| – Moon ! hurla Gary, le tout nouveau responsable de Mona.
Mona redressa la tête tout en renfonçant discrètement sa baguette dans sa manche.
– Fin de journée, revenez demain à la même heure.
Soulagée de ne pas avoir commis d'impairs, Mona se redressa complètement. Il était dix-huit heures passées et elle venait d'achever sa première journée de boulot. Travailler n'était pas très intéressant, hormis la pause-déjeuner avec Kathy, Mona ne s'était pas amusée. Sa rencontre avec Gary avait été relativement courte et la phrase la plus longue qu'il lui eut prononcée était la toute dernière. Mona regarda les objets autour d'elle et réalisa qu'elle en avait trop réparé. Au fil des heures, elle avait tenté de garder un rythme de moldus. Rythme qu'elle avait déduit grâce aux notices des différents tubes de colle qu'elle avait soi-disant utilisés toute la journée. Pour le lendemain en revanche, elle allait devoir apprendre à clouter des objets. Après une intense réflexion, elle avait déduit que les moldus se servaient probablement de cet objet avec un manche en bois relié à une pierre plate.
Vi, un marteau que ça s'appelle. Et ce n’est pas parce que tu en as un que tu dois cogner le jour et la nuit de tout ton cœur. Sauf si c'est sur Brad et son outil à voler les fleurs.
– Ça s’est bien passé ? demanda Kathy en rattrapant Mona à la sortie du magasin.
– Oui, mentit-elle.
– Je n'ai pas encore fini, dit Kathy. Mais on se voit demain pour déjeuner, je commence à onze heures.
– Alors à demain.
– Attend, j'ai...
Sans finir sa phrase, elle farfouilla dans ses poches.
– Ton badge ! dit-elle en sortant un bout de plastique aux couleurs de l'enseigne. Tu devras l'épingler sur tes vêtements avant ta prise de poste.
Mona regarda son nom s'étaler sur le bout de plastique pendant que Kathy filait répondre à l'appel de deux clients. La sorcière rentra chez elle, se sentant plus épuisée qu'elle ne l'avait jamais été. Cette plongée au cœur du monde moldu avait été très oppressante. Mona avait l'impression d'avoir passé sa journée à éviter de sortir sa baguette devant tous ses nouveaux collègues. Elle se demandait à qui elle allait pouvoir parler de son travail. Kathy était la seule au courant de sa nouvelle activité. Malheureusement, elle ne pouvait comprendre les angoisses et l'incompétence de Mona sur certains sujets. Pendant un instant, Mona songea à la mettre au courant de sa situation de sorcière. Même si cela n'arrangeait pas tout, Kathy étant la fille des patrons de la boutique, Mona ne pouvait pas dire n'importe quoi devant elle. Mona transplana dans le placard à balai de son immeuble. Ce n'est qu'à mi-chemin des escaliers qu'elle se souvint de Rogue abandonné avec Brad.
T'avais oublié ? Bel exemple d'amour sans borne.
Elle monta les marches quatre à quatre se demandant si elle trouverait le corps sans vie de Brad dans son salon. Arrivé, sur le palier, quelque chose lui parut anormal. Il lui fallut de longues secondes pour trouver ce que c'était, il n'y avait plus aucun sortilège de protection sur sa porte.
Tes protections sont invisibles, comment fais-tu pour les voir ? T'as été livrée avec un radar intégré ?
Elle sortit sa baguette magique, hésitant entre rebrousser chemin pour aller chercher de l'aide ou bien affronter seule ce qui se trouvait derrière la porte. La vie de Brad ne tenait peut-être plus qu'à un fil. Lentement, Mona poussa le battant, l'appartement était sombre, bien plus sombre qu'il ne devrait l'être, les néons et les lampadaires de la rue auraient dû éclairer un peu la pièce. Mona pointa devant elle sa baguette quand soudain, l'appartement s'éclaira.
– SURPRISE !
Mona faillit s'étrangler des quatre coins de la pièce, ses amies brandissaient des confettis et autres cotillons.
– Tes voisins sont des moldus ? demanda Irène à l'oreille de Mona.
– Oui, souffla-t-elle ahurie.
– Alors, on va fermer la porte.
Mona fut tirée dans son appartement qui ne ressemblait absolument plus à son appartement.
– Tu n'as toujours pas acheté de mobilier ! constata Grace en s'asseyant autour d'une longue table. On a dû tout faire apparaître.
– Ma mère viendra moins souvent tant que je ne pourrais pas la recevoir convenablement.
– Du coup, c'est nous que tu reçois mal, constata Waha.
En même temps, elle ne t'a pas invité.
Mona fut assise sur une chaise, probablement dupliquée de ses autres chaises.
– C'est mon anniversaire, se souvint brusquement Mona en remarquant le gâteau ou était inscrit un gros 19.
– Tu avais oublié ? demanda Lily.
STOP ! Irène, Grace, Waha, Lily, c'est bon, j'ai placé les quatre filles et un anniv.
– Non, dit Mona. C'est juste que ça m'était sorti de la tête. Mais que... qui... quoi... ?
Ses non-invitées éclatèrent de rire.
– C'est Irène qui a tout organisé, dévoila Waha.
– Et elle vous a invitée toutes les quatre ? questionna Mona après un coup d'œil à Lily.
– Elle m'a contactée en premier, dit Grace et je lui ai conseillé d'inviter aussi Lily en plus de Waha à qui elle avait déjà pensé.
– Et j'ai donc découvert que tu étais une vraie cachotière ! dit Irène. Il est au courant de ça Terence ?
– Je suis vivante, donc non, répondit-elle.
Les filles ricanèrent et Lily fit apparaître des bougies sur le gâteau.
– Tu les souffles en vitesse qu'on puisse attaquer la ganache, cela fait une heure qu'on t'attend, dit Grace. D'ailleurs, où étais-tu ?
Mona regarda ses amies tour à tour.
– Chez mes parents, mentit-elle.
Les filles parurent convaincues et la sommèrent de souffler les bougies. Ceci fait, Grace fit apparaître un long couteau et commença à couper, puis à distribuer les parts du gâteau.
– Une pour Mona, une pour moi, dit-elle.
Une pour maman, une pour papa.
– Une pour Irène, une pour Waha.
Grace a régressé. À moins qu'elle soit bloquée à l'âge de la maternelle depuis tout ce temps. Je ne me rends pas bien compte.
– Et une pour madame Potter ! finit Grace un ton au-dessus.
– QUOI ! s'écria Irène. C'est une blague ?
– Non, dit Lily d'une faible voix. James et moi, nous sommes mariés samedi soir.
– Pourquoi je suis la seule à avoir l'air surprise ! s'écria Irène. Mona, tu le savais ?
– Heu... commença-t-elle hésitante.
– Mona était demoiselle d'honneur, dévoila Waha.
– QUOI ! s'écria Grace cette fois. J'ai dû apprendre cette information par le voisin de ma grand-tante et toi tu étais la demoiselle d'honneur de Lily !
– C'était un tout petit mariage, tenta Mona.
Ouais, une cérémonie expédiée en un paragraphe de peur que des infos sur ladite cérémonie apparaissent sur la Toile après coup.
– Petit ou non, c'était bien un mariage.
– Tu aurais tout de même pu convier ta sœur, dit Waha à la jeune mariée. Tes parents ne sont pas en très bonne santé, d'accord. Mais ta sœur...
– Est une andouille, finit Lily. À chaque fois que je la vois, j'ai l'impression qu'elle est encore plus insupportable que la fois d'avant. En plus, son nouveau petit ami est un... prétentieux, arrogant, laid... vraiment pas fréquentable.
Comment narrer que cette information sera gravée à jamais dans la cervelle de notre Mona ? Je tente :
Un court instant de silence suivit la déclaration haineuse de Lily, tandis que ces derniers mots résonnaient dans l'esprit de Mona.
– Si tu es si bien informé, reprit Waha en se tournant vers Grace. Tu sais peut-être si la rumeur annonçant que Lucius Malefoy et Narcissa Black sont fiancés est vraie ?
– C'est vrai, dit Grace d'un ton important. La nouvelle sera annoncée dans la Gazette du Sorcier demain. Ce n'est pas souvent que deux grandes familles de nobles s'unissent.
Bien sûr que si, elles passent leur temps à unir les cousins entre eux.
– Je pensais qu'ils garderaient le secret, dit Waha. Ce n'est pas vraiment la période où annoncer des mariages.
– Ce cas si est différent, dit Mona. On ne peut pas dire que Lucius Malefoy est à craindre une attaque de mangemort durant son mariage.
Tous les visages se tournèrent vers elle.
– Ben quoi, dit-elle. C'est flagrant.
– Mais pas encore officiellement confirmé, dit Grace.
Mona haussa les épaules.
– Encore un petit secret que devra porter Narcissa Black, dit Irène d'un ton mystérieux.
Elle avala une bouchée de son gâteau savourant son petit effet.
– Pourquoi tu dis encore un ? demanda Lily. On sait bien que toutes les vieilles familles ont des secrets, mais tu fais allusion à quelque chose en particulier ?
Les quatre filles lancèrent un coup d'œil en coin à Mona avant qu'Irène ne reprenne la parole.
– En 1954, mon grand-père était dans le nord de l'Afrique. Il travaillait sur un gisement de branchiflore en mer méditerranéen, dévoila-t-elle.
– C'est bien, nous sommes contentes pour lui, dit Grace ironique.
– Il ne travaillait pas seul ! rétorqua Irène.
– Nous sommes encore plus heureuses qu'il ait eu de la compagnie.
– Cygnuis Black était avec lui, c'est lui qui finançait l'expédition, dit Irène agacée que Grace gâche son récit.
– Magnifique ! s'écria Grace. Ton grand-père fréquentait un Black et toi, une Moon. Vous êtes une famille qui fréquente beaucoup de gens importants.
Mona ne put s'empêcher de ressentir une pointe de fierté.
– Tu ne comprends pas, dit Irène. De juillet à octobre, ils étaient tout le temps là-bas. C'était trop loin pour transplaner et le voyage était trop long pour revenir.
– Du coup, ta grand-mère est restée toute seule pendant quatre mois, la pauvre, fit semblant de compatir Grace.
– Narcissa Black, aussi blonde et différente que ses deux sœurs sont brunes et identiques, est née en juin 1955, annonça Irène victorieuse.
Grace ne répondit pas, scotchée par cette révélation.
– C'est impossible, dit-elle. Ça se saurait.
– Les Black ont dit que Cygnius rendait visite à sa femme même si le voyage était compliqué, dit Irène. Mais depuis que mon grand-père perd la boule, il nous raconte un tas de secrets.
– Comme tu viens de le dire, ton grand-père perd simplement la boule, objecta Grace.
– Ma grand-mère nous a tout confirmé.
– Peut-être que Cygnius rendait bien visite à sa femme et que ton grand-père ne voulait pas voir ta grand-mère.
– Bon ! décréta Mona. On va peut-être prendre une deuxième part.
– C'est vrai cette histoire ? demanda Lily en se tournant vers Mona. J'ai toujours trouvé que Narcissa ne ressemblait pas à ses sœurs. Qu'elle avait un truc... je ne saurais pas trop comment dire.
– Je suis sûre que toi tu peux le confirmer, dit Irène. C'est un secret de polichinelle cette histoire.
Mona regarda ses quatre amies tour à tour.
– Parce que ma propre famille possède un paquet de secrets de polichinelle, je dois forcément connaître ceux des autres ? demanda-t-elle.
– Toi aussi, tu as des secrets, dit Lily. Pas seulement ceux de ta famille.
– Oui ! renchérit Irène. Depuis quand vous êtes amies avec Lily. Tu as d'autres amitiés cachées ?
– Selwyn, lâcha Mona.
Selwyn ? C'est qui celui-là ? Un ami masculin ? Je ne l’aime pas !
– Pardon ? demanda Irène.
– Un ancien prétendant de Druella Rosier, dit Mona. Avant qu'elle ne se tourne vers Cygnius Black.
Ah... ce n’était pas un pote... Non, je n’ai pas l'air idiot.
Cette annonce fut suivie d'un long silence.
– Je savais bien qu'elle était trop blonde ! s'exclama Lily. Et Sirius aussi a l'air de penser qu'il y a quelque chose de louche avec sa cousine !
Bizarrement, c'est plutôt Bellatrix que je trouverais louche moi.
– Selwyn, c'est juste l'une des plus grandes familles de sorcier et que des blonds, dit Waha. Enfin pour ceux qui restent.
Mona regrettait déjà ses révélations. Elle se trompait peut-être après tout, elle ne faisait que répéter ce qu'elle avait entendu au détour d'une réunion de famille.
– La contraception, ils ne connaissaient pas ? demanda Lily outrée.
– Ben non, dit Grace. La plupart des filles de bonne famille ne sont pas au courant. On ne parle pas de ce genre de chose.
– La mère et la grand-mère de Mona lui ont envoyé une lettre lorsqu'elle était à Poudlard, dit Lily. Elles lui ont tout expliqué.
– Ah bon ? s'étonna Grace. Pourquoi sait-elle ça et pas moi ?
– Parce que Lily était là lorsque j'ai reçu cette lettre, expliqua Mona.
– De toute façon, même si Druella était au courant, les accidents, ça arrive, dit Waha. La magie ne fait pas tout. Même si à notre époque des produits, comme ceux du docteur Stinson, sont très efficaces.
Stinson, contraception... Qui a demandé une référence à la con ?
– Ils ont un sale goût, dit Mona. Je préfère largement les sortilèges.
À nouveau, les quatre filles du docteur Stinson se tournèrent vers elle.
Quoi ? J'ai fait une vanne avec 4 filles et un Jeans plus haut, je me devais de saluer les 4 filles du docteur March.
– T'es plus vierge ? s'étonna Waha. C'est qui ?
– C'est Sirius ? demanda Lily.
Wo ! À quel moment la conversation a-t-elle viré de bord ? Je devrais peut-être arrêter de dire des conneries. Ou alors je continue à en dire et je vous bloque la lecture. Outch ! Vilains ! Qui m'a virtuellement frappé ?
– Non non ! s'écria Mona en s'insultant intérieurement. J'ai juste voulu être prévenante et... je m'ennuie parfois ici. Alors, je me renseigne.
– C'est Clive ? demanda Irène. Tu l'as revu à ma fête d'anniversaire.
– Non ! s'écria Mona.
– Ce n’est pas Gaïden ? demanda Grace.
– Non ! s'écria Mona. Je n'ai rien fait.
– Mouais, dit Waha. T'as copulé, ça se voit. En fait, c'est écrit sur ton visage.
– Non ! s'écria Mona qui lutta pour ne pas chercher un miroir.
Les autres filles ne semblèrent pas dupes, mais aucune ne prononça un mot. Mona s'apprêta à reprendre la parole pour se défendre lorsqu'on toqua à la porte. Pour la première fois depuis qu'elle avait emménagé, Mona espérait qu'elle trouverait sa mère sur le palier. Mais à cette heure, ce ne pouvait pas être elle. Mona se leva et ouvrit la porte, Brad se trouvait sur le paillasson. Des raclements de chaises indiquaient à Mona que ses amies se levaient pour le voir de plus près. Il tenait un gros paquet emballé entre ses mains.
– Tu as de la visite, dit-il. Alors, je repasserais plus tard.
– Non attend, l'arrêta Mona.
Elle passa sur le palier et referma la porte, apercevant les yeux de ses amies à travers l'interstice.
– Mes amies m'ont organisé une soirée-surprise entre filles, dévoila-t-elle.
– Je vois ça, dit-il. Tiens, joyeux anniversaire petite Momo.
Il lui tendit le paquet, Mona le garda entre ses mains sans y prêter attention.
– Tu te souviens de mon ami de ce matin ? demanda-t-elle en songeant que Rogue lui avait peut-être effacé la mémoire.
– Severus ? dit Brad. Oui. Il n'est pas très causant. Il m'a demandé si j'étais un molle du... Il n'a pas fini sa phrase et après il ne m'a presque pas parlé.
Un molle du... J'achèverais bien la phrase, mais si c'est pour être traité de pervers. Z'avez vu, j'ai tenu 27 lignes sans commentaire.
– Il est parti en bon état ?
– Oui, il avait l'air surpris que je sois ton petit ami, dit Brad. Tu n'as mis aucun de tes amis au courant ?
– Les 4 filles derrière cette porte savaient que j'avais quelqu'un avant que tu ne frappes.
Elles l'ont su une seconde avant. Bien joué Gamine, ce n'est pas un mensonge.
– Revenons à Severus, dit Mona. Tu ne te sentais pas bizarre après sa visite ou... ?
– Non pourquoi ? Il se drogue ?
– Non non, dit-elle sans comprendre clairement sa phrase.
– Il m'a dit qu'il t'enverrait un hibou, expliqua Brad. Ça veut dire quoi ?
– C'est comme un coup de Bigo, dit Mona pas vraiment sûre de ce que pouvait être un coup de Bigo.
– Ah d'accord, dit Brad. Dans mon lycée aussi nous avions nos expressions bien à nous.
Elle se contenta d'acquiescer et regarda alors le lourd paquet qu'elle tenait. Elle le posa sur le sol et commença à le déballer. L'objet offert était dessiné sur l'emballage, Mona se pressa de lire ce qu'il y avait d'écrit, elle ne connaissait pas cet objet.
– Une cafetière pour faire le café ! dit Mona en faisant semblant d'être ravie.
– Ce sera surement plus simple et il sera probablement meilleur, dit Brad. J'ai mis des filtres dans le carton.
Parce que tu lui as fait gouter ton café ? Et il ne te prend pas pour une folle ?
– Des filtres, dit-elle sans comprendre. Ce sera encore mieux alors.
Y'à des chances !
– Retourne avec tes amies, dit Brad. Je laisse ma porte ouverte, je t'attendrais. Même si je dors, n'hésite pas à entrer.
– D'accord.
Ils s'embrassèrent un court instant et Mona retourna dans son appartement en tenant sa cafetière à la main. Dès qu'elle passa la porte, les conversations très animées des filles cessèrent. Mona toussota et avança naturellement vers sa cuisine où elle posa le carton.
– Alors ? demanda froidement Grace. C'est lui ?
– Oui, dit Mona.
Il ne servait plus à rien de nier maintenant.
– Un moldu ! dit Irène. Tu aimes vivre dangereusement. Terence va te tuer.
– Je ne compte pas lui dire, dit Mona.
Elle se tourna vers elles, Lily semblait un peu déçue, Waha affichait un sourire coquin, Irène était partagée entre l'amusement et l'inquiétude. Grace quant à elle, semblait horrifiée.
– Un moldu ! dit-elle.
– Oui, bah ce sont des choses qui arrivent, dit Mona on ne choisit pas toujours...
– Tu ne m'as rien dit, dit Grace. Ce devait être un évènement capital dans ta vie ces derniers mois, et tu ne m'as rien dit.
Grace parut encore plus horrifiée et soudain, elle se tourna vers Lily.
– Je suis sûre que toi tu savais !
– Non ! dit aussitôt Lily. Je ne savais rien. Et pourtant, on s'est vu samedi et à aucun moment je n'aurais pu me douter que Mona avait quelqu'un. Bien que maintenant que j'y pense...
Mona l'implora du regard, espérant que son amie ne dévoilerait rien de la petite scène à laquelle elle avait assisté entre Sirius et Mona.
– Non, je ne savais vraiment rien, conclut Lily. Et je le regrette. Tu aurais pu m'en parler.
– À moi d'abord ! rétorqua Grace. J'ai la priorité !
– Moi aussi, j'aurais bien voulu savoir, dit Irène. Ce garçon n'est pas aussi beau que Sirius, mais il reste très séduisant.
– Tu aurais pu m'en parler avec moi, intervint Waha. Nous aurions pu discuter de nos aventures sexuelles ensemble. Lily est beaucoup trop prude pour papoter de ces choses-là.
– Il t'attend ? supposa Irène.
– Non, dit Mona. On... bien plus tard.
Waha, Lily et Irène échangèrent des regards amusés. Grace semblait toujours furibonde.
– Bon, moi il faut que j'y aille, dit Lily. Il est tard.
– Oui, renchérit Irène. Je travaille demain.
– Et moi aussi, dit Waha.
Toutes les filles se levèrent et après les salutations d'usages, trois d'entre elles sortaient en prenant le chemin du placard à balai indiqué par Mona.
– Il s'appelle comment ? demanda Grace tandis que Mona refermait la porte. |