J'me fais mon cinémaaa !

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Moy'
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Moy' »

J'en avais pas entendu parler, ça donne envie!
(nouvelle idée ciné, je note ^^)

J'ai vu Detachment récemment, avec Adrien Brody. J'ai adoré ce film, servi par des super acteurs et une mise en scène originale. C'est en gros l'histoire d'un remplaçant en anglais qui débarque dans un lycée vraiment, mais alors vraiment mal famé des Etats-Unis. Bien que centré sur le personnage principal (le remplaçant, Adrien Brody donc), le film montre des morceaux de vie de beaucoup des protagonistes, de la gamine prostituée qui ressemble à un chat de gouttière au prof dépressif, en passant par la directrice bientôt déchue de son poste et l'ado complexée qui met toutes ses tripes dans des créations diverses sur l'ambiance de son école.
Il y a quelques points qui font un peu tiquer, comme la BO, ou bien certains dialogues assez démago, mais c'est bien peu par rapport à un ensemble tout à fait prenant. La misère et le malaise ambiants sont captés avec intelligence, et le tout est d'une grande beauté. A voir :D

(note: prévoyez d'aller boire un verre avec vos amis à la fin du film afin d'éviter la dépression.)
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Sly
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Sly »

Moy' a écrit :J'en avais pas entendu parler, ça donne envie!
(nouvelle idée ciné, je note ^^)

J'ai vu Detachment récemment, avec Adrien Brody. J'ai adoré ce film, servi par des super acteurs et une mise en scène originale. C'est en gros l'histoire d'un remplaçant en anglais qui débarque dans un lycée vraiment, mais alors vraiment mal famé des Etats-Unis. Bien que centré sur le personnage principal (le remplaçant, Adrien Brody donc), le film montre des morceaux de vie de beaucoup des protagonistes, de la gamine prostituée qui ressemble à un chat de gouttière au prof dépressif, en passant par la directrice bientôt déchue de son poste et l'ado complexée qui met toutes ses tripes dans des créations diverses sur l'ambiance de son école.
Il y a quelques points qui font un peu tiquer, comme la BO, ou bien certains dialogues assez démago, mais c'est bien peu par rapport à un ensemble tout à fait prenant. La misère et le malaise ambiants sont captés avec intelligence, et le tout est d'une grande beauté. A voir :D

(note: prévoyez d'aller boire un verre avec vos amis à la fin du film afin d'éviter la dépression.)
Dépêche toi, il ne va plus rester longtemps en salle. ;)

Détachement > :O J'aime ce film !!
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Luna Lupin
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Luna Lupin »

Moy' a écrit :
(note: prévoyez d'aller boire un verre avec vos amis à la fin du film afin d'éviter la dépression.)


Surtout si vous voulez mieux vivre votre détachement de l'ambiance pas joyeuse joyeuse après le générique. ( :arrow: )

Somme toute c'est un peu une thématique commune ce genre de film (entre les murs, écrire pour exister, Half Nelson...)
Reste efficace malgré tout. J'ai trouvé que sa jeune protégé avait un petit je ne sais quoi de Nathalie Portman en elle.
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Moy'
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Moy' »

Luna Lupin a écrit :J'ai trouvé que sa jeune protégé avait un petit je ne sais quoi de Nathalie Portman en elle.
Physiquement, au début elle m'a fait penser à Emma Watson mais elles ont pas grand chose à voir en fait :lol:
Enfin elle est prometteuse la pitchoune (assumer un rôle comme ça à 15 ans c'est plutôt pas mal!).
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la loutre & la lampe
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par la loutre & la lampe »

Galette a écrit :J'ai vu Sherlock Holmes : jeu d'ombre cette semaine. Le film manquait tellement de rythme, était ponctué par tant d'effets classes mais inutiles que j'ai cru qu'il avait été réalisé par Guy Ritchie.

Oh, wait :shock:

Bref, c'était pas le film du siècle. Ce qui le rattrape et qui fait que j'ai passé une séance vraiment fun, ce sont les moments comiques* qui sauvent le film de l'ennui. Robert Downey Jr gère grave ! Si j'ai l'occasion de le revoir en DVD ou à la télé, je le ferais sans hésiter !
*(les moments comiques et les allusions entre Holmes et Watson xD)

Vu hier soir, très bon moment. Ca m'a rappelé la série "Les Mystères de l'ouest", bizarrement. Le coté James Bond au 19ème siècle surement (le dialogue courtois entre le héros et le méchant, on peut pas faire plus 007). Adapter les codes du film d'action technologico-bourrin à l'époque victorienne, l'idée est excellente. Faites nous des vrais films steampunk avec la même débauche de moyens, bordel !

L'intrigue est moins dans l'esprit Sherlock Holmes que dans le premier, on est plus dans la traque que dans l'enquète, et c'est vrai que le réalisateur nous en met plein la tête coté effets visuels (le bullet time, 12 ans après Matrix, on est peut-être plus obligé d'en mettre partout?)

Mais le point fort, c'est effectivement le casting. On n'imagine plus Holmes joué par un autre que Downey Jr en sortant de la salle. La prestattion de Stephen Fry en frère de Holmes est excellente également.

Du très bon divertissement, quoi !
A ce monde qui nous dit "gère !", j'oppose une voix légère et je dis : j'erre.

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Billiwig
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Billiwig »

J'ai vu ce week-end Extrêmement Fort et Incroyablement Près de Stephen Daldry (Billy Elliot, The Hours).
Le pitch : Oskar Schell était très proche de son père Thomas qui encourageait sa curiosité et son ouverture d'esprit. Quand celui-ci meurt dans les attentats du 11 septembre, il laisse un grand vide. Un an après cette tragédie, le garçon trouve une clé. Il part alors à la recherche de la serrure dans la ville de New York. En chemin, il rencontrera un homme muet qui l'aidera dans sa quête...

Mon avis : même si le film est des fois un peu guimauve (aaaaah, les violons de Desplat), il touche. Le jeune Thomas Horn porte littéralement le film de bout en bout et crève l'écran (on ne peut pas dire que Tom Hanks soit très présent et Sandra Bullock est tout en retenue), même si son personnage est limite agaçant et épuisant à certains moment. Un talent à suivre à mon avis (certaines scènes sont très fortes émotionnellement).
Le film reste un beau film sur l'imagination, la culpabilité et le deuil.
A noter, la présence de Max Von Sydow qui, même s'il ne dit rien de tout le film, impose sa présence et joue le rôle de contrepoids salutaire au prolixe Oskar.
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Sudena
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Sudena »

Bigre de fichtre! Je n'avais jusqu'alors jamais remarqué ce sujet (et j'adore la référence à l'homme-femme [Patrick Juvet...] dans le titre :wink: )...

Je vais en profiter (avec l'espoir de votre permission...) pour faire quelques critiques de certains films vus récemment ou non, en commençant par trois classiques:

Scarface

Entrez mes amis... Ouvrez la porte sur la réalité du rêve américain selon Brian de Palma et soyez les bienvenus à Miami... Ici vous allez voir le destin d'un homme auquel vous allez de gré ou de force réussir à vous attacher: il est joué par Al Pacino et il s'appelle Tony Montana.

Voici pour le décor général: maintenant je vais préciser. Au début des années '80, Fidel Castro, pour désengorger les prisons, renvoie les opposants politiques aux Etats Unis. Sauf qu'il n'y a pas seulement des opposants qui embarquent pour la Floride à ce moment-là: il y a aussi les pires crapules: voleurs, petits trafiquants, hommes de main, etc... Et eux-aussi sont bien décidés à vivre leur rêve américain! Tony Montana est l'un de ceux-là et certainement pas le moins ambitieux!.. Avec son ami Mani, il va rapidement monter en grades dans le monde de la drogue, au milieu d'une ville pourrie jusqu'à la moëlle par les trafiquants où à quelques mètres des plages bondées on tue et on torture sans sentiment ni vergogne. Et il va réussir à atteindre le pinacle. Mais après le sommet il y a toujours la chute, et la sienne sera méchante!..


Brian de Palma livre avec ce film et à-travers ce personnage illettré, frustre, violent et extrèmement déterminé qu'est Tony Montana la vision la plus implaccable et cynique de la chute du rêve américain. Dans des décors et des costumes ultra bling-bling, sur des musiques typiques de ces années "fric", il nous dépeint sans aucune concession le monde de la drogue, des flics pourris et des parrains en passant par les hommes de main, sans oublier les femmes...et la famille (qui donne sa fragilité et son humanité au personnage principal). Après "Le Parrain", Al Pacino revient dans ce rôle de gangster qui lui colle à la peau avec une virtuosité sans pareille, mais cette fois-ci c'est une leçon qu'il s'agit de donner au capitalisme sauvage et à la corruption du système: le héros monte sur le sang des autres et sa devise "The world is yours" au milieu de cette entrée rouge comme le sang qu'il a sur les mains (et qu'on sent bien qu'il finira par verser), alors même qu'il est en train de se détruire avec sa propre came est d'un cynisme je trouve sans égal...

D'une certaine manière, "Scarface" ressemble au "Il était une fois en Amérique" de Sergio Leone, réalisé un an plus tard: histoire de gangsterisme, de régime pollué par la corruption, d'amitié tragique.... Mais alors que Leone a un ton infiniment triste et mélancolique, de Palma tape tout à fait à l'inverse: dans la violence, les images choc, l'ironie mordante... Mesdames et messieurs, je vous souhaite la bienvenue à Miami, ses stations balnéaires, ses boites de nuit branchées, ses bagnoles pas possibles, ses fringues ultra-classes: le luxe, les mecs friqués et les nanas sont à vous, il n'y a qu'à se baisser!.. Mais faites attention en sniffant votre coke: une rafale de mitraillette, une balle dans le front ou un coup de tronçonneuse sont si vite arrivés...
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Sudena
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Sudena »

La Liste de Schindler



La fumée qui s'envole de la bougie éteinte à la fin du shabat nous fait remonter le temps vers une nuit sans fond où unhomme membre du parti nazi joue de son charme et de son audace pour s'enrichir, jouant sur le fait que les juifs ne pouvant rien gagner dans la Pologne de 1941 ses revenus seront multipliés... Pas grand-chose à dire de cet homme sinon qu'il est à sa manière attachant, qu'il semble voir les juifs comme des ouvriers et non comme des bêtes et qu'en laissant plus ou moins faire il évite à certains la déportation... Car parallèlement ces-derniers s'organisent, tentent de survivre tandis que la nuit nazie se fait de plus en plus pesante, et utilisent la couverture d'ouvriers pour garder un certain espoir. Insidieusement pourtant, on sens que cet homme, nommé Oskar Schindler, a un bon fond, ce qui nous permet de sourire à le vue de ses nombreuses conquêtes...

Le massacre du ghetto de Cracovie change la donne. Tandis que la barbarie nazie, dans un noir et blanc donnant une terrible sensation d'authenticité, est montrée de la façon la plus implaccable qui se puisse, Oskar Schindler croise pour la première fois, en regardant cet immoonde massacre, la route d'une petite fille en rouge qui le marque plus que n'importe quoi d'autre. Cette petite fille débrouillarde échappe aux SS et file se cacher. L'homme ne sait pas derrière ce qu'elle devient mais son attitude change: désormais il prend des risques, utilise sciemment son usine pour protéger des innocents et s'il est encore très conscient de son intérêt il fait de la survie de se ouvriers une de ses priorités... Cette partie du film, assez longue, apporte comme un souffle d'espoir car on sent que Schindler peut même humaniser le SS Amon Goeth (joué par un Ralph Fiennes autrement plus convainquant que dans "Harry Potter"). L'espoir est de courte durée quand une pluie de cendres s'abat sur Cracovie: la politique nazie vient de mettre en oueuvre la Solution Finale...

Choqué par ce qu'il voit tomber du ciel en guise de neige, Oskar Schindler croise une nouvelle fois la route de la petite fille en rouge, mais cette fois-ci il ne peut rien y faire: la malheureuse est morte et son corps alimentera les charniers... Il devient alors ce qu'il a toujours été au fond de lui: un Juste, un sauveur de l'humanité... Quitte à se ruiner, il va sauver tous les juifs qu'il connait: hommes, femmes, enfants, et il va les protéger de tout et de tous pendant des mois, en refusant de plus d'employer sa force de travail au service de la Wermacht... Et quand vient l'heure de la capitulation, sa seule éloquance les sauvera encore des ordres de massacres. Il peut se retirer, au milieu de la reconnaissance éternelle de ses anciens ouvriers, mais avec le désespoir de celui qui a été incappable d'en sauver ne serait-ce qu'un (une?..) de plus...



L'histoire est tout à fai vraie et le film se termine par l'hommage de toutes les personnes qu'il a auvé qui viennent, avec les acteurs interprettant leurs rôles dans le film, poser une pierre sur sa tombe à jérusalem. Pour finir, Liam Neeson _qui interprête son personnage_ y dépose une rose sans montrer son visage...



La musique de John Williams, terrible et échirante, complète l'oeuvre la plus monumentale réalisée sur la Deuxième Guerre Mondiale... Trois ans après la chanson "Né en 17 à Leidenstadt" de Goldman, un autre juif star d'Hollywood _Steven Spielberg_ se penche sur cette période atroce avec une pudeur, une poésie, une nuance, une intelligence et surtoût une émotion totales qui bouleverseront aux tréfonds de leurs âmes ceux qui ont encore un coeur sur cette terre (et nous somes nombreux dans ce cas, j'ose l'affirmer).



Je n'ai jamais pleuré devant un film mais quand j'ai vu celui-là ce que je ressantais était au-delà des mots et peut-être même des larmes. A Steven Spielberg pour l'avoir réalisé, à John Williams pour avoir composé sa musique, à tous les acteurs pour l'avoir joué, et bien que je mesure à quel point ce mot est dérisoire par-rapport à CA, je ne peux dire que merci mais je voudrais pouvoir en retranscrire le ton, ce qui m'est hélas impossible dans un écrit forcément indigne d'eux...
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Sudena
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Sudena »

Amadeus



Fondu au noir, et un "la" sonore déchire le silence, ouvrant sur une rue enneigée la nuit, manifestement au carrefour des XVIIIème et XIXème siècles... Telle est l'introduction de ce film et certains ont déjà compris... Car ce "la" terrible, de cordes, de cuivres et de timbales, il n'en existe qu'un seul au monde: c'est le première note de "Don Giovanni", qui orchestre aussi l'arrivée du Commandeur dans la dernière scène de ce que les musicologues ont toujours qualifié de "plus grand opéra de tous les temps"... Un specte hante manifestement Antonio Salieri, ancien rival de Wolfgang Amadeus Mozart: ce spectre sera révélé progressivement alors que le film avance via la confession de Salieri...

En 1781, un jeune compositeur est arrivé à Vienne, précédé d'une réputation extraordinaire. Salieri, compositeur de la cour, voit avec effarement un petit homme puéril composer la plus belle musique qu'il ait jamais entendu... Se sentant trahi par Dieu, il va mener contre ce grand enfant (au rire désormais légendaire...) un combat sans merci. Le génie de Mozart, vulnérable, se heurtera à la médiocrité intrigante de son rival. Le résultat est couru d'avance: même si le génial compositeur va remporter des victoires éclatantes, il se heurtera à ses démons et aux intrigues des jaloux...et il y laissera sa vie.

Ce film a été critiqué sévèrement par les "mozartiens" qui l'ont jugé inexact historiquement parlant, trop humoristique sur le personnage de Mozart...en fait ils n'ont jamais encaissé que Milos Forman ait pu, par un coup de génie à la mise en scène sublime (à Prague, dans des décors souvent naturels), aux costumes magnifiques, à la dramaturgie inéglable, servi par des acteurs absolument sensationnels (F. Murray-Abraham et Tom Hulce) populariser la musique de Mozart: l'étroitesse d'esprit de ces gens montre bien la différence entre érudition et intelligence... Car c'est un chef d'oeuvre absolu que Forman nous présente ici, et un cours de musicologie extaordinaire: les explicaions de la "Sérénade en ré" et du "Requiem" (en particulier) sont tout simplement un sans faute, et parfaitement accessibles qui plus est!.. Mon seul regret a été de voir "La Flûte Enchantée" chantée pour partie en anglais: c'est la seule vraie faute du film à mon sens (car l'allemand a été employé et est même l'objet d'une conversation entre les personnages)...



Les musiques et la dramaturgie, parlons-en! La perfection de ce film est là, car rien n'est fait au hasard: après un début glauque, le récit de Salieri commence par évoquer un Mozart léger, heureux: cela se traduit par nombre de musiques en majeur comme la "Sérénade en ré", le "Concerto pour piano n°24", ainsi qu'une marche légère qu'on retrouve dans plusieurs de ses oeuvres. Les points d'orgue sont les deux opéras en majeur dont les répétitions et représentations rythment le film: "L'Enlèvement au Sérail" et "Le Mariage de Figaro"... L'ombre du père de Mozart revient néanmoins, ainsi que quelques autres détails, rappeler aux spectateurs que la chute se rapproche pour le génial compositeur...

La partie centrale est assez courte: l'échec du "Mariage de Figaro" précède de peu l'anoce à Mozart de la mort de son père, et immédiatement "Don Giovanni" retentit, laissant sa dernière scène nous emporter par sa terrible splendeur. Les rues de Vienne désertes et la neige, d'inquiétants masques, et le "Concerto pour piano n°20" (en mineur) annonce le terrible plan de Salieri: Mozart croit que son père vient le damner et les premières notes de "Requiem" retentissent: tout est joué et chacun le sait: je défie quiconque de n'avoir pas à ce moment frissonné...

La dernière partie est terrible et grandiose au-delà de l'imaginable: Mozart, qui se détruit lentement, fuit dans la troupe populaire de Shickanneder mais il est trop tard... Quelle splendeur et quel déchirement que d'entendre en parallèle raisonner "La Flute Enchantée" (qui symbolise la vie que Mozart dévore au lieu de la savourer) et le "Requiem" aux accents de mort, cette mort qui se rapproche du compositeur que Salieri finit par tuer au travail dans uns scène mondialement célèbre... La mort et l'enterrement de Mozart est orchestrée par le "Lacrimosa": dernier mouvement que Mozart ait réellement composé...



Film dantesque, génial, sublimissime, "Amadeus" fait partie des cultes absolus du cinéma: je devrais ici parler tout autant des décors et des costumes ou du jeu des acteurs, car ils sont tout aussi remarquables; mais j'espère que ce film aura encore de belles années devant lui, car plus que tout, il est digne du personnage duquel il parle: et c'est pour moi le plus beau des compliments que je puisse lui faire...
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Nonow »

Merci Sudena d'avoir parlé de La Liste de Schindler, film qui m'a complètement ouvert les yeux sur le sujet (j'avais 12 ans à l'époque). Dans le livre de Thomas Kenally on trouve une phrase vers la fin qui dit "We do not forget the sorrows of Egypt, we do not forget Haman, we do not forget Hitler. Thus, among the unjust, we do not forget the just. Remember Oskar Schindler." Certes, il ne faut pas forcément lui vouer un culte :mrgreen: mais j'ai été vraiment déçue de ne pas le retrouver dans le dictionnaire par exemple...

Sinon j'en ai déjà parlé dans le ma vie, mais j'ai regardé le Professeur Layton et la diva éternelle, et je l'ai trouvé vraiment bien. Les dessins sont vraiment jolis et l'animation est excellente. On retrouve bien l'ambiance des jeux vidéos, et la musique est superbe. Seul petit bémol, lorsque la cantatrice chante il y a un petit problème de synchronisation des paroles et des lèvres, du coup on n'a vraiment pas l'impression que c'est elle qui chante.
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Sudena »

Manolete



Un film récent qui a été très sévèrement critiqué. Trop à mon goût...

Car même s'il comporte des défauts visibles, voire flagrants, il n'en demeure pas moins esthétiquement magnifique et beaucoup plus profond qu'il ne semble...



Je vais commencer par les défauts:

- il est un peu trop lent et en est conséquemment lourd: dans l'absolu ça ne me gêne pas mais décidément la première partie est un peu trop longue par-rapport à la deuxième...

- l'action se passe en Espagne or la phrase qui fait basculer le film _en filigrance car écrite en rouge sur un miroir_ est écrite en anglais

- pour un film sur Manolete il n'y a en tout et pour tout qu'un seul passo-doble de tout le film (qui porte le nom du matador mais quand-même: quel gâchis alors que cela aurait tellement fait mieux passer plusieus scènes!)



Mais des qualités il y en a. Plutôt que de les énumérer je vais en parler de façon plus déliée car des explications s'imposent je pense...

Les anti-corrida ont crié au scandale à la sortie de ce film sur le "bourreau" Manolete. Je n'ai pas l'intention d'entrer dans le débat "pour ou contre la corrida" car il est d'ores et déjà pipé et que le manichéisme est établi depuis des années, mais simplement préciser un poit à mon sens très important sur le film dont je parle: ce n'est pas un film sur la corrida! C'est un film sur un matador (d'ailleurs très spécial car son physique faisait que sa façon de toréer ressemblait beaucoup plus à une danse qu'à un combat: ce détail n'est pas inutile au vu du film...) mais pas sur la corrida. Le personnage principal est en fait durant tout le film aux prises avec deux passions: la corrida et Lupe, et ce curieux rapprochement entre deux extrèmes totalement différents est le vrai fil rouge du film. Il s'agit en fait d'un film sur Eros et Thanatos (l'Amour et la Mort): cette contradiction est poussée à son paroxysme en une seuls journée: le personnage, persuadé d'avoir perdu Eros, se retourne définitivement vers Thanatos dans une ultime et magistrale parade. Lupe s'en rendra compte trop tard et verra mourir cet enfant fragils qu'elle croyait avoir sauvé et qu'elle aimait par-dessus tout... Pour illustrer ce parallélisùme malsain, d'étranges danses parallèles, des objets symboliques (pomme rouge entre autres) et surtoût une prestation remarquable des acteurs principaux, mais en particulier d'Adrien Brody: tout en nuances, en regards et en attitude qui montre de façon magistrale cet homme presque pathétique face à l'Amour et titanesque face à la Mort. A l'opposé la flamboyante et magnifique Penelope Cruz se suffit à elle-même sans les dorures des toreros (un autre point souligné que la solitude dans l'adoration et remarquablement mis en scène...) mais sa défaite n'en est conséquemment que plus cruelle: par fierté elle s'est cue à l'abri de toute dépendance vis à vis de l'homme...à tort forcément.

Pour résumer: ce film est trop nuancé pour être populaire, trop lourd pour être excellent, mais ne mérite à mon sens certainement pas la dénigration dont il a été l'objet. Car quoi qu'on en dise la recherche d'esthétisme est réelle et le pari sur ce point est une parfaite réussite: les images, les couleurs et les costumes sont absolument mgnifiques... Suffisant pour vous donner envie dessayer de la voir?..
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Bastet »

Vu Hunger Games et j'ai bien aimé. Comme ça ne fait que 3-4 jours que j'ai terminé le premier tome, les changements et raccourcis par rapport au livre ne me feront pas crier au scandale !

Quoique. :mrgreen: Moment greluche n°1 :
Spoiler (cliquez pour révéler) :
 
Et niveau changements, on voit qu'ils doivent anticiper par rapport à la suite
Spoiler (cliquez pour révéler) :
 
Bref,les 2h20 de film passent très vite. Y'a juste le moment de l'arrivée dans l'arêne que j'ai trouvé assez désagréable à regarder avec la caméra qui bouge dans tous les sens, ambiance tout le monde court alors la caméra aussi, mais ça ne dure pas trop longtemps.

Et j'ai trouvé les acteurs convaincants.

Moment greluche n°2 :
Le rôle de Gale n'est pas très développé dans le premier livre et j'espère qu'il le sera plus par la suite parce que l'acteur est plutôt joli à regarder. :mrgreen:
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Sly »

Bastet a écrit :
Moment greluche n°2 :
Le rôle de Gale n'est pas très développé dans le premier livre et j'espère qu'il le sera plus par la suite parce que l'acteur est plutôt joli à regarder. :mrgreen:
Je suis arrivée en retard dans la salle, donc je ne sais pas comment il s'appelle, mais si tu parles du jeune homme brun du district 12... :
Mais grave ! :lol:
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Re: J'me fais mon cinémaaa !

Message par Abraxan »

Par contre j'ai lu une critique disant que le jeu d'acteur de Peeta est complètement catastrophique, c'est vrai? Parce que ça va être un peu embêtant pour les films suivants :/
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Message par Pantalaemon »

le jeu d'acteur de Peeta est complètement catastrophique
En même temps, faut pas trop lui en demander ... :?
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