Pastiches

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D-Diggle
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Message par D-Diggle »

A la manière de Lemony Snicket

Lemony Snicket est l'auteur des Orphelins Beaudelaire. Lire quelques uns de ses livres est indispensable pour comprendre l'exercice.
Un résumé du chapitre 1
Si vous aimez les histoires qui finissent bien, vous feriez mieux de choisir un autre livre. Car non seulement cette histoire finit mal, mais en plus elle commence mal, et tout y va mal d’un bout à l’autre… J’ai le regret de vous annoncer que ce livre ne contient rien de plaisant. Il commence avec une famille, normale, qui se retrouve malgré elle plongée dans la plus horrible des machinations. Le premier chapitre, notamment, est atroce : une pauvre femme attend seule dans la rue une bonne nouvelle qui n’arrivera pas, un vieil homme est obligé de manger des esquimaux au citron pour oublier des souvenirs douloureux, un géant pleure toutes les larmes de son corps, un orphelin est abandonné par les siens… Non, ce récit est si attristant que je vous conseille de vous consacrer à une autre lecture, à moins que vous ne teniez vraiment à pleurer à chaudes larmes. Les aventures de l’orphelin Potter ne sont jamais gaies, je vous aurai prévenu.
Il est malheureusement de mon devoir de relater ces tragiques événements, mais vous êtes libre, cher lecteur, d’enterrer ce livre et de ne plus jamais y penser.

Par wendy
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***

A la manière d'un journal intime

compte-rendu matinal de Rusard.

samedi, 7h
H. s'est levé très tôt ce matin.s'habille, puis descend dans salle commune.

7h12
s'est assis dans un fauteuil. sort encre + morceau de parchemin.

7h13
écrit. vais essayer d'intercepter le parchemin.

7h57
a fini d'écrire. sort de salle commune.

8h00
rencontre un fantôme, parlé de farce peeves,( penser à demander à ombrage, punition de peeves)

8h05
miss teigne découverte, H méfiant. Opération B

8h10
a atteint la volière, aussitôt suivi de Miss Chang.

8h12
suis aussitôt rejoint par miss teigne, H veut envoyer une lettre. décide d'attendre un peu pour ne pas être repéré

8h15
opération B déclenchée

8h18
ai échoué dans mission, suis arrivé trop tard, pas pu intercepter lettre. attitude de H suspecte

vigilance et patience, H bientôt neutralisé.

Par wendy
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D-Diggle
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Re: A la manière de...

Message par D-Diggle »

A la manière de ???

Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais, lorsque les gens paniquent, ils se mettent le plus souvent à courir, à hurler, à pleurer ou à insulter quiconque se trouve sur leur passage. Il en oublient de penser à l'essentiel. Cette réaction est celle qu'ont la plupart des êtres humains dans les moments de trouble et d'agitation mais, heureusement, il arrive quelquefois qu'une personne garde la tête froide parmi tous ces affolés. Cette attitude fait toujours des miracles : quand nous sommes calmes, nous ne faisons jamais l'impasse sur les détails fondamentaux. Et alors nous sommes capables de faire ce qui nous peut nous paraitre impossible dans les pires circonstances.

Même s'il était soulagé de voir que le professeur Mcgonagall le croyait et ne le prenait pas pour un fou, même s'il savait que, grâce à la réaction intelligente de cette femme, Mr Weasley avait encore une chance d'échapper à la mort, Harry ne pouvait s'empêcher de paniquer. Il sauta hors de son lit sans aucune hésitation, mit sa robe de chambre (geste sage, il faisait très froid dans les couloirs et il ne devait pas se risquer à attraper un rhume.) et chaussa ses lunettes. Le professeur Mcgonagall pria Ron de les accompagner. Les deux garçons la suivirent fébrilement hors du dortoir.
Mais Harry, dans sa hâte, avait oublié l'essentiel : il n'avait pas pris ses chaussures. Il était si pressé de sauver le père de son ami, qu'il n'avait pas remarqué dans l'obscurité et la chaleur de la salle commune qu'il était pieds nus. Aussi éprouva-t-il une sensation désagréable lorsqu'il se mit à courir dans le couloir glacé de la grosse dame. Le sol était rugueux, il était incapable de continuer à avancer.

Et c'est ainsi, que Harry perdit un temps précieux en allant chercher ses chaussures. Heureusement pour lui, cet acte irréfléchi n'eut aucune conséquence condamnable. Mr Weasley s'en sortit indemne.

Par wendy
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***

A la manière de Tolkien

Ils poursuivirent ainsi leur marche éreintante pendant plusieurs heures, en observant morosement le paysage sombre qui s'offrait à leurs yeux : les arbres noirs semblaient les menacer et les entourer, les pousser dans la mauvaise direction. L'atmosphère lourde les étouffait, et ils se sentaient comme observés par des yeux invisibles, comme si les arbres, ou des créatures innommables les surveillaient, en attendant le moment propice pour surgir de l'ombre. Ils s'enfoncèrent loin dans la forêt lugubre, les arbres semblaient de plus en plus vieux et menaçants. Leur feuillage obscur cachait la lumière du soleil, rendant leur progression de plus en plus difficile.
- Notre destination est-elle encore éloignée, nous en rapprochons-nous seulement ? demanda Ombrage avec colère.
-Non, ce n'est plus très loin maintenant ! lui cria Hermione (mais avait-elle seulement crié ? Harry ne s'en rendait pas compte, car l'atmosphère lourde atténuait leurs paroles). Tout en parlant, ils entrèrent dans une clairière qui, malgré l'absence de feuillages au-dessus de leurs têtes, était encore sombre, comme si une magie malfaisante eût été à l'œuvre en ce lieu.

Par Gellert Grindelwald
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***

Ré écriture : L'autre ministre

Assis à sa place habituelle, notre héros - nous l'appellerons Frederick Wentworth, et si cela ne vous plait pas, qu'est ce que vous voulez que je vous dise ? - observait avec la plus grande attention l'homme qui se tenait devant lui, installé à son bureau depuis des heures déjà. Cet homme, le visage crispé par l'inquiétude, lisait - enfin, c'est vite dit - quelque chose que Frederick devinait comme étant un rapport, ou qui sait ? peut-être est-ce une lettre enflammée de sa maitresse, impossible de vérifier à cette distance.

Il en avait vu des hommes tels que lui, absorbés par leur travail, tous plus sérieux les uns que les autres, ennuyeux à longueur de journée, en somme... Mais au sein de cette succession d'hommes qui avaient obtenu ce qu'ils désiraient depuis tant d'années, au prix la plupart du temps de basses intrigues, celui-ci avait vraiment l'air au bord du rouleau !

Alors que ce dernier s'était levé de son siège afin de regarder au dehors par une des hautes fenêtres de son bureau, Wentworth – oui, je continue à l'appeler ainsi, cela vous gène ? - le dérangea dans ses rêveries à l'aide d'une de ses toux discrètes. Lorsque le Premier Ministre se retourna, notre héros, contenant le rire qui le démangeait, lui annonça le message qui lui était destiné. Le message était de la part de ce bon vieux Fudge, bien ridiculisé depuis un certain temps d'après ce qu'il avait entendu ça et là...

A peine Fudge arrivé – amaigri, vous ne trouvez pas ? -, et les politesses de circonstances échangées, Frederick pensa soudainement à la première rencontre de ces deux personnes : l'un sous le choc, l'autre d'un calme presque dumbledorien, lui faisant part de l'existence et des rouages de la communauté magique, dissimulée aux yeux des Moldus. Malgré sa promesse qu'ils ne se verraient plus de sitôt, ils s'étaient revus bien des fois. D'ailleurs, qu'est ce qu'une promesse d'un politicien si ce n'est un mensonge à demi dissimulé ?

D'abord, ils s'étaient entrevus après l'évasion de Sirius Black - Le pauvre... mort et innocenté, vous le saviez ? - de la prison d'Azkaban ainsi qu'au sujet de l'existence de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Ensuite, cela avait été par rapport à d'autres sujets en rapport avec Azkaban, et finalement, les voilà en cette soirée brumeuse de nouveau réunis discutant de choses encore plus critiques.... Inséparables ces deux-là, vous ne trouvez pas ? Mais attendez ! Maintenant que Fudge s'est tourné vers lui, le dérangeant dans sa tentative de soulager son oreille qui le démangeait, c'est l'instant ou jamais de lui dire. Car, tenez-vous bien, l'autre ministre est en route...

Par lilyrose
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Mîrmegil
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Re: Pastiches

Message par Mîrmegil »

Un pastiche de L'Art de la Guerre de Sun Tzu, et plus particulièrement des quinze premiers versets du chapitre XII, qui traite de l'art d'attaquer par le feu. Je me suis inspiré de la traduction de Samuel B. Griffith.
L'Art de la Magie de Sun Tzu

Chapitre XII L'utilisation du Polynectar
  1. Il existe cinq raisons pour utiliser le polynectar: la première, c'est d'infiltrer l'ennemi ; la seconde, c'est de le tromper ; la troisième, c'est de le désorienter ; la quatrième, c'est de se camoufler ; la cinquième, c'est de boire un breuvage au goût immonde.
  2. Pour utiliser le polynectar, il faut s'appuyer sur certains moyens :
  3. Une marmite remplie de potion doit toujours être disponible.
  4. Il existe des époques favorables et des jours appropriés pour allumer le feu.
  5. Par "époques", il faut entendre la cueillette de sisymbre à la pleine lune, par "jours", il faut entendre la cuisson des chrysopes pendant vingt et un jours, car à ce moment là, leur frangance se répand dans le breuvage.
  6. Or, en cas d'utilisation du polynectar, il faut réagir aux changements de situation.
  7. Lorsque vous utilisez le polynectar chez l'ennemi, coordonnez vos opérations. Si il demeure calme, patientez et n'attaquez pas.
  8. Lorsque le polynectar arrête son effet, poursuivez si possible. Sinon, fuyez.
  9. Si vous pensez avoir besoin d'une partie du corps d'un ennemi un jour, il n'est pas nécessaire d'attendre le dernier moment. Prenez là au moment propice.
  10. Lorsque le polynectar perd son effet, n'attaquez pas.
  11. Lorsque le polynectar est chaud, il sera froid le soir.
  12. Or, vous devez connaître les cinq différents cas d'utilisation du polynectar et demeurer dans un état de vigilance constante *.
  13. Ceux qui utilisent le polynectar pour soutenir leurs actions ont pour eux l'intelligence, ceux qui utilisent l'Imperium ont pour eux la force.
  14. L'Imperium peut permettre l'obtention d'informations, mais pas de vous cacher aux yeux d'une foule entière.
  15. Survivre et atteindre ses objectifs, mais ne pas réussir à en tirer parti, c'est de mauvais augure et celà s'appelle "lire l'avenir dans un bol de riz".
* Mad Eye a tout piqué à Sun Tzu, je vous dit.
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