvent pas dégager une porte en particulier pour cette destination ?
— arrête de te plaindre, dit Mona. Lorsque Tu-Sais-Qui était au pouvoir, nous devions arriver quatre heures avant. Et ça, c’était quand nous avions pris nos billets d’avance.
Mais elles n’ont pas fini de geindre.
Mona et Irène s’installèrent pour prendre un café et, lorsqu’enfin l’heure fut venue, elles se présentèrent au guichet de contrôle de la cheminée 3. En dehors de la période de pouvoir de Voldemort, elles n’avaient jamais subi une vérification aussi poussée. Elles patientèrent de nouveau entre deux familles avec des enfants en bas âge. Pendant ce temps, des sorciers munis de cartes prioritaires passèrent devant elles pour rejoindre la cheminée et ce juste après s’être fait contrôler.
— Comment on fait pour avoir cette foutue carte ! dit Irène
— Payer et avoir quelques contacts au ministère, supposa Mona.
— Mon mari travaille au ministère, grogna Irène. Et, toi, tu couches avec le ministre. Il nous faut ces cartes !
— Demande à Terence, dit Mona. Je ne me vois pas quémander ce genre de fleur à Kingsley.
— Vous en êtes où tous les deux ?
Elle en est à flirter avec son ex.
— Ça se passe bien.
— C’est sérieux entre vous ?
— Oui, je pense.
— Vous annoncerez votre relation quand ?
— Tu poses beaucoup de questions, dit Mona.
Mais de bonnes questions. Est-ce que je dois me préparer à t’appeler première dame ?
— Être le centre d’attention ne va pas te plaire, dit Irène
Attends qu’elle révèle au monde avoir ressuscité un mec.
— Tu vas devoir quitter l’entreprise, j’imagine, dit Irène.
— Quoi ? Non pourquoi ?
— à l’instant où tu deviendras la fiancée du ministre, tu devras te coller aux mondanités et aux actions caritatives qui vont avec.
— Non, tu crois ? s’inquiéta brusquement Mona.
Mais tais-toi, tu vas me l’effrayer. Ça serait tellement intéressant à narrer. Pleins de nouveaux décors, pleins de nouveaux personnages. Enfin non, les gens je n’aime pas trop. J’ai accepté Tiane il y a un an, c’est déjà beaucoup, je trouve.
— C’est plutôt bien, commenta Irène. Tu pourras influencer le monde sorcier.
— Mais je ne veux pas influencer le monde sorcier, paniqua Mona.
— Dans ce cas, tu devrais garder ta relation avec Kingsley officieuse, conclut Irène. Même si les gens finiront par savoir, si votre relation n’est pas officielle, tu n’auras pas de comptes à rendre.
— Bon plan, commenta Mona.
C’est pas si tôt que je vais pouvoir t’appeler première dame alors.
Leur tour vint enfin. Irène présenta son billet au contrôleur qui lui présenta un pot rempli de poudre de cheminette. L’instant d’après, Mona la suivait.
La station RCE du Chisinau n’était pas aussi clinquante que celle de Londres, mais beaucoup plus ancienne. Mona et Irène passèrent plusieurs minutes à chercher leur chemin entre de lourdes colonnes de granite. La station était moins peuplée et possédait bien plus de cheminées que celle de Londres. Elles avaient visiblement été ajoutées au fil des décennies et en trouver certaines devait être particulièrement compliqué. Leur distributeur les attendait à l’entrée du bâtiment avec une pancarte portant simplement le nom « Moon ». Le petit homme au crâne dégarni fumait une longue pipe et entreprit de saluer les deux femmes dans un anglais très approximatif.
— C’est là que nous aurions besoin des talents de ta fille, dit Irène.
Le petit homme continuait de déblatérer pendant que les deux femmes entrèrent en Moldavie.
Le pays des fameux prénoms moldaves !
Les deux heures qui suivirent étaient assez pénibles, l’homme avait conduit les Moon dans une boutique de luxe magique située dans un petit village sorcier. Il présenta avec ces gestes l’endroit où il prévoyait d’installer l’éclair de Feu en exposition. Lorsque qu’il fut l’heure de parler chiffre, la conversation devint bien plus limpide. Mona et Irène vendirent dix balais d’un coup. Une fortune. Elles avaient cependant fait quelques remises, elles n’étaient pas bien implantées dans le pays, cet homme allait se charger de faire de la publicité. Commande passée, il proposa de les raccompagner jusqu’à la station des réseaux de cheminées européens. Mona et Irène refusèrent poliment et se mirent à arpenter le village. La gare n’était pas bien grande, un long train bleu était à l’arrêt. Sur le flan, on pouvait lire les initiales : HEL.
— Hautes Études Linguistiques, dit Irène. C’est vrai que ça a de la gueule. Les élus sont rares.
— Ma fille n’est pas n’importe qui, déclara Mona avec fierté.
Brusquement, elles virent Malorie leur faisant de grands signes. Mona dut lutter pour ne pas courir. Elle n’embrassa pas sa fille et lui déposa un baiser rapide sur le front.
Mais tu as le droit de montrer de l'affection envers ta fille, c'est quoi cette connerie perpétuée ?
— Vous avez fait bon voyage ? demanda Malorie radieuse.
— Nous avons perdu un temps fou à la station de Londres.
— La guerre moldue est plus à l’ouest pourtant, supposa Malorie.
— Apparemment, c’est le même réseau. Tu savais qu’il y avait une guerre ?
— Bien sur ! s’écria Malorie. C’est pour ça que j’étudie, pour gérer ces situations.
— Et tu parles la langue d’ici ? demanda Irène.
— Le roumain, à peine dit Malorie. Nous commençons à peine les langues romanes.
— Et les langues latines ? interrogea Mona.
— Oui, je maîtrise un peu de français, espagnol et italien. On peut partir en vacances là-bas si tu veux. Barcelone est magnifique. Tu savais que l’architecte-sorcier Gaudi était aussi une célébrité chez les moldus ? Il a dessiné une basilique qu’ils n’ont pas finie. Il a dû oublier de préciser que seule la magie pouvait la construire.
Le mystère de la Sagrada Familia résolu. Ce n’était pas un génie illuminé qui voyait trop grand, c’était un sorcier. Logique.
— Comment vas-tu ? coupa Mona. Ta santé ?
— Ça va, dit Malorie. J’ai échangé du courrier avec Hermione, elle m’a reconfirmé que j’étais présente lors de la bataille de Poudlard, et que nous étions ensemble toutes les deux.
— Je ne voulais pas trop te donner de détail, il ne faut pas que tu te tortures les méninges, recommanda Mona. Tu as reçu beaucoup de sortilèges ce jour-là.
Vilaine, vilaine Mona !
— Je sais, dit Malorie. Mais c’est plus fort que moi. J’ai aidé Ginny à ramasser des cadavres dans le parc et je ne m’en souviens pas.
— Tu as été une parfaite combattante, déclara Mona. Bien mieux que moi.
Ce n'est pas le terme que j'utiliserais, tu as combattu Mulciber avec succès. La façon dont tu l'as tué était atroce en revanche.
— Fleur m’a dit qu’elle m’avait ramassée inconsciente
— C’était juste avant le combat entre Bellatrix et Molly, raconta Mona. N’y pense plus, tu ne ferais que des cauchemars. Je fais toujours des cauchemars
Tu ne veux pas que ta fille se rappelle qu’elle a subi un sortilège d’amnésie ? Mais c’est curieux ça, espèce de mère indigne !
— Ne t’inquiète pas, je ne me souviens de rien, dit Malorie. Et sinon, comment vont les affaires ?
— Bien, dit Irène. Nous ne travaillons plus avec les Malefoy.
— Oui, je sais, sourit Malorie. Et son procès est terminé.
— Il suit toujours le programme HEL ? supposa Mona.
— Oui en candidat libre, dit Malorie. Ses parents ont aligné l’argent. Et même si son procès est terminé, que les Moon et les Malefoy ne sont plus en affaire, Drago et moi sommes toujours ensemble.
— Je confirme, dit un jeune homme blond en apparaissant.
Je demande une ###### de seconde ! Drago est dans ce train avec Malorie ? Malorie sort avec Drago ? Mais ils se détestent ! Mona, c’est pas toi qui as combiné ça. Mona ? Mona ! Espèce de garce, comment as-tu pu demander à ta fille de fréquenter ce peroxydé ?
Malorie et Drago se jetèrent un regard amoureux. Avant que Drago ne salue les deux femmes.
— Vous dînez avec nous, Drago ? demanda Mona. Bien déterminer à vérifier que cette relation était bien saine.
Tu comptes faire des reproches à ta fille parce qu’elle sort avec un type qu’elle détestait à la base ? On parle de son père, Sirius Black ?
— Avec plaisir madame Moon... Mesdames Moon, dit-il.
— Bien, bien, dit Mona.
Tous se mirent en route, vers un petit restaurant un peu plus loin.
— Nous n’aurons pas beaucoup de temps, révéla Malorie. Nous avons un couvre-feu en semaine.
Malorie et Drago parlèrent longuement de leur programme scolaire et de leurs nouvelles découvertes. Mona et Irène, elles, ne cessaient de s’envoyer des regards. Il fallait mieux comprendre cette relation.
— Drago, votre père se porte bien ? demanda Mona. Votre mère répond toujours aux invitations de Magda, mais votre père semble très occupé.
— à se faire discret, avoua Drago. Il répare le manoir et ne sort pas beaucoup. Vu la situation...
— Je comprends, dit Mona. Il paraissait fatigué à votre procès, il est venu parler à Edgar pour le remercier de notre association temporaire.
— Votre famille nous a été d’une grande aide, dit-il. Avoir une petite amie comme Malorie, qui a combattu avec sa mère aux côtés de l’Ordre du Phénix, a eu beaucoup de poids.
— Je ne pense pas que le Mangenmagot, ait accordé beaucoup d’importance à notre relation, dit Malorie. Je suppose qu’ils ont senti que c’était un coup monté.
— Oui, je pense aussi, avoua Mona. C’est le témoignage de Harry Potter qui a eu le plus de poids.
— Et dire qu’il t’a traité de fouine idiote devant tout le monde, raconta Malorie amusée.
— Une fouine idiote dépassée par les événements, corrigea Drago. C’est surtout lorsqu’il a dit que j’avais tenté de le sauver que lui m’a sauvé.
— Un brave petit, souligna Irène. Et dire qu’il entrera dans la famille !
— Ils sont jeunes, dit Mona. Ils ont bien le temps de se marier.
— Ses parents se sont mariés jeunes, non ? demanda Malorie. Tu étais au mariage non ?
— Vous étiez au mariage des Potter ? dit Drago atterré
— En tant que représentante des Moon, atténua Mona.
— Je croyais qu’il y avait à peine une dizaine d’invités, dit Drago.
— Combien étiez-vous ? demanda sèchement Malorie à sa mère.
Mais c’est qu’elle est autoritaire, la petite.
Irène ne put réprimer un ricanement
— Voyons voir, dit Mona, qui ne voulait plus mentir. Il y avait moi, Mary, Waha, nous étions les invitées de Lily. Remus, Sirius et Peter étaient les invités de James.
— Mais tu n’étais pas du tout présente en tant que représentante de la famille ! s’exclama Malorie.
— Non, j’étais présente en tant que demoiselle d'honneur de Lily et très bonne amie de James.
Tu lui balances tout maintenant ? Tu rigoles ?
— Tu rigoles ?
— Pas du tout, renchérit Irène. Lily assistait à nos thés entre copines. Mona et Lily étaient très proches.
Elles ont toutes les deux embrassé James, ça crée des liens.
— Quoi ? Comment as-tu pu me cacher ça ?
— Tu étais à Serpentard, dit Mona. Moins tu en savais, mieux c’était.
— Et maintenant, tu déballes tout ?
Tu lui racontes que James était son parrain ? Et toi la marraine de Harry ?
— Je crois que ça ira pour le moment, dit Mona.
— ça explique pourquoi tu étais ravie de rencontrer Potter sur le quai de Londres, dit Malorie confuse. Il y a d’autres révélations ?
Son père au hasard. Sinon Mona a enfin parlé à Harry et je n'ai pas assisté à ça, je proteste !
— Tu sais la conversation que tu as surprise entre Harry, Ron et Hermione.
— à quel sujet ?
— Sniffe.
Ce nom était apparemment un code qu’utilisaient Hermione et ses amis pour parler de Sirius.
— Oui, je vois, dit Malorie saisissant immédiatement que la conversation devait être codée.
— Pas nous, dit Irène.
— C’est fait exprès, dit Mona. Donc, Sniffe, je ne suis pas totalement étrangère à sa situation.
Malorie regarda sa mère avec surprise.
— à quel point, pas étrangère ?
— Je n’ai pas l’autorisation d’en parler, c’est un secret d’État.
— D’accord, dit Malorie. De toute façon, ça fait beaucoup à assimiler. On en reparle dans deux jours.
Jour 4
Le Chemin de Traverse avait retrouvé de sa superbe. Des familles se promenaient tranquillement, des jeunes gens flânaient devant les vitrines. L’Éclair de Feu attirait plus de regards que jamais. Mona et Grace sortaient à l’instant d’une boutique, sans rien avoir acheté.
— Je n’arrive pas à croire qu’il te manque un accessoire aussi crucial que la minaudière ! dit Grace.
— Mais j’en avais une, défendit Mona. Parfaitement coordonnée avec ma robe.
— Et pourquoi ne l’as-tu plus ?
— Il s’est produit un petit incident.
— Ta chouette.
— Voilà, avoua Mona. Ma charmante minaudière bleu canard a rencontré mon horripilante chouette.
Pour ceux que ça intéresse, une minaudière est un petit sac. Mona a appris le nom la semaine dernière et depuis elle le replace chaque fois qu’elle en a l’occasion. Quant aux mésaventures de ladite minaudière bleu canard ; eh bien, Dame de Fane a décidé de s’y faufiler. Le pépin, c’est que la minaudière ne peut rien contenir. De son côté, Dame de Fane a la corpulence d’un gros poulet. D’un très gros poulet, un paon voire d'une autruche. J'exagère à peine.
Après maintes péripéties shoppinnesque, dont je me tape royalement, les deux sorcières trouvèrent leur bonheur. Mona était à présent propriétaire d’une charmante minaudière bleu pâle, tirant un peu sur le vert, mais pas tout à fait, pas azur, plus de l’émeraude qui tirerait un peu sur du bleu Klein, mais en adoucit. Vous voyez ce que je vous ai épargné ? Non, parce que ces conneries ont duré deux heures.
Restait une étape indispensable et sans achat programmé.
Merci !
La boutique de farce et attrape des Weasley. La plupart des enfants étant à l’école, la boutique était presque déserte. Les deux femmes trouvèrent George penché sur des bons de commande.
— Mona ! Comment vas-tu ?
George semblait avoir vieilli d’un coup. Même aux pires instants de Potterveille, il ne semblait pas aussi fatigué. Son sourire ne masquait pas sa peine, mais Mona choisit de jouer le jeu.
— Bien et toi, tu te souviens de mon amie Grace ?
— Oui, madame Bondupois.
— C’est ça, répondit Grace avec un sourire. Ma fille adore votre boutique.
— Quel âge a-t-elle ?
— Huit ans.
— Alors j’ai une petite nouveauté pour vous, Ron est en train de les sortir du carton, dit George en disparaissant derrière le comptoir.
Oui, Ron travaille ici. C’est canonique, cherchez pas.
Grace fit tourner sa bague entre ses doigts.
— J’ai encore aveuglé un moldu, dit-elle.
— Encore ? s’indigna Mona. Mais tu sais bien que ta bague de fiançailles a des particularités spéciales.
— La pierre provient du centre du monde, dit Grace. Évidemment qu’elle a certaines particularités, après que Arnold me l’a offerte et que j’ai accidentellement assommé Kathy, mon mari a fait quelques vérifications.
— Et qu’est-ce qui s’est passé cette fois ?
— Je suis allée dans un supermarché moldu, dit Grace. L’endroit n’est pas agréable, mais il n’y a que là-bas que je trouve les bonbons mous qu’adore Honorine. Une pauvre femme choisissait un pot de sauce tomate quand elle s’est mise à regarder la pierre.
— Et donc ? demanda Mona.
— Il y avait de la sauce tomate partout lorsqu’elle est tombée, dit Grace. Seul mon elfe a réussi à ravoir la robe d’Honorine.
— Oui, d’accord, dit Mona. La sauce tomate était un drame, mais, toi, tu as fait quoi ?
— J’ai sorti discrètement ma baguette, je l’ai réveillé et j’ai dû l’aider à se révéler, avec Honorine nous étions seules dans le rayon.
Tu as dû aider ton prochain, quelle épreuve !
— Et comment va-t-elle ?
— Bien, elle est comme neuve.
— Pas la robe, la femme au pot de sauce !
— Oh bien, bien, dit Grace. Je l’ai laissée avec le gérant
Mona ne répondit pas et se contenta d’observer la bague de son amie.
— Ton mari et sa passion des cailloux, dit Mona. Il ne pouvait pas t’offrir un truc pus standard.
— J’aurais détesté, dit Grace. Cette pierre est très rare !
Mona ne répondit pas.
— D’ailleurs, je le soupçonne de travailler sur une pierre en ce moment à son travail, dit Grace en lançant un regard en coin.
— Qu’est-ce qui te fait croire ça ? dit Mona en tentant de ne pas paraître coupable.
— Il est emballé comme lorsqu’un nouveau minéral est découvert et cela n’arrive pas souvent.
— Ah...
— Tu ne comptes pas me dire si j’ai raison ou non ? dit Grace.
— Pourquoi ferais-je ça ?
— Parce que, je t’ai croisé plusieurs fois au niveau du département des mystères, dit Grace. Tiane Jugson parle de toi comme si elle te connaissait très bien.
— Je n’ai pas le droit de te dire, dit Mona.
— Je me doute, dit Grace lasse. Mon mari ne peut rien me dire sur ses activités et tu ne peux rien me dire sur les tiennes. J’aimerais quand même bien savoir.
— Mais elle ne peut rien dire, dit une voix.
Mona et Grace se tournèrent d’emblée vers Ron Weasley, qui apparaissait, un carton entre les mains.
— Elle ne peut rien dire, répéta Grace intriguée.
— Grace, s’il te plaît, ne me pose pas de questions et n’en pose pas à ton mari ou à Tiane, dit Mona. Je te promets que lorsque tu l’apprendras, tu comprendras.
— Si je suis un jour mis au courant, dit Grace, ça me va.
— Je pense que le monde entier saura bientôt, dit Ron en posant le carton. Il ne va pas supporter cette situation longtemps.
— Comment vas-tu, Ron ? dit Mona avec un sourire.
— Mieux que George, rétorqua-t-il.
— Il ne remonte pas ? s’inquiéta Mona.
— Non, il alterne les phases de sociabilité et d’isolement, dit Ron. Mais il y a du progrès.
— Heureusement que vous étiez là pour votre frère, dit Grace.
— Je ne comptais pas retourner tout de suite à Poudlard, dévoila Ron. Je voulais attendre qu’il soit reconstruit. Je compte toujours devenir Auror.
— C’est courageux à toi d’être resté auprès de George, alors que tous tes amis sont à Poudlard, dit Mona en posant une main sur l’épaule de son cousin.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 142 : 1999 : Les noces pourparler
Spoiler (cliquez pour révéler) : Plus tard dans la soirée, Mona prépara un dîner aux chandelles et mitonna des tagliatelles au saumon. L’unique plat qu’elle maîtrisait à peu près. Kingsley se présenta pile à l’heure, pourtant le repas dut attendre.
Oui, parce qu’ils pratiquent le sexe.
— Qu’est-ce que tu as cuisiné ? demanda Kingsley un brin inquiet.
— Je n’ai rien tenté, assura Mona avec un sourire.
Elle s’était rhabillée en vitesse, négligeant de remettre un soutien-gorge.
Pourquoi me force-t-on à narrer ce détail ? Je n’ai pas besoin de révéler que Mona a le téton libre.
Ils s’installèrent dans la cuisine au moment où la cheminée s’illumina. Mona se redressa d’un coup, inquiète. Personne ne savait que Kingsley et elle dînaient en amoureux. Pire que tout, presque personne savait qu’ils étaient amoureux.
Le scénario catastrophe le plus plausible, c’est que cela soit ton cabot fécondateur qui déboule.
Sirius Black apparut sur le tapis de Mona et commençait à se dépoussiérer.
Un cabot fécondateur ! Tellement prévisible !
— Bonsoir.
Il afficha une mine surprise en regardant Mona et Kingsley, puis la table et ses chandelles.
— Désolé, je dérange, dit-il.
— L’idéal, pesta Mona furieuse. Serait que tu t’annonces.
Non, l’idéal serait que ton ex ne débarque pas trois minutes après que tu es copulé avec ton actuel.
Sirius approcha vers Kingsley pour lui serrer la main.
— Monsieur le Ministre, dit-il d’un ton exagérément ampoulé.
— Monsieur le ressuscité, rétorqua Kingsley amusé.
— Je ne sais pas lequel de nous marquera le plus l’histoire, dit Sirius. Le brillant ministre d’après-guerre ou le mort vivant.
Kingsley leva les yeux au ciel, songeur.
— Moi, coupa Mona agacée. C’est moi qui marquerai le plus l’histoire. C’est moi qui t’ai ressuscité, tu n’es qu’un outil.
BIM ! Dans ta gueule !
— Je crois que Mona a raison, dit Kingsley. Dans cette pièce, elle nous bat.
Diantre, il a raison ! Bondupois l’avait dit, ma Mona va devenir célèbre. Genre, entrer dans les livres d’histoire, avoir sa carte de chocogrenouille...
— Peut-être, dit Sirius songeur. Je ne vous embête pas longtemps, j’ai déjà dépassé mon quota pour la journée.
Il se tourna vers Mona.
— Tu veux bien accorder une minute à ton outil, j’ai un petit service à te demander.
— Quel service ? grogna Mona.
— Une simple commission personnelle.
Mona le regarda, l’œil suspect et le suivi, un peu plus loin.
— C’est pour qui, la commission ? demanda Mona.
— Pour ma fille, dit-il. Je voudrais que tu lui dises que je suis son père.
— Je t’ai dit que je le lui annoncerais en face !
— Ça tombe bien, demain il y a un mariage Moon et toi et ta fille êtes annoncées, dit Sirius sèchement
BIM ! Dans ta gueule, Mona.
— Tu pensais que parce que cela se déroulait en Allemagne, je ne l’apprendrais pas ?
— Un mariage, ce n’est pas vraiment un moment idéal.
— Si tu ne le fais pas, prévint Sirius. C’est moi qui m’en chargerais. Et fais-moi confiance, dans l’histoire, j’ai le beau rôle. C’est pas moi qui lui ai caché la vérité.
— Écoute Sirius...
On frappa à la porte et ils cessèrent aussitôt de parler.
Chouette, un nouvel invité-surprise ! C’est une pièce de boulevard, ce chapitre.
Mona avança vers l’entrée encore plus nerveuse. Cette fois-ci, elle avait un ministre amoureux et un mort dans son appartement.
On aurait pu préciser que le mort aussi était amoureux, mais je pense que le monsieur flirte avec toi uniquement parce qu’il a faim.
Mona ouvrit devant Tiane Jugson.
— Bonsoir, dit-elle. Je viens chercher quelqu’un qui ne respecte pas les horaires.
Avec réticence, Mona la laissa entrer et suivit avec impuissance son regard allant de Sirius à Kingsley en passant par les bougies.
Excuse numéro un : il y a une panne de courant, ce qui explique les bougies. Sirius est là parce qu’il a peur d’être de nouveau mort parce qu’il pue le chien mouillé. Kingsley est là parce qu’il a des dons en électricité.
Excuse numéro deux : Kingsley est aussi venu chercher Sirius, il fait des heures sup's. Sirius est là parce qu’il a senti les bougies parfumées. Et les bougies sont là parce que t’as pété.
Excuse numéro trois : j’ai plus d’excuses, tu te démerdes.
— Je... commença Kingsley. Je suis venu demander à Mona des nouvelles sur le sortilège.
Mouais, l’excuse de l’électricien était mieux.
— Mais je n’imaginais rien d’autre, Monsieur le Ministre, dit Tiane avec un sourire.
Elle se tourna vers Sirius, l’air brusquement froid.
— Black ! dit-elle. C’est votre deuxième avertissement, au troisième, on oublie les sorties.
Elle lui fit un signe sec vers la porte et Sirius avança la mine penaude.
Tiane, je t’aime, tu traites Sirius comme un chien.
— Bon, et bien, à bientôt, Mona. Monsieur le ministre.
La porte se referma sur un Sirius agacé et une Tiane amusée.
— Tiane est parfaitement au courant, dit Mona. Au cas où tu en douterais.
— Elle ne dira rien, dit-il. Elle ne pourrait plus savourer ses petites piques.
Ils se réinstallèrent à table le plus naturellement du monde.
— C’était quoi, la commission ? demanda-t-il d’une voix faussement dégagée.
— Une bêtise, rétorqua Mona. Je ne dirais rien.
Elle n’ajouta rien de plus et put déceler la déception de Kingsley qui aurait sûrement aimé avoir le fin mot de l’histoire.
Jour 5
Dans le grand hall du réseau européen des cheminées. Mona aperçut Irène et Terence, accompagnés des enfants. Ils étaient déjà en train de s’engager au travers de la cheminée. Edgar et Magda venaient à l’instant de passer la zone de contrôle. De son côté, Mona entrait dans la file pour acheter son billet. Le voyage fut bien plus court que le précédent. Le temps dans la capitale allemande était radieux, mais Mona n’en profita qu’un instant. Elle dut trouver une autre cheminée pour regagner le lieu de la réception du mariage entre Maude et Joshua Swan.
Oh chouette ! Une nouvelle réunion grouillante de Moon, vous le sentez bien mon emballement ?
Mona rejoignit les bancs réservés à la famille. Magda et Edgar accueillirent leur fille avec un sourire sincère.
— Quel dommage que Kingsley ne soit pas là, dit Magda.
— C’est un sujet que nous avons déjà abordé, grogna Mona.
Ta mère nous a tous gavés avec ça, pourtant c’est elle, l’oie du groupe.
— Oui, oui, je sais, dit Magda.
Le reste de la famille saluée, Mona se pressa auprès de Malorie et de Drago, son très officiel petit ami.
— J’ai pu discuter avec des Wrubel en allemand, raconta Malorie. Grand-mère m’a dit qu’elle était fière de moi.
— Ta grand-mère t’a dit ça ?
— Elle ne faisait pas allusion à mon allemand, elle faisait allusion à Drago.
— Je me disais aussi, se rassura Mona.
— Moi, j’adore être celui qui te permet de rendre heureuse ta grand-mère, dévoila Drago.
Il aime bien être son outil.
Depuis le banc réservé à sa proche famille, Mona put observer les gradins alentour occupés par les autres branches des Moon.
Oh non ! On va se taper l’énoncé rébarbatif de l’arbre généalogique des Moon. Qui prend mon poste ?
Les Moon semblaient être au quasi complet. Parmi les Weasley, seuls étaient présents Molly et Arthur. Les enfants ne connaissaient pas vraiment cette branche de la famille. Molly était en grande discussion avec Miranda, la mère de Maude. Ancienne camarade d’école, Miranda avait eu l’intelligence de se choisir dès Poudlard, un époux qui la conduirait loin des Moon. Fidel et Greatchen, les parents de Miranda (donc grands-parents de la future mariée), avaient été tués lors du dîner où plusieurs Moon avaient été massacrés par des Mangemorts lors de la Première Guerre. Geoffred, le frère de Maude, vint saluer Mona avec un large sourire. Il se souvenait avec un sourire ému des leçons de Mona lorsqu’il était plus jeune. Miranda avait un frère et une sœur plus âgés qu’elle, Eugène Moon portait avec amour la jeune Mitsy, âgée de deux ans. Elle était la dernière-née de la fratrie. Mitsy avait un frère, Otto. Eugène était leur grand-père, Mitsy et Otto étaient les enfants de William Moon et de sa femme Sérène que Mona et Irène avaient été chargées de transformer en parfaite Moon quelques années plus tôt.
Qui a tout suivi jusque là ? Bravo, tu gagnes... mon estime. Et c’est déjà pas mal.
Mandy, la sœur de William, faisait ses études au ministère grâce à Hugh, qui s’était occupé de la faire entrer. La jeune femme discutait péniblement dans un mélange d’allemand et d’anglais avec un jeune homme d’allure charmante.
— Aidan Kohan, dit Drago.
— Pardon ? dit Mona.
— L’homme avec lequel discute Mandy Moon, dit-il. C’est Aidan Kohan. Famille correcte avec une bonne situation. Le sang n’est pas parfait, mais correct.
Mona le remercia d’un sourire et se promit de répéter cette information à Magda si Aidan et Mandy continuaient de discuter. De cette branche de la famille descendant de Fidel Moon, il ne restait qu’une personne présente, ou plutôt à peine présente. Marla Pettigrow. Elle semblait perdue et s’accrochait au bras de Casey Moon, la femme d’Eugène.
Oui, parce qu’on a présenté qu’une seule branche de l’arbre généalogique des Moon. On continue ?
De la branche de Mira Moon Verpey, sœur de Meredith et de Fidel, les représentants étaient moins nombreux.
Déjà, le Xandre Otto comptable exilé chez les moldus ne risque pas de se pointer avec sa marmaille. Ensuite, Ludo est en fuite, donc il reste :
Margaret Verpey, veuve depuis deux ans de Rufus Scrimgeour, accompagnait sa fille Mazarine et son gendre Scott Flint. Ce dernier tenait par la main, leur enfant Nathan, un petit garçon de trois ans qui ne demandait qu’à s’enfuir de ces mondanités.
Mona aussi, pourtant, elle ne gesticule pas de la sorte. Fin de la deuxième branche. C’est fini, on panique pas. La troisième branche, c’est les descendants de Meredith, donc Edgar et sa marmaille, et les Weasley. Inutile de faire le détail, je crois que vous avez compris que Hugh et Béa sont mariés et que Malorie est la fille de Mona.
Le mariage de Maude et Joshua était parfaitement convenu, bien comme il faut. Mona fut émue, les Wrubel étaient des enfants qu’elle avait vus grandir. À la fin de la cérémonie, Mona essuyait ses larmes alors que Maude et Joshua Swan descendaient l’allée.
— Une bonne chose de faite, commenta Magda radieuse. Reste plus qu’a attendre le prochain mariage de la famille.
Elle observa du coin de l’œil, Mona et Malorie.
— Rassure-moi, dit Malorie. C’est pas moi qu’elle regarde ? Elle sait que je n’ai pas 19 ans.
— C’est nous deux, dit Mona. Tu as l’interdiction de te marier avant tes 25 ans.
— Promit, dit Malorie.
— Et je donne quand mon avis ? intervint Drago.
— Tu as vraiment envie de convier tout de suite les Malefoy à une réunion de famille ? dit Malorie.
— De ce point de vue, dit-il contraint.
En route pour rejoindre la salle où se tiendrait le repas, Mona se trouva à tenir le bras de Marla Pettigrow, la cousine de son père.
— Comment vous portez-vous ? demanda Mona.
Comme une femme qui a découvert que son fils mort en héros était un traître vivant, puis re-mort peut-être ?
— La journée est belle, rétorqua Marla.
La vieille femme semblait un peu perdue.
— Ça doit vous faire du bien de voir la famille.
— Ton père est si vieux, dit Marla.
Héhé !
— C’est que je dois également être bien vieille, dit-elle. Je n’ai que quelques années de plus que lui.
Marla semblait avoir trente ans de plus que Edgar.
— Je me souviens de lui lorsqu’il était enfant, nous allions lui rendre visite chez Marine et Augustin. Il était si amusant.
Edgar amusant ?
— Après tout ce qu’il s’est passé dans ces jeunes années, c’est un miracle qui soit devenu un homme si fort physiquement et physiologiquement
Il a un sérieux grain quand même.
— Comment ça ? demanda Mona. Je sais que le mariage tardif de ma grand-mère avec Ignatius qui n’était pas son père a compliqué les choses, mais ça ne pouvait pas perturber son équilibre physique.
— Le pauvre a vécu des choses atroces, dit Marla. Mon père racontait les sévices que Meredith subissait en regrettant qu’elle ne subisse pas pire.
— Marine et Augustin n’ont pas dû apprécier qu’elle tombe enceinte en dehors du mariage, dit Mona. J’ai bien vu la réaction de mes parents, j’imagine que pour ma grand-mère cela a été bien pire.
— Je ne pense pas que vous imaginiez, dit-elle. Meredith a été soumise à l’endoloris par sa propre mère. Et c’est loin d’être pire, elle a été affamée, assoiffée. Après une tentative de suicide, Mira est parvenue à obtenir un meilleur traitement pour sa sœur.
Woh ! What ? Edgar n’est pas le plus malfaisant de la famille ?
— J’ignorais tout ça ! dit Mona effarée.
— Je ne pense pas que Edgar le sache lui-même, dit Marla. Il vouait une affection particulière à sa grand-mère sans savoir quels coups il subissait dans le ventre de Meredith.
Mona et Marla s’étaient arrêtés, Mona tenta d’observer plus attentivement sa grande cousine.
— Ce sont des vieilles histoires, dit-elle. Ils sont tous morts maintenant. Je reste le dernier témoin de cette triste histoire.
— Ma grand-mère a été martyrisée combien de temps ?
— Jusqu’à la naissance de Edgar, dit-elle. Ensuite, elle restait cachée, enfermée avec son fils. Personne ne savait que Meredith Moon avait eu un enfant. Et Ignatius est arrivé comme un sauveur. Meredith n’a récupéré sa baguette que le jour de son mariage.
Le regard de la vieille femme tomba sur une liste de noms.
— Je suis la table quatre, avec Eugène, passez une bonne journée Mona.
Ah bah ! Oui, elle risque de passer une bonne journée, elle vient d’apprendre les sévices que sa grand-mère a subis pour une faute qu’elle a elle-même commise quelques années plus tard. Elle ne va pas passer une bonne journée.
Mona était installée auprès de sa fille durant le repas et choisit de ne rien laisser paraître des révélations de Marla. Mais se promit de les coucher sur papier.
— Promit, dit Drago. Je disparaîtrais pour que vous puissiez parler sans code.
— Merci, c’est très aimable, dit Malorie.
Magda se posta derrière Mona pour demander des nouvelles des Malefoy.
— La cérémonie était magnifique, dit-il.
— Oui, c’est vrai, dit Magda. Nous avons la chance d’avoir une belle famille honorable. Dommage que nous ne puissions pas montrer à quel point.
— Magda, grogna Mona.
— Oui, je sais, dit-elle. Mais imagine un peu quelle présence cela aurait été. Et toi ! Tu vas nous rendre tellement fiers.
— Magda, grogna une nouvelle fois Mona.
Mais jette-lui un sortilège qu’on en parle plus ; tu l’as fait à ta fille, tu peux bien le faire à ta mère.
Magda s’éloigna enfin et Mona parut brusquement coupable.
— C’est le moment où je disparais ? demanda Drago à sa petite amie.
— Pas encore.
— Malorie, il faut que je te dise quelque chose.
— Tu fréquentes le ministre de la magie, dit Malorie. Je suis au courant.
— Comment le sais-tu ?
— C’est une rumeur que tout le monde connaît, dit Malorie. Et plus seulement la haute société, c’était dans Sorcière Hebdo.
— J’aurais dû te le dire plus tôt, commença Mona.
— Non, dit Malorie. Tu m’as dit que tu fréquentais quelqu’un d’important et que tu me le présenterais cet été si votre relation tenait jusque là.
— Oui, j’aurais dû anticiper les rumeurs.
— Ça serait quelqu’un d’autre, ça serait moins gênant, et il faisait partie de mes favoris.
— Bon, dans ce cas, dit Mona rassurée.
Ta fille n’est vraiment pas chiante. Remarque, elle n’a pas tort ; il est également dans mes favoris.
Le repas débuta et on aborda des sujets plus légers, Mona se servit deux ou trois verres d’alcool pour se donner du courage. Elle ne vit pas Malorie faire un signe à son petit ami qui disparut.
— On aborde l’autre sujet ? demanda Malorie.
— L’autre sujet ? demanda innocemment Mona.
— Sirius Black.
Mona regarda sa fille, craintive.
— Sirius, pourquoi veux-tu qu’on parle de lui ?
— Parce que c’est ce que nous avions convenu, dit Malorie. Tu devais me parler de ton implication dans sa résurrection.
— Ah ça ! dit Mona rassurée.
— Tu croyais que je parlais de quoi ?
Avoue Mona ! Il est temps, ta gamine à dix-huit ans.
— Oui, coupa Mona brusquement. Et bien, c’est moi.
— Toi qui quoi ?
— La nouvelle sera annoncée publiquement dans quelque temps, dit Mona. Peut-être que nous tiendrons encore une année. Mais je préfère t’avertir maintenant, parce qu’à côté de ma relation avec Kingsley, c’est rien.
— Reprends depuis le début, pressa Malorie. Toi qui quoi ?
— Moi qui l’ai ressuscité, dit Mona avec évidence.
— Tu veux dire que tu étais présente lors du rituel ?
— Non, je veux dire que j’ai créé seule le rituel et que je l’ai pratiqué seule, dit Mona.
— Attends attends ! coupa Malorie choquée. Tu es sure de ne pas avoir trop bu ? Je sais que tu crées plein de sortilèges, mais, là, il y a forcément de la magie noire.
— Pas vraiment en faite, dit Mona. Enfin un peu, mais pas tant que ça.
— Tu es vraiment sure ?
— Mais pourquoi ne me crois-tu pas ?
— Parce que ce n’est pas ton rayon ! s’exclama Malorie. La magie noire, tu n’en pratiques jamais.
Ah si, elle a même découpé un mec devant toi.
— Mona Moon, dit une voix derrière elle. Tu n’avais pas le droit.
Mona se tourna vers Tiane.
— Tiane, tu étais invité ! dit Mona.
— Mona, tu viens de révéler un secret d’État, dit Tiane.
— Je devais lui dire, dit Mona. Elle découvre suffisamment de choses dans les journaux.
— Attends, attends, coupa Malorie. Tu as ressuscité Sirius Black ?
— Oui.
— Je confirme, les journaux vont en parler, les livres d’histoires aussi. Je vais devoir t’étudier ! Je vais étudier ma mère.
— Je compte proposer un livre à la publication, dit Mona. Je préfère que ma version soit donnée plutôt que Rita Skeeter s’en charge.
— Bonne idée, dit Malorie. Je vais aller prendre l’air maintenant.
La jeune femme se leva, Mona voulut l’imiter, mais Tiane l’arrêta
— Il n’y a pas que ça que je désapprouve, dit-elle.
— Je sais ce que tu désapprouves, dit Mona. Mais ma relation avec Kingsley est...
— Je ne désapprouve pas ta relation avec le ministre, dit Tiane. Ni ta relation avec Sirius. Ce que je désapprouve, ce sont les deux relations que tu mènes de front.
— Il ne se passe rien entre Sirius et moi.
— C’est pour ça qu’il a fait une crise de jalousie hier soir quand je l’ai ramené chez Waha ?
Mona rentra relativement tard, le hall du réseau des cheminées était bien norme à cette heure avancée de la nuit. Légèrement alcoolisée, elle avait préféré le magicobus pour rentrer chez elle et y croisa nombre de sorciers également en état d’ébriété. Elle esquiva deux jeunes gens entreprenants d’un regard furieux et d’un geste vers sa baguette.
Mais comment font les femmes moldue ? S’était-elle interrogée en descendant du bus.
Eh bien, elles paniquent en tentant de ne pas le montrer. Elles s’assurent de rester hors de portée et de pas être suivies.
Entrant dans son appartement, Mona découvrit Kingsley prêt à intercepter Dame de Fane.
Parce qu’il a la clé ? Pourquoi suis-je toujours le dernier au courant de ces choses-là ?
— Qu’est-ce que tu fais ? demanda Mona.
— Je sais pas si on joue ou si elle m’attaque, dit-il.
— Tu as toujours tous tes membres ?
— Oui.
— Alors vous jouez.
Dame de Fane choisit cet instant pour fondre sur Kingsley, qui l’attrapa au vol comme un ballon de rugby
Et maintenant un essai ! Shot dans le pigeon !
Kingsley relâcha la chouette qui sortit par la porte que Mona avait laissée ouverte.
— C’est quoi comme espèce ? demanda-t-il.
— Une chouette Terrier.
— ah...
Une chouette Terrier ne construit pas son nid dans un arbre, mais dans un terrier. De toute façon, quel prédateur oserait s’attaquer à cet animal ?
— Nous devions passer la nuit ensemble ?
— Non, mais j’avais envie de te voir, lui répondit Kingsley.
Malgré son léger état d’ébriété, Mona sentit un malaise. Son petit-ami avait une voix un peu particulière.
Alors ça s’appelle de la jalousie. Dû au fait que le gus est pas con et qu’il voit bien ce qui se passe avec Sirius. C’est quand même un type que t’as ressuscité. Tu n’as pas choisi n’importe qui ! Tu as choisi Sirius. Celui dont tu étais amoureuse. Celui avec lequel tu couchais quand tu as rencontré Kingsley. Je continue ou tu saisis le malaise ?
— Je ne pensais pas que tu serais là, dit-elle. J’étais au mariage de Maude.
— Oui, je sais, dit-il. Ta mère en a fait mention une fois ou deux.
Puissance 1000.
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