Il ne faut pas confondre rythme de parution et rythme de l'histoire. C'est d'ailleurs ce qui fait défaut à grand nombre de Shonen, qui, pour ne pas ennuyer le publique, se doivent d'être rebondissant pour le rebondissement. 20th Century Boys n'est pas du Redbull et tant mieux, c'est de l'ambroisie distillée par les saintes mains de son créateur, un manga qui dépasse le cadre de la BD, à tel point qu'il est porté en ce moment sur nos écrans (mais je n'en attends pas grand chose). Le rythme ici est parfait, et la lenteur que tu as ressenti était pour moi un passage obligatoire. Il faut du temps pour que certaines choses se mettent en place, c'est sûr qu'avec de l'engrais chimique on peut avoir nos légumes rapidement, mais laisser faire les rythmes naturelles, ca fait une différence de goût incomparable. Cela me rappelle la fin du Retour du roi de Peter Jackson, qui a lassé certaines personnes car elle trainait en longueur.Smokman a écrit :Je n'ai pas vu "The wire", mais connaissant le piédestal sur lequel Startarin place cette série, je me dois de modérer tes propos, Aeteria.
J'ai connu Urasawa à l'époque de Monster, et c'est d'ailleurs cette histoire qui m'a décidé à acheter du manga. Et puis il y a eu l'engouement 20th century boys.
Le début de l'histoire est très prenant, le scénario est superbement ficelé, et la narration sur différentes époques rend le tout passionnant. J'ai tout la série, ainsi que les 21th century boys, qui clôturent véritablement le manga. Et je me dois de dire que sur la fin, ça devenait dur de se motiver pour continuer. Car malgré des personnages géniaux, des dilemmes épiques et un scénario général à tomber, Dans les 6, 7 derniers Tankobon, Urasawa s'embourbe et les longueurs se multiplient. Il se passe parfois 200 pages sans que rien n'ait avancé, sans qu'on ait appris grand-chose ou que de nouvelles questions soient posées. Sinon que les personnages sont déchirés par leurs sentiments et leurs responsabilités, ce qu'on sait bien, mais Urasawa doit aimer dessiner des visages torturés et en pleurs. Et 10€ pour du vent, moi, ça me lourde.
En plus, la fin m'a assez déçu. Mais çà, c'est différent.
Quitte à lire du Urasawa, Starla, penche-toi donc sur Monster, plutôt. D'un, c'est moins long; de deux, on ne s'ennuie pas une seconde.
Qu'est ce qui fait les œuvres qui vous marquent? Le marketting? Certainement pas! Malgré les prix que cette série a remporté, elle ne détrône pas un Naruto ou un Death Note dans les ventes ou dans les medias. Mais ce qui est sûr, 20th Century Boys a ce facteur X, qui fait que vous vous abandonniez totalement à l'histoire, et que ce n'est qu'une fois tous les tomes finis que vous vous décidiez à sortir de votre fauteuil pour à nouveau rejoindre votre quotidien, le sourire en plus.
Quand à Monster c'est une question de gout. C'est certain que ces fruits sortent bien de la sont bien de la même terre, mais ils ne sont pas forcément à cuisiner de la même façon. Et au passage, je cite la série Pluto (pas de sortie en cours en France) du même auteur, qui est une revisite d'Asimov. Et franchement, dans un registre plus d'anticipation que mystique, il assure aussi.