Spoiler (cliquez pour révéler) : — Oui, dit Mona. Tu étais désillusionné ?
— Oui, confirma Ron. Je commence à maîtriser le sortilège. Sans la cape d’Harry, j’ai dû trouver une alternative.
— Tu veux aussi me demander un poste au sein de la compagnie des Moon ?
— Ça va pas ! s’offusqua Ron. Je ne suis pas complètement inconscient. Je ne comprends même pas comment vous faites pour tenir là-dedans avec autant de... Et en plus avec Mafalda, vous risquez l’homicide.
Avec autant de ? De Moon ? Et je confirme : Mafalda va créer du dégât.
— Tu comptais simplement me dire au revoir ?
— Non, dit-il avec évidence. Je compte obtenir un poste au ministère. Auror, avec Harry. Je vais avoir besoin de références. La plus jeune mage de notre temps est une bonne référence.
Mais ils sont tous intéressés !
— D’accord, d’accord, accorda-t-elle. Je vais te rédiger une petite lettre et je soufflerais un mot à Kingsley.
Ron veilla à entrer dans une voiture différente de celle de Mafalda. Pendant que Mona faisait léviter des valises encombrantes à l’intérieur du train, Damon se présenta devant elle et la salua très pompeusement avec force de voix. Il s’adressait plus aux élèves autour d’eux qu’à sa tante. Mona joua le jeu, ravie d’être une source de fierté pour son neveu.
Pitié, raconte ça à Terence !
Madeleine et Honorine tentaient péniblement de jeter le sortilège de lévitation sur leurs malles trop lourdes.
— Vous n’y arriverez pas, elles sont trop lourdes.
Madeleine et Honorine tournèrent des regards surpris vers leur professeur.
— Tu peux le faire ? demanda Honorine.
— Pas maintenant, dit Mona à voix basse. Pas de traitement de faveur. Lever vos baguettes, inspirer et expirer longuement. Oubliez que les malles sont imposantes, imaginez qu’elles sont aussi légères que des plumes. Quelles soient remplies de plume.
— Wingardum Leviosa ! dirent les deux filles en chœur.
Les malles se soulevèrent et retombèrent lourdement.
— C’est mieux, dit Mona. Il vous faudra de l’entraînement
Mona leva sa propre baguette alors que les fillettes se félicitaient mutuellement de leur exploit. Les malles se levèrent en silence, presque avec grâce ; la sorcière soigna son geste pour les faire rentrer dans le train. Elle les fit avancer derrière deux élèves qui cherchaient des places libres. Elles s’arrêtèrent brusquement et Mona se prit l’une des malles dans l’estomac, elle feint de ne rien avoir senti en apercevant des regards curieux. Mona déposa les valises et salua en vitesse les jeunes filles avant de quitter le train. Elle s’éclipsa à l’écart pour geindre librement, exprimant sa douleur.
Tu as remarqué qu’à chaque fois que tu tentes un truc gracieux ou délicat, tu te foires complètement ? C’est peut-être ça que tu devrais demander à Dumbledore, pourquoi n’as-tu pas hérité de la grâce de Meredith ?
— Ça va ?
— Oui, souffla Mona en distinguant l’air inquiet de Paul.
— Tu t’es pris les malles ?
— Comment as-tu deviné ? demanda-t-elle.
— Dès que je t’ai vu les soulever, je savais que tu trouverais le moyen de te faire mal.
— Oui bon. Mais c’était pas de ma faute, ce n’était pas la faute de ma magie.
— Non, c’était de ta faute, dit Paul amusé. Pourquoi mettre en cause ta magie ?
— On devrait peut-être faire un dernier tour, dit Mona avec un faux regard vexé.
— Très bien, je prends le train, tu t’occupes du quai ?
Mona acquiesça et regarda Paul fondre dans le train. Après quelques minutes, il ressortit et le Poudlard express se mit en route. Ils le regardèrent tous les deux s’éloigner avec une certaine émotion. Voir le train disparaître laissait le quai brusquement silencieux. Silence rompu par Paul.
— Bon...
— Oui, rentrons.
Ils avancèrent tous les deux dans un silence qui ne leur était pas habituel. Ils se séparèrent dans le hall du château, Mona devait avertir le directeur de son départ imminent. Elle monta dans son bureau, croisant le professeur Chourave qui descendait l’escalier en colimaçon. Flitwich conversait avec le tableau de Dumbledore lorsqu’elle entra dans la pièce circulaire.
— Excusez-moi, dit-elle. Je peux repasser...
— Non, non, entrez ! invita Flitwich.
Il s’avança au-devant d’elle, devinant la raison de la présence de son professeur de Sortilège.
— Vous ne restez pas pour dîner au moins ? demanda-t-il.
— Ma fille et ma maison me manquent.
Le directeur acquiesça doucement, le regard compréhensif. Mona laissa ses yeux s’aventurer vers le tableau de Dumbledore.
— Beaucoup de gens éprouvent l’envie de lui poser une multitude de questions, dit Flitwich. Vous aimeriez peut-être en faire autant ?
Mona repassa dans sa tête toutes questions qu’elle se posait ; le rejet des Moon à une époque, rejet commandité par Voldemort. Cela pouvait s’expliquer par le refus d’Ignatius de devenir un Mangemort. L’intérêt que lui portait Dumbledore lui semblait parfois suspect, bien que la naissance de Malorie — trois semaines avant celle de Harry — pouvait l’expliquer. Ou peut-être avait-il pressenti que Mona était capable de ramener Sirius ? Peut-être avait-il senti sa puissance.
Lol, je n’ai jamais été aussi incrédule de narrer un truc.
Il n’y avait peut-être qu’un seul mystère que Dumbledore pouvait éclairer. Pourquoi Voldemort avait-il tué sa grand-mère en personne ?
— Non, répondit finalement Mona. Il y a énormément de questions que j’aimerais lui poser, mais je ne suis pas certaine qu’en connaître les réponses soit une bonne chose.
Elle toisa le regard du portrait. Dumbledore avait son habituel regard bienveillant
— Que pensez-vous de mon choix ? lui demanda Mona.
— Vous avez parfaitement raison, répondit la voix fluette de Dumbledore. Toutes les vérités ne sont pas faites pour être découvertes.
Mona lui sourit et retourna son regard sur le directeur.
— Pomona a évoqué le fait de prendre sa retraite, dit brusquement Flitwich. C’est de ce sujet que je parlais avec Dumbledore.
— Cette année ? s’inquiéta Mona.
— Non, l’année prochaine, ou celle d’après, mais elle y pense.
Mona resta songeuse un instant. Elle aimait beaucoup Chourave.
— Pour sa succession, elle évoqué le nom de Neville Londubat.
Mona redressa vivement la tête, bien qu’héroïque, ce garçon avait le même âge que Malorie.
— Il est efficace au combat, dit-elle simplement.
— Ce qui est certain, c’est qu’il me faut un nouveau maître des potions.
C’était un secret pour personne, Slughorn rêvait de retourner à sa retraite d’ananas confits.
En même temps, il a été le professeur de Tom Jedusor, il a suffisamment cumulé. Rendez-lui ses ananas au grabataire.
— Il me faut également un nouveau responsable pour la maison Serpentard, dit Flitwich. J’en ai discuté avec le Professeur Slughorn et un nom s’est rapidement imposé à nous.
— Vraiment ? s’étonna Mona qui ne voyait pas quel professeur pourrait prendre le relais.
Heu... moi, je vois, l’auteur voit, les lecteurs voient, le monde entier voit !
— Vous, Mona.
Mona resta interloquée.
T’es bien la seule.
— Vous y réfléchissez, dit Flitwich et vous me donnez votre réponse la semaine prochaine. Je suis sûr qu’elle sera positive. Je l’espère en tout cas, je n’ai pas de second choix.
Il entraîna alors Mona vers la porte sans qu’elle ait pu ajouter un mot. Le directeur venait de lui proposer de devenir la directrice des Serpentard et l’information ne semblait pas la percuter.
Tu rigoles ? Tu es la seule enseignante provenant de Serpentard, fréquentable, qui plus est. Il est logique que Slughorn et Flitwich aient pensé à toi.
Mona prit la direction du bureau de Slughorn où celui-ci faisait ses bagages.
— Mona, j’ai appris que vous nous quittiez aujourd’hui, dit-il en lui ouvrant la porte.
— Et, moi, je viens d’apprendre que vous souhaitiez me voir devenir directrice de la maison des Serpentard.
— C’est évident ! dit-il en refermant la porte.
— Non, ce n’est pas évident. Vous auriez dû m’en parler avant de proposer mon nom au directeur.
— Le directeur avait déjà votre nom en tête, dit-il. Le portrait de Dumbledore le lui a suggéré. Il aime toujours vous avoir sous les yeux.
— Nous n’avons abordé ce sujet à aucun moment ! persista Mona. Je suis la première concernée et je dois prendre ma décision rapidement. Avouez que c’est indélicat de votre part !
Slughorn recula d’un pas surpris.
Donc après Minerva McGonagall, tu gueules sur Slughorn ? Tu comptes te fâcher avec tout le corps enseignant ? Sans parler de Harry Potter ! Le suivant, c’est qui, ton père ? Ho oui ! fâche-toi avec ton père !
— Oui, dit-il. Je le reconnais. Mais j’imaginais que vous vous en doutiez.
— Eh bien non !
Elle haussa les épaules et s’avança vers la porte, réalisant que c’était probablement la dernière fois qu’elle voyait Slughorn à Poudlard.
— Ce fait mis à part, reprit-elle d’une voix douce. Je vous souhaite un bon départ et je vous remercie pour votre soutien, prendre ce poste n’a pas été facile et je vous suis reconnaissante de m’avoir aiguillé et si bien accueillit.
— C’est bien naturel, dit-il encore choqué.
Mona referma la porte un peu trop brusquement à son goût. Elle remonta dans ses appartements. Ses bagages étaient presque déjà tous rendus dans sa maison. Elle envoyait ses affaires par petit bout depuis deux semaines par la cheminée. Ne restaient qu’une valise et la cage vide de Dame de Fane. Mona la saisit et se dirigea vers la volière. Dame de Fane était bien présente, elle se disputait généreusement avec d’autres volatiles. Mona l’appela et, sans cesser de crier, l’oiseau rejoignit sa maîtresse. Trop occupée à vociférer, elle se laissa glisser dans la cage sans protester. Un miracle. Paul l’attendait dans son bureau en jouant avec sa baguette.
— Alors directrice de Serpentard ! dit-il.
— Je n’ai pas encore accepté ! protesta Mona.
— Tu plaisantes ? s’offusqua-t-il.
— Pourquoi devrais-je dire oui ? C’est une responsabilité supplémentaire et je suis censé créer des sortilèges et écrire un livre en même temps que j’enseigne.
— Sauf que si tu ne prends pas le poste, qui sait qui l’aura ? dit-il. Les Serpentard commencent à se débarrasser de cette image de sang pur. C’est un processus en route. Tu es de loin la sorcière la mieux passée pour le poursuivre.
— Je déteste ton point de vue, grogna Mona.
— Parce qu’il est cohérent ?
— Précisément !
Mona posa brusquement la cage sur la table en ignorant les vociférations de sa chouette.
— Tu vas dire oui ? Alors ?
— Je n’ai pas vraiment le choix.
— Tu vas devoir t’engager pour améliorer le monde, dit-il. Ça doit faire bizarre
— Hé ! grogna Mona. Je suis devenue enseignante !
— Pour fuir ta famille et éloigner les paparazzis, tes intentions n’étaient pas louables. C’est toi qui me l’as dit.
— Je te parle trop.
— Je sais aussi que ta présence à des batailles pendant la guerre n’était que des hasards, dit-il. Du moins, ta présence n’a jamais été pour le bien commun.
— Le résultat est le même.
— Cette fois, tu prends une décision pour le bien commun ! Ça change tout. Ça fait quoi de faire preuve de courage ?
— Je me sens idiote, ma maison me manque, ma cafetière me manque, mon canapé me manque, mon jardin me manque, mes clochettes me manquent !
— Tes clochettes ?
— J’ai des clochettes violettes dans mon parterre, confia Mona. Et je les ai loupés, elles ne sont pas là en juin.
C’est toi la cloche !
— Tu ne les as pas vus du tout ?
— Si, mais... veux-tu arrêter, tu agaces.
Il éclata de rire.
— Tu me fais rire.
On avait remarqué. Mona, il est chiant.
— Je vais te laisser, dit-il.
Il l’enlaça rapidement et s’éloigna doucement.
— On reprend en septembre ?
Mona ne répondit pas et se contenta de lui adresser le même sourire entendu.
Oh c’est mignon, vous allez reprendre votre flirte à la con en septembre, c’est bête, je ne serais plus là pour voir ça.
Il sortit et Mona se pressa vers la cheminée avec une valise et la cage de sa chouette sous le bras.
Une fois sa chouette libérée, Mona avait fait le tour de la maison à plusieurs reprises. Malorie avait entretenu une partie du jardin. Du moins uniquement la partie cachée aux moldus. La pelouse atteignait une hauteur alarmante. Mona se promit de la tailler durant la nuit. Malorie n’avait fait que stocker les valises de sa mère dans sa chambre. Mona déambula avec plaisir dans son appartement presque vide, presque rangé. Dans la cuisine, elle se fit couler un café, ouvrit quelques placards à la recherche de nourriture. Un reflet à travers la vitre lui fit ouvrir le four. Elle y trouva ce qui ressemblait à une météorite. Elle le referma bien vite sans comprendre. Une tasse fumante à la main, elle rejoignit sa cour. Dame de Fane avait déjà retrouvé ses quartiers et faisait visiblement un peu de ménage. Irritée par les bruits sourds, Mona retourna vers la maison à l’instant où Malorie apparut devant la porte.
— Tu es en avance ! s’exclama Mona.
— Tous les parents du ministère sont partis plus tôt pour récupérer leurs progénitures à King Cross. Je ne vois pas pourquoi je serais resté, ma mère aussi revient de Poudlard.
— Je t’ai manqué ?
— On se voit pratiquement toutes les semaines, rappela Malorie. Tu utilises cette cheminée pour venir te faire un café deux fois par jour.
— Tu exagères, on ne se voit qu’une fois tous les quinze jours, lorsque je viens, tu es souvent chez Drago ou je ne sais où pour ton métier.
— Tu m’as manqué, accorda Malorie finalement.
— Toi aussi ! sourit Mona.
— Pourtant, maintenant que tu es là, on doit aborder le sujet de Tottemham.
— Je suis rentrée depuis deux minutes et tu veux déjà me parler de ton déménagement ! grogna Mona.
— C’est toi même qui m’as dit qu’il fallait régler ça cet été.
Parce que lorsque ta mère te l’a promis, l’été c’était loin. Fin juin, c’est tellement près qu’on est dedans.
— Oui, j’irais récupérer les clés et faire une première inspection...
— C’est fait, dit Malorie en sortant les clés. J’ai déjà fait une inspection avec Tutic et grand-père.
— Tu as fait une inspection avec Tutic et ton grand-père ?
— Oui, enfin, c’est surtout eux, moi, j’étais un peu choqué de voir à quel point c’est un endroit petit et moche sans magie.
— Je t’en veux, dit Mona.
— Pourquoi ? C’est l’endroit qui est petit et moche, pas toi.
Mais pourquoi ta mère aurait-elle pensé ça ? Tu es méchante !
— Ton grand-père et son elfe de maison ont fait une inspection magique et je n’ai pas assisté à ça. Ça devait être drôle.
— Pas vraiment, dit Malorie. Plutôt technique.
— Tutic connaît bien mieux les lieux qu’Edgar, il a dû se sentir dépassé !
— Et que grand-père se sente humilié te satisfait ? demanda Malorie.
— Oui.
— Tu es cruelle sur les bords, dit Malorie.
Telle mère, telle fille.
— C’est à cause de mon éducation, remercie-moi pour ne pas avoir copié mes parents.
— Ça aurait été compliqué, dit Malorie. Mais merci. On peut y aller ?
— Maintenant ?
— Il faudra quelques jours pour faire les plans.
Lasse, Mona se laissa entraîner par sa fille à son ancienne adresse. Sans magie, les murs étaient bruts et la découpent qui marquaient l’ancien mur qui séparait l’appartement de Mona et celui de Kathy bien visible. Mona nettoya au maximum les lieux et répara ce qu’elle put. Les deux femmes listèrent le nombre de pots de peinture nécessaire et le reste du matériel de basse nécessaire
— Je crois qu’il serait plus judicieux de ne pas ragrandir autant qu’avant. Et tu n’as pas besoin d’autant de pièces.
— Oui, confirma Malorie. Inutile d’avoir trop de surface à nettoyer. Je ne passe pas beaucoup de temps à la maison.
— Tout se passe toujours comme tu veux au département de la coopération magique internationale ?
— Ça se dispute, ça grogne, mais si on te demande, ça coopère.
— Personne ne me demande rien, dit Mona.
— Une cuisine avec un bar, dit brusquement Malorie.
— Pardon ?
— On laisse l’espace ouvert, mais on met une table-bar pour dessiner un espace cuisine.
— Oui, pourquoi pas. Tu as idée de la couleur ? Et pour les matériaux ? Ton plan de travail, tu le veux comment ?
— Ben... commença Malorie.
— On va faire ça en plusieurs étapes, dit Mona. Tu n’as pas à choisir tout de suite. Par contre, il va me falloir ton choix pour les sols. Carrelage, parquet... les plaintes, ça peut attendre. Et ta faïence dans la salle de bain. Choisis ça aussi. Tu as une idée ?
— Là comme ça... dit Malorie brusquement perdue.
— Fais les boutiques de bricolages magiques pour regarder. Ton grand-père n’a pas donné son avis ?
— Il m’a juste suggéré de ne pas faire comme chez nous, il trouve que tu as mauvais goût.
— Venant d’un homme dont l’objet de décoration fétiche est un fauteuil vert émeraude avec des pompons, je prends ça comme un compliment.
Les deux femmes rentrèrent chez elles, Malorie gardait son air soucieux.
— Mais je n’ai jamais choisi de faïence de ma vie ni de carrelage, explosa brusquement Malorie.
— Pas de panique, souffla Mona. Si tu te trompes, on pourra toujours recommencer.
— Je dois demander son avis à Drago ?
— Si tu prévois de le faire emménager rapidement, oui, dit Mona.
Mona préférait ne pas voir Drago et Malorie emménager ensemble.
— Il est encore sous contrôle du ministère, raconta-t-elle. Je déteste ça.
— Dans ce cas, fais tes choix seule ; à la rigueur, tu lui demandes ce qu’il n’aime pas du tout.
Malorie acquiesça doucement et fit bouillir de l’eau.
— Au fait, pourquoi y a-t-il une météorite dans le four ? interrogea Mona.
— Elle me fixait, répondit simplement Malorie.
Pas plus éclairée, Mona ne posa pas plus de questions.
Peut-être devais-tu poser plus de questions, parce qu’une météorite qui fixe les gens, ce n’est pas normal. Ou alors c’est ta fille qui n’est pas normale. Laisse tomber, c’est toute cette famille.
Un jour, Mona Moon sera une rebelle FIC TERMINEE
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 155 : 2002 : La météorite dans le four
Spoiler (cliquez pour révéler) :
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 156 : 2002 : La dernière mise à jour de l’arbre généalogique
Spoiler (cliquez pour révéler) : Jour 4
Sirius avait revêtu son plus beau tutu, à côté de lui, le pingouin couinait encore plus fort. Tous les deux encourageaient un ver de terre différent. Les deux vers s’avançaient vers la ligne d’arrivée sous les hurlements.
C’est un rêve. Du moins, je l’espère.
Le ver du pingouin remporta la course. Dépité, Sirius s’éloigna en gracieux pas chassés et Mona se réveilla. On toquait à la porte.
Pourvu que cela soit Sirius en tutu !
C’était bien Sirius, mais sa tenue n’avait rien de dansant. Mona ne put retenir un sourire moqueur en le voyant.
— Qu’est-ce qui t’arrive ?
— J’ai rêvé de toi.
— Hou... vraiment ? demanda Sirius avec un œil lubrique.
— Ce n’était pas ce genre de rêve
Sirius prit une mine dépitée et s’installa à la cuisine.
— Tu voulais quoi ?
— Te voir, dit-il. On ne s’est pas vus depuis des mois.
— On s’est vus tous les quinze jours pour le déjeuner avec Malorie et Drago, rappela Mona.
— Nous n’étions jamais tous les deux tous seuls.
— Si, rectifia Mona. Malorie et Drago nous laissaient toujours seuls une fois le repas fini.
— Oui bon, admit-il. J’ai besoin d’une excuse pour te voir ?
Mona ne répondit pas, elle songea qu’à présent, Sirius devait avoir une excuse pour la voir. Ils n’avaient plus vraiment de relation amoureuse, bien qu’ils aient couché ensemble une fois ou deux.
C’est négligeable. Et puis les détails ne sont pas nécessaires.
Mona prépara du café et un petit-déjeuner, Sirius semblait ravi. Ils n’en profitèrent pas longtemps, Terence choisissant ce moment pour entrer dans la maison sans frapper.
Pour rappel, mon héroïne est une référence en matière de sortilège de protection habitat. Heureusement que la communauté sorcière ignore cet instant. La communauté devrait complètement ignorer Terence en fait. Et vous aussi... et moi aussi. Surtout moi.
— Bonjour, dit-il en voyant Sirius.
— Terence ! Comment vas-tu ? Ça fait longtemps !
— Au moins une semaine, s’amusa-t-il.
— Tu t’es remis de ta défaite ?
— Je veux ma revanche ! clama Terence. Déjà pour récupérer mon honneur devant Marine et Wallace.
— Comment vont-ils ?
— Bien, Marine est toujours aussi folle de toi et Wallace s’applique à devenir un Animagus.
Les deux hommes éclatèrent de rire. Mona était sous le choc.
Tu es sous le choc ? Je suis complètement bouleversé ! Renversé ! Chamboulé ! Dépité ! Écœuré ! Et j’ai envie de les frapper, mais, ça, c’est autre chose.
— Heu... commença-t-elle incapable de faire une phrase.
— Je suis venu récupérer les documents que tu as ici pour la réunion des Moon, expliqua Terence.
— Mais heu...
— Dans ton bureau, je suppose ?
Terence se dirigea de lui-même vers le bureau, Mona sur les talons. Il farfouilla les papiers où se mélangeaient les documents de Poudlard, ceux concernant le recueil et enfin ceux relatifs à l’Éclair de Feu.
— Tu pourrais ranger un peu, grogna Terence. Comment veux-tu que je m’y retrouve ?
— Alors déjà je suis arrivée hier de Poudlard, rappela Mona recouvrant l’usage de la parole. Et ensuite, tu n’as pas à t’y retrouver sur mon bureau. Par définition, c’est mon bureau !
— Regarde-moi ça, maugréa-t-il en désignant une tasse à thé vide.
— Je n’ai pas d’elfe de maison, moi, grogna Mona.
— Mais tu es censé être la créatrice de sortilèges de rangement. Tu pourrais les appliquer.
Mona leva aussitôt sa baguette vers son bureau. Les parchemins concernant l’Éclair de Feu se rassemblèrent immédiatement.
— Voilà, dit Mona en posant tous les documents dans les bras de son frère. Satisfait ?
— Très. Et heureusement que tu n’es pas moldue.
Elle aurait été moldue, Terence la renierait probablement. Donc, malheureusement, elle n’est pas moldue.
— On se retrouve à la maison ! annonça Mona.
— Viens en avance, décréta Terence. La famille ne t’a pas vu depuis un moment et Irène dit qu’il se passe des choses louches.
— Quoi donc ?
— Aucune idée, elle dit qu’elle ne veut pas m’affoler si elle se trompe.
Ça serait dommage.
Ils étaient revenus dans la cuisine et Sirius se servait une nouvelle tasse de café.
— Tu embrasseras ton adorable épouse pour moi, dit-il.
— Avec plaisir, rétorqua Terence en sortant.
La porte se referma et le sorcier disparut.
— Depuis quand connais-tu aussi bien mon frère ? hurla presque Mona.
— Calme-toi, dit-il. On se croise tout le temps. Grâce à toi et Waha, je connais un peu Irène, sa compagnie est très agréable. Et grâce à Irène, j’ai rencontré Terence. Ta mère aussi a favorisé nos échanges. C’était inévitable qu’on sympathise ; même chez les Weasley, j’ai croisé tes frères
— Tu es ami avec mon frère Terence ? demanda Mona incrédule.
— Ami, c’est un grand mot, dit Sirius. On discute ensemble lorsque nous sommes invités à une même soirée, mais nous n’avons jamais passé de temps tous les deux en dehors des événements mondains.
— Toi qui étais un maraudeur à l’école, toi qui étais ami avec James Potter, Remus Lupin et Peter Pettigrow, tu es maintenant presque ami avec Terence Moon ?
— Je ne vois pas ce qui te choque, Terence a toujours été un Serpentard fréquentable comparé à d’autres. Et Peter aussi était un Moon. On parle beaucoup de Peter avec Terence, il a besoin de comprendre, je pense. Ton frère est quelqu’un de très loyal. Je ne suis pas sûr d’avoir déjà vu un Gryffondor aussi loyal, ce n’est pas étonnant que le Choixpeau ait hésité entre les deux maisons pour lui.
— Par... pardon ?
— Tu croyais que le Choixpeau n’avait hésité que pour Hugh ?
— Parce que le Choixpeau voulait aussi envoyer Hugh à Gryffondor ?
— Non, il voulait l’envoyer à Poufsouffle. Tu ne le savais pas ?
— Terence a failli se retrouver à Gryffondor ? répéta Mona atterrée.
— Pour les deux, le Choixpeau a finalement conclu qu’ils auraient parfaitement leur place à Serpentard.
— C’est curieux, dit-elle. C’est aussi ce qu’il m’a dit.
Sirius haussa les épaules.
— Vous avez peut-être du sang de Salazar Serpentard.
— On en a tous, affirma Mona. Toi aussi.
— Je ne pense pas, dit Sirius. Un ancêtre aussi illustre, j’en serais informé. Merope Gaunt savait qu’elle était l’une ses descendantes.
— À cause d’un médaillon et du Fourchelang. Sans ça, personne ne l’aurait su. Toutes les familles de sorciers de sang pur ont fatalement du sang des fondateurs dans les veines.
— Oui, accorda Sirius. Tu as sans doute raison.
— Je dois te jeter dehors. Il y a la réunion trimestrielle des Moon aujourd’hui. Tous les Moon qui participent à l’Éclair de Feu vont être présents.
— Même Ludo Verpey ?
— Peut-être dans une armoire. Hugh le fait rentrer parfois. Tout le monde sait qu’il est là, mais personne ne dit rien.
Oui, Ludo est toujours un sorcier en fuite poursuivi par les gobelins.
Rue Constantinople, Hugh tentait de récupérer Tom, l’enfant courait dans tous les sens en chantant. Madeleine regardait la scène avec un petit air hautain probablement copié sur Honorine.
— Ton retour à la maison s’est bien déroulé ? questionna Mona.
— Oui, je suis ravie de rentrer, mais j’ai hâte de revoir Honorine aussi.
— Vous passez trop de temps ensemble, dit Mona. Vous devez diversifier vos amis, je suis sûr que Magda t’a déjà parlé de ça.
— Oui, répondit la jeune fille en sortant un parchemin de sa poche. Elle m’a déjà préparé la nouvelle liste pour l’année prochaine.
— Magda continue cette liste ? s’offusqua Mona.
— C’est très utile. Ça permet de ne pas perdre de temps. Je n’aime pas beaucoup parler aux gens. Alors je discute simplement avec ceux de la liste.
— Et Honorine ?
— C’est différent, c’est mon amie.
— Tu n’as pas à te forcer pour la liste, prévint Mona. S’il y a des sorciers que tu n’aimes pas, tu n’as pas à leur parler.
— Oui, papa aussi m’a dit ça. Et il a barré des noms sur mon parchemin de l’année dernière. Celui-ci est plus long, je vais devoir parler à plus de personnes à cause de toi.
— Pourquoi à cause de moi ?
— Il y a tes trois noms !
Sans comprendre, Mona saisit le papier. Trois noms avaient été ajoutés avec l’annotation Mona Moon, comme d’autres étaient annotés « fils de... » ou « Quidditch ».
— Ce sont les élèves prometteurs de ma classe, conclut Mona. Magda a retenu les noms et les a notés.
— Évidemment, dit Madeleine en haussant les épaules.
Mona lui redonna son parchemin. Finalement, Magda ne la surprenait pas. Avec l’âge, il lui semblait que sa mère était de plus en plus fréquentable, mais il restait un noyau dur. Dans la maison, Mona fila dans les étages et s’arrêta dans le premier bureau, celui de Béa. Mafalda était assise à une chaise, un calepin à la main.
— Déjà là ? s’étonna Mona.
— J’ai commencé ce matin, expliqua Malfada. Mais bonjour à toi aussi.
— Vous la collez à la publicité ? dit Mona à Béa.
— Elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, éclaircit Béa. C’était ça ou l’affrontement avec les syndicats. Et Terence fait suffisamment de dégât comme ça.
Mona se pressa dans les autres pièces, tous étaient là, Irène semblait débordée, Terence trimballait toujours des documents et Hugh paraissait soucieux. Dans l’ancien bureau de Mona, Molly, Grace et Madga se partageaient seules l’espace à présent.
— Tu vas travailler du 15 juillet au 15 août, dévoila Madga sans préambule. Il y aura toujours quelqu’un avec toi et Zacharias Smith se fera un plaisir de vous aider.
— Parce que vous ne l’avez toujours pas viré ?
— Pourquoi le virerait-on ?
— Parce qu’il est incompétent.
— Il sait très bien cirer les chaussures, dévoila Grace.
— C’est tout ce qu’il sait faire, dit Mona. Il va se retourner contre nous à un moment donné.
— Oui, justement, dit Magda. Il possède quelques informations, on ne peut pas encore s’en séparer. Mais c’est prévu, ton père et moi y travaillons.
— S’il est encore là en décembre, je le vire, prévint Mona.
— Tu ne travailles plus ici, objecta Magda. Tu ne peux pas choisir notre personnel.
Mona maugréa abondamment et s’assit à son bureau, qui servait à présent de dépôt de documents.
— Contente de retrouver ta maison ? demanda Irène.
— Ravie !
Après quelques minutes, elles se dirigèrent vers la salle de réunion, Mona s’installa parmi le public, prête à écouter sa famille. Elle s’était placée aux côtés de Maude et du couffin qu’elle tenait. Martha Swan était née quelques semaines plus tôt et vivait là l’une de ces premières présentations en public.
Mona remarqua enfin le nombre impressionnant de chaises, l’espace avait été agrandi. Tutic et Luche finissaient justement de corriger des imperfections. Leur jeune elfe Avé restait sagement dans un coin, interloqué par l’agitation autour de lui. Mona réalisa qu’il n’y avait pas seulement les Moon de l’entreprise, mais tous les Moon étaient conviés. Le but était simple : réunir toujours plus d’argent. Edgar avait fini par venir à bout de la fortune de Mona. Du moins, celle qu’elle avait consenti à donner. Les gains étant toujours de plus en plus importants depuis la fin de la guerre, il était peu probable qu’Edgar ne parvienne pas à convaincre. D’ailleurs, les sourires que Mona apercevait allaient plutôt dans ce sens. Ron entra dans la pièce et se pressa pour se jeter sur la chaise vide auprès de sa cousine.
— Qu’est-ce que tu fais là ? questionna-t-elle.
— Il paraît que les Moon sont redevenues une famille puissante. Ginny dit que c’est judicieux de rappeler à ses membres qu’on en fait partie.
— Tu combattais aux côtés de Harry Potter, dit Mona. Ne t’inquiète pas, tout le monde s’est brusquement souvenu que les Weasley étaient des Moon.
— C’est qui, tous ces gens ?
— C’est à toi qu’il faut rafraîchir la mémoire, c’est ta famille, les Moon.
— On se voit jamais, Maman et Edgar ont été fâchés longtemps. Rappelle moi qui sont ces... ces gens.
Mona ricana doucement et recula sur sa chaise pour désigner Maude penchée sur le couffin de sa fille.
— Maude Swan, souffla Mona. C’est une Wrubel, tu as dû la croiser lorsqu’elle était enfant chez moi, il m’est arrivé de la garder avec son frère Geoffred. La petite, c’est Martha.
— Oui, j’ai eu le faire-part, donc son nom c’est Swan, mais c’est une Wrubel ? À quel moment a-t-elle été Moon ?
— C’est la fille de Miranda, elle était avec ta mère à Poudlard.
— Oui, d’accord, Miranda fille de l’autre taré de Fidel tué lors du massacre des Moon.
— Moins fort, souffla Mona.
— C’est toi qui l’appelles comme ça !
— C’est pas une raison.
— Et Geoffred et Miranda Wrubel, ils ne sont pas là ?
— Geoffred, non, en même temps il a presque ton âge, pas d’argent à investir et il vit à Berlin. Miranda est avec ta mère.
Ron se redressa légèrement pour voir une femme d’une cinquantaine d’années avec un air hautain. Miranda et Molly semblaient parler du couffin de Maude.
— Et le mari de Miranda ?
— Pas là, dit Mona. John n’est pas Moon.
Deux femmes saluèrent Mona avant de s’installer un peu plus loin, elles auraient été semblables si une bonne vingtaine d’années ne les avaient pas séparées.
— Margaret et Mazarine, souffla Mona devant l’œil interrogateur de Ron.
— Scrimgeour !
— Exactement, répondit Mona. Sauf que, Mazarine, maintenant c’est Flint. Avec Scott, ils ont un fils.
— Et Margaret, c’est celle qui a arrangé le mariage de tes parents.
— Pardon ?
— C’est celle qui s’est arrangée pour que Edgar puisse quitter Poudlard grâce à la poudre de cheminette pour en parler à Meredith et Ignatius.
— Comment sais-tu ça, toi ?
— Maman nous l’a raconté, expliqua Ron. Elle se souvient d’avoir été réveillée avec Fabian en pleine nuit lorsqu’elle était petite. Edgar était là, devant la cheminée. Elle a écouté aux portes, elle n’avait jamais entendu Edgar si penaud sous les cris de ses parents. Meredith lui a donné sa bague de fiançailles ce jour-là.
— Je n’ai jamais eu ces détails, s’étonna Mona.
— Maman me racontait ça pour m’expliquer qu’il fallait rester proche des Moon, même si on ne s’accorde pas, en situation de crise, cette famille fonctionne toujours. Apparemment, tous les Moon de Poudlard ont aidé Edgar cette nuit-là. Alors qu’ils n’étaient pas dans les mêmes maisons.
— Gideon était à Gryffondor, énuméra Mona. Margaret et Edgar étaient à Serpentard. Xandre devait être à Poufsouffle et Eugène était peut-être à Serdaigle, ou Serpentard.
— Xandre ?
— Otto.
— Attends, c’est quelle branche, ça ?
— Verpey.
— Mais c’est qui, Xandre ?
— Le frère de Margaret.
— Mais Margaret, c’est la branche Scrimgeour.
— Maintenant oui, dit Mona. Mais elle est née Verpey.
— Et Otto, le père de Mafalda, c’est quelle branche ? demanda Ron perdu.
— C’est Verpey.
— Je croyais que Margaret n’avait que deux frères, dit Ron.
— Oui, elle n’a que deux frères
— Attend, attend ! J’ai loupé quelque chose. Qui est Ludo Verpey ?
— C’est le type qui se cache derrière les rideaux et que tout le monde feint de ne pas voir, dit Mona.
Ron tourna son regard vers les rideaux, Mona fit un signe de la main à son cousin. On vit un mouvement sans forme, laissant deviner une désillusion
— D’accord. Et c’est qui par rapport à Margaret ?
— Son frère.
— D’accord. Stop ! s’épuisa Ron. Parle-moi méthodiquement de la branche Verpey !
Mona regarda son cousin, tous deux étaient exaspérés.
Nan, tes explications sont moisies aussi.
— Mira, la sœur de Meredith, ta grand-mère, a épousé Devon Verpey.
— Tous deux tués dans le massacre de Mangemorts.
— Oui, voilà. Ils ont eu trois enfants. Margaret, qui a épousé Rufus Scrimgeour avec qui elle a eu Mazarine, qui a épousé Scott Flint, ils ont eu Nathan. Ensuite, il y a Xandre, le père de Mafalda qui a épousé une moldue, Aude. Et enfin Ludo, qui va bientôt annoncer ses noces avec le rideau de Magda.
Je suis la touche humour de cette histoire. Contente-toi d’être héroïque.
— Là, je comprends plus rien, je croyais que le père de Malfada était un comptable appelé Otto.
— Xandre a quitté le monde des sorciers, expliqua Mona. Il a voulu brouiller les pistes en changeant de nom.
— D’accord ! s’écria Ron son regard s’éclairant brusquement. Tu pouvais pas commencer par me dire que Xandre et Otto étaient une seule et même personne ?
Oui, surtout que là on se perd en se tortillant. Vous saviez qu’à la base, l’auteur voulait créer un rythme soutenu pour cette dernière année et on écoute Ron et Mona parler des Moon depuis quatre siècles. Et le pire, c’est que c’est loin d’être fini.
— Tout le monde sait qu’Otto et Xandre, c’est pareil
— Si tu le dis. Et ça, c’est qui ?
Il désigna un homme d’une petite soixantaine d’années discuter avec Edgar. À ces côtés se tenait une femme rondelette qui ressemblait un peu à Molly avec d’épais cheveux bruns.
— Eugène, c’est la seconde branche Moon.
— Donc, c’est un fils à Fidel.
— Voilà, dit Mona. Le deuxième enfant de Greatchen et Fidel. Eugène a épousé Casey, que je ne vois pas. Et à côté de lui, c’est Mandy, leur fille. Mandy a épousé un Kohan, un allemand qu’elle a rencontrés lors d’un mariage Wrubel.
— Donc Mandy est la sœur de William ? supposa Ron.
— Oui, il discute avec Terence. Otto et Mitsi jouent avec les enfants de Hugh.
— Pourquoi Xandre jouerait-il avec les enfants de Hugh ?
— Mais Xandre n’est pas ici, souffla Mona. Il a quitté le monde des sorciers. C’est Malfada qui représente officiellement la branche Verpey. Ludo est un consultant invisible.
— Tu viens de dire qu’il jouait dans le jardin.
— Non, dit Mona. William et sa femme Serene ont eu deux enfants, Mitsi et Otto.
— Mais pourquoi, pourquoi cette famille s’obstine-t-elle à faire compliqué ! geint Ron.
Je me pose la question depuis une décennie date de ma création.
— De quoi te plains-tu, il n’y a pas de remariage ni de divorce dans la famille, dit Mona.
— Pas besoin de divorcer quand on est veuf, dit Ron. Et je crois que Madame Scrimgeour fréquente quelqu’un.
— Oui, mais, il y a peu de chance qu’elle l’épouse à son âge. Elle veillera à ce que toute sa fortune aille à sa fille.
— Il reste qui ?
— Sur la branche Fidel, il y avait la branche Pettigrow, qui est éteinte. Sinon nous avons parlé de tout le monde. Tu n’as pas besoin que je te présente la branche Moon à laquelle j’appartiens ni la branche Weasley.
— Les Weasley, ce sont les rouquins et l’autre branche Moon, ce sont les provocatrices, c’est ça ?
— Les provocatrices ?
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 157 : 2002 : Le secret de Madga
Spoiler (cliquez pour révéler) : — Les Weasley, ce sont les rouquins et l’autre branche Moon, ce sont les provocatrices, c’est ça ?
— Les provocatrices ?
— Meredith a eu un bâtard. Toi aussi, mais tu as fait pire, tu ne t’es pas mariée. Irène et Béa sont les vraies dirigeantes de l’entreprise et Malorie se monte une carrière ministérielle, ce que les femmes n’ont jamais fait dans cette famille.
— Tu oublies ta mère, dit Mona. À la base....
— Raté, c’est aussi une Prewett ! coupa Ron. C’est de la graine de combattant !
— Et Molly a renié les Moon.
— Elle a juste renié Edgar, dit-il.
Ce que nous devrions tous faire !
Mona voulut répliquer, mais Irène choisit cet instant pour réclamer le silence.
— Et lui, c’est qui ? souffla Ron en désignant un homme assis aux côtés de Irène.
— Spudmore, le créateur de l’Éclair de Feu.
Les membres de l’équipe prirent la parole les uns après les autres. Il ne se passait rien de bien inédit, Mona avait déjà toutes les infos qu’ils donnaient depuis des semaines. Edgar voulait achever la conquête de l’Europe et s’attaquer au marché asiatique. Mona approuvait, c’était assez logique et multiplier les territoires permettait de mieux rebondir en cas d’échec. On évoqua de nouvelles modifications minimes sur le balai, de nouveaux accessoires. L’attention de Mona était préoccupée par Randolf Spudmore. Le créateur de l’Éclair de Feu affichait une mine crispée. Qui de Edgar ou de Terence était derrière cette mauvaise humeur ? Après la réunion, Tutic se présenta avec de lourds plateaux. D’autres elfes de la famille le suivirent. Mona se faufila auprès de Spudmore. Visiblement, elle n’était pas la seule à avoir deviné qu’un souci se profilait. Irène et Béa se tenaient à ses côtés, Terence, Hugh et Edgar s’approchaient, talonnant Mona.
Vous allez le faire baliser. N’importe qui flipperait en voyant une bande de Moon affolé courir vers lui.
— Randolf, ravie de te voir, dit Mona avec un large sourire.
Il répondit par un grognement.
— Qu’est-ce qui se passe ? questionna Mona en direction d’Irène et Béa.
Irène ouvrit la bouche pour rétorquer, mais Spudmore la stoppa.
— Les Moon, maugréa-t-il. On pourrait croire que c’est vous qui avez créé ce balai. C’est moi le créateur et vous tirez toute la couverture à vous comme si vous étiez les seuls. C’est moi qui ai créé l’Éclair de Feu et il semblerait que le monde l’a oublié et c’est à cause vous.
— Randolf, commença Béa. Ce n’est pas vrai. Nous n’avons jamais tenté de t’évincer.
— Tu es toujours très actif au sein de l’entreprise, rappela Irène. C’est toi qui fais les modifications, je me contente de les contrôler.
— Vous comptez autant qu’un Moon ici, dit Edgar.
Tous paraissaient effarés par Spudmore et sa petite crise.
— Alors pourquoi ne parle-t-on que des Moon lorsqu’on évoque l’Éclair de Feu ? demanda froidement Spudmore.
— On n’évoque que des Moon parce que ce sont eux qui travaillent avec le public.
C’était Mona qui s’exprimait, il lui semblait que sa voix n’avait jamais été aussi glaciale, elle sentit les regards des Moon et de Spudmore sur elle.
— Notre famille a pris des risques financiers qui auraient pu tous nous ruiner définitivement, dit Mona. Ce sont des Moon qui sont allés chercher des partenaires, des ventes. C’est ma mère qui écume la haute société, c’est mon père qui négocie les contrats, c’est Béa qui affronte les publicitaires, Ginny, Ludo et Hugh ont porté l’image du balai. Irène, qui assure le contrôle qualité, Terence, qui gère les productions, Molly, et ma mère, qui répondent aux commandes. Un poste que j’occupais avant, j’ai vu les commandes, j’ai vu leurs nombres augmenter et je sais que la croissance de ce nombre, la bonne santé de l’entreprise, on ne vous la doit pas. Aussi brillant que soit l’Éclair de Feu, aussi brillant que vous soyez, si vous êtes riche, si vous êtes puissant, si vous êtes — quoi que vous en disiez — le concepteur de balais le plus célèbre de notre temps, c’est grâce aux Moon et uniquement grâce à nous.
Tu te rebelles encore ? Mais Mona, qu’est-ce qui t’arrive cette année ? Tu alignes ta crise d’adolescence sur les gamins de Poudlard ?
Mona s’arrêta brusquement de parler, autour d’elle, on s’était assemblé, en silence. Tutic était stoppé comme les sorciers, un plateau sur sa tête. Mona lui prit le plateau et le tendit à Spudmore.
— Une mini quiche ?
Spudmore toisa Mona un instant et finalement saisit l’une de ces mini quiches.
— Celles au chèvre sont vraiment délicieuses, commenta-t-elle.
— Je préfère celles à l’emmental, confia-t-il.
Un regard soulagé parcourut l’assistance, Magda attrapa discrètement le bras de sa fille.
— Il faut que tu m’aides avec un sortilège.
Elle fit sortir Mona de la pièce.
— Tu n’y as pas été de main morte, dit Magda.
— Quoi, c’est vrai.
— Oui bon.
— Mais je ferais mieux de filer, accorda Mona.
— Non, j’ai vraiment besoin de ton aide, retint Madga. La dernière marche de l’escalier a une fâcheuse tendance à disparaître.
— Curieux.
— Sais-tu d’où ça vient ?
— J’avais rendu les escaliers impraticables pour les ennemis durant la guerre, expliqua Mona. Mais j’ai supprimé ce sortilège. Il doit y avoir un faux contact.
— Occupe-toi de ça, veux-tu.
Elle planta là sa fille et retourna dans la salle de réunion. Mona gravit toutes les marches et se retrouva sur le palier du grenier. Elle passa sa baguette sur le bois et tenta de faire disparaître toutes traces de magie. Cela fait, elle glissa sa main sur le bois. Elle ne sentit plus aucun charme, outre les protections ambiantes toujours en place. Une écharde se planta brusquement dans sa paume. Après un juron et un certain agacement, Mona retira l’écharde avec sa baguette. Sa main saignait légèrement, Mona n’avait pas de mouchoir. Elle ouvrit la porte du grenier en quête d’un tissu quelconque. Ce n’était plus un grenier. C’était une chambre. Plus qu’une chambre, c’était presque un appartement avec une chaise, une table, un fauteuil. Les parents Mona hébergeaient-ils secrètement quelqu’un ? Qu’ils aménagent le grenier n’avait rien de surprenant en soi, qu’ils ne demandent rien à leur fille l’était plus. Mona s’avança et identifia les restes d’un thé, un livre sur le fauteuil, aucune poussière ; l’endroit était bien habité. Mona ouvrit la penderie et y découvrit les affaires de sa mère. C’était logique, bien que cela n’expliquait pas pourquoi Edgar et Magda n’avaient pas sollicité son aide. Les étages inférieurs ne cessaient d’être agrandis, mais même la magie avait ces limites. Ils avaient probablement transformé leur ancienne chambre en bureaux supplémentaires. Mona observa autour d’elle, prise d’un doute. Une chaise, un fauteuil, une table de chevet, un oreiller... Mona ouvrit les portes des meubles précipitamment et ses craintes se vérifièrent. Il n’y avait dans cette suite que les affaires de sa mère. Magda vivait dans le grenier, elle avait quitté la chambre parentale.
Jour 5
Mona était rentrée directement chez elle, choquée par sa découverte. Ce n’avait jamais été l’amour fou entre ses parents. Ils ne s’étaient sans doute jamais aimés, mais ils semblaient tous les deux trouver leur compte dans cette relation. Mona chassa ses idées de sa tête, les filles ne tarderaient pas et elle allait pouvoir penser à autre chose. Après tout, cet éloignement leur était peut-être profitable. Peut-être que le père de Mona ronflait et que Magda voulait dormir tranquille. Séparée par deux étages.
Je croyais que tu devais arrêter d’y songer. Et je n’y crois pas des masses à cette histoire de ronflement, au passage, toi non plus.
Irène fut la première à arriver, elle aida Mona à démouler un gâteau au chocolat trop cuit.
— Et sinon, hasarda Mona. Il se passe quelque chose de particulier en ce moment ?
Irène se figea, et redressa la tête vers Mona.
— Il se passe plein de petites choses, répondit Irène. Tu veux que nous abordions quel sujet ?
Il y a un millier de sujets à aborder, depuis l’année dernière, les deux tours du World Trade Center se sont écroulées, le monde moldu a basculé, c’est un sujet.
— Disons Constantinople. Le bureau, la maison, tout ça...
Oui, on peut aussi parler de ça.
Irène regarda Mona droit dans les yeux.
— Certaines choses changent, expliqua Irène. J’essaye d’en parler à Terence. Mais visiblement, tu as saisi en une journée ce que lui n’a pas su comprendre en une année.
— Ils se supportent ? demanda Mona.
— Ils ne se disputent plus.
— Mes parents ne se sont jamais vraiment disputés, dit Mona. Ils se piquaient.
— Eh bien, ils ne se piquent plus.
Un poids semblait tomber dans son l’estomac.
— Qu’est-ce qu’il faut faire ? demanda-t-elle d’une voix lointaine
— Rien, dit Irène. Ça ne concerne que tes parents. Ils doivent régler ça sans l’intervention de qui que ce soit.
On frappa à la porte et les deux femmes cessèrent de discuter. Tiane, Waha et Grace arrivèrent les unes après les autres. Elles firent de nombreux commentaires sur le gâteau de Mona.
— Ça se mange, dit Grace.
— Oui, c’est mangeable, affirma Tiane.
— C’est trop cuit, constata Waha. Mais pas cramé, tu es en progrès.
Une double question s’impose, pourquoi tu ne fais pas de progrès culinaire, la seconde pourquoi tu t’obstines dans ce cas ?
— Merci merci, dit Mona. Et sinon comment va ta femme ?
— Bien, bien, répondit Waha. J’établis de nouveaux records avec Lisa. On songe même à emménager ensemble.
— Oh, c’est sérieux alors, conclu Grace.
— Évidemment que c’est sérieux, elle nous parle d’elle depuis trois thés, raisonna Irène.
— Vous êtes une drôle de génération, dit Tiane.
— Parce qu’on ne faisait pas de folie de son corps à ton époque ? questionna Waha.
— Si, mais nous n’en parlions pas. Du moins, ce n’était pas une fierté.
— Quelle bande d’hypocrites ! conclut Mona.
— Tu peux parler, dit Irène. Tu veux que je te rappelle tout ce que tu caches à ta famille, à nous, au monde.
— Je suis l’exception qui confirme la règle, dit-elle. Et toi, Grace ? Comment va ton couple ?
— Sauvé ! clama Grace. Mon travail à temps plein préserve ma vie. Honorine est à Poudlard, Arnold et moi ne partageons que quatre heures dans une journée ensemble. Et le week-end, on se sociabilise. Je crois qu’il a saisi.
— Tu n’as jamais pensé à lui parler à cśur ouvert, dit Irène. Lui expliquer que tu avais besoin d’espace ?
— Pour quoi faire, il a fini par comprendre.
— Au bout de trois ans, conclut Irène.
— Toi et ton Terence, vous passez votre temps à vous chamailler.
— Nous sommes amoureux comme au premier jour, affirma Irène.
— Ah bon ? s’étonna Mona.
Irène sortit un parchemin de sa poche.
— C’était collé sur le miroir de la salle de bain, dit-elle en le déposant sur la table.
Avec les autres, Mona se pencha sur le papier et lut :
« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ; ils sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries. »
« Ce n’est pas de moi, mais de Proust. Merci de fleurir mon âme »
Terence est romantique ? Terence est romantique ? Terence est romantique ? Non, je refuse d’assimiler.
Mona regarda Irène avec étonnement
— Depuis quand mon frère est-il poète ?
— Depuis toujours, répondit Irène.
Mona se rassit au fond de son siège alors que Irène s’assurait que personne ne répéterait ce poème
— Changeons de sujet, supplia Irène. Tiane ? Quoi de neuf ?
— Je songe à la retraite, dit-elle. Je serais déjà partie si le ministère n’était pas encore à redresser.
Mona n’écoutait que d’une oreille, toujours choquée de savoir que Terence était romantique.
— Ce n’est pas la même chose à Poudlard ? demanda Tiane.
— Si, dit Mona. On se reconstruit doucement. Chourave prépare sa retraite et Slughorn y retourne vraiment cette fois-ci.
— C’était assez prévisible, dit Tiane.
— Flitwich m’a proposé le poste de directrice de Serpentard.
On avait faillit oublier !
Tous se tournèrent vers elle avec surprise.
— Tu vas faire quoi ?
— Tu as le temps pour ton prochain recueil ?
— Je vais dire oui, dit Mona. Et pour mon livre...
Elle marqua un temps d’arrêt
— Je n’avance pas vraiment sur mon recueil, j’ai des notes, des sortilèges à moitié créent, de vieux trucs achevés, rien de concret, pour l’instant. Ce n’est qu’un amas de papier en vrac.
Les filles ne répondirent rien et Mona resservit du thé.
Le soir, Mona transplana devant une haie d’ifs particulièrement bien taillée. Elle se trouvait sur un étroit chemin qui ne laissait pas deviner le grand portail en fer forgé à quelques mètres de là. Mona s’avança sur l’allée parfaitement rectiligne qui menait à la porte d’entrée. Sur l’impeccable pelouse, deux paons blancs déambulaient en toute liberté.
Oui, nous sommes au manoir Malefoy, comment ça, je vous ai fait un suspense à la con ? Je suis le narrateur, je fais ce que je veux !
Drago ouvrit la porte devant Mona avec un large sourire. Il la guida dans une pièce immense, une grande table avait été dressée en son centre. Mon salua Lucius et Narcissa avant de s’installer auprès de sa fille.
Alors si vous vous posez la question, oui c’est autour de cette table que Voldemort organisait ses petites réunions et, oui, Mona est parfaitement au courant.
Mona trouvait les Malefoy particulièrement prévenants envers les Moon. Certes, ils l’étaient depuis que Malorie et Drago s’étaient déclarés en couple. Mais ils semblaient redoubler d’effort, multipliant les sourires et les flatteries. Drago paraissait imiter ses parents tandis que Malorie échangeait un regard lourd de sens avec sa mère.
— Selwyn était un très bon ami de mes parents, en particulier de ma mère, raconta Narcissa. Le fait que je sois héritière de sa fortune au même titre que son fils n’a fait que renforcer certaines rumeurs. De plus, son fils est a Azkaban.
— J’ai appris ce récent décès, dit Mona. J’en suis désolé.
Lucuis et Narcissa adopteraient une mine de circonstance.
— Néanmoins en ces temps un peu difficiles pour notre fortune, reprit Lucius. Nous n’allons pas nier que cet argent est le bien venu.
— Je comprends bien, dit Mona.
Sa famille ayant évité de peu le déshonneur de la banqueroute, Mona comprenait parfaitement.
— Bien évidemment, nous placerons cet argent et nous comptons bien travailler à le faire prospérer, dit-il.
Mona commençait à comprendre où il voulait en venir.
Tu t’imaginais qu’ils te léchaient le cul pour tes beaux yeux ? Ils n’en veulent qu’à ton fric et à ta position sociale.
— Notre compagnie souhaite garder ses investisseurs au sein des Moon, indiqua Mona. Il est plus facile de se dire les choses entre nous.
— Oui, oui, admit Narcissa. Malorie nous a déjà informés de ce détail.
— Edgar Moon semble tenir une certaine rancune envers les riches familles sorcières, nota Lucius.
Mona retint un petit rire. Oui, Edgar avait la rancune tenace, comme tous les Moon. Ce n’était pas envers les familles riches, mais envers les familles qui avaient refusé d’aider les Moon lorsque Voldemort au pouvoir avait décidé la faillite des Moon. Pour cette raison, Edgar refusait que d’autres sorciers puissent se faire de l’argent grâce au Moon. Terence et Hugh veillaient tout de même à valider certains accords avec des familles qui n’avaient rien à se reprocher dans la chute des Moon.
— Non, dit Lucius. Nous proposer plusieurs partenariats avec différentes compagnies sorcières. Même sans investissement autre que financier de notre part. Malheureusement, nous sommes toujours un peu trop rattachés à l’image de Vous-Savez-Qui, malgré notre acquittement.
— ça passera, assura Mona. Faites savoir que vous cherchez un projet, et on viendra vers vous.
— Nous avons certaines exigences aussi, confia Lucius.
Mona se tut, attendant qu’ils se décident à en venir au fait.
— Vous êtes devenue une sorcière particulièrement importante. Entre votre poste à Poudlard, la résurrection de Black, votre recueil...
— Oui, coupa Mona.
— Si vous pouvez nous introduire dans certains cercles, lança Narcissa.
— Ma mère ne s’occupe pas déjà de ça ? demanda Mona. Pour Drago.
— Oui, dit Lucius. Mais aussi mondaine que soit Magda, votre soutien affiché nous serait bénéfique.
Mona s’affaissa sur son siège. Elle avait plus au moins deviné, refusant d’y croire. Elle se tourna vers sa fille, Malorie adressait un regard furieux à Drago. Mona attendit patiemment que sa fille pivote vers elle. Mona tenta d’avoir une posture la plus combative possible. Malorie semblait choquée de voir cette lueur dans les yeux de sa mère. Après un instant, un imperceptible acquiescement lui voila le regard et Malorie reposa sa fourchette. Prête. Sa mère l’était aussi, prête.
Ça va chier !
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
Chapitre 158 : 2002 : Chamboulement des rôles paonnesques
le prochain chapitre sera le dernier de cette histoire. L'ultime !
Spoiler (cliquez pour révéler) : —Mona appuya ses bras sur la table, se redressa de toute hauteur et s’exprima d’une voix calme et posée.
— Nos familles n’ont passé qu’un seul accord. Juste à la fin de la guerre, nous avions besoin de votre appui et de vos relations. Et vous, vous convoitiez la bonne image de notre famille restée à l’écart du conflit. Malorie et Drago se sont prétendument fréquentés avant de réellement se fréquenter. J’ai eu honte de demander à ma fille de jouer cette comédie malgré son heureuse conclusion. Notre contrat s’est très bien déroulé, nos deux familles y ont trouvé leur compte. À présent, nous n’avons aucune raison de décréter une quelconque entente. Vous n’avez rien à nous proposer, votre famille est sur le déclin. Les Moon sont riches, se réjouissent d’une bonne image, d’une figure de puissance. Je profite de cette image. Durant la Première Guerre, ces rôles étaient inversés, les Moon étaient sur le déclin et vous, les Malefoy, étiez au sommet. Dites-moi, pourquoi devrais-je vous aider alors que vous ne l’aviez pas fait à l’époque ?
Attends, ils ont des paons albinos quand même !
Mona se tut, savourant les regards atterrés autour de la table. Malorie gardait ses yeux rivés sur sa mère.
— Nos deux familles ont toujours été en bons termes, rappela Narcissa. Nous avez souvent été conviés...
— Et ma mère veille à vous convier aussi souvent que possible, souligna Mona. Malorie s’assure de la réhabilitation de Drago au sein du ministère et auprès de Ginny Weasley, qui fait la commission à Harry Potter.
Elle ne parle pas directement à Potter, les deux ne peuvent pas se piffer.
— Naturellement, si on me pose la question, dit Mona. Je veillerais à vanter les mérites de votre famille. Mais je ne ferais rien spontanément, vous n’avez rien à offrir. Vous l’avez souligné vous-même, Lucius : les Moon ont la rancune tenace.
Les paons ! On les implante au Terrier, ils se lieront d’amitié avec les gnomes. Et franchement, les paons Malefoy au Terrier Weasley, ça, c’est de la magie !
Un froid silencieux s’abattit dans la pièce.
— Nous pourrions passer au dessert, suggéra Drago.
— C’était délicieux, dit Mona.
— Passons au dessert, annonça Narcissa d’une voix neutre.
Mona tourna son regard vers Lucius, il semblait bouillir de rage.
— Vous préfériez que j’invente une excuse quelconque comme toutes les autres familles ? Drago et Malorie vont rassembler nos deux familles. Je vous dois au moins l’honnêteté.
Lucius toisa Mona avec raideur, puis soudain détourna les yeux.
Il va exploser ?
— Vous aimez la tarte à la mélasse ? demanda-t-il.
Une explosion de tarte à la mélasse ? Je prends aussi.
— C’est moi qui l’ai faite, dit Drago.
— C’est l’un des desserts préférés de Malorie.
— C’est l’un de nos points en commun, assura Drago avec un sourire forcé.
Malorie eut un léger froncement de sourcil, mais n’ajouta rien.
Jour 6
Mona feuilleta des publicités de Sorcière Hebdo en attendant l’édition quotidienne. L’Éclair de Feu avait toujours un demi-encart. Réclame obsolète, puisque tout le monde savait qui y avait des Éclairs de Feu sur le Chemin de Traverse. L’idée était d’occuper le terrain plutôt que d’attirer de la clientèle. À moins que d’autres parents comme Mona feuillettent le magazine en quête d’une suggestion de cadeau pour leur fille quelques jours plus tard. Malorie émergea relativement tôt pour un samedi. Sa chouette Mademoiselle Pimprenelle, qui la suivait en hululant joyeusement n’y était peut-être pas pour rien.
— Bien dormi ? demanda Mona en cachant les publicités.
— Jusqu’au réveil, dit Malorie en se servant du café.
— Nous n’avons pas reparlé du dîner d’hier soir.
Oui, parlons-en, où sont mes paons albinos ?
— Pour quoi faire ? C’était inévitable que tu nous pètes un câble. Je pensais que tu serais plus fourbe que ça et que tu trouverais des excuses bidon.
— Donc c’est bon ?
— Ça m’arrange, dit Malorie. Les Malefoy sont toujours intéressés quand ils me reçoivent, ils se calmeront.
Un hibou passa au travers de la fenêtre ouverte et déposa un exemplaire de la Gazette du Sorcier entre les deux femmes. Mademoiselle Primprenelle se pressa vers lui pour jouer. Malorie se chargea de payer l’animal pour qu’il puisse fuir.
— N’oublie pas que nous allons au Terrier cet après-midi, dit Mona en dépliant le journal.
Sans les paons albinos... comment ça, je commence à vous saouler avec mes volatiles ?
— Ah oui, c’est vrai. Et on s’occupe de mon appartement quand ?
— J’aurais tout le temps en début de semaine, assura Mona. Je pensais d’ailleurs au carrelage de la cuisine. Nous pourrions mettre des teintes plutôt...
Elle laissa sa phrase en suspens, lisant un encart imposant sur la première page de la Gazette à présent déployée.
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Malorie.
Mona se leva brusquement et posa le journal à plat sur la table et l’ouvrit à la bonne page.
— Ça parle encore de toi ? dit Malorie en s’approchant. Ah non, les Moon. Pourquoi un article si gros ? Ils ont dégoté quel scoop cette fois ?
L’absence de paons albinos dans les rangs de la famille. Quoi ? Oui j’arrête.
Mona était muette, paralysée par ce qu’elle lisait. Malorie s’avança derrière elle et lut en même temps que sa mère.
« Les femmes derrière le succès des Moon.
La famille aristocratique la plus importante de notre pays est, à présent, le contributeur le plus important de la reconstruction du ministère. Pour comprendre le succès de ce clan, ce n’est pas du côté des hommes qu’il faut chercher, mais bien du côté des femmes. Ne retirons pas de mérite à Edgar Moon et à ses fils, qui ont été parmi les premiers à travailler ardemment. Mais les coups de génies, ceux qui ont propulsé la famille sur le devant de la scène vient bien des femmes. Mona Moon, la fille de Edgar ayant accédé au rang de mage avec fulgurance, n’est que la figure de proue visible. À titre d’exemple, Magda Moon — née Coleman — règne à présent sur les mondanités des sorciers de sa génération. Qui oserait organiser une soirée mondaine sans convier Magda Moon ? Cette place dominante, c’est bien elle qui l’a gagné, sans être introduite par qui que ce soit, chose rare dans nos cercles mondains. Citons les deux belles-filles de Madga, Irène – femme de Terence Moon — n’est rien de moins que celle qui a compris avant tout le monde le potentiel de l’Éclair de Feu. Elle a accepté de recevoir Spudmore à plusieurs reprises au nom des Moon quand aucun investisseur ne voulait de lui. Irène a su convaincre la famille du génie du créateur. C’est à elle que les Moon doivent leur fortune. Béa — la femme de Hugh — n’est pas en reste, au sein de l’entreprise, elle est celle qui a su vendre l’Éclair de Feu, utilisant la notoriété des membres de la famille, joueurs de Quidditch professionnels comme mascotte gratuite. Née moldue, Béa a dû quitter la famille pour sa protection. Elle fait partie des rares à avoir échappé aux Rafleurs, croisant ici et là nos résistants célèbres qui la décriront comme une petite blonde adorable et “grommelante”. La première petite fille de Madga et Edgar vient d’entrer dans le monde actif. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Malorie Moon n’est déjà pas en reste. Récemment entrée au ministère de la Coopération Magique Internationnale, Malorie brille par son professionnalisme et sa passion pour les langues. Un avenir brillant lui semble tout tracé. Les Moon sont une grande famille, et nous trouvons des ramifications que personne n’aurait devinées. Edgar Moon est le demi-frère de Molly Weasley. Inutile de rappeler l’épique combat que cette sorcière dont personne ne soupçonnait la puissance a mené lors de la bataille de Poudlard. Parlons aussi de Ginny Weasley, joueuse de Quidditch professionnelle, active lors de la Bataille de Poudlard. Évoquons Margaret Scrimgeour — notre ancienne première dame —, dont la mère était une Moon. Nous pourrions continuer pendant longtemps, toutes les femmes de cette famille semblent avoir à un moment donné joué un rôle capital. Su ou non. Par exemple, ce mystère jamais résolu, la mort de Meredith Moon-Prewett, la mère de Edgar Moon. Tué de la main de Vous-Savez-Qui, personne n’a su dire pourquoi le Maître des Ténèbres s’est déplacé pour une sorcière dont les actes de rébellion — certes avéré — étaient minimes. Certaines rumeurs rapportent un boycott de la famille réclamé par Vous-Savez-Qui. Les Moon n’étant pas ouvertement résistants à cette époque, des questions se posent sur les actions réelles de la famille. Les plus jeunes ne se le rappelleront pas, mais, en 1978, un massacre a été perpétré contre les Moon. Cinq membres de la famille avaient été exécutés par les Mangemorts. Souffrante ce jour-là, Meredith avait échappé au massacre, elle n’avait pu se rendre au repas de famille. Les mystères qui entourent les femmes de cette famille ne font qu’accentuer cette aura de puissance. Les Moon ont des pouvoirs magiques importants, Mona et Molly nous l’ont prouvé. Elles sont mondaines, Magda et Margaret le prouvent. Elles sont convaincantes, Irène et Béa le prouvent. Elles ont de l’avenir, Ginny et Malorie nous le prouveront. »
Voilà de quoi paonner pendant des lustres. Si, « paonner » est un verbe ! Un vieux verbe, mais un verbe.
— J’arrive pas à croire que mon père et Terence lisent cet article en ce moment et que je ne suis pas là pour le voir, regretta Mona.
Mais je veux voir ça, transplane tout de suite !
— C’est un bon petit coup de pression pour moi et Ginny, remarqua Malorie.
Mona redressa la tête vers sa fille, cherchant comment la rassurer. En vain.
— Je vais me recoucher, coupa Malorie alors que sa mère tentait enfin d’ouvrir la bouche.
On t’a déjà dit que t’étais pas efficace comme mère ? Ben moi, je te le dis.
En début d’après-midi, Mona, Malorie et Drago — présent pour l’occasion — se rendirent au Terrier. À l’occasion de la naissance de Dominique le deuxième enfant de Bill et Fleur, Molly organisait une journée porte ouverte, comme elle l’avait appelé. Toute la famille proche et moins proche était invitée dans l’après-midi au moment qui lui convenait le mieux pour rencontrer le nouvel arrivant.
— Pensez-vous que Ron sera présent ? questionna Drago.
— Il y a des chances, dit Mona.
— Plus jeune, je me suis moqué de sa maison, avoua Drago.
— Le dîner avec lui et Hermione s’est bien passé, rappela Malorie.
— Si, par là, tu veux dire que l’on ne s’est pas tué, alors oui, ça, c’est bien passé.
— Ça devait être cocasse, dit Mona amusée.
— Hermione les a calmés à coup de « arrêter de faire vos coqs dominants », relata Malorie. C’était drôle.
Pourquoi a-t-elle le droit de faire des petites phrases avec la volaille, et pas moi ?
— Et avec Ginny et Harry, vous avez déjà fait une soirée ?
— Pas sans une activité, raconta Malorie. Parce que sinon Drago se fait attaquer au bout de dix minutes.
— Je n’imaginais pas Harry aussi agressif.
— C’est Ginny qui attaque, expliqua Drago. Et elle fait mal.
Mona se retint de ricaner. Drago n’avait toujours pas capté son affection de toute façon, aucun petit-copain de Malorie ne le pourrait.
— J’ai entendu mon nom ?
Ginny apparut avec un gnome de jardin dans chaque main.
— Je disais que tu étais violente, expliqua Drago.
— Ce n’est pas le bon moment pour te jeter un gnome en pleine figure alors ?
— Pas vraiment, dit Mona. Drago vient en terrain ennemi.
Ginny échangea un regard avec Mona et afficha une mine plus amicale.
— Tu vas voir, dit Ginny. Ça va bien se passer, je te défendrais.
— Je n’en demandais pas tant, dit-il.
— Ne t’inquiète pas, tout le monde est très pacifique aujourd’hui.
Aussitôt, un combat de poule s’engagea devant l’entrée de la maison comme pour contredire Ginny.
Au propre. Il y a vraiment deux gallinacés en train de se becqueter méchamment. Vous allez encore dire que je la ramène avec mes paons, mais les lieux seraient plus pacifiques avec eux.
— Tu vois, dit Ginny. Très pacifique.
La bataille faisait rage, ils reculèrent, impressionnés par tant de barbarie. Ginny stoppa le duel d’un coup de baguette.
— Tu vois Drago, je te défends !
Le garçon grimaça et suivit une Malorie inquiète pour la santé de la volaille.
Aucune importance ce ne sont pas des — CENSURE —. Je rêve, tu me censures ? Et la liberté de narration des narrateurs, tu en fais quoi ?
— C’est officiel alors ? demanda Drago. Tu vas être remplaçante dans l’équipe de Quidditch nationale pour la coupe du monde ?
— Oui, souffla Ginny. J’espère que j’aurais vraiment l’occasion de jouer.
— Tu es jeune, rappela Drago. Tu ne joueras qu’une ou deux fois ; trois, si tu as de la chance.
Ginny ne répondit rien, guidant les trois invités vers l’entrée. La maison grouillait de sorciers. Dominique était dans un berceau entouré par ses parents. Mona et Malorie se pressèrent vers eux, tandis que Drago suivait l’air mortifié. Dominique passa de bras en bras, choqué par des exclamations ravies provenant de toute part. Enfin, Mona transmit l’enfant à George qui en profita pour présenter sa nouvelle petite amie.
— J’ai beaucoup entendu parler de toi, dit Mona en embrassant Angelina Johnson.
— Je suis ravie de vous rencontrer.
— Ron m’a dit que tu fais du Quidditch, dit Mona. As-tu un Éclair de Feu ?
— Maman s’en est déjà occupée, coupa George.
— Évidemment, balaya Mona d’une main.
Plus loin, Percy et Audrey annonçaient qu’ils attendaient un enfant. Les Weasley ne furent pas surpris, mais d’autres l’étaient. Madeleine se pressa auprès de Mona, suivit de près par Damon. Madeleine avait laissé ses longs cheveux blonds au vent.
— On va moins te voir durant l’été, dit Madeleine.
— Ce n’est pas dit. J’ai déjà une invitation de ta mère à dîner pour vendredi soir.
— Ça ne m’étonne pas, dit Madeleine. Tu manques beaucoup à papa.
— Tu ne manques pas au mien, dit Damon.
Que Terence se rassure, il ne nous manque pas non plus.
Mona sourit sans répondre.
— Où sont Tom, Marine et Wallace ?
— Ils jouent dehors, dit Madeleine. Ce sont encore des enfants.
Mona retint de nouveau un commentaire, la cousine de Madeleine n’avait que deux ans de moins qu’elle. Mona avait perdu Malorie et Drago à un moment donné. Elle rejoignit le jardin et croisa Hermione, qui lui parla de son nouveau poste au département de la Justice Magique.
— Tu te rends compte que des gens viennent nous voir pour dénoncer ceux qui dénonçaient, relata Hermione. Avec la même forme de perversité.
— Tu rencontreras toujours de mauvaises personnes partout, dit Mona. Tout n’est pas blanc ou noir.
— Ça, c’est sûr.
Sans avoir trouvé ses neveux, Mona revint au centre de l’attention. Dominique était à présent dans les bras de Magda tandis que Bill faisait une lecture de l’article de la Gazette parue le matin même. Mona observa sa mère et Molly discuter à voix basse avec un air complice qu’elles ne leur avaient jamais vu. Mona savait que Magda n’y était pas pour rien dans la réconciliation entre Molly et son frère. Mais elle ne s’attendait pas à les voir échanger joyeusement. Edgar, lui, ne voyait rien, il considérait Bill avec un śil morne.
— Maintenant, la grande question, dit Bill en regardant autour de lui. Puisque ce sont les femmes Moon qui sont toutes puissantes, à quoi servent les hommes ? À qui allons-nous les marier pour leur donner de la valeur ?
On pourrait se débarrasser de certains, les échanger contre des PAONS par exemple. Fuck la censure !
Un rire parcourut la salle et Mona en profita pour se placer auprès de son frère.
— Je vais devoir trouver un beau parti pour Damon, dit Mona. C’est le prochain sur la liste.
Terence se tourna vers elle l’air furieux.
— Dis donc, il a douze ans.
— Ça ne t’a pas gêné quand c’était moi.
— C’était une autre époque, répliqua Terence. Plus personne n’osera suggérer une alliance maintenant. Des amitiés et des rapprochements, rien de plus. Et tous les sangs seront acceptés. Et puis, je te rappelle que j’ai rembarré notre mère lorsqu’elle a évoqué le nom de Bertram pour toi.
— Bertram est gay !
— à l’époque, nous n’étions pas nombreux à le savoir.
— Comment va-t-il d’ailleurs ?
— Il se promène au Sahara avec son copain, relata Terence. On fera une petite fête pour son retour, tu te joindras à nous.
Mona voulut répliquer devant cette injonction, mais s’en abstient dès qu’elle vit Edgar fondre vers Malorie et Drago. Mona ne pouvait pas laisser ses jeunes gens sans assistance. En s’approchant, elle crut percevoir le mot mariage, la tête de Malorie confirma ses soupçons. Mona s’écarta et sortit sa baguette. Elle enferma quelques mots dans une bulle qu’elle envoya discrètement à l’oreille d’Hermione. Quelques secondes plus tard, Hermione arrachait Malorie et Drago de l’emprise de Edgar. Mona remercia Hermione d’un sourire et s’avança vers son père.
— Tu parlais mariage avec Malorie et Drago ? interrogea brusquement Mona.
— Ça ne te regarde pas, mais, oui, dit Edgar.
— L’article d’aujourd’hui n’est pas assez évocateur ? Nous n’avons pas besoin de nous marier. Pourquoi pousser Malorie à le faire ? Les Malefoy ne sont même plus une très grande famille.
Pourquoi ? Mais parce que l’article d’aujourd’hui remet en cause son rôle de patriarche ! Tu le sais que ton père aime se pavaner... comme un paon.
— Peut-être, mais ils se fréquentent depuis quatre ans maintenant.
— Et alors ? Elle n’aura que vingt-deux ans cette semaine ! grogna Mona.
— Tu n’as pas à me parler comme ça, s’écria Edgar en haussant le ton.
— C’est ma fille ! Tes préceptes sont démodés ! dit Mona. Si tu oses parler une seule fois encore de mariage à Malorie, je te renie, je stopperais mes investissements, je ne te soutiendrais plus et j’accorderais enfin une première interview à la gazette. Une interview qui ne te plairait pas.
Autour d’eux, un silence s’était installé.
Cette situation se répète cette année. Tu as tellement cumulé que tu te rebelles pour tout, d’un seul coup.
— N’oublie pas que c’est moi qui ai arrangé et financé la reconstruction du ministère au nom des Moon ! continua Mona. Je peux très bien modifier les arrangements. Ne te méprends pas, maintenant, c’est toi qui vas devoir te contraindre à ma volonté.
Ça, c’est mon héroïne !
Mona s’était redressée autant qu’elle le pouvait, mais son père faisait toujours une tête de plus qu’elle.
— Il faut bien montrer que les femmes de notre famille sont capables de faire de beaux mariages ! s’écria-t-il. Tu as été impossible à caser !
— Moi ? s’offusqua Mona. J’ai rembarré un Black et un premier ministre et ça, ce sont juste les deux derniers !
Petite prétentieuse ! Une vraie paonne ! (c’était le dernier pour la route)
Un silence de plomb parcourut la pièce, le regard de Edgar se figea derrière Mona. Elle se retourna, tous semblaient s’être rassemblés dans le salon du Terrier, elle vit Sirius aux côtés de Malorie.
— Oui, s’écria Sirius. Elle m’a rembarrée, plusieurs fois en plus ! Alors que je ferais le mari idéal pour votre fille. D’autant que je suis le père de Malorie.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
C'est toujours triste une fic qui se finit, surtout une aussi longue que celle là... Mona me manquera.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle.
DERNIER CHAPITRE
Chapitre 159 : 2002 : Le Bouquet final
Chapitre 159 : 2002 : Le Bouquet final
Note de l'auteur : Le chapitre suivant est un blabla d’auteur, publication dans la semaine, avec des détails sur « l’épilogue ».
Spoiler (cliquez pour révéler) : Nom d’un petit Dumbledore en chaussette ! Qu’est-ce qu’il a dit ? En public ? Devant tout le monde ? Là ?
Un silence imposant s’était installé, l’attention était dirigée vers Mona. La sorcière observa Malorie secouée d’un rire nerveux très gênant.
— Mona ? demanda simplement Edgar.
Mona se tourna vers lui et en guise de réponse, se contenta de hausser les épaules.
Vous avez senti la fierté éblouissante de Edgar lorsqu’il s’est adressé à sa fille ? Non, c’est normal. Je suppute la chose parce que je n’en sais fichtrement rien.
Dominique choisit cet instant pour hurler à pleins poumons depuis son berceau, on se pressa auprès de l’enfant et le niveau sonore redescendit. Mona s’avança vers Sirius en pleine discussion avec Harry.
— C’était elle ! Ta fille ? s’offusqua-t-il.
— Je t’avais dit que tu l’avais croisée une fois ou deux, justifia Sirius gêné.
Gêné ? C’est lui qui a craché le scoop devant toute la famille de Mona et ce monsieur est gêné ?
— Mais c’est une peste !
— Tu sais ce qu’elle te dit la peste ? intervint Malorie survenant derrière eux.
— C’est la cousine de Ron et Ginny et aux dernières nouvelles, ils l’adorent, tenta Sirius.
— Et je suis toujours là, grinça Malorie en agitant la main derrière les deux hommes. Pas besoin de parler comme si j’étais absente.
— Tu sais ce qu’elle a fait avec ma chouette ? dit Harry.
J’ai une image dégueulasse en tête maintenant.
— Quoi ? s’offusqua Malorie. Je n’ai rien fait à ta chouette. Ce n’est pas de ma faute si nos deux chouettes se sont aimées.
— Ton pigeon est taré ! dit Harry en pivotant enfin vers elle.
— Oui, accorda-t-elle. Mais c’est ce qui fait son charme.
Harry semblait atterré. Malorie choisit de l’ignorer et se tourna vers Sirius et sa mère.
Normalement, c’est Mona et Sirius qui devraient avoir une dispute à faire trembler les murs du Terrier.
— Nous pourrions aller au ministère lundi pour faire modifier le livret de famille, dit-elle. Je me suis déjà renseigné sur la procédure.
— Avec plaisir, dit Sirius radieux.
Mona regarda sa fille avec un sourire. Il était temps. Grand temps.
Et ma dispute alors ? Je veux un tremblement de murs !
Laissant père et fille ensemble, Mona chercha sa mère des yeux, pour voir sa réaction. Elle discutait dans la cuisine avec Molly penchée sur une lettre. En apercevant Mona, les deux femmes cessèrent leur conversation.
— Sacrée révélation, dit Molly. Il t’arrive de faire les choses en douceur ?
— Si je ne saute pas dans le vide, je ne fais rien, expliqua Mona.
Correction : Sirius t’a poussé dans le vide.
— Ça, c’est bien vrai, dit Magda.
— Tu n’as pas l’air surprise, dit Mona à sa mère.
— Pourquoi devrais-je l’être ? Sirius apparaissait souvent, Malorie semblait en être de plus en plus proche, vous n’officialisez aucune relation depuis quatre ans et enfin ma fille, tu l’as ressuscité ! Je crois que tout le monde a saisi que Sirius était le père de Malorie depuis bien longtemps. Et tout le monde a également compris pourquoi tu le cachais.
— Donc... hasarda Mona.
— C’est à toi de faire tes choix amoureux, dit Magda avec un haussement d’épaules. Jusqu’ici, tu as plutôt bien mené ta vie, personne ne devrait intervenir.
Pardon ? Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de la mère de mon héroïne ?
— Je vais pouvoir officiellement inviter Sirius à nos réunions de famille, dit-elle en sortant de la pièce.
— Elle ne perd pas le nord, dit Mona amusée.
Molly força son sourire, triturant ses doigts.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Rien, rien, dit-elle. C’est juste qu’une lettre est arrivée pour moi au siège de l’entreprise.
— Et ? Il y a un problème avec les commandes ? Je vais pouvoir aider un peu pendant l’été.
— Non, c’est personnel.
Molly sortit un parchemin de sa poche pour le tendre à Mona.
— C’est une petite fille qui me demande comment a été tuée Bellatrix Lestrange.
— Elle en avait peut-être peur et elle veut être rassurée de sa mort.
— Je ne sais pas, je trouve ça malsain.
— Parler de la mort d’un assassin à une petite fille, oui c’est malsain, accorda Mona.
On parle de Mulciber que tu as tué devant ta fille avant de la soumettre au sortilège d’Oubliette ?
— Je ne sais pas quoi faire.
— Reste télégraphique, dit Mona. Reprends ce qui a été dit dans les journaux.
Molly acquiesça, convaincue.
— En tout cas, elle a de drôles d’idées... cette petite Delphi.
Mona acquiesça à son tour, les yeux sur la lettre.
Non, je proteste ! Ce pseudo huitième-tome-pièce de théâtre n’a rien à faire ici. Delphi n’existe pas ! Ce n’est pas du canon, Rowling ne l’a pas écrit, ce n’est pas du canon !
— Tu as vu, ma mère m’a encouragée à faire mes propres choix.
Molly sourit un instant, mais rapidement son regard redevint dur.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— Tu vois souvent tes parents en ce moment ?
— Beaucoup moins qu’avant, annonça Mona avec un sourire ravi.
Le bonheur est fait de choses simples.
— Ils sont très distants, l’un avec l’autre tu sais. Ils ne vont plus ensemble aux dîners
— Oui, dit Mona. J’avais compris quelque chose comme ça.
Ils font chambre à part, pire, ils font étage à part.
Après une heure à tournoyer parmi les Weasley et les Moon, Mona rejoint le paillasson. Son père était assis sur une chaise longue et regardait les gnomes s’agiter sur la pelouse.
— Pas trop choqué ? questionna Mona.
— Rassuré, dit Edgar. C’est de loin le meilleur scénario.
— L’honneur de la famille est sauf ? demanda Mona.
— Rien ne pourrait entacher l’honneur de notre famille. Finalement, même si le chemin était douteux, les Moon sont au sommet.
Jour 7
Après avoir passé l’après-midi à chercher une robe neuve pour assister à l’inauguration de la nouvelle fontaine du ministère. Mona rejoignit les lieux avec la certitude que cette soirée resterait dans l’histoire. Elle put croiser de nombreux Moon, des Weasley, une foule de sorciers ayant combattu et enfin, de grands noms du monde magique. On salua Mona avec beaucoup de respect bien qu’elle devinait certains regards curieux vers elle. Elle esquiva Rita Skeeter, ainsi que Sirius pour parer toute gêne éventuelle. Elle s’arrêta devant Bertram, qui lui présenta son nouveau copain. La sorcière rencontra d’anciens camarades de classe qui travaillaient au ministère comme Suzie Green, qui ne portait plus le nom de Green depuis longtemps, mais Mona l’avait oublié. En regardant de plus près, elle constata que nombre de familles aux motivations douteuses pendant la guerre n’étaient pas présentes. Les Malefoy entre autres. Drago n’était là qu’en tant que petit-copain de Malorie. Mona fixa sa fille avec étonnement, pendant, un instant, elle ne l’avait pas reconnu. Ce n’était plus sa fille, mais une femme. Une professionnelle qui échangeait avec des sorciers expérimentés d’égal à égal. Mona était choquée, aujourd’hui encore elle avait les mains moites lorsqu’un mage venait lui parler pour la première fois. En discutant avec ces ninjas ouzbeks en voyage diplomatique, Malorie était comme un poisson dans l’eau. Plus loin, Waha présentait joyeusement sa nouvelle petite amie aux anciens sorciers résistants. Edgar et Magda étaient présents, de leurs côtés. Edgar s’affichait auprès de Slughorn, alors que Magda était présentée par Percy à de jeunes collègues.
Je crois qu’on a bien saisi, Edgar et Magda ne font même plus semblant d’être un couple normal.*
— Tu évalues la qualité des invités ? demanda une voix derrière Mona.
Elle se tourna brusquement, ayant déjà reconnu Kingsley.
— Oui, dit Mona. Très belle affiche !
— Oui.
Il se rapprocha d’un demi-pas pour murmurer :
— Une rumeur circule à une vitesse effarante !
— Vraiment ? dit Mona. Les rumeurs, il faut mieux ne pas y prêter attention.
— Ta fille a pris rendez-vous pour une correction sur votre livret de famille, expliqua Kingsley.
— Oui, elle n’aime pas la forme du M de son prénom, elle trouve qu’il ressemble à un H. Du coup, elle craint qu’on l’appelle Halorie.
Kingsley éclata de rire.
— Bon, si tu veux, s’amusa-t-il, ne parlons pas de l’éléphant dans la pièce.
— Tu sais que c’est mon activité favorite.
— Oui, ça, je me souviens bien. Mais je vais quand même évoquer un autre éléphant. Pas le fait que tu sembles mettre énormément de distance entre toi et Sirius. Mais une demande officielle que je t’enverrais très prochainement.
Une demande officielle de quoi ?
— Pardon ? dit Mona effarée.
Kingsley éclata de rire à nouveau.
C’est très drôle dis donc, qu’est-ce qu’on se marre. Non.
— Excuse-moi, dit-il. C’était une petite vengeance. En tant que ministre, je vais bientôt t’informer que tu vas recevoir l’Ordre de Merlin Première Classe.
— Ah... D’accord.
Ouf, pendant une seconde j’ai cru qu’il parlait d’une demande en mariage ou d’une amende, un truc crétin. Soyez rassurés, il s’agit simplement de l’Ordre de Merlin Première Classe.
…
L’Ordre de Merlin Première Classe.
Pour mon héroïne.
L’Ordre de Merlin Première Classe.
MONA VA RECEVOIR L’ORDRE DE MERLIN PREMIÈRE CLASSE ! Je savais qu’elle valait quelque chose ! Oui, je vous ai dit le contraire depuis le début, mais c’était pour mieux vous surprendre ! Vous ne me croyez pas, je m’en fous. L’Ordre de Merlin Première Classe !
— Tu n’auras pas la distinction des résistants cette année par contre, dit-il. On récompense d’abord les plus actifs.
— Tu vas donc t’agrafer toi-même une décoration ? demanda Mona.
— En réalité, je vais devoir trouver quelqu’un pour le faire.
Ces yeux tournaient vers Harry, accaparé de toute part. Kingsley abandonna Mona, qui se retrouva bientôt devant Paul.
What ! On en était à l’Ordre de Merlin Première Classe et on passe à Paul-le-nouveau-futur -ex-flirt ? Tu parles d’une transition !
— Est-ce que tu crois que nous pourrons rester trois jours sans nous voir ?
— Pourquoi le destin s’acharne-t-il ainsi ? s’amusa Mona.
— Il s’assure des événements à venir, dit Paul avec un sourire.
— Des événements à venir ? Tu fais allusion à notre bonne entente professionnelle ?
— De quoi d’autre veux-tu que je parle ?
— Je ne pensais qu’à ça.
Mona sourit et but une longue gorgée de champagne sous le regard perçant de Paul.
Mais vous êtes nuls en séducteurs. Sautez-vous dessus, ça vous passera. Mais qu’est-ce que je viens de dire ? Non, ne vous sautez pas dessus.
— Oups, je devrais arrêter de te faire les yeux doux, dit Paul.
— Parce que tu me fais les yeux doux ? jubila Mona ravie d’entendre un aveu.
— Avec moins d’évidence que toi, dit-il, tu en conviendras. Mais visiblement, le père de ta fille n’apprécie pas trop.
Il désigna Sirius d’un rapide mouvement de tête.
— Ah...
— Au fait, bravo pour cette rumeur express, dit Paul. Elle a parcouru la salle en trente minutes chrono.
— Magnifique, conclut Mona. Je t’abandonne, je vois mon éditrice.
Parfait, on dit adieu à Paul, c’était sa dernière scène ! Vous pouvez l’applaudir, ou pas.
— Tu es de plus en plus attendu au tournant, dit Valérie. Alors, surtout prends ton temps pour le prochain recueil. Je sais bien que, pour un tel ouvrage, un an, c’est court. Prends bien le soin d’écrire, ne t’affole pas. On patientera. Quelques avant-premières, ça serait bien quand même.
On dirait qu’elle a décidé de stopper les coups de pression. Elle a dû comprendre que ça t’entravait plus qu’autre chose.
Mona et elle échangèrent pendant quelques minutes jusqu’à ce que Mona soit invitée à rejoindre l’estrade en tant que représentante des Moon. Parmi les sorciers sur la scène, Harry et Sirius. Kingsley commença son discours très formel que Mona n’écouta que d’une oreille. Puis, Kingsley retira d’un coup de baguette le drap qui masquait la fontaine magique. Sorciers, sorcières, elfes, centaures, gobelins tous les êtres magiques intelligents étaient représentés sur un plan d’égalité. Une salve d’applaudissements nourrit l’assemblée et Kingsley dévoila le dernier cache, celui de la plaque de la fontaine. En tout petit, sous la date, Mona ne pouvait lire ce qu’il y avait d’inscrit, mais elle le savait « financé par la famille Moon ».
Félicitations, les Moon peuvent enfin exhiber leur pognon.
Kingsley reprit la parole quelques instants et céda sa place à un Harry gêné puis vint le tour de Sirius, le ressuscité des lieux. Il tenta de croiser le regard de Mona, mais celle-ci, feint d’être passionnée par ses chaussures, elle savait que tous les sorciers présents guettaient ce type de regard. Sirius remercia le ministère.
— En particulier Tiane Jugson, dit-il. Une femme adorable qui a toujours su me réprimander lorsque j’étais invivable. Ce qui arrivait très souvent, elle ne m’a jamais assommé, ce qui est très courageux de sa part.
De petits rires arpentèrent l’atrium.
— J’aimerais également remercier celle sans qui je ne serais pas là, celle qui m’a ressuscité, la mère de ma fille : Mona Moon.
Mona sentit comme une douche froide la recouvrir brusquement. Sirius vira vers elle, alors que les murmures parcouraient l’assemblée. Sirius venait de confirmer que Malorie était sa fille, mais, surtout, il confirmait que Mona était bien celle qui l’avait ressuscité.
Oui, tout le monde le savait, mais ce n’était pas officiel !
— Sirius... fit Kingsley agacé.
— C’était des secrets de polichinelle de toute façon, lui répondit-il à voix basse.
Sirius se tourna de nouveau vers le public et remercia les sorciers présents avant d’abandonner le pupitre. Kingsley s’avança simplement pour annoncer le nom de la prochaine oratrice : Mona Moon.
Alors ça, c’est vraiment pas de bol.
Mona avait prévu de faire court, très court et ne comptait pas changer son discours.
— Notre famille est très fière de contribuer à la reconstruction du ministère et à l’avènement de ces nouveaux principes. C’est un honneur que vous nous faites, Monsieur le Ministre, d’accepter notre participation financière. Participation moindre comparée à celle de tous les sorciers travaillant ici chaque jour pour rebâtir notre monde. Merci.
Mona adressa de radieux sourires et s’éloigna du pupitre. Sa contribution fut saluée par de nombreux applaudissements. Kingsley revint derrière le pupitre et annonça la fin de cette série d’interventions, invitant les sorciers à se servir au buffet. Mona redressa la tête et descendit de l’estrade en même temps que les autres. Elle entendait vaguement Harry réprimer son parrain, mais elle n’y prêta aucune attention.
Ça ! Voilà ! Il reste une chose que le monde ne sait pas ! Que tu es la marraine de Harry et James le parrain de Malorie ! Je savais bien qu’il demeurait un nśud à dénouer.
Mona était calme, étonnamment calme. Finalement, cette réaction de Sirius n’était pas surprenante. Et puis ces secrets n’étaient que des secrets de polichinelle. Le changement était la légitimité de tous à questionner Mona sur ces sujets, ce qu’elle redoutait réellement. Les détails sur elle et Sirius ne concernaient qu’eux. Mona rejoignit les toilettes, elle referma le battant.
On va quand même pas la voir pisser ? Je ne vais pas narrer ça ? Tu parles d’un final !
Mona perça silencieusement un trou dans le plafond, elle anéantit toutes les protections magiques qui s’étendaient sur cette partie du mur. Elle s’envola au travers de la brèche vers l’étage supérieur.
Oui, elle s’envole à la façon de Rogue où Voldemort. Et personne ne voit ça. Elle fait un truc énorme et elle le fait dans les toilettes devant aucun témoin.
Elle était vraisemblablement dans la cuisine d’un restaurant moldu. Mona referma le trou et répara les protections en se jurant de prévenir Harry, nouvel Auror de la facilité avec laquelle elle avait pu s’enfuir du ministère. Il n’y avait aucune lumière artificielle dans la cuisine, les lames des couteaux suspendus aux barres aimantées reflétaient la blancheur de la pleine lune. Mona s’approcha d’une ouverture derrière un évier, les yeux vers la lune, elle songea un instant à Remus. Puis à Tonks, à tous ceux qu’elle avait perdus, Fred, Gideon, Fabian, Kathy, Lily, James, Peter, Meredith... La liste semblait sans fin. Mona déploya la fenêtre, monta dans le lavabo et passa au travers du carreau non sans heurter douloureusement le robinet au passage. Dans la rue, elle referma la fenêtre et se tourna une fois de plus vers le ciel, adossée au mur, elle prit une forte inspiration. L’air était chaud, agréable, une très légère brise parcourait les bras nus de Mona, son gilet était resté à l’intérieur. Elle était loin des regards, de sa famille, des amis, des collègues, un instant de liberté. Mona se mit à marcher au hasard, s’éloignant du ministère sans pour autant rentrer chez elle. Le monde des moldus devenait un refuge. Les vitrines d’électroménagers attiraient son attention. La cafetière de Mona que Kathy lui avait offerte plus de vingt ans plus tôt lui parut bien démodée. Il était peut-être temps pour les sorciers d’utiliser ses appareils moldus. Mona déambulait depuis une bonne demi-heure dans un parc fermé lorsqu’un gros chien noir vint à sa rencontre. Lorsqu’il fut à sa hauteur, c’était déjà Sirius.
— Tu es fâchée ?
— Non, répondit Mona sincère. Tu as été égal à toi-même.
— Tout le monde le savait, dit-il. Je nous ai libérés.
— Et le fait que tu es révélé un secret d’État, ça n’embête pas trop le ministère ?
— Si, un peu, Harry n’est pas content.
Mona sourit doucement et s’approcha d’une petite mare. Elle retira ses chaussures et plongea ses pieds dans l’eau, assise au bord. Sirius vint la rejoindre après un instant.
Comme c’est romantique. C’est l’autre grand final ! Mona et Sirius s’aimeront pour toujours ?
— Et maintenant ? Il se passe quoi ?
— Je ne sais pas toi, mais moi je me fais manger les peaux mortes par des poissons, expliqua Mona.
Tu es si romantique !
— Nous deux, dit Sirius. Tu étais à Poudlard toute l’année. À présent, tout le monde sait que tu m’as ressuscité, tout le monde sait que je suis le père de Malorie, demain nous inscrirons mon nom sur le livret de famille.
— Pourquoi est-ce que tu tiens absolument à ce qu’on termine ensemble ?
— C’est logique.
— Parce que nous sommes tous les deux célibataires et que nous avons un passif ?
— C’est déjà pas mal.
— Sirius, on ne se supporte pas, rappela Mona. On s’aime oui, tu es mon grand amour, celui que j’ai le plus aimé et que j’aimerais jusqu’à la fin. Mais on ne se rend pas heureux.
— Tu préfères une routine bien rangée ?
— À un conflit perpétuel, oui. Pas toi ?
— Je ne sais pas.
— J’ai grandi dans un conflit perpétuel, raconta Mona. Toi aussi. Aucun de nous deux n’a eu d’enfance heureuse. Pourquoi vouloir reproduire ce schéma adulte ?
— Forcément dit comme ça.
Sirius marqua un temps d’arrêt et leva les yeux vers la lune.
— Tu m’as ramené. Je dois pouvoir te rendre heureuse.
— Tu es vivant et tu tentes d’être un bon père, tu me rends déjà heureuse.
— C’est un professeur de Poudlard, l’homme qui te faisait rire ?
— Oui Paul. Il enseigne la Défense contre les Forces du Mal.
— C’est ton nouveau copain ?
— Non, dit Mona en se relevant. C’est sûrement le prochain, avant le suivant.
Sirius sourit et se leva à son tour.
— On arrête pour de bon alors ?
Mona s’approcha de lui et l’embrassa un court instant.
— Ça n’a jamais vraiment commencé.
Ils marchèrent tous les deux pieds nus sur la fraîche pelouse du parc jusqu’à ce qu’un chemin recouvert de gravier les stoppe. Mona transplana devant sa porte pieds nus, elle n’avait pas eu le cśur à remettre ses chaussures, elle voulait garder cette liberté. Dans la maison, aucune lumière n’était allumée, Malorie continuait probablement la soirée chez Drago. Peu importe, c’était une adulte. Ces révélations, les déclarations de ses parents, et même sa discussion avec Valérie l’avaient comme libérée, un poids semblait s’être évanoui de son estomac. Mona abandonna lourdement ses chaussures au milieu du salon et rejoint son bureau. Une masse de notes s’amoncelaient, des notes pour le prochain recueil, sans queue ni tête. Mona avait enfin une ligne directrice pour un chapitre « comment faire fonctionner les appareils électriques moldus ». Elle chercha ce qui pouvait servir, énuméra ce qu’il fallait travailler. Bientôt, elle eut le plan d’un chapitre, pas le premier, pas celui sur lequel les lecteurs se précipiteraient, mais un chapitre. Mona prit sa plume, la trempa dans l’encre noire et rédigea une introduction. Elle raconta l’histoire d’un moldu, offrant à sa sorcière de voisine une cafetière très moldue. Elle relata comment deux sorciers découvraient que posséder de l’électricité était nécessaire pour faire fonctionner l’appareil. Vous rencontriez la même mésaventure ? Le chapitre suivant était fait pour vous !
Fin.
Quoi ? Tu termines comme ça ? Et je fais mes adieux quand, moi ? Mes lecteurs adorés, c’était un véritable plaisir — pour moi, Anatole Nonyme, narrateur haut de gamme — de vous relater les aventures de cette rebelle malgré elle.
Fin.
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Re: Un jour, Mona Moon sera une rebelle FIC TERMINEE
Blabla d'auteur
Spoiler (cliquez pour révéler) : La suite : Le Mariage du Siècle
Il va y avoir un chapitre ultime de la vie de Mona, qui se passera 3 ans plus tard. Cet épilogue se trouvera dans la fiction rassemblant les 5 Moon : Malorie, Mona, Molly, Magda et Meredith. Oui, Meredith aussi, oui elle est morte. Cette suite s’intitule : « Le Mariage du Siècle » et se déroule durant le mariage de Harry et Ginny. Vous atteindrez l’histoire en cliquant sur mon pseudo. Le Mariage du Siècle marquera mes adieux à la fanfiction à chapitre.
La genèse
À la base, j’ai écrit une fiction « Malorie Moon 9 jours », j’ai tellement adoré cette famille en l’ayant à peine effleurée que j’ai voulu en faire toute une saga. J’ai relaté les histoires de Molly, de Magda et de Meredith en terminant par Mona parce que je savais que c’était la plus longue.
La fin
Une fin qui n’en est pas vraiment une, tous les secrets ne sont pas révélés, mais ils n’ont pas vocation à être tous révélés. Mona est une rebelle, c’est la seule chose qu’on peut affirmer. Sa vie continue... parce que ça ne s’arrête jamais vraiment.
Moi
Je m’appelle vraiment Gaelle, je vis en Bretagne. Et pis, voilà... j’aime bien des crêpes, j’ai une rhubarbe magnifique dans mon jardin, j’en suis très fière. J’ai un chat noir avec des taches de rousseur (si c’est possible) que j’ai appelé Molly. Je suis rousse et j’aime pas la betterave.
Lieu de vie de Mona.
La maison d’enfance de Mona sort complètement de mon imagination. Son appartement à Londres, aussi. En revanche, la vieille maison dans laquelle elle transporte son appartement n’est pas fictive, puisque c’est ma maison. Enfin, moi, je n’ai qu’un bout et Mona à tout. Mais bon, on n’a pas tous une société florissante sous le coude.
Anatole
J’ai créé Anatole parce qu’il me permet de garder un lien avec les lecteurs, sans que cela soit vraiment moi. Et puis, il est un peu plus crétin que moi.
Les personnages
Mona ne prend aucune décision dans sa vie, tout lui tombe dessus. Elle ne s’entend pas du tout avec ses parents, du coup elle déménage ; Irène amène une super idée avec l’éclair de Feu, elle suit le mouvement et la conviction de sa pote. Mona ne prend de décision que contrainte et forcée. Ça ne l’empêche pas d’avancer et de faire des trucs bien, même si le but, c’est juste de sortir sa famille de là. Le meurtre de Mulciber n’aurait pas dû être si atroce. Il l’est devenu parce que j’avais besoin d’un raccordement avec l’histoire de Malorie. Que Mona, une femme lambda, tue était indispensable.
Malorie a vraiment hérité de l’élégance légendaire de Meredith. Malorie est promise à de très nombreuses déconvenues à l’image de son enfance, mais sa vie sera moins problématique que celle de sa mère, mais tout aussi glorieuse.
Edgar est un cliché ambulant. Quand on gratte, on voit bien qu’il souffre d’avoir été un bâtard et que, du coup, il fait tout pour « sauver » l’honneur d’une famille que sa naissance a déshonorée. Il lui faut un psy, c’est tout. Par contre, Edgar n’est pas foncièrement gentil, comme Terence peut l’être. Il aurait vraiment pu tourner très très mal.
Magda est devenue un personnage que j’affectionne, mais vraiment !
Terence est le personnage qui n’évolue pas d’un pet du début jusqu’à la fin. Mais je l’adore. Parce qu’il l’aime sa sœur, c’est un con avec elle, mais il l’aime
Hugh. Diantre, que ce personnage est devenu chiant ! Il est beau, il est gentil, il s’est rebellé pour imposer sa copine, il est courageux... il est beaucoup trop bien ce personnage, complètement sans intérêt.
Sirius Black, la résurrection
Pour commencer, il faut savoir qu’en 2007, le tome 7 n’était pas sorti et que j’étais personnellement persuadée qu’il allait revenir. Oui, j’ai été grandement déçue, à l’époque du moins, avec le recul, je me dis que ça aurait été très con de le faire revenir. Donc, lorsque j’ai débuté Mona Moon, j’avais déjà noté qu’elle aurait une fille avec Sirius et qu’il serait ressuscité en 1998. Mais pourquoi ne pas avoir changé mes plans en voyant que Sirius restait mort, le bougre ? Pour une bonne raison, mes enfants ! J’ai écrit « Malorie Moon 9 jours », bien avant le tome 7 où je faisais déjà mention de la résurrection de Sirius. Donc, je devais ressusciter Sirius. La pierre abandonnée dans la forêt serait le moyen et vu que j’avais prévu de transformer Mona en sorcière puissance, pas douée, mais puissante, qu’elle soit celle qui ressuscite Sirius était assez évident et me permettait de raccorder plein de choses. Pour qu’elle découvre les Reliques de la Mort, il fallait qu’elle soit en contact avec les Lovegood. Coup de bol, la mère de Luna faisait aussi des expériences magiques. Deuxième coup de bol, ce sont les voisins des Weasley. Le lien n’était pas compliqué à faire et à peu près crédible.
Sirius Black, l’amoureux
Alors non, Mona et Sirius ne terminent pas ensemble. Pourtant, ils le devaient. Pendant longtemps, c’était l’objectif de l’histoire. Mais en dix ans, j’ai évolué et j’ai réalisé que, raconter une fanfiction si longue si fournie pour que le final soit un bête grand amour était plutôt con. Ce ne pouvait pas être la finalité, je ne pouvais pas dire aux lecteurs que le but ultime de la vie, c’est d’être en couple. Je n’écris pas un Disney des années 50. Mona est reconnue, Mona est puissante, Mona est drôle, Mona est célibataire et Mona est heureuse. Pas besoin d’un bonhomme pour ça.
Paul représente simplement la continuité de la vie amoureuse de Mona.
Bertram. J’ai décidé très rapidement que Bertram serait gay. Je voulais que Grace et Mona s’affolent sur un garçon qu’elles ne pourraient jamais avoir. Et puis j’aimais l’idée que Terence soit dans le secret me plaisait. Il ne peut pas être rétrograde sur tous les sujets, ce garçon.
Les copines : Vous remarquerez que le cercle de copines proches de Mona évolue en permanence.
Irène Clay, je savais dès le départ qu’elle épouserait Terence et qu’elle était très intelligente (ce qui peut paraître un peu incompatible). Irène est une création, même chose pour
Béa, qui ressemble énormément à Mona, même si ça ne se voit pas.
Waha Dumbledore est une semi-création, il y a bien un élève qui s’appelle Dumbledore contemporain des maraudeurs. Waha est le personnage qui vit plein de choses sans qu’on le sache. Son prénom vient de « troll de Troy ». La bisexualité de Waha est venue plus tard, je l’ai écrit sans l’avoir décidé. Elle devait être bi sans me l’avoir dit.
Grace, c’est le personnage qui à la vie que Mona aurait dû avoir selon ses parents. Je ne voulais pas que sa perfection apparente soit continue. C’est pour cette raison que l’on assiste à la perte de sa mère, au fait que Dirk Cresswell soit son ex petit-ami. Grace évolue énormément grâce à Bondupois.
Tiane, la dernière arrivée dans le groupe, ayant dépassé la soixantaine. Parce que l’âge était la dernière barrière que Mona n’avait pas franchie dans ses amitiés.
Kathy est morte parce que je ne savais plus quoi faire d’elle. J’avais prévu de tuer quelqu’un de proche de Mona, c’est tombé sur elle. Elle est gentille, elle a vécu beaucoup de choses : une relation amoureuse foireuse, une dépression, une prise puis une perte de poids, une aventure au bout du monde, des échecs et des victoires. J’adorais Kathy, la faire mourir là, je trouvais ça parfait, avant que le personnage ne devienne terne.
Lily n’était pas très intéressante finalement, ce personnage ne donne pas trop de liberté.
James. Vous savez ses relations amoureuses qui durent deux heures au collège ? Voilà, la relation entre James et Mona c’est ça, avec une logique de collégiens.
Harry. Vous savez que j’ai une liste de tous les personnages de cette histoire, chaque fois que je préparais le plan d’une année, je me référerais à cette liste pour vérifier que tout le monde était bien mentionné à un moment donné, si je n’oubliais personne. Les trois derniers noms de cette liste sont Tiane, Valérie et Harry. Oui, Harry est dernier. Je l’ai toujours oublié.
Xandre/Otto : Attention la pirouette ! les Weasley ont un cousin moldu comptable dont personne ne parle. Ok, me direz-vous, il peut très bien être de la famille d’Arthur. Sauf que d’après je sais plus quelles infos officielles de Rowling : Otto a une fille nommée Malfada dont la description était vraiment savoureuse. Donc j’ai repris l’arbre des Moon et j’ai cherché où je pouvais tricher. À la base, Xandre devait finir vieux garçon. J’ai tout bousculé, l’ai expédié chez les moldus et il est revenu avec une fille.
Les chouettes : Elles ont toutes des noms saugrenus et un caractère tout autant. Un vrai plaisir.
Peter : Pourquoi faire de Peter le cousin de Mona ? Pour faciliter mon accès aux maraudeurs sans que l’histoire tourne autour d’eux.
Les autres histoires.
Bon là, c’est le coin pub. Pour commencer, il y a mon bouquin en vente sur papier ou kindle. Vous le trouverez sur amazon « Cassie, Grosseille et autres fruits rouges ». Sinon, j’écris des nouvelles ou un autre roman que vous dégoterez gratuitement en tapant « Les Landes de Dreac » dans Google, je n’ose pas mettre de lien. Lisez, donnez-moi votre avis, le but du jeu, c’est de progresser.
Je peux faire un second Blabla si vous avez des questions.
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