Prix du Meilleur Film Art et Essai, Mostra de Venise 2012 !
Arabe sous-titré français.


Étant passé au moins deux fois à Doha et autant à Abu Dhabi, où j'ai vu des hommes et des femmes en vêtement local, je me suis documenté sur le film et je suis aussi allé le voir.
L'histoire est simple : Wadjda, 12 ans (Waad Mohammed), va à l'école en compagnie d'Abdallah, même âge (Abdullrahman Al Gohani), mais lui est à vélo. Elle en veut un. Elle cherche à gagner l'argent pour se le payer en faisant des tresses pour ses amies et camarades d'école. Mais ça ne suffira pas...
Elle s'inscrit au concours de récitation du Coran.

Cette trame simple se complique un peu avec la vie de sa mère (Reem Abdullah), sinon ce serait trop limité.
Wadjda porte un jeans sous sa robe, elle est chaussée de tennis ; conflits avec la directrice de l'école (où il n'y a que des filles) ; elle écoute de la musique américaine... En somme, elle est en décalage avec la vie en Arabie, mais elle récite les sourates.
L'actrice qui joue Wadjda le fait avec un naturel qui rappelle Evanna Lynch, elle vit son rôle avec naturel.
J'étais aussi intrigué par la réalisatrice (Haifaa Al-Mansour) : une femme n'a en Arabie saoudite que les droits que veut bien lui reconnaître un homme, son père, un mari, un frère. Elle n'a pas le droit de conduire elle-même son auto, d'où quelques problèmes vécus par la mère de Wadjda à son travail à cause du chauffeur.
Ce pays n'a aucune salle de cinéma, le film n'y sera jamais projeté ; il n'y sera exploité qu'en vidéo ou DVD.
Elle a eu des difficultés à travailler : il lui fallait se cacher dans une véhicule, travailler avec un groupe d'hommes étant impensable là-bas.
En résumé :
* je souhaitais voir de l'intérieur la culture wahhabite vue du côté des femmes, mère et fille ;
* j'ai été agréablement surpris par la fraîcheur de ce film ;
* il n'y a pas de critique visible du type de société que subissent les Saoudiennes, mais tout le film c'est bien ça...
Un lien parmi d'autres, là aussi.
Hansel et Gretel
Qui y a vu autre chose que de l'action, toujours de l'action, et encore de l'action ?
Pas de réflexion ni de philosophie ! Ça défouraille à tout va, point à la ligne, ou presque.
Heureusement c'est en 3D.
J'ai bien aimé l'actrice qui joue Gretel, très charmante.
J'ai trouvé choquant que le policier local soit un "shérif", nous sommes à Augsbourg ! Les traducteurs auraient pu chercher une autre dénomination moins américano-centrée...
Par contre j'ai aimé le moment où elle éclate le nez dudit policier d'un coup de boule pour lui signifier « tu m'emmerdes ! »
Les armes sont assez post-modernes pour une histoire censée se passer à une époque plutôt antérieure. Ça tire sans arrêt, et sans recharger...
De même l'explosion de la maison fait plus américain qu'un simple incendie.
Un moment agréable en 3D, pas plus, mais que c'est lourdinguement américain...
